vendredi 15 avril 2016

Brèves du 15 Avril 2016

« Radio Pépère ment
« Radio Pépère ment
« Radio Pépère se fout d’dans… »

Si, comme une grande majorité de téléspectateurs français, vous avez choisi hier soir de faire un choix de qualité et de sagesse, quitte à vous fader une soixante-treizième rediffusion du Bêtisier des plus grand fous-rires, vous avez forcément zappé la deuxième chaîne, qui proposait quatre-vingt-dix minutes d’enfumage grand large avec brassage d‘air haute pression et maquillage des faits façon bagnole volée.

Les « Dialogues citoyens » de notre Tout Mou national n’ont attiré que trois millions et demi d’insomniaques, de crétins congénitaux, de sado-maso et d’Hollandouillâtres incorrigibles qui ont pris un panard monstrueux à boire comme du petit lait les boniments soporifiques, surtout vains du culbuto élyséen.

Franchement, on était nettement mieux à se faire une petite soirée tisane-bouquin-musique douce, à se griller pépère un cigare sur le balcon, à se faire fumer la merguez à sauce blanche, à préparer la tambouille pour le lendemain ou même à ne rien faire dans un grand sursaut de flemme incontrôlée plutôt que d’endurer Flamby déverser des mensonges pendant une heure et demie…

Désolé de vous le dire aussi brutalement, mais même pour ceux qui d’habitude sont roués aux fanfaronnades présidentielles, l’épreuve était rude tant Pépère nous a fait l’intégrale de la langue de bois façon méthode soviétique de la grande époque…

Devant les brosses à reluire toutes frétillantes de Pujadas avec sa moumoutte en poil de crin de lama des Andes teinté brou de noix modèle Playmobil, et de Léa Salamé et son ratelier façon «  je coupe tout ce qui dépasse », le culbuto sudoripare a quand même eu le culot de balancer d’entrée que ça allait mieux en France, qu’il y avait désormais « plus de croissance, moins de déficits, moins d’impôts et plus de compétitivité »…

Non, faites pas gaffe au bruit sourd, ce sont mes bras et mon dentier qui viennent de chûter lourdement… « Ça va mieux » ? Alors, là, ça me la coupe… Je pensais qu’on avait élu dans un vaste geste d’inconscience collective nationale un incompétent intégral imbu de lui-même doublé d’un sans-couille notoire ; mais pas un autiste simplet qui vit dans le Monde des Bisounours en pensant que sa sainte parole suffira à hypnotiser les français…

Moins d’impôts…Si j’avais le temps et le cœur guilleret, j’aurais crainte que mon rimmel ne se fasse la paire… Il est certainement le seul type en France à croire dur comme fer qu’on paie moins d’impôts depuis son avènement… Il ne doit pas savoir lire une feuille d’impôts, ou alors, il se goure de sens, comme avec la courbe du chômage…

S’il s’en était tenu là, et qu’il ait fait ensuite son show de périlleuse reconquête de l’opinion avec numéro de claquettes, dressage de chiens savants, jonglage et strip-tease final avec nu intégral, il n’y aurait eu finalement que moindre mal, parce qu’à l’instar des bons films de boules, tout le monde s’en branle…

Mais Pépère, c’est le gars qui s’entête, c’est le gus qui va continuer de ramer alors qu’il attaque les rames et la falaise, c’est le zig qui racle le sol à la petite cuillère pour gagner quelques centimètres quand il a atteint le fond… Et fatalement, il déquille boulette sur boulette…

Limite à retourner une mandale dans le claquemerde panoramique de Léa Salamé affirmant que le chômage des jeunes était nettement en dessus de la moyenne européenne, Flamby en a presqu’avalé sa cravate de traviole en arguant le contraire. Effectivement, avec quasiment 26% pour 19,7 % dans l’UE, on est les champions… Sérieux, il a un souci dans les échelles de grandeur, le Tout Mou…

Je persiste vraiment à croire que les seules courbes qu’il soit en mesure d’inverser, c’est celle des reins de Julia Gayet quand il la tambourine à califourchon sur le scooter et celle de sa vipère de calbut…

Comme il a senti que plus c’était gros, mieux ça passait (un conseil que lui avait glissé Bertrand Delanoë, Notre Dame de Paris), Pépère a déballé les outils et a balancé le tout gros matos en dressant un bilan idyllique de l’économie, limite à s’offusquer que le Prix Nobel ne lui soit pas décerné chaque année… C’est vrai qu’avec une pression fiscale façon broyeuse automobile, une dette publique abyssale qui fout la pétoche aux meilleurs apnéistes profonds, et une hausse de plus de 24 % du chômage en moins de quatre ans ; la fine fleur des économistes mondiaux sont à deux doigts de venir lui claquer la bise en se prosternant à ses pieds…

Enfin, il nous a rassuré sur sa parfaite maitrise de l’état d’urgence, puisque la mosquée controversée de Brest qu’il affirme bouclée est toujours ouverte au public et son imam sulfureux poste toujours ses prêches épineux sur la Fesse-de-Bouc…

Heureusement qu’il a pu faire franchement rigoler en faisant midinette sur sa candidature en 2017, décidée à la fin de l’année… Ce que les suce-boules du PS ont repris vitesse grand V : Cambadélis affirmant que Pépère et la gauche avaient besoin d’une décennie pour obtenir des résultats (et pourquoi pas dix tant que t’y es ?) ; et Sapin lui mouillant la compresse en le consacrant « meilleur candidat de la gauche » (punaise, il fume de la dure, Michou…).

Le concert de louanges à gauche a été timide, vu la qualité de la prestation délivrée, et à droite, on a ouvert tout grand le réservoir à fiel… Avec la palme décernée à Eric Ciotti pour qui Flamby a incarné un « immobilisme en marche que rien ne peut arrêter »… Surtout si c’est pour entrebâiller les portes de l’avenir qui sont largement ouvertes…

Bref, c’est à ce genre de couillonnade insipide et parfaitement inutile qu’on se rend compte que le service public doit parfois faire de gros efforts pour se hisser au niveau habituel de TF1, qui est champion toutes catégories pour ce type de programme…

Puisque le weekend approche à grands pas, je vous ferai grâce du publireportage sur les Macron dans Paris Match, parce que c’est aussi écœurant que de la guimauve au sirop d’érable ; je ne dirai pas un mot sur l’inquiétant hausse de la mortalité sur les routes en France, un 14,2 % qui fait rigoler face aux exploits flambiesques avec le chômage ; et je tairais ce beau geste des salariés de l’usine Physiomer, grève pour défendre leur patron, débarqué par l’actionnaire américain…

Mais je vous dirais quand même que c’est le 15 avril 1920 qu’a eu lieu dernier des deux braquages meurtriers alors attribués à Sacco et Vanzetti, mais probablement réalisé par Celestino Madeiros. Eh oui, Sacco et Vanzetti, ce n’est pas qu’une chanson lancinante et répétitive de Joan Baez… Bienvenue dans le vrai monde, si vous pouviez y emmener aussi Pépère… 

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