Cétémieuavan !
Oh oui, je sais… Je sais… Je
sais que vous allez lever les yeux au ciel, que vous allez, à l’instar de Lino
Ventura dans l’Emmerdeur, saisir la partie supérieure du nez et la serrer entre
votre pouce et votre index avec l’air de
celui qui vient de se prendre un Boeing sur les godasses, et que vous allez
maugréer dans votre barbe « ononpassa… il remet ça… stafreu… ».
Je comprends votre deuil, m’sieurs
dames, et je serais le premier à enfiler le brassard noir de l’affliction si je
n’étais pas loin de penser ce que j’écris… et inversement…
Si les années, les noubas,
les pétards gros comme un poteau de Potard, les alcools forts et les émissions
de téléréalité ne vous ont pas complètement grillé les neurones, tentez de vous
remémorer un instant l’ambiance dans laquelle vous baigniez enfant ou ado… Pas
besoin de remonter jusqu’au bain de liquide amniotique, on n’aurait pas assez
de carbone 14 pour tout dater, pour certains…
De ce temps-là, on ne
parlait pas du chômage, ou d’une manière tellement détachée que cela se
résumait à un épouvantail lointain… On ignorait même jusqu’au nom du Sida, on
fumait comme des pompiers avec un plaisir non coupable, on n’avait pas l’angoisse
sous-jacente de se prendre une bombe dans la tronche si notre chemin venait à
croiser un enturbané bercé un peu trop près du mur de La Mecque…
Nos enfants étaient bien
élevés et savaient qu’ils se prendraient une tarte s’ils se montraient
effrontés ou insolents… Et nous le savions aussi qu’il ne fallait pas tenir la
dragée haute aux grandes personnes sous peine de nous prendre une rouste…
Certes, tout n’était pas
rose… Surtout pour ceux qui voyaient la vie en rose avec un bas de jaquette
très flottante… Ni pour les merguez boulettes et leurs couscoussières qui
étaient traités comme les derniers des derniers, un peu comme les espagnols et
italiens, avant-hier…
Mais tout bien pesé… Et vous
savez combien je baise mes pots (car c’est dans les vieux pots…), ou je pèse
mes mots, pour les pudibonds qui préfèrent éteindre avant de jouer du cannelloni
à béchamel, … Tout bien pesé, c’était mieux avant…
Et ce regard nostalgiquement
rétro commence à se répandre un peu partout… France Inter s’en fait même l’écho,
c’est vous dire si Télérama ne va pas tarder à nous pondre un spécial « Maréchal,
nous voila » dans les semaines qui viennent…
Dans la matinale de Patrick
Cohen, à qui Daniel Morin met son compte tous les matins à sept heures moins
trois, la revue de presse d’Hélène Jouan (toujours aussi yéyé qu’un pot de
yaourt tourné) a fait ce matin la part belle à la pensée de Yann
Arthus-Bertrand, aussi profonde qu’un gobelet de dentiste écrasé par un
trente-huit tonnes : Pour pallier au changement climatique, il faut
adopter des gestes simples : manger moins, manger local et des produits de
saison, accommoder les restes, consommer moins de viandes…
Content de voir que ce
débitage de platitudes évidentes bêtes à bouffer de la bite par paquet de douze
n’a vraisemblablement pas dû donner de migraines à son auteur…
Mis à part dire que la nuit
il fait sombre et que la guerre c’est pas bien, telle une dinde en maillot de
bain postulant pour Miss France, je ne vois comment il aurait pu faire plus
évident…
En entendant cela, je me
serais cru revenu aux années 70… On mangeait moins, on mangeait local et des
produits de saison, aucune envie de fraises en plein mois de décembre ou de
cerises pour la Chandeleur… On n’avait pas de la viande à tous les repas, et
parfois, la tranche de jambon cuit était un luxe… Et on accommodait les restes,
parce que ça ne se faisait pas de gâcher…
Revenons aux fondamentaux
des seventies ! Ah ça va faire bizarre à la télé de voir Hanouna ou Féraud
habillés en cols-roulés synthétiques orange, jeans poutre apparente à pattes d’éph’
accueillir des candidats et invités qui grillent Gitane sur Gitane (ce n’est
pas une image pour dire qu’ils sucent Kendji Girac sans relâche) sur le plateau…
En renfort suite à la revue
de presse, l’apnéiste Guillaume Néry, à qui la frayeur aux derniers
Championnats du monde a fait fondre quelques neurones, à moins que sa combi
moulbite ne lui ait fait remonter les réserves ADN dans les lobes frontaux),
qui joue le candide vachement concerné par l’écologie, indiquant qu’il pêche
tous les poissons qu’il consomme, et qu’il économise en ne favorisant pas la pêche
industrielle…
Eh, ducon ! Quand tu
habites Saint Rémy sur Durolles en plein centre de la France, et que la seule
mer que tu vois, c’est le lavoir sur la place du village, tu fais comment pour
pêcher ta poiscaille ?
Cétémieuavan, une évidence
pour les enturbanés et les amateurs du coulissage de merguez dans la
couscoussière… Après les prises de position particulièrement progressistes du
Salon musulman de Pontoise, on a cherché vainement la réaction courroucée du
PS, dont le silence est particulièrement assourdissant… Ce serait con de se
priver de nombre de voix, hein, notre Tout Mou national ?...
Cétémieuavan, quand le Pape
ne se transformait pas en globe-trotter et crapahutait sur les cinq continents…
François aux Etats-Unis… Faut qu’il fasse gaffe, le Saint Père, il risque de
célébrer la messe avec du Coca pour tout vin de messe, et des hosties en forme
de Big Mac…
Cétémieuavan, quand toutes
les allemandes fumaient comme des cheminées de haut-fourneau lorrain…
Maintenant, avec le menteur Diesel de Volkswagen, on émet moins de particules,
mais on tousse autant, surtout quand on voit qu’on nous prend pour des jambons…
fumés au gaz d’échappement, vraisemblablement…
Cétémieuavan, quand les
anciennes pseudo-vedettes ne donnaient pas dans la surenchère graveleuse pour
revenir sous les sunlights de l’actualité… Adeline Blondiau qui accuse Johnny
Hallyday de l’avoir violée quand elle était ado… Aucune vraisemblance… On sait
que Monsieur « Ah que ! » les choisit au berceau… Ado, c’est
trop vieux pour lui…
Cétémieuavan, quand les
sportifs n’exhibaient pas leurs abattis sur du papier glacé vite souillé de
productions corporelles poisseuses… Sylvain Potard et son poteau font causer…
Surtout que le Monsieur et sa troisième jambe auraient tourné des vidéos coquines
sous le pseudo d’Enzo, où on le verrait se faire astiquer le gourdin à sauce
blanche par un autre monsieur… On attend le scoop de la vidéo zoophile, voire
de la sextape avec DSK…
Cétémieuavan, quand les
artistes avaient un talent certain, et avaient les coucougnettes de s’attaquer
à des travaux d’envergure… Le 23 septembre 1964, est inauguré le nouveau
plafond de l’Opéra Garnier. Peint par Marc Chagall, à l'invitation de son ami
André Malraux, ministre des Affaires culturelles d'alors, le nouveau plafond
évoque, en une synthèse remarquable et en cinq parties aux vives couleurs, les
grands jalons et ouvrages représentatifs de l'histoire des arts de l'opéra et
de la danse ainsi que quelques des compositeurs particulièrement marquants des
arts lyriques et chorégraphiques du répertoire. Ah oui, cétémieuavan…
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