- Eh ben M'âme Pichet, vous
en faites une tête de déterrée ! On dirait presque Régine sans maquillage
après une nuit blanche avec un éclairage défavorable…
- C’est vrai ça, M'âme Jeanssen
a raison, à peu de choses près, on vous donnerait votre âge…
- Ah, M'âme Jeansen, M'âme Broch,
M’sieur le Groniqueur, si vous saviez la nouvelle qui m’est tombée sur le coin
de la figure… Vous seriez au moins aussi chiffonnés qu’une Simca 1000 après un
crash-test à 100 à l’heure… Oh y a pas de quoi être très gaie, croyez-moi…
- Allons bon, et qu’est-ce
que c’est-y qu’y vous arrive encore…. Me dites pas que c’est encore votre lino
qui rebèque dans les coins…
- Si ce n’était que ça… Ah, M'âme
Jeanssen, j’en suis toute retournée vraiment !
- Ne tournez donc pas autour
du pot comme une mouche autour d’une fosse septique… Visez dans le mille, et
crachez votre Valda, Bon Dieu !
- Eh bien voila, j’ai appris
que Guy-Louis était gay…
- C’aurait été qu’il fût
hétéro qui aurait été un scoop… Non vraiment, M'âme Pichet, je vous trouve
quelque peu émotive et avec au final une sacrée paire d’œillères devant les
mirettes… Mais qu’est-ce qui vous a mis cette évidence sous les yeux, comment
avez-vous su ?
- Ben, M’sieur le
Groniqueur, j’l’ai surpris dans la buanderie en train de vidanger le fils à M'âme
Broch…
Le temps que le SAMU évacue M'âme
Broch et M'âme Pichet qui avaient eu au moins l’élégance de tomber dans les
pommes de concert, voila M'âme Jeanssen qui revient à la charge :
- Dites voir que c’est quand
même curieux c’te façon qu’ils ont les jeunes de tous faire homosexuel avec des
hommes de nos jours…
- Ce n’est pas une mode, M'âme
Jeanssen, c’est au contraire très ancien… Déjà chez les grecs antiques, cela se
pratiquait sans opprobre pour se vider les bourses…
- Oué, ben les grecs
modernes, ils feraient mieux de s’y remettre pour se la re-remplir, la bourse, parce
que croyez-moi que c’est pas brillant chez eux… Rien qu’à la réouverture, la
bourse d’Athènes a fait un plongeon de 22 %... Chais bien que les plongeurs
sont tous pédés avec des hommes, mais quand même, y font finir par choisir Tom
Daley comme mascotte, la bourse grecque !
- Plonger certes, mais ne
pas couler… Prendre exemple sur nos nageurs français qui volent de victoires en
victoires : le relais, Florent Manaudou qui se couvre d’or…
- Oué, ben il ferait mieux
de se couvrir un peu plus… Déjà qu’on croirait une reproduction de l’armoire
normande de ma pauv’ tante Marthe avec le poil sous les bras en moins, ils se
croient tous obligés d’enfiler des moulebites tellement serrés qu’on se demande
s’ils n’ont pas les profiteroles qui leur remontent jusqu’aux amygdales…
- C’est une question de
glisse, M'âme Jeanssen…
- Du temps de mon Raymond,
pour la glisse, soit c’était le saindoux soit c’est un bon pschitt de Fabulon
sur coquette…. Et en voiture Momone, c’était parti pour la séance de coulissage
d’andouillette…
- M'âme Jeanssen, nous ne
parlons pas de la même glisse, là… Moi je vous parle de glisser entre deux eaux…
- Entre deux os ? Ben
moi j’vous cause de glisser entre deux cuisses, là !
- Mais vous êtes déchainée
du string aujourd’hui ! Je comprends que depuis le départ de votre mari, ce
n’est pas tous les jours que vous devez vous faire gâter la fendasse, mais tout
de même, restez correcte…
- Détrompez-ous, M’sieur le
Groniqueur, puisque c’est que vous y mettez la main dans mon Sloggi, j’vas vous
dire que tout ce que c’est qu’on voit dans les journaux ces jours-ci sur les
sesque-toïze funéraires qu’y z’ont crée un olisbos funéraire qu’y ont collé vingt-et-un
grammes de cendres du défunt dedans…. Tout ça c’est du chiqué !
- Comment ça ?
- Un bon concombre, une photo
du disparu, un vieux slip histoire d’avoir encore un peu l’odeur, et hop !
C’était parti pour la chevauchée intrépide… Maintenant, ces snobinardes qui veulent
se goder avec les cendres du mort… Elles en ont pas eu assez de le fumer toute leur
vie, il leur faut des cendres maintenant ?
- Mais le défunt n’est pas obligatoirement
un homme…
- Ben voyons ! Et
toutes les tafioles pédées avec des hommes, les Jean Gabin jeune fille et les
Delphine Seyrig diaphanes qui tortillent de la rondelle sur du Patrick Juvet, ce
sont les cendres de leur cigarette ? M’en parlez pas, chez moi, tout le
monde aimait les hommes…
- Comment ça ?
- Moi j’aimais les hommes,
mon père aimait les hommes, mon grand-père aimait les mecs, mon frère a servi d’épongeoir
à Jacques Chazot pendant dix ans…
- Mais alors, chez vous, personne
n’aime les femmes ?
- Si, ma sœur !
- Effectivement, vu sous cet
angle…
- Et puis mieux vaut comme ça !
Elle qui avait horreur des gosses…
- Vous avez raison ! Pour
faire des gosses et donner naissance à des terreurs en puissance… Comme ces
petits monstres entre cinq et douze ans qui ont saccagé une école maternelle… Vous
vous rendez compte, M'âme Jeanssen ?
- J’te leur mettrai une de
ces roustes qu’ils pourraient pas s’asseoir de huit jours, comme quand
Guy-Louis sort avec Gérard en boite de nuit… Mais comment sont-ils élevés, ces petits
morveux ?
- On ne veut pas faire rétrogrades,
mais de temps à autre, le « cétémieuavan »… c’était quand même mieux !
- C’est comme en politique,
depuis qu’on a laissé des postes ministériels à des greluches, c’est le bordel…
- M’enfin M'âme Jeanssen,
vous, si féministe…
- S’el vô plé ! quand
vous entendez la Dingo du Poitou ouvrir tout grand son réservoir à conneries,
vous avez envie de sucer des merguez ! Quand on pense que la siphonée veut
limiter à 90 à l’heure les autoroutes traversant les villes… On voit bien que
ça circule pas à 90 dans sa tête…
- Ce doit être la tendance
actuelle en politique… Regardez Bayrou, le ravi du cirque de Gavarnie qui
réclame un sommet « opérationnel » entre la France et le Royaume-Uni à
propos des migrants… Alors même qu’en Angleterre, on envisage des peines de
prison pour les propriétaires qui logeraient des clandestins…
- Bah, j’comprends même pas
comment que c’est qu’ils arrivent à survivre en Angleterre… Déjà qu’ils se
fadent un temps de merde douze mois par an, vous y rajoutez des gonzesses qui
expliquent à elles seules l’homosexualité masculine et de la bouffe tellement
imbouffable qu’on croirait qu’elle est déjà digérée…
- Décidément, on reste dans
le broute-minou aujourd’hui…
- Et pourquoi ça donc ?
- Eh bien, c’est précisément
le 3 août 1954 que meurt Colette, à l'âge de 81 ans, dans son appartement du
Palais-Royal. Malgré les demandes de son époux Maurice Goudeket (qui a
toutefois refusé l'assistance d'un prêtre au chevet de la mourante) et
l'intervention de l'auteur anglais Graham Greene, Monseigneur Feltin,
archevêque de Paris, refusera d'accorder un enterrement religieux à cette
artiste deux fois divorcée qui fréquenta aussi des femmes, jugeant sa
"conduite inconvenante". Qu’importe, l’écrivain aura l'honneur d'être
la première femme à faire l'objet d'obsèques nationales dans la cour d'honneur
du Palais-Royal, avant d'être inhumée au cimetière du Père-Lachaise.
- Vous croyez que Brialy y
était déjà ?
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