lundi 18 avril 2016

Brèves du 18 Avril 2016

« My whole world is falling down
« Falling down, falling down
« My whole world is falling down
« I’m losing my baby… »

On peut comprendre le désarroi de Little Miss Dynamite, autrement connue sous le nom de Brenda Lee, lorsqu’elle apprit en 1963 que sa chanson était également chantée en français par Sylvie Vartan sous le titre « Si je chante » (si je chante, c’est probablement faux, et en play-back…)… Il faut la comprendre, une chanteuse qui a tellement la trouille de chanter en direct qu’elle en jaunit à l’idée…

Tout mon monde s’écroule… Combien de fois entend-on cette phrase assez mal construite puisqu’elle aussi, elle menace ruine au moindre zéphyr sémantique, dans la conversation quand on souhaite marquer son abasourdissement face à une situation désemparante ?

On pouvait certainement l’entendre aussi ce weekend aux alentours des épicentres des nombreux tremblements de terre qui ont secoué la croûte terrestre… Japon, Equateur… Je veux bien que Valérie Damidot ne soit pas très discrète quand elle pratique le saut à la perche, mais je doute qu’elle se soit produite à des endroits aussi distants en aussi peu de temps…

A moins qu’elle n’ai délégué la démonstration de son passe-temps favori à Magloire… Quoique lui, il aurait eu une utilisation radicalement différente de la perche…

C’en est presque dérangeant au final ces catastrophes naturelles. On s’était tellement habitués aux attentats des enturbannés, des missiles russes sur les Boeing sur le territoire ukrainien, et autres joyeusetés à base de couscoussières qui se font sauter en public, qu’on en avait pour ainsi dire oublié que les tragédies peuvent également provenir de causes naturelles…

On en était presque à se dire « Ouf ! Enfin un truc d’origine naturelle ! » en entendant le flash spécial… On avait presque perdu la connaissance que la terre pouvait se mettre en colère, que la mer pouvait tuer, et que nos bagnoles n’étaient pas les mausolée de sécurité intégrales que les publicitaires nous vantaient, surtout à cent quarante sur une départementale verglacée sans ceinture…

Le monde s’écroule, ou tout du moins certains mondes s’écroulent, s’émiettent, tombent en ruines, s’effritent, comme il est courant de dire à Bruxelles quand une baraque à frites s’écroule…

Le monde de Dilma Roussef se rétrécit comme une peau de chagrin, et il est fort à parier que sous peu, il sera réduit à la portion congrue ; la présidente brésilienne étant au cœur d’une procédure de destitution qui arrivera sous peu à son terme. Mais nul doute qu’elle saura rebondir… Elle pourra toujours arpenter les contre-allées du Bois de Boulogne, ou présenter une émission de relooking à la télévision, les brésiliennes étant fort appréciées en ces deux disciplines…

Autre monde que s’effondre, et ça, depuis près de quatre ans, celui de notre Tout Mou national, qui joue les spéléologues de la popularité et les ravis de la crèche sur France 2. On s’en doutait fortement, il faut bien l’avouer, mais un sondage vient le mettre noir sur blanc. Quel que soit l’adversaire, Hollande sera dégagé de la présidentielle dès le premier tour. Même Jacques Cheminade arriverait à recueillir plus de voix que l’actuel locataire de l’Elysée… Qui, autiste à l’opinion publique, reste charmé par les sirènes socialistes qui chantent ses louanges et ses qualités pour porter le message de gauche en 2017…
Bon, en fait de sirènes, c’est en fait des rascasses à tronche de Cambadélis et Sapin, qui ont dû fumer un demi-hectare d’afghane survitaminée pour trouver toutes les qualités au culbuto sudoripare à cravate de traviole…

Un monde qui s’écroule ? Pas tellement lorsqu’il s’agit de court de tennis et de candidat français en lice dans un tournoi quelconque… Depuis des lustres, et quelques candélabres, tout tenniman français normalement constitué (c’est-à-dire un short et un tee-shirt plus ou moins voyant, une paire de tennis, une sudation supérieure à la normale et une propension à la branlette puisqu’ils adorent se tenir le manche bien raide) se doit obligatoirement de lamentablement échouer au mieux dans les tours éliminatoires ou au pire en demi-finale…

Gaël Monfils a frisé l’indignité nationale en atteignant les finales du tournoi de Monte-Carlo, avant de perdre face à l’espingouin qui se remet toujours le string dans l’axe de la raie avec ses brandillons gros comme mes cuisses, Rafa Nadal…

La défaite, tradition française depuis Waterloo… Et c’est pour cela que je n’arrive pas à comprendre comment Aminimir et « J’ai cherché », les deux burnes du service trois pièces français pour l’Eurovision, arrivent à plaire autant… D’habitude, notre attitude hautaine, notre très haute opinion de nous-mêmes font que la chanson française est snobée, d’autant que c’est depuis longtemps une bouse inécoutable même par les masos incurables… La prestation désastreuse, la chorégraphie lamentable et la réalisation salopée faisant le reste le soir du Concours… Mais là… Aminimir est sympa, il se prend la trogne juste ce qu’il faut, sa chanson fait mouiller les fans européens… Mon monde eurovisuel s’effondre !

Autre monde qui s’effondre, ou appelé à une telle issue, celui des aides sociales… Toujours dans sa frénésie de réformes inutiles, le Pétillant vient de nous pondre une demi-douzaine d’œufs au chorizo et une proposition visant à unifier tous les subsides étatiques pour feignasse professionnel en un seul et unique minimum social d’environ quatre cent euros… Mais il veut vraiment faire déguerpir tous les traîne-savates de l’hexagone, ou bien ?

Mon monde chrétien, s’il ne s’est pas effondré, a tout de même bien vacillé sur son lutrin samedi dernier… Déjà, voir le Pape à Lesbos, c’est un peu voir Cyril Féraud au Salon de l’anatomie féminine, mais en plus, le voir embarquer à la dernière minute douze migrants, histoire de rajeunir les rangs des mignons qui réjouissent les évêques au Vatican… Il va finir par nous bannir le secret de la confession, et les abbés pourront se marier avec leur bedeau…

Pour le reste, je rassure les punaises de sacristie et autres grenouilles de bénitier, l’Eglise ne tangue pas démesurément : l’évêque d'Orléans ayant révélé une affaire de prêtre pédophile (pléonasme) dans le Loiret…

Allez, si vous voulez rigoler un moment, même si votre monde s’effrite, allez faire un tour sur la Blue Room de Twitter, où la shampouineuse téléphoniste répondait aux questions posées par les internautes, la palme de la question tranchante revenant à ce twittos demandant si Thomas lui en voulait de ce qui s’était passé, rajoutant un faussement naïf « j’ai pas voulu remuer le couteau dans la plaie »…

Et déjà le 18 avril 1960 le monde d’alors s’effondrait puisqu’apparaissait pour la première fois à la télévision, sur l’unique chaîne de la RTF, parrainé par une Line Renaud qui accusait déjà ses quatorze décennies de revue, celui qui allait devenir l’idole des jeunes et l’admirateur de la boîte à coucou : Johnny Hallyday. Il est quand même bon de constater que certains morceaux de nos mondes communs ne s’effondrent pas, et c’est réconfortant… 

 

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