Le public applaudit… fort.
Forcément, vu la concentration de branleurs au mètre carré, il est logique que ce
brillant public, brillant parce qu’ils sont tous plus emperlouzés que le sapin
de Noël de la Reine d’Angleterre, que ce brillant public vous disais-je avant d’être
assez grossièrement interrompu par moi-même, applaudisse comme des sourds.
Je ne vous cache pas, chers
amis téléspectateurs de la deuxième chaîne de l’ORTF, que ce Grand Prix du
Concours Eurovision de la Chanson Européenne qui vous est gracieusement
transmis en direct et en couleurs, rassemble tout ce que vous pouvez apprécier,
ou détester tout à la fois, dans la musique dite légère…
Je ne m’étalerais pas davantage
sur le garçon-coiffeur slovène (d’autres ont du le faire avant moi et de
manière certainement plus fructueuse quand on voit comment il arrive à monter
jusqu’au contre-ut sans se la coincer dans une porte) en costume traditionnel
moldo-slovaque du douzième siècle porté habituellement lors des communions
solennelles et des opérations de curage des égouts et dont la particularité des
pantalons est d’être tellement ajustés qu’on pouvait à coup dure et à huit cent
mètres dire si le porteur était ou non circoncis et s’il avait des boutons sur
le gland…
Ce grand slovène d’un mètre
quatre-vingt-douze vous a interprété « Ljubi me pred pošiljanjem pire v
zavese », à peu de choses près « aime-moi avant d’envoyer la purée
dans les rideaux », histoire tragique d’un plat succulent qui termine mal.
Si la voix chatoyante, faite
de cornes de brumes survitaminées et de vuvuzelas dopée, de la diva portugaise
vous a laissé quelques dixièmes d’audition après son magistral « Fado do
amor perdido de la bacalau seca e vinho verde de pasteis de nata », vous
ne pourrez pas faire autrement que de ruiner un slip avec le représentant de la
Biélorussie, qui chantera une vague bouse inécoutable avec son appareil dans le
plus simple appareil.
Mesdames, Mesdemoiselles,
Messieurs, je puis vous le confesser, foi de Léon, en trois-cent-vingt-douze
concours eurovision que j’ai eu le plaisir de vous commenter, jamais, je dis
bien jamais, je n’ai eu l’occasion de mater le boul et les coucougnettes d’un
candidat sur scène. Dans les coulisses, c’est autre chose, puisque ça s’emmanche
à tire-larigot et j’en parlais encore il y a quelques instants avec Amir Haddad
qui a cherché sans trouvé ; il m’indiquait adorer la marche à la Donald
Duck depuis son meeting avec les fans français…
Vous le voyez, le candidat
biélorusse est introduit sur scène, mais pas autant et pas aussi profondément
que vous pourriez le penser, avec une meute de loups et son service trois
pièces qui pendouille, battant la mesure de sa merdasse auditive… Ah, mais que
Dieu me tripote (merci my Gode), il me semble qu’il redresse la situation,
entre autre, au fur et à mesure que le caméraman de la régie lui adresse des œillades
énamourées qui vont se finir en bête à deux dos dans la Green Room…
Je vous rassure, Mesdames et
Messieurs, vous n’êtes pas au bout de vos surprises, et je préfère lécher à
Stéphane Burnes et Marianne James (toujours enceinte de quintuplés obèses) le
plaisir de vous commenter la suite.
Pour ma part, je glisse sur
le réseau Eurovision voisin afin de vous faire découvrir avec volupté, délices,
et je l’avoue quelque gourmandise coupable, l’intérieur de la cavité crânienne
de Mademoiselle Nabilla, la plus célèbre shampouineuse téléphonique de France et
de Navarre. Admirez ce vide intersidéral, ce néant vertigineux qui lui permet
de débiter presque autant de conneries à la minute qu’une vulgaire Nadine
Morano (elle a quand même réussi à pondre qu’elle avait réduit son train de vie
et qu’elle arrivait à vivre avec quatre mille euros pas mois, pauvre
choupinettes…) et qui, à 24 ans, publie ses mémoires (avec en prime un sachet
de crayons de couleurs pour colorier l’intérieur) sous le titre « Trop
vite ».
Révélation croustillante, Mesdames,
Mesdemoiselles et Messieurs, sur les capacités amoureuses trop furtives de Thomas
Vergara, son manche à couilles qui a force de la fourrer s’est fait larder lui
aussi…
Désormais l’heure de la
revanche a sonné (jeux de mots dirait Maître Capélo) pour Nabila. Avant, de son
propre aveu, on l’invitait à la télé pour se foutre de sa gueule. Maintenant,
ce sera pour se foutre de son bouquin…
Mais on fait signe en régie
que je suis également à l’antenne sur le journal télévisé pour vous donner vent
des dernières âneries papales. Le Souverain Poncif a en effet incité les
catholiques à avoir du respect pour les personnes LGBT (en préférant les pierres
de diamètre moindre pour les lapider) mais a rappelé que le mariage entre
personnes du même sexe n’était pas dans les plans de Dieu. Sans vouloir
offenser sa sainteté, qui nargue les pédés, mais se balade en robe, il me
semble que Dieu n’avait personne à ses côtés quand il a écrit ses mémoires…
Dernier pré carré des
tarlouzes après les sacristies et le Concours Eurovision, les cabines de pilotage.
Je vous propose, cherzamis téléspectateurs, de vous envoyer en l’air avec les
stewards gays d’Air France (pléonasme) souhaitent se désister des vols vers Téhéran,
où l’homosexualité est punie de mort. C’est bien la première fois qu’on verra
des invertis pur sucre refuser de s’envoyer en l’air…
Trêve de largesses et de
compréhension envers ces populations décadentes et déviantes (qui pourtant
tirent souvent au but en allant au fond du sujet), le Mississippi a enfin
légalisé la discrimination envers les personnes homosexuelles. Bien fait pour
les pédales, qui eu aussi discriminaient les hétérosexuels en s’habillant comme
des Mercedes marseillaises volées en ululant comme des dindes en chaleur…
Avant de vous rendre l’antenne,
car on risque de me casser mes lunettes, je vous entendez plus, je ne vous vois
plus, à vous les Studios, Allô Guy Lux !, Permettez-moi de faire un petit
tour dans les régions paumées de l’Hexagone, avec dans le Jura un exemple
topique de l’alcoolisme ambiant dans le département : Un conducteur de
scooter a été alpagué par la maison Poulaga avec 2,28 g/l après avoir siphonné
un cubi de trois litres de vin rouge. La raison évoquée est qu’il se faisait du
souci pour la santé de son idole, Johnny Hallyday. A quoi tient la survie de l’industrie
viticole…
Si la Loire-Atlantique est à
peu-près épargnée par l’alcoolisme, elle ne l’est pas par la connerie atavique,
à l’instar de ce père de famille ravagé par la mite à fromage à force de
fornications incestueuses avec sa fille de huit ans et la marmotte apprivoisée
de la famille, tradition loire-atlantiquesque, qui, après un malaise, a confié
le volant à son fils de douze ans. Ce petit merdeux, s’est fait gauler par les
flics… Obéissant, et pas malin par-dessus le marché…
Enfin, pour faire plaisir à
Marlyse de la Grange qui attend impatiemment que je rende l’antenne pour vous
présenter les Animaux du Monde, je vous signale ce fermier de Floride qui a
flingué un alligator de 360 kilos pour quatre mètres soixante. Non, ce n’était
pas Laurent Ournac ou Magloire en pantalon en crocodile, même si c’est caïman
la même chose.
Eh bien, mesdames,
mesdemoiselles, messieurs, il ne me reste plus qu’à vous remercier de votre
chaleureuse attention, et à vous préciser qu’après le journal télévisée de
Roger Gicquel, toujours en direct du Père Lachaise avec comme invité principal
la Mère Lachaise, Jean-Claude Brialy, j’aurais le plaisir de vous retrouver
pour vous commenter en Eurovision et en noir-et-blanc les obsèques de Dolores Del
Rio, décédée le 11 avril 1983 d’une affection hépatique, qui fut l’une des actrices
les plus représentatives et les plus renommées au niveau international du
cinéma mexicain, triomphant à Hollywood au temps du cinéma muet.
A vous Cognacq Jay, à vous
les studios !
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