vendredi 25 septembre 2015

Brèves du 25 Septembre 2015

Sans doute serez-vous intégralement d’accord avec moi si je vous dis détester cordialement ces petits matins blafards où la fraîcheur matutinale prend nettement l’avantage sur la tiédeur de la fin de l’été et où vos poils de coucougnettes se hérissent au moment d’entrer dans la douche… Ces matins chagrin où vous vous regardez horrifiés dans le miroir et apercevez un débris d’apparence humanoïde qui donne l’impression d’avoir votre âge…

C’est dans cet état globalement satisfaisant pour l’industrie pharmaceutique, mais nettement moins flamboyant pour incarner le fringuant avocat qui part le Code Civil au poing et l’épitoge en guise de cape de Superman défendre la veuve contre l’orphelin… que je me suis présenté devant le miroir de ma salle de bains, la paupière lourde d’une nuit qui ne fut pas réparatrice, le teint hésitant entre la cire rance et le vasier printanier, et l’esprit aussi défriché qu’un discours de Michel Rocard traduit en islandais et diffusé en 78-tours…

Je me sentais des velléités fonctionnariales soudain, priant avec une foi non feinte pour que le weekend arrive au plus tôt… Perso, j’ai l’excuse que je formule cette supplique à Notre Dame de la Glandouille le vendredi matin, à la différence des chéris de Macaron qui eux passent leur journée du lundi à leurs dévotions Notre-Dame-de-la-Gralndouillesques…

Mais non, je ne suis pas anti-fonctionnaires ! Je les aime, moi, les fonctionnaires, je les respecte, les fonctionnaires… Arriver, pour certains, à en foutre aussi peu en autant de temps, ça force le respect, forcément…

Je brise là, car je crains de ne voir s’abattre sur moi la foudre divine, un bras vengeur et séculier recouvert d’une chemise blanche détrempée de sueur, le courroux définitif de notre Pétillant, le Très Saint Manuel Valls de l’Elysée-Matignon (oui, oui, comme le vieux modèle de Simca Aronde, ils sont en tous points semblables : tape-à-l’œil au premier abord, faisant un barouf du tonnerre pour ne pas avancer beaucoup, et ne tenant pas la route dès que la route devient piégeuse)…

Quand on voit la gueule d’enterrement particulièrement sinistre qu’il a tiré pendant les deux heures de l’émission animée par le Playmobil à moumoutte de crin de la ma nain des Andes Septentrionales, on a presque envie de lui demander comment s’est déroulée sa cautérisation à vif de ses hémorroïdes purulentes…

Ah, il n’était pas jouasse, le Manu sur le plateau de France 2, où s’était pourtant massé toute la gauche qui pense et qui rit… A l’exception notable de Jack Lang, parce qu’il devait y avoir une techno-parade quelque part en Europe… Tout cet aréopage de faux-culs patentés faisait bloc derrière le Premier Sinistre, qui a eu peur d’un mauvais coup, surtout si Bertrand Delanoë était juste derrière…

Dire que du temps de l’ORTF, on produisait à grand coût des dramatiques de quatre heures en costumes d’époque qui faisaient ronfler la France entière dès le premier quart d’heure, on mobilisait des équipes de techniciens chevronnés pour réaliser des captations des concerts de Guy Béart, Francesca Solleville, François Béranger ou Francis Lalanne qui feraient immédiatement flamber les ventes des 45-tours de Carlos et Annie Cordy…

De nos jours, on flanque un présentateur sur une estrade pour qu’il soit à la hauteur de la situation, un responsable politique quelconque (ils font tous le même numéro, alors…), des plantes vertes en guise public, et vous les faites causer de la situation de la France… Indice d’emmerdement maximum rempli !

Le pétillant a brassé de l’air façon turbine de soufflerie industrielle, coaché de main de maître par Flamby, enfonçant les protes ouvertes par des évidences trouducutoires, et démontrant son côté cul pincé en refusant tout net une séquence d’autodérision, ce qui lui a permis de faire la morale à Pujadas en lui décochant un « La politique n’est pas un spectacle » terriblement sentencieux…

Pourtant, avec tout ce qu’elle compte de guignols…

Ce n’est pas un spectacle, et pourtant, il nous a joliment fait son show, le coincé de Matignon… Nouveau record du chômage ? Le Gouvernement est convaincu qu’il réussira… Si c’est à faire péter tous les plafonds connus de l’inactivité, alors oui, il y réussit au-delà de toute espérance…

Tant de conviction béate devant le merdier français stupéfait… D’après l’évangile selon Saint Valls, il faut davantage se mobiliser, davantage réformer, poser le bon diagnostic… Eh, ducon, si vous étiez aussi bons que vous tentez de nous le faire croire, depuis le temps que vous êtes au responsabilités, vous auriez déjà dû poser le diagnostic, administrer les médocs, et surveiller la convalescence…

Chaque époque a les Diafoirus qu’elle mérite…

Dans le genre de la toubib de vaudeville toute prête à pratiquer un emplâtre sur une jambe de bois vermoulue, la Garde d’Esso, la Tata des tatas, notre aboyeuse des îles, Christiane Taubira qui nous gratifie d’un énième rétropédalage en renonçant à alléger les sanctions contre les conducteurs sans permis… Sous le prétexte à la con que lorsqu’une réforme n’est pas comprise, on ne peut la mettre en œuvre… Ben vas-y, traite-nous de cons bas du béret, tant que t’y es !

Et encore mieux vaut-il être bas du béret que lourd du cimetière à poulets… Gérard Depardieu en a fait l’amer constat l’autre jour, quand il s’est trouvé coincé dans un ascenseur avec son garde du corps, pour cause de surcharge de l’appareil… On lui reprochait des rôles trop légers, Gégé a pris de l’épaisseur, démontrant qu’un homme averti en vaut deux…

Alors j’hésite à vous avertir, amis musulmans, car en  cas de problème, cela doublerait le nombre des victimes… Et en ce moment, vu que ça tombe pire qu’à Gravelottes à la Mecque… Après la centaine de trépassés en début de hajj à cause de la chute d’une grue, c’est plus de sept cent macchabées dans une bousculade monstre… La sécurité fait débat, dit-on, mais allez essayer de canaliser plus de quatre millions de pèlerins pour qui c’est souvent le voyage d’une vie.. C’est à peu près aussi impossible que de raisonner une myriade de fashion-victims enfiévrées le jour de l’ouverture des soldes devant le showroom Chanel…

Et le 25 septembre 1958 voit l’apparition dans les kiosques de Sonorama, un magazine français culturel, traitant de sujets aussi variés que la politique, le sport, la musique, les faits divers, l'art ;; et présentant l'originalité de proposer des actualités sonores captées sur des disques souples, en lecture de chaque page du magazine. Malgré l’originalité du concept, Sonorama disparaîtra en 1962, après 42 numéros, conséquence d'un prix de vente jugé trop élevé. Quand on dit que la culture n’a pas de prix… 

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