« Du coté de l'enfance
« Des balançoires
s'élancent
« Et s'envolent des
cerfs-volants
« Dans tos nos
souvenirs, dans tous nos souvenirs
« Pour longtemps, pour
longtemps »
Je ne garderai pas plus
longtemps le secret sur l’origine de cette chanson, vraisemblablement inconnue
à l’immense majorité d’entre vous, puisqu’il s’agit d’une chanson issue du
Concours de la Chanson Française 1977, la sélection française pour le Grand
Prix Eurovision dans les années soixante-dix.
Déjà que vous ne maitrisez
que très imparfaitement l’insondable réservoir à canzonettas poussiéreuses et
guimauves du Concours Eurovision, sortis de Volare, Waterloo et d’une
demi-douzaine d’autres titres antédiluviens dont le « Poupée de
cire » de France Gall que vous pensez toujours gagnant pour la France,
c’est le néant intégral, le vide intersidéral, la boîte crânienne du
téléspectateur moyen d’Hanouna…
Alors, imaginer plonger ne
serait-ce que le petit orteil dans l’océan des chansons françaises de
présélection, et c’est la migraine assurée et instantanée, à l’instar de celle
que vous ressentîtes lors de la projection du dernier film de Michael Youn, ou
la lecture du nouveau bouquin de Finkielkrault…
Et pourtant, qu’il est
parfois agréable de revenir pour un moment plus ou moins important vers les
rivages dorés de nos jeunes années, abordant les gouters de tartines beurrées
saupoudrées de Benco, longeant les soirées « Top à » des Carpentier
sur le téléviseur 819 lignes couleur du salon en pyjama à pattes d’éléphant
avec l’odeur de la pipe à papa embaumant le tabac Clan, échouant dans les
dessins-animés dont on se délectait le mercredi après-midi, après les devoirs…
Et déjà dans ces idylliques
années 70 où l’on se sentait si libres, si heureux, on trouvait certains de ces
dessins-animés d’une cucuterie sans borne, le genre à faire passer les âneries
des Concons à Cancun pour une causerie sur l’influence des romantiques sur l’échevinage
post-luthérien du Canton de Vaud entre 1845 à mercredi en huit…
« Joe chez les abeilles »
faisait partie de ces programmes courts d’une naïveté excessive, en plus d’une
animation hasardeuse, qui aurait fait passer les héroïques productions bulgares
du tonneau de « Lolek et Bolek » pour le top du top de la 4-D HD de
chez Pixar…
Eh bien, on a eu hier un
remake de Joe chez les usines à miel, à Montpellier, lorsqu’un essaim de 15.000
abeilles s’est rué, sans raison forcément apparente, dans une bijouterie du
centre-ville, provoquant des sueurs froides chez les clients et les vendeurs… Quant
à vous dire si elles ont fait leur miel de cette intrusion, je me pique de le
savoir…
A défaut d’abeilles, on
pourra toujours se demander quelle mouche a piqué ce lillois de trente ans qui
a réussi en fin de nuit à maraver la trombine à sa bourgeoise, à se trancher
partiellement le sexe, et à se défénestrer du deuxième étage… Il a dû apprendre
qu’il avait été sélectionné pour assister dans le public au tournage des
prochaines émissions d’Hanouna… A moins que ce ne soit sous l’effet du LSD qu’il
aurait massivement absorbé… J’en mettrai presque ma main à trancher… Ma main,
uniquement !
Et ça ne me la couperait pas
plus qu’à l’annonce de cette mise en garde des autorités françaises, pour qui
il y aurait des risques attentats en France… Certes, vous seriez bienvenus à
rigoler grassement au nez des politocards qui nous pondent une telle banalité,
mais je ne saurais trop de vous recommander la plus élémentaire prudence
lorsque vous serez mollement affalés sur votre serviette de plage, rôtissant
comme des morues trop grasses au soleil méditerranéen en exhalant une odeur
quasi-vomitive de monoï périmé, d’eau de toilette tournée et de transpiration
macérée…
Prenez garde à certains
marchands ambulants qui pourraient vous proposer un cocktail explosif ou vous
inviter à vous faire sauter dans les dunes du Cap d’Agde…
Ce qui va certainement
sauter au Royaume-Uni aujourd’hui, ce sont les bouchons de champagne en honneur
du quatre-vingt-dixième anniversaire de Mamie Pudding, que le vulgus pecum connaît
sous son nom d’emprunt d’Elisabeth II. Toujours bon pied, bon œil, la rosbif
qui décidément est bien décidée à tous les enterrer… Autant vous dire que
Charles a tiré un trait (et Camilla, accessoirement) sur une hypothétique
accession au trône…
Tirez aussi un trait sur l’envie
irrépressible de vous griller une petite cibiche dans la cour du lycée. Le
tribunal administratif de Cergy-Pontoise a suspendu en référé la décision du
proviseur d'un établissement des Hauts-de-Seine d'autoriser les lycéens à fumer
dans la cour en raison de l'état d'urgence et de la menace d'attentat. Bah, pas
grave, ils retourneront en douce fumer, et pour certains se faire fumer, dans
les cagoinces…
Et quoi qu’on y fait, aux
cagoinces, à part se faire jouer sur des lèvres pulpeuses un solo pour
clarinette à béchamel ? Ben, on s’y fait chier… Un peu comme dans la
classe politique actuellement, où les partisans du Parti Socialiste arrivent
généralement rue de Solferino avec un pack de Lotus triple épaisseur… Faut
avouer que les cagades à répétition du culbuto sudoripare de l’Elysée, les vapeurs
du chorizo catalan contre le Ministre de nos sous, et les putasseries de
Macaron, le détartreur de vieux dindons encroûtés, ça aurait de quoi donner la
courante aux constipés chroniques…
Surtout que les dépenses
nouvelles occasionnées par les mesures engagées par le Gouvernement de bras
cassés va coûter quatre milliards d’euros… Ben qu’est-ce que ça serait s’ils
étaient hyperactifs, au Pépère Lonely Socialo’s Branquignols Band ?
En pour napper le tout, on
annonce partout que la croissance française ne va pas connaître d’accélération
dans l’immédiat… On ne peut pas tout inverser, et la courbe du chômage et la
courbe des reins d’une actrice de seconde zone…
A croire qu’Hollande en a
ras la moumoutte brou de noix, puisque les sondages le placent tous « out »
dès le premier tour des présidentielles, Alain Juppé, l’hilare bordelais,
menant la danse, au grand déplaisir du représentant en talonnettes et chanteuses
aphones…
Et pour couronner le tout,
on annonce la mort de Prince, le nain de Kiss, et de Purple rain, à l’âge de 57
ans… Les derniers marchands de talonnettes et chaussures compensées sont en
deuil. Ils ont perdu un bon client, un prince. Heureusement que Sarko tient
bon. Les vendeurs de vêtements pour femmes enceintes ne craignent rien, vu la
bedaine de Hollande…
Comme il le disait crânement,
mais faussement, l’autre jour dans son émission « brosse à reluire »,
ça va mieux… Il a tout de même eu la délicatesse d’ajouter « mais pas
forcément pour tout le monde »… Un sacré Tom Pillibi ce mec…
Si, vous connaissez Tom
Pillibi, ce personnage de chanson qui était charmant, pleine de vaillance,
avait bon cœur… Mais était si menteur ! Ce Tom Pillibi qu’une certaine
Jacqueline Boyer avait porté sur les fonds baptismaux eurovisuels pour le
compte de la France en 1960, et avait fait triompher l’hexagone. C’est le 21
avril 1941 que naissait la fille de Lucienne Boyer, Madame « Parlez-moi d’amour »,
et de Jacques Pills, qui fera une jolie carrière au début des sixties en France
et en Allemagne.
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