Sans doute serez-vous
intégralement d’accord avec moi si je vous dis détester cordialement ces petits
matins blafards où la fraîcheur matutinale prend nettement l’avantage sur la
tiédeur de la fin de l’été et où vos poils de coucougnettes se hérissent au
moment d’entrer dans la douche… Ces matins chagrin où vous vous regardez
horrifiés dans le miroir et apercevez un débris d’apparence humanoïde qui donne
l’impression d’avoir votre âge…
C’est dans cet état
globalement satisfaisant pour l’industrie pharmaceutique, mais nettement moins
flamboyant pour incarner le fringuant avocat qui part le Code Civil au poing et
l’épitoge en guise de cape de Superman défendre la veuve contre l’orphelin… que
je me suis présenté devant le miroir de ma salle de bains, la paupière lourde d’une
nuit qui ne fut pas réparatrice, le teint hésitant entre la cire rance et le
vasier printanier, et l’esprit aussi défriché qu’un discours de Michel Rocard
traduit en islandais et diffusé en 78-tours…
Je me sentais des velléités
fonctionnariales soudain, priant avec une foi non feinte pour que le weekend
arrive au plus tôt… Perso, j’ai l’excuse que je formule cette supplique à Notre
Dame de la Glandouille le vendredi matin, à la différence des chéris de Macaron
qui eux passent leur journée du lundi à leurs dévotions
Notre-Dame-de-la-Gralndouillesques…
Mais non, je ne suis pas
anti-fonctionnaires ! Je les aime, moi, les fonctionnaires, je les
respecte, les fonctionnaires… Arriver, pour certains, à en foutre aussi peu en
autant de temps, ça force le respect, forcément…
Je brise là, car je crains
de ne voir s’abattre sur moi la foudre divine, un bras vengeur et séculier
recouvert d’une chemise blanche détrempée de sueur, le courroux définitif de
notre Pétillant, le Très Saint Manuel Valls de l’Elysée-Matignon (oui, oui,
comme le vieux modèle de Simca Aronde, ils sont en tous points semblables :
tape-à-l’œil au premier abord, faisant un barouf du tonnerre pour ne pas
avancer beaucoup, et ne tenant pas la route dès que la route devient piégeuse)…
Quand on voit la gueule d’enterrement
particulièrement sinistre qu’il a tiré pendant les deux heures de l’émission
animée par le Playmobil à moumoutte de crin de la ma nain des Andes
Septentrionales, on a presque envie de lui demander comment s’est déroulée sa
cautérisation à vif de ses hémorroïdes purulentes…
Ah, il n’était pas jouasse,
le Manu sur le plateau de France 2, où s’était pourtant massé toute la gauche
qui pense et qui rit… A l’exception notable de Jack Lang, parce qu’il devait y
avoir une techno-parade quelque part en Europe… Tout cet aréopage de faux-culs
patentés faisait bloc derrière le Premier Sinistre, qui a eu peur d’un mauvais
coup, surtout si Bertrand Delanoë était juste derrière…
Dire que du temps de l’ORTF,
on produisait à grand coût des dramatiques de quatre heures en costumes d’époque
qui faisaient ronfler la France entière dès le premier quart d’heure, on
mobilisait des équipes de techniciens chevronnés pour réaliser des captations
des concerts de Guy Béart, Francesca Solleville, François Béranger ou Francis
Lalanne qui feraient immédiatement flamber les ventes des 45-tours de Carlos et
Annie Cordy…
De nos jours, on flanque un
présentateur sur une estrade pour qu’il soit à la hauteur de la situation, un
responsable politique quelconque (ils font tous le même numéro, alors…), des
plantes vertes en guise public, et vous les faites causer de la situation de la
France… Indice d’emmerdement maximum rempli !
Le pétillant a brassé de l’air
façon turbine de soufflerie industrielle, coaché de main de maître par Flamby, enfonçant
les protes ouvertes par des évidences trouducutoires, et démontrant son côté
cul pincé en refusant tout net une séquence d’autodérision, ce qui lui a permis
de faire la morale à Pujadas en lui décochant un « La politique n’est pas
un spectacle » terriblement sentencieux…
Pourtant, avec tout ce qu’elle
compte de guignols…
Ce n’est pas un spectacle,
et pourtant, il nous a joliment fait son show, le coincé de Matignon… Nouveau
record du chômage ? Le Gouvernement est convaincu qu’il réussira… Si c’est
à faire péter tous les plafonds connus de l’inactivité, alors oui, il y réussit
au-delà de toute espérance…
Tant de conviction béate
devant le merdier français stupéfait… D’après l’évangile selon Saint Valls, il
faut davantage se mobiliser, davantage réformer, poser le bon diagnostic… Eh,
ducon, si vous étiez aussi bons que vous tentez de nous le faire croire, depuis
le temps que vous êtes au responsabilités, vous auriez déjà dû poser le
diagnostic, administrer les médocs, et surveiller la convalescence…
Chaque époque a les
Diafoirus qu’elle mérite…
Dans le genre de la toubib
de vaudeville toute prête à pratiquer un emplâtre sur une jambe de bois
vermoulue, la Garde d’Esso, la Tata des tatas, notre aboyeuse des îles,
Christiane Taubira qui nous gratifie d’un énième rétropédalage en renonçant à
alléger les sanctions contre les conducteurs sans permis… Sous le prétexte à la
con que lorsqu’une réforme n’est pas comprise, on ne peut la mettre en œuvre…
Ben vas-y, traite-nous de cons bas du béret, tant que t’y es !
Et encore mieux vaut-il être
bas du béret que lourd du cimetière à poulets… Gérard Depardieu en a fait l’amer
constat l’autre jour, quand il s’est trouvé coincé dans un ascenseur avec son garde
du corps, pour cause de surcharge de l’appareil… On lui reprochait des rôles
trop légers, Gégé a pris de l’épaisseur, démontrant qu’un homme averti en vaut
deux…
Alors j’hésite à vous
avertir, amis musulmans, car en cas de
problème, cela doublerait le nombre des victimes… Et en ce moment, vu que ça
tombe pire qu’à Gravelottes à la Mecque… Après la centaine de trépassés en
début de hajj à cause de la chute d’une grue, c’est plus de sept cent
macchabées dans une bousculade monstre… La sécurité fait débat, dit-on, mais
allez essayer de canaliser plus de quatre millions de pèlerins pour qui c’est
souvent le voyage d’une vie.. C’est à peu près aussi impossible que de
raisonner une myriade de fashion-victims enfiévrées le jour de l’ouverture des
soldes devant le showroom Chanel…
Et le 25 septembre 1958 voit
l’apparition dans les kiosques de Sonorama, un magazine français culturel, traitant
de sujets aussi variés que la politique, le sport, la musique, les faits
divers, l'art ;; et présentant l'originalité de proposer des actualités
sonores captées sur des disques souples, en lecture de chaque page du magazine.
Malgré l’originalité du concept, Sonorama disparaîtra en 1962, après 42
numéros, conséquence d'un prix de vente jugé trop élevé. Quand on dit que la
culture n’a pas de prix…
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