« Radio Pépère ment
« Radio Pépère ment
« Radio Pépère se fout
d’dans… »
Si, comme une grande
majorité de téléspectateurs français, vous avez choisi hier soir de faire un
choix de qualité et de sagesse, quitte à vous fader une soixante-treizième
rediffusion du Bêtisier des plus grand fous-rires, vous avez forcément zappé la
deuxième chaîne, qui proposait quatre-vingt-dix minutes d’enfumage grand large
avec brassage d‘air haute pression et maquillage des faits façon bagnole volée.
Les « Dialogues
citoyens » de notre Tout Mou national n’ont attiré que trois millions et
demi d’insomniaques, de crétins congénitaux, de sado-maso et d’Hollandouillâtres
incorrigibles qui ont pris un panard monstrueux à boire comme du petit lait les
boniments soporifiques, surtout vains du culbuto élyséen.
Franchement, on était
nettement mieux à se faire une petite soirée tisane-bouquin-musique douce, à se
griller pépère un cigare sur le balcon, à se faire fumer la merguez à sauce
blanche, à préparer la tambouille pour le lendemain ou même à ne rien faire
dans un grand sursaut de flemme incontrôlée plutôt que d’endurer Flamby
déverser des mensonges pendant une heure et demie…
Désolé de vous le dire aussi
brutalement, mais même pour ceux qui d’habitude sont roués aux fanfaronnades
présidentielles, l’épreuve était rude tant Pépère nous a fait l’intégrale de la
langue de bois façon méthode soviétique de la grande époque…
Devant les brosses à reluire
toutes frétillantes de Pujadas avec sa moumoutte en poil de crin de lama des
Andes teinté brou de noix modèle Playmobil, et de Léa Salamé et son ratelier
façon « je coupe tout ce qui dépasse », le culbuto sudoripare a
quand même eu le culot de balancer d’entrée que ça allait mieux en France, qu’il
y avait désormais « plus de croissance, moins de déficits, moins d’impôts
et plus de compétitivité »…
Non, faites pas gaffe au bruit
sourd, ce sont mes bras et mon dentier qui viennent de chûter lourdement… « Ça
va mieux » ? Alors, là, ça me la coupe… Je pensais qu’on avait élu
dans un vaste geste d’inconscience collective nationale un incompétent intégral
imbu de lui-même doublé d’un sans-couille notoire ; mais pas un autiste
simplet qui vit dans le Monde des Bisounours en pensant que sa sainte parole
suffira à hypnotiser les français…
Moins d’impôts…Si j’avais le
temps et le cœur guilleret, j’aurais crainte que mon rimmel ne se fasse la
paire… Il est certainement le seul type en France à croire dur comme fer qu’on
paie moins d’impôts depuis son avènement… Il ne doit pas savoir lire une
feuille d’impôts, ou alors, il se goure de sens, comme avec la courbe du chômage…
S’il s’en était tenu là, et
qu’il ait fait ensuite son show de périlleuse reconquête de l’opinion avec
numéro de claquettes, dressage de chiens savants, jonglage et strip-tease final
avec nu intégral, il n’y aurait eu finalement que moindre mal, parce qu’à l’instar
des bons films de boules, tout le monde s’en branle…
Mais Pépère, c’est le gars
qui s’entête, c’est le gus qui va continuer de ramer alors qu’il attaque les
rames et la falaise, c’est le zig qui racle le sol à la petite cuillère pour
gagner quelques centimètres quand il a atteint le fond… Et fatalement, il
déquille boulette sur boulette…
Limite à retourner une
mandale dans le claquemerde panoramique de Léa Salamé affirmant que le chômage
des jeunes était nettement en dessus de la moyenne européenne, Flamby en a
presqu’avalé sa cravate de traviole en arguant le contraire. Effectivement,
avec quasiment 26% pour 19,7 % dans l’UE, on est les champions… Sérieux, il a
un souci dans les échelles de grandeur, le Tout Mou…
Je persiste vraiment à
croire que les seules courbes qu’il soit en mesure d’inverser, c’est celle des
reins de Julia Gayet quand il la tambourine à califourchon sur le scooter et
celle de sa vipère de calbut…
Comme il a senti que plus c’était
gros, mieux ça passait (un conseil que lui avait glissé Bertrand Delanoë, Notre
Dame de Paris), Pépère a déballé les outils et a balancé le tout gros matos en
dressant un bilan idyllique de l’économie, limite à s’offusquer que le Prix
Nobel ne lui soit pas décerné chaque année… C’est vrai qu’avec une pression
fiscale façon broyeuse automobile, une dette publique abyssale qui fout la
pétoche aux meilleurs apnéistes profonds, et une hausse de plus de 24 % du chômage
en moins de quatre ans ; la fine fleur des économistes mondiaux sont à
deux doigts de venir lui claquer la bise en se prosternant à ses pieds…
Enfin, il nous a rassuré sur
sa parfaite maitrise de l’état d’urgence, puisque la mosquée controversée de
Brest qu’il affirme bouclée est toujours ouverte au public et son imam
sulfureux poste toujours ses prêches épineux sur la Fesse-de-Bouc…
Heureusement qu’il a pu
faire franchement rigoler en faisant midinette sur sa candidature en 2017,
décidée à la fin de l’année… Ce que les suce-boules du PS ont repris vitesse
grand V : Cambadélis affirmant que Pépère et la gauche avaient besoin d’une
décennie pour obtenir des résultats (et pourquoi pas dix tant que t’y es ?) ;
et Sapin lui mouillant la compresse en le consacrant « meilleur candidat
de la gauche » (punaise, il fume de la dure, Michou…).
Le concert de louanges à
gauche a été timide, vu la qualité de la prestation délivrée, et à droite, on a
ouvert tout grand le réservoir à fiel… Avec la palme décernée à Eric Ciotti pour
qui Flamby a incarné un « immobilisme en marche que rien ne peut arrêter »…
Surtout si c’est pour entrebâiller les portes de l’avenir qui sont largement
ouvertes…
Bref, c’est à ce genre de
couillonnade insipide et parfaitement inutile qu’on se rend compte que le
service public doit parfois faire de gros efforts pour se hisser au niveau
habituel de TF1, qui est champion toutes catégories pour ce type de programme…
Puisque le weekend approche
à grands pas, je vous ferai grâce du publireportage sur les Macron dans Paris
Match, parce que c’est aussi écœurant que de la guimauve au sirop d’érable ;
je ne dirai pas un mot sur l’inquiétant hausse de la mortalité sur les routes
en France, un 14,2 % qui fait rigoler face aux exploits flambiesques avec le chômage ;
et je tairais ce beau geste des salariés de l’usine Physiomer, grève pour
défendre leur patron, débarqué par l’actionnaire américain…
Mais je vous dirais quand même
que c’est le 15 avril 1920 qu’a eu lieu dernier des deux braquages meurtriers
alors attribués à Sacco et Vanzetti, mais probablement réalisé par Celestino
Madeiros. Eh oui, Sacco et Vanzetti, ce n’est pas qu’une chanson lancinante et
répétitive de Joan Baez… Bienvenue dans le vrai monde, si vous pouviez y
emmener aussi Pépère…
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