« Horfðu aftur í augun á mér
« Horfðu aftur, ég bíð eftir
þér
« Horfðu aftur í augun á mér
« Og þú færð að sjá það sem
enginn sér »
Regarde dans mes yeux, je t’attends,
regarde dans mes yeux, et tu verras ce que personne ne voit…
S’il en est parmi vous qui
arrivez à lire l’islandais (ce qui est entre soi un moindre mal, puisque le
prononcer reviens à peu de chose près à vomir en serrant les dents et avec une
patate chaude dans la bouche), vous conviendrez que « Það sem enginn sér »,
brillante contribution islandaise du Concours Eurovision 1989 qui grâce à l’interprétation
survoltée de Daniel Agust, à peine moins gigotant qu’un macchabée enseveli de
longue date, s’est vue infliger un zéro pointé, ce n’est pas précisément une chanson à la gloire d’un ophtalmologiste
quelque peu miraud…
Ce n’est pas plus une
bluette destinée à la gloire commerciale des spécialistes de la surdité,
quoique parfois, on pourrait se demander s’il n’est pas moins douloureux de ne
rien entendre que de risquer un jour de se retrouver sur la route de cette
splendide bouse musicale à côté de laquelle les rototos vocaux de nos
pseudo-vedettes du tour de chant d’aujourd’hui (de Zaz à Mika pour ne citer que
les gonzesses) ne sont que piètre roupie de sansonnet…
Alors quoi ? Si l’on
veut bien gratter le vernis de cette chanson ennuyeuse à périr dans la seconde
comme lorsque l’on se hasarde à lire la couverture du dernier Marc Lévy, et
démaquiller Daniel Agust Haraldsson, faciès de blondinet inverti pur sucre et regard
de cocker triste assorti, on s’apercevra que le thème principal est beaucoup
plus profond, un peu comme quand un queutard de passage pénètre les Pays-Bas
zahiesques… C’est tellement fréquenté qu’on ne pensait pas que c’était si
profond…
N’allez pas chausser palmes,
masque et tuba, ni enfiler cette combinaison moulechouquettes qui met si bien
en valeur votre corps d’athlète sortant de trente ans de goulag régime spécial,
ne jouez pas les Guillaume Néry ou les Pierre Frolla de la chose eurovisuelle…
C’est profond, mais on ne va tout de même pas se mouiller le bas du pantalon… Profond,
mais déjà défloré, comme la plupart des candidates de téléréalité, puisque
Saint Exupéry l’avait formulé élégamment : « on ne voit bien qu’avec
le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux »…
On retrouverait du
Saint-Exupéry à l’Eurovision ? bah, on a bien chanté Socrate (par deux
fois), Mata Hari et Genghis Khan, alors…
Alors, ce que personne ne
voit, ce sont ces petites bricoles, ces petits riens, ces broutilles
insignifiantes qui remplissent nos quotidiens, saturent les bandeaux inférieurs
des chaînes télés, et dont la quasi-totalité des lecteurs et téléspectateurs ne
font que bien peu de cas… Permettez-moi, par le biais de l’écumoire des
indispensables futilités de l’actualité d’en prélever la fine fleur de sel pour
vous offrir en guise de dessus de panier, quelques pépites frappées au coin du
bon sens et de l’absurdité la plus intégrale…
Vous savez mon implantation
en terre de Bitterre (non, ce ne sont pas des bites qui errent en qué-quête de
Bitter), et je e devais donc de vous offrir sur un plateau d’argent avec
antipasti variés ce sympathique septuagénaire qui roulait carrosse sur de
puissantes cylindrées depuis plus de quarante années sans avoir jamais passé le
moindre permis moto… Loin de le féliciter de ne pas posséder son petit
rectangle rose (pour le triangle rose, il faisait bien ce qu’il voulait à
Buchenwald, merde !), il faut remarquer qu’en quatre décennies, il n’a
jamais eu le moindre accrochage… La majorité des détenteurs du permis ne
peuvent pas en dire autant…
De Béziers, et sa gâterie
municipale, la Folenvie, glissons jusqu’à Narbonne, patrie du Fou Chantant, qui
au vu de ses mirettes exorbitées avait sans doute naguère subi la même
mésaventure que celle de ce bébé de un an qui a ingéré un mégot de cannabis
dans un parc public… Mésaventure sans conséquence pour le bambin, heureusement…
Y’a plus d’enfant, dirait M'âme Jeanssen… Le bédo à un an, la Chupa Chups à
sept ans, la cornemuse à crème anglaise à quatorze… Et après, on s’étonne que
ça vote socialo…
Ah, les socialos, parlons-en…
Enfin, causons du Premier Sinistre et du Macaron qui s’effrite en déclarations
qui ont l’heur de déclencher immanquablement un tollé… Manu le Pétillant redit
son attachement au statut des fonctionnaires et soutient jusqu’au bout Manu
Macaron, c’est-à-dire qu’il ne lui bottera pas publiquement les fesses, mais qu’il
en meurt d’envie… Oh, le joli grand écart du Pétillant… Il mouillait sa
chemise, maintenant, il risque de craquer son pantalon…
Craquer son futal, peut-être
pas, mais exploser son compte-épargne, c’est bien possible… Se pensant plus
malin que la moyenne des pékins, ce salarié n’a rien trouvé de plus malin que
de jouer au foutebale durant ses arrêts-maladies… Et de se faire gauler par son
patron… Résultat ds courses ? 2 mois de prison avec sursis et plus de
12.000 euros à rembourser à son boss… Lui, il aurait mieux fait de tirer des
putes que de tirer au but…
Pas beaucoup plus de
neurones chez cet énergumène de Fameck (en Lorraine) qui repart d’une audition
pour vol de vélo avec les clés de la voiture du gendarme qui l’auditionnait… Plus
c’est gros mieux ça passe, mais là, on frôle la déchirure anale…
Déchirure non pas anale,
mais dans la région du genou chez Yohan Huget, le rugbyman velu comme une paire
de couilles qui a même pas fini le match d’ouverture de la France au Championnats
du Monde… Les armoires à glace du noble sport deviennent vraiment des
chochottes, comme les connasses en short : elle s’épilent sous les bras,
elles laissent choir les savonnettes dans les douches, elle font les midinettes
sur la pelouse pour un bobo… Ça va finir par parler comme Ribéry… les pauvres !
En parlant de savonnette,
Tsirpas en a offert en masse aux Hellènes, puisqu’il est sorti vainqueur des
urnes, malgré la très amère potion qu’il leur fait ingurgiter depuis plusieurs
mois… Et toujours en mode savonnette, on aurait du lui savonner la bouche, à ce
pauvre cochon mort qui, post-mortem, s’est pris le sexe de David Cameron,
Premier Ministre britannique alors étudiant, dans la gueule… Le doute subsiste,
on hésite entre le cochon mort, et l’anglaise pintée à la Guinness…
Pour en finir, deux doigts
de culture… Le premier, réservé pour le signe de croix en hommage à Jackie
Collins, 77 ans aux prunes anciennes, la sœur de Joan Collins, icône gay et
mégère télévisée, qui était une romancière reconnue, malgré un premier roman
interdit dans plusieurs pays en raison de sa charge érotique… Bah, qu’importe
la charge, l’important était qu’on décharge efficacement…
Le deuxième doigt, c’est
celui de Michel Onfray, fièrement dressé et largement enfoncé dans le corridor à
prouts de Yann Moix, sur le plateau de Ruquier, accompagné de cette remarque
assassine « la pensée, c’est pas fait pour vous »… Faut dire qu’il n’y
avait pas pensé, Yann…
Restons dans le cérébral
pour fêter en ce 21 septembre 1961 la première à l’Olympia de Johnny Hallyday,
dont tout le monde s’accorde à trouver qu’il est absolument parfait pour
décrire le sentiment amoureux… surtout lorsqu’il n’y a rien à dire… Néanmoins,
la prestation de la nouvelle idole des jeunes sera transmise en direct sur l’antenne
d’Europe n° 1 avec des commentaires de Pierre Bouteiller. Grâce à la magie de
la radio a-t-on vu ce soir-là ce que personne ne voit…

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire