- Alors, M’âme Jeanssen, cette soirée détente avec le film
que je vous avais proposé hier ?
- Si vous appelez ça de la détente, je me pose la question
de vous rebaptiser la quéquette pensante de la futilité, le DSK de la gronique,
vous…
- Mais que me chantez-vous là ?
-Je vous chante que votre film, « Certains l’aiment
chaud », c’est une obscénité indécente qu’on devrait la censurer avec un
carré blanc devant les images et des chansons de Raphaël pour couvrir les
dialogues…
- Le remède serait dangereusement pire que le mal que vous
dénoncez…
- Ne faites pas le sucré avec moi, hein !
- Pour l’amour de Dieu et de François Hollande le
bienheureux (ben oui, bienheureux les simples d’esprit), expliquez-vous M’âme
Jeanssen… Je vous conseille de visionner un film qui est reconnu partout comme
étant l’un des plus hilarant de toute l’histoire cinématographique américaine,
loin devant les films de Woody Allen, et vous me traitez de cochonnou ?
- Et encore, je me retiens ! Non mais je vous f’rai
dire que c’est des choses que j’aurais encore mieux aimé ne pas avoir vu que si
c’était pas comme si je les avais faites avec mon pauv’ Raymond !
- Je suis encore plus paumé qu’après un discours de Bayrou
traduit en roumain par Rocard…
- Comme je n’avais pas ce film en DVD adaptable sur mon
magnétoscope à cassettes, je suis monté voir Guy-Louis, le fils à M’âme Pichet
qui ferait pas de mal à une fille, pour savoir si par hasard, il aurait pu me
le prêter… Ben oui, il me dit toujours qu’il aime les films très gais, alors je
me suis dit, un monument de la poilade comme çui-ci, il doit l’avoir…
- Forcément, forcément…
- Le pauvre Guy-Louis qui avait la tête à l’envers parce
qu’il venait de louper sa mise en plis et qu’il était de sortie, farfouille dans
ses placards, et me tend une cassette avec griffonné dessus « certains
l’aiment chaud, chaud, chaud »… J’me suis dit « tiens, c’est un bègue
qui a marqué le titre… »… Et me voila redescendue chez moi… Le temps de me
préparer mon viandox-speculoos, éteindre le néon de la cuisine, et me laisser
nonchalamment tomber sur le canapé, je lance le film… Déjà, ça m’a étonné, vous
m’aviez dit que c’était du noir et blanc… Là, j’ai tout de suite vu un noir et
un blanc…
- C’est un bon début…
- Mais laissez-moi causer ! Si vous faites comme Elkabbach,
moi je vais faire comme Marchais, je préviens Liliane de faire les valoches, et
je m’en vais, hein !
- Ne vous fâchez pas, je suis tout ouïe !
- Manquerait plus que vous rêvassiez à je ne sais
quoi ! Bon… Donc, c’était du noir et blanc en couleurs, et cinq minutes
après le début du film, le grand noir baraqué que Teddy Riner à côté, c’est
Piéral grossi deux fois, dit des choses tellement vilaines au blanc qu’il en
pleure en couinant que c’est toubigue.. Certainement une forme de plainte en
étazunien…
- Le mystère des langues étrangères, sans doute…
- Et pendant quatre-vingt-dix minutes, ni moins qu’une heure
et demie, en fait, j’ai plus rien compris… Une succession ininterrompue de
choses longues et dures dans la bouche des uns (ça m’a rappelé ma dernière
visite chez le dentiste), et des machins comme des genres de pistons qui
rentrent et sortent à des vitesses incroyables de trous noirs…
- Oh my gode, si je puis me permettre d’introduite un
commentaire…
- Et puis, question dialogues… Rien, nada, queue de
chi ! Une chanson de Louane à côté, c’est un concentré de la Pléiade ! Dites, si
c’est ça qui fait se bidonner la planète, alors ne me faites jamais regarder un
film porno… Déjà qu’ils sont réputés pour leurs scénarios minables… Pas
étonnant que tout le monde s’en branle !
- Ça coule de source, si je puis dire… Quoique je ne suis
pas certain que Guy-Louis vous ait donné le bon film…
- Quoi ? Il m’aurait enduite d’erreur ?
- Vu la superficie, ça a dû lui couter bonbon…
- Dites vous, si vous voulez finir avec deux bouquets de
persil dans les narines en vitrine du charcutier, continuez comme ça…
- Je crois qu’il vous a filé un film de boules…
- Il sait pourtant que j’ai horreur de la pétanque…
- Un film de boules, c’est un film cochon, un film classé X…
un film qui ferait décolorer les turbans des barbus de Daesh…
- Dites voir, pourquoi donc qu’ils s’appellent comme la
marque de lessive ? Ils espèrent laver plus blanc, alors qu’eux-mêmes sont
plutôt bien bronzés ? Quand j’ai entendu le Président Tout-Mou parler de
Dash l’autre jour dans sa conférence somnifère, j’ai cru que c’était
sponsorisé…
- Dans le même registre, Sarkozy, c’est le Nouvel Omo, touti
rikiki mais maousse kosto… Il a balancé que si l’on s’en donnait les moyens, on
pourrait vaincre Daesh en quelques mois… Omo est la, et crapoto basta !
- Sarko, homo ? Vous voulez dire pédé avec des
hommes ? D’accord, Carla ressemble de plus en plus à une toile cirée
vitrifiée à chaud, mais quand même… Y a encore des mecs qui aimeraient lui
faire coulisser l’andouillette à moustache dans le corridor à plaisirs…
- En parlant de coulissage d’andouillette, suite à des
soupçons de viol au Quai des Orfèvres, on a pratiqué à une vaste opération de
prélèvement d’ADN chez ces messieurs…
- Et comment qu’ils ont fait ? Prélèvement direct par
manipulation monomanuelle et essuyage dans le sopalin ou les rideaux, ou bien
c’est la miss qui s’occupait du prélèvement qui a pris le stock dans les
orifices ?
- M’âme Jeanssen ! M’enfin ! Vous allez finir par
chanter de traviole la chanson de Mayol « Le quai de ma rue et le trou de
mon quai »…
- A propos, on l’entend moins Mayol, qu’est-ce qu’il
devient ?
- Il a un trou dans son quai…
- Un autre qui aurait un sacré trou, mais dans son compte en
banque, c’est Guy Bedos, la moumoutte sarcastique de la gauche qui pense… Il
paraît qu’il n’aurait plus un sou vaillant, malgré cinquante années de galas…
Si maintenant, même les socialos sont fauchés, alors, où allons-nous…
- Que voulez-vous, le monde évolue parfois, pas toujours dans
le bon sens, je vous l’accorde…
- Ah ben non alors !
Dites voir, vous trouez ça bien, que TF1 dégage comme une malpropre la
plus célèbre perruque dégueulasse de ses jités du ouikènde ? Eh oui,
Claire Chazal présente ses derniers journaux ce weekend, et puis rideau !
Ce sera plus Claire Chazal, mais Claire Chez-elle…
- Vous avez bouffé du Willy Rovelli, aujourd’hui ?
- Y m’aurait même pas calé la molaire du fond, le petit pois
sauteur d’Europe 1 !
- Je ne vous connaissais pas ce côté mangeuses d’hommes,
M'âme Jeanssen… D’autant que la Rovelli, c’est comme Féraud, m’est avis qu’ils
préfèrent la merguez à la dinde…
- Oué, ben quand vous vous serez étouffé à manger un
couscous à la dinde, vous verrez que vous y viendrez, à la merguez, M’sieur le
Groniqueur…
- Pour l’instant, M'âme Jeanssen, je dois rentrer rédiger
mes bouffonneries quotidiennes… Mais pour célébrer l’anniversaire du jour, je
vais changer de bécane. C’est en effet le 10 septembre 1984 qu’Amstrad propose au grand public un micro-ordinateur
familial 8 bits bon marché : le CPC 464, au prix de 3.500 Francs, pour 64 ko de
RAM…
- Vous trouvez que
c’est familial, huit bites ? Après les films de boules, vous causez
partouze… Vous devriez prendre une douche bien froide et boire une infusion de
bromure, vous, pour vous calmer le zgeg…
- Pas besoin, M'âme Jeanssen, il me suffit de vous
regarder… 
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