mercredi 16 septembre 2015

Brèves du 16 Septembre 2015

« Ma petite est comme l'eau, elle est comme l'eau vive
« Elle court comme un ruisseau, que des enfants poursuivent
« Courez, courez vite si vous le pouvez
« Jamais, jamais vous ne la rattraperez… »

La guitare chevillée au corps comme un curieux appendice brachial, la senestre parkinsonienne agitée d’un irrépressible mouvement de balancier saccadé comme s’il souhaitait préparer du fromage râpé pour toute une colonie, moumoutte pure acrylique laquée au Kärcher, pantalon moulebite en tergal luisant gris souris avec sous-pull en Dralon orange assorti, cloué sur scène avec une double ration de colle cyanoacrylate haute densité sous les semelles des croquenots, vissé devant son micro avec des tirefonds de 48 et la ferme intention de n’en bouger qu’avec l’aide d’un tremblement de terre tendance dévastateur, ou lorsque la salle n’ait dans un seul mouvement de salut collectif n’ait dressé un drapeau blanc de capitulation auditive inconditionnelle, il entonne mélodie sur mélodie jusqu’à ce que mort s’ensuive…

Sulfatant des lieux communs éculés jusqu’à la corde ultime de la trame plaqués sur trois accords de guitares inchangés depuis la libération de Strasbourg, Guy Béart, infatigable ménestrel des temps modernes pourtant nettement fatiguant, avait la regrettable habitude de reprendre invariablement ses couplets dans ses émissions télévisées qui nous semblaient durer des heures et qui, en réalité, duraient des heures…

Alors que nous ne rêvions que du moment béni où sur l’écran cathodique tremblotant en 819 lignes noir et blanc allaient apparaître les naïades très sommairement vêtues déboulant du Lido, du Moulin Rouge ou du Crazy Horse pour saupoudrer d’un zeste de licence les ronronnantes émissions de fin d’année, il fallait se tartiner en long, en large et en travers les interminables roucoulades de Guy Béart, qui apparemment ne coûtait pas très cher à la première chaîne…

Guy Béart était un touche-à-tout de la chanson française, hélas… Non content de nous bassiner de ses propres créations qui, il faut bien le reconnaître, recouvraient une certaine tenue interprétées par Juliette Greco ou Patachou (dont l’hygiène intime laissait à désirer puisqu’en contrepétant elle devenait Chatte à poux), le père d’Emmanuelle Béart, porte-parole officielle de la marque Canard WC avec ses lèvres surgonflées qui lui confèrent une véritable bouche à pipes, a cru malin de remettre au goût du jour les très vieilles chansons de France sur de très nombreux albums qui ont permis aux lanceurs du disque français de battre tous les records de longueur…

Il a aussi tâté de l’Eurovision en revisitant sur un mode disco assez minable les péripéties de Frère Jacques et offrant au Grand Duché de Luxembourg un classement franchement médiocre en 1977… Une performance dont il ne s’était pas vanté par la suite…

Il ne pourra plus s’en vanter, puisque Guy Béart est mort, ce matin, à l’âge canonique de 85 ans, alors qu’il allait chez le coiffeur… En plus de lui couper les tifs, on lui a coupé le sifflet…

Le sifflet, on pourrait aussi le couper à toute une brochette de fâcheux qui n’occupent le devant de la scène médiatique que pour brasser de l’air façon turbine atomique, ça ferait un bien fou !

Au premier rang aujourd’hui, comme son homonyme du Petit Nicolas, Dupont-Aignan qui réclame ni plus ni moins qu’un référendum pour rétablir les frontières… Opportuniste, Pon-pont ? Naaaaaaaaaaan ! C’est clairement le genre de scorie politique façon moule sur le rocher qui saute sur l’occasion comme une puce sur un clébard… Le spécimen qui réclame un référendum sur les chutes de neige en plein hiver, sur l’efficacité des régimes amincissants en vue de la saison estivale, sur le nombre de sucres à flanquer dans le cawa matinal…

On a aussi un joli exemplaire en soldes avec Bachar El-Assad, le démocrate syrien qu’on a tant la trouille de bombarder… Avec un joli revers verbal, il renvoie les Encula Merkel et consorts jouer à la baballe sur le problème des migrants, en leur envoyant que l’Europe doit arrêter de soutenir les terroristes… Euh, Bachar, mon chou, ça va te faire bizarre de ne pas recevoir ton chèque le mois prochain…

Bon, je crois que là, niveau migrants, on a épuisé le sujet, on en a fait le tour comme lorsque l’on souhaite embrasser une marraine par trop replète et qu’il est préférable d’en faire le tour à vélo par derrière que de tenter d’éviter sa plantureuse poitrine difficilement contenue dans un soutien-gorge qui pourrait servir de parachute à un nain… Et je ne vais pas vous en remettre une couche inutile car il se pourrait qu’au final, vous ne voyiez en moi qu’un être ignoble, un genre de monstre ne sachant que débiter des horreurs au kilomètre, brosser des portraits au vitriol avec finition au lance-flammes, et déquiller à la douzaine et à la Kalachnikov verbale les chopeurs de melons (étant entendu que je ne parle pas ici des amateurs de sodomie sur des arabes…).

Ceci me peinerait, car au fond de moi, il y a une fleur bleue qui pousse… sur tout le fumier ambiant… Je ne suis pas une machine froide et bornée programmée pour penser des saloperies… j’en écris aussi…

Mais je n’en fais pas, à la différence d’Adrien Desport, l'ex-FN incendiaire de voitures, qui s’est vu condamné à trois ans de prison ferme… Le chanceux qui va enfin pouvoir vérifier si la prison c'est "le club Med de Taubira la gueunon laxiste" comme le beugle son ex-parti, et qui va se régaler de perdre sa savonnette dans les douche, pour imiter tata Florian…

Puisqu’on parle de merguez béchamel et de chipolatas sauce blanche, un mot sur ce britannique de 26 ans qui, suite à une soirée bien arrosée, s’est enfilé (sans jeu de mots) trente pilules de Viagra… Hospitalisé pour son érection persistante, qui ne s’est calmée qu’au bout de cinq jours, il sera fait Chevalier dans l’Ordre de la Jarretière… Pour une fois qu’un anglais bande dur…

Même si ce sont des bande-mous, vu le niveau de fraîcheur toute relatif, cela se conçoit…, les Sénateurs peuvent se montrer très fermes dans leurs positions, vu qu’ils viennent d’interdire les cabines de bronzage à UV, contre l’avis du Gouvernement… Je ne sais si le Pétillant se remettra de cet affront… Et nous aurons la chance de voir enfin Jacques Séguéla arborer une carnation normale en lieu et place de ce ton biscotte cramée…

Et le 16 septembre 1967, Michel Tanguy et Ernest Laverdure prennent leur envol sur la première chaîne de l’ORTF et ce sont les Chevaliers du Ciel qui s’envoient en l’air. Mais des péripéties de ces pilotes hors-pair, on n’a aujourd’hui plus en tête que le générique pêchu, interprété par Johnny Hallyday… Et je puis vous dire que ce n’était pas du Guy Béart !

 

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