« Ciao amore,
« ciao amore, ciao amore ciao.
« Ciao amore,
« Ciao amore, ciao
amore ciao.
« Andare via lontano
« A cercare un altro
mondo
« Dire addio al
cortile,
« Andarsene
sognando »
J’ai toujours aimé cette
chanson de Luigi Tenco et elle tourne en boucle parfois dans mon esprit, comme
aujourd’hui… Que les connaisseurs pointilleux du Festival de San Remo ou les
admirateurs de Luigi Tenco se rassurent… nulle envie de me flanquer une balle
dans le citron, à l’instar de son créateur…
L’histoire n’a toujours pas
livré tout ses secrets dans cette affaire, et l’on ignore encore complètement
si Luigi Tenco s’est suicidé parce que sa chanson ne s’était pas qualifiée pour
la finale du Festival de San Remo, parce qu’on l’avait un peu aidé à se
suicider, ou parce qu’il l’avait entendu interprétée par sa petite copine du
moment, Dalida…
Il n’en reste pas moins que
les paroles me parlent vachement en ce moment… Partir loin, chercher un autre
monde, dire adieu à la cour, s’en aller en rêvant…
Des envies de recommencer
ailleurs, autre chose, autrement… Envoyer chier tous ces fâcheux, ces
peigne-culs, ces faquins empommadés qui vous pompent l’air à défaut de vous
pomper le dard… Se torcher le cul des remarques mesquines et à peine au ras des
pâquerettes…
Et dans l’immédiat, rêver d’un
bon bain moussant, d’une soirée de détente qui donnera je l’espère sa couleur
au week-end…. Et plus loin… les congés ! Dans une semaine, je devrais
normalement mettre un point final à cette saison de chroniques et m’enfermer
dans un mutisme claustral pendant un temps certain… A moins que je ne
condescende à pondre des pastilles quotidiennes…
Mais pour le moment, alors
que le jour est atteint d’un rapide déclin qui laisse penser qu’il ne passera
pas la nuit, et que l’on a péniblement débarrassé à coups d’assignations et de
grands coups de lattes dans le derche les dossiers qui prenaient la poussière
dans un recoin du bureau depuis des lustres et quelques candélabres, il
conviendrait que je vous entretienne des futilités qui ont fait la journée, et
qui elles aussi, ne passeront pas la nuit…
Et c’est certainement tant
mieux, parce qu’en ce dernier jour de juillet, on ne racle plus les fonds de
tiroir… on enfile la combi, on chausse les lunettes, le pince-nez, on prend une
bonne inspiration, et l’on s’en va au fin-fond de la piscine de l’actualité
tenter de grappiller quelques miettes…
Imaginez-vous que pour
placer parmi les informations importantes du jour le fait que Brigitte Bardot
ait ouvert son claquemerde dans l’affaire du lion Cecil, on n’a pas du scoop
première pression à vous faire gicler dans la bobine…
Oui, BB nous a pondu sa
connerie suite au flingage du lion par le connard de dentiste… Elle a demandé
une punition exemplaire pour la mort du lion… Eh ben, c’est bien, Bribri…
voila, voila… on a fait ventiler le neurone un peu vert-de-grisé, on va donner
la main à l’infirmière et on va retourner dans sa chambre, hein ? Comment ?
Ah non, ce n’est pas Florian Philippot, c’est une vraie dame…
D’ailleurs, je me demande
bien pourquoi je m’esquinte les yeux, la manucure fraichement réalisée, les neurones
déjà bien escagassés par les interviews de BHL, les livres de Marc Lévy et les
chansons de Christophe Maé, puisque personne, ou presque, ne lira la chronique…
Ben non… Quand on sait qu’avant
même le dantesque chassé-croisé des juillettistes et des aoutiens, on dénombre
d’ores et déjà plus de 550 kilomètres de bouchons, on se demande bien quels
sont les clampins qui se trouvent derrière leurs écrans…
Ceux qui ne partent pas en
vacances, ou tout du moins pas avec la grosse marée des primo-aoutiens ? Que
vous faites bien mes amis ! Rissoler pendant des heures et des heures sur
l’A7 à niveau de Bollène-Nord avec bobonne qui a voulu étrenner son bikini orange
fluo qui la fait ressembler à s’y méprendre à un cône des Ponts et Chaussées
culotte de cheval en prime, les trois gamins qui répètent toutes les trente
secondes soit « Cékankonarrive » soit « gépipi », ce qui
vous forcera à niveau de l’échangeur de Roquemaure à leur faire boire leur
propre urine, et la belle-doche dont la loghorrée insipide vous décide à l’abandonner
à la prochaine aire… Quel bonheur !
Se fader ensuite les joie de
l’installation dans le studio cabine de douze mètres carrés à deux kilomètres
de la mer et avec vue directe sur les poubelles de la résidence… Se coltiner la
première plage où tout ce joli petit monde va virer rouge écrevisse dans la
douceur ouatée des quatre mille deux cent douze braillards qui ont perdu leur
mère, leur bouée ou se sont pris du sable dans la raie, des douze mille neuf
cent soixante treize pétasses de concours qui se tartinent deux centimètres de
Piz Buin saveur noix-de-coco qui vous filent une allergie définitive aux
Bounty, des six mille trois cent onze vieux trumeaux hors d’âge qui osent
encore le bikini avec les grands lèvres qui dépassent, le soutif béant sur des
solitudes amères et le teint ridé d’une biscotte recuite douze fois…
Ceux qui n’ont pas leur
permis ? Alors là, mes chers, vous seriez franchement les derniers des
cons si ce bête détail devait vous gâcher les vacances ! Flanquez les
bagages dans le coffre, faites vrombir la berline et direction La Grande Motte
ou le Camping des Epluchures et Berck-sur-Plage !
Avec le projet de réforme
idiot de la Grade d’Esso, le défaut de permis de conduire ne sera plus qu’une
contravention rigolote, de 500 balles forfaitaires, que vous pourrez acquitter
en rigolant… On la savait dangereusement à la masse, on découvre la tata des
tatas intégralement irresponsable ! Et en plus, couarde comme un bataillon
de péteuses, puisqu’elle se dit prête à retirer le projet si la société n’y est
pas favorable… Alors pourquoi tu l’as présenté, connasse ?
Connasse aussi, et dans le
pire des sens, ce juif ultraorthodoxe qui a poinçonné six participants à la Gay
Pride de Tel Aviv… En plus, il venait de sortir de prison après avoir déjà
commis des faits similaires… Et l’autre tarte de Taubira qui veut réduire au
maximum la population carcérale…
Pour finir, la double claque
de Bolloré qui en remplacement des Guignols avait souhaité placer des
humoristes, et avait approché successivement Florence Foresti et Gad Elmaleh…
Double refus… Bon, déjà, s’il voulait des humoristes, c’était mal barré…
Et le 31 juillet 1971, le
groupe de rock britannique The Who publie son quatrième album intitulé « Who's
Next », l'un des plus grands succès critiques et populaires du groupe et
le seul album des Who à avoir atteint la première place des ventes dans leur
propre patrie, la Grande-Bretagne. Sur la couverture de l'album, les membres du
groupe remontent leur braguette après avoir uriné sur un pilier de béton… Ah on
avait des couilles en ce temps-là !
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