« My whole world is
falling down
« Falling down, falling
down
« My whole world is
falling down
« I’m losing my baby… »
On peut comprendre le
désarroi de Little Miss Dynamite, autrement connue sous le nom de Brenda Lee, lorsqu’elle
apprit en 1963 que sa chanson était également chantée en français par Sylvie
Vartan sous le titre « Si je chante » (si je chante, c’est
probablement faux, et en play-back…)… Il faut la comprendre, une chanteuse qui
a tellement la trouille de chanter en direct qu’elle en jaunit à l’idée…
Tout mon monde s’écroule…
Combien de fois entend-on cette phrase assez mal construite puisqu’elle aussi,
elle menace ruine au moindre zéphyr sémantique, dans la conversation quand on
souhaite marquer son abasourdissement face à une situation désemparante ?
On pouvait certainement l’entendre
aussi ce weekend aux alentours des épicentres des nombreux tremblements de
terre qui ont secoué la croûte terrestre… Japon, Equateur… Je veux bien que
Valérie Damidot ne soit pas très discrète quand elle pratique le saut à la
perche, mais je doute qu’elle se soit produite à des endroits aussi distants en
aussi peu de temps…
A moins qu’elle n’ai délégué
la démonstration de son passe-temps favori à Magloire… Quoique lui, il aurait
eu une utilisation radicalement différente de la perche…
C’en est presque dérangeant
au final ces catastrophes naturelles. On s’était tellement habitués aux
attentats des enturbannés, des missiles russes sur les Boeing sur le territoire
ukrainien, et autres joyeusetés à base de couscoussières qui se font sauter en
public, qu’on en avait pour ainsi dire oublié que les tragédies peuvent
également provenir de causes naturelles…
On en était presque à se
dire « Ouf ! Enfin un truc d’origine naturelle ! » en
entendant le flash spécial… On avait presque perdu la connaissance que la terre
pouvait se mettre en colère, que la mer pouvait tuer, et que nos bagnoles n’étaient
pas les mausolée de sécurité intégrales que les publicitaires nous vantaient,
surtout à cent quarante sur une départementale verglacée sans ceinture…
Le monde s’écroule, ou tout
du moins certains mondes s’écroulent, s’émiettent, tombent en ruines, s’effritent,
comme il est courant de dire à Bruxelles quand une baraque à frites s’écroule…
Le monde de Dilma Roussef se
rétrécit comme une peau de chagrin, et il est fort à parier que sous peu, il
sera réduit à la portion congrue ; la présidente brésilienne étant au cœur
d’une procédure de destitution qui arrivera sous peu à son terme. Mais nul
doute qu’elle saura rebondir… Elle pourra toujours arpenter les contre-allées
du Bois de Boulogne, ou présenter une émission de relooking à la télévision,
les brésiliennes étant fort appréciées en ces deux disciplines…
Autre monde que s’effondre,
et ça, depuis près de quatre ans, celui de notre Tout Mou national, qui joue
les spéléologues de la popularité et les ravis de la crèche sur France 2. On s’en
doutait fortement, il faut bien l’avouer, mais un sondage vient le mettre noir
sur blanc. Quel que soit l’adversaire, Hollande sera dégagé de la présidentielle
dès le premier tour. Même Jacques Cheminade arriverait à recueillir plus de
voix que l’actuel locataire de l’Elysée… Qui, autiste à l’opinion publique,
reste charmé par les sirènes socialistes qui chantent ses louanges et ses
qualités pour porter le message de gauche en 2017…
Bon, en fait de sirènes, c’est
en fait des rascasses à tronche de Cambadélis et Sapin, qui ont dû fumer un
demi-hectare d’afghane survitaminée pour trouver toutes les qualités au culbuto
sudoripare à cravate de traviole…
Un monde qui s’écroule ?
Pas tellement lorsqu’il s’agit de court de tennis et de candidat français en
lice dans un tournoi quelconque… Depuis des lustres, et quelques candélabres,
tout tenniman français normalement constitué (c’est-à-dire un short et un
tee-shirt plus ou moins voyant, une paire de tennis, une sudation supérieure à
la normale et une propension à la branlette puisqu’ils adorent se tenir le
manche bien raide) se doit obligatoirement de lamentablement échouer au mieux
dans les tours éliminatoires ou au pire en demi-finale…
Gaël Monfils a frisé l’indignité
nationale en atteignant les finales du tournoi de Monte-Carlo, avant de perdre
face à l’espingouin qui se remet toujours le string dans l’axe de la raie avec
ses brandillons gros comme mes cuisses, Rafa Nadal…
La défaite, tradition
française depuis Waterloo… Et c’est pour cela que je n’arrive pas à comprendre
comment Aminimir et « J’ai cherché », les deux burnes du service
trois pièces français pour l’Eurovision, arrivent à plaire autant… D’habitude,
notre attitude hautaine, notre très haute opinion de nous-mêmes font que la
chanson française est snobée, d’autant que c’est depuis longtemps une bouse
inécoutable même par les masos incurables… La prestation désastreuse, la
chorégraphie lamentable et la réalisation salopée faisant le reste le soir du Concours…
Mais là… Aminimir est sympa, il se prend la trogne juste ce qu’il faut, sa
chanson fait mouiller les fans européens… Mon monde eurovisuel s’effondre !
Autre monde qui s’effondre,
ou appelé à une telle issue, celui des aides sociales… Toujours dans sa
frénésie de réformes inutiles, le Pétillant vient de nous pondre une
demi-douzaine d’œufs au chorizo et une proposition visant à unifier tous les
subsides étatiques pour feignasse professionnel en un seul et unique minimum
social d’environ quatre cent euros… Mais il veut vraiment faire déguerpir tous
les traîne-savates de l’hexagone, ou bien ?
Mon monde chrétien, s’il ne
s’est pas effondré, a tout de même bien vacillé sur son lutrin samedi dernier…
Déjà, voir le Pape à Lesbos, c’est un peu voir Cyril Féraud au Salon de l’anatomie
féminine, mais en plus, le voir embarquer à la dernière minute douze migrants,
histoire de rajeunir les rangs des mignons qui réjouissent les évêques au
Vatican… Il va finir par nous bannir le secret de la confession, et les abbés
pourront se marier avec leur bedeau…
Pour le reste, je rassure
les punaises de sacristie et autres grenouilles de bénitier, l’Eglise ne tangue
pas démesurément : l’évêque d'Orléans ayant révélé une affaire de prêtre
pédophile (pléonasme) dans le Loiret…
Allez, si vous voulez
rigoler un moment, même si votre monde s’effrite, allez faire un tour sur la
Blue Room de Twitter, où la shampouineuse téléphoniste répondait aux questions
posées par les internautes, la palme de la question tranchante revenant à ce
twittos demandant si Thomas lui en voulait de ce qui s’était passé, rajoutant
un faussement naïf « j’ai pas voulu remuer le couteau dans la plaie »…
Et déjà le 18 avril 1960 le
monde d’alors s’effondrait puisqu’apparaissait pour la première fois à la
télévision, sur l’unique chaîne de la RTF, parrainé par une Line Renaud qui
accusait déjà ses quatorze décennies de revue, celui qui allait devenir l’idole
des jeunes et l’admirateur de la boîte à coucou : Johnny Hallyday. Il est
quand même bon de constater que certains morceaux de nos mondes communs ne s’effondrent
pas, et c’est réconfortant…

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