« Mais demain je
recommence
« Mais demain
« Je repars en
ambulance
« A Cochin
« Ils vont me guérir
bien vite
« Après quoi je
prendrais la lutte
« A pied à cheval à
bécane
« A Sainte Anne… »
La guitare chevillée au
corps avec des tirefonds de 48, la senestre parkinsonienne agitée d’un
irrépressible mouvement de balancier comme s’il souhaitait préparer le fromage
râpé pour toute une colonie, moumoutte pure acrylique laquée au Kärcher,
pantalon moulebite en tergal luisant gris souris avec sous-pull en Dralon
orange assorti, vissé devant son micro avec la ferme intention de n’en bouger
qu’avec l’aide d’un tremblement de terre tendance dévastateur, il entonne
mélodie sur mélodie jusqu’à ce que mort s’ensuive… Guy Béart, infatigable
ménestrel des temps modernes pourtant nettement fatiguant, avait la regrettable
habitude de reprendre invariablement ses couplets dans ses émissions télévisées
qui nous semblaient durer des heures et qui, en réalité, duraient des heures…
Guy Béart, c’était un peu le
Christophe Maé des seventies… Béart balançait des lieux communs éculés jusqu’à
la corde ultime de la trame plaqués sur trois accords de guitares inchangés
depuis la libération de Strasbourg, et les critiques de Télérama se pignolaient
la morteau à béchamel en criant au génie créatif… Pour le nain de jardin à
ressort, c’est la même camelote, mis à part cette voix chatoyante qui rappelle
assez bien un 45-tours de Donald Duck tournant à la mauvaise vitesse…
Foin des considérations
béartiennes vaseuses, force est de constater que ce « Demain je
recommence » possède la puissance évocatrice d’un « Temps des
cerises » ou d’un « Déserteur », dans leurs versions musette par
Aimable et son orchestre…
Tout recommence, jour après
jour, semaine après semaine, et l’on se demande parfois pourquoi on a la
désagréable sensation de déjà-vu… Peut-être parce qu’on se mire dans un miroir
qui n’a rien de déformant, hélas, ou bien parce que les futilités estivales de
cette actualité aoutienne ont comme un gout de revenez-y…
Vous aimâtes l’autoroute A6
de Beaune ce 31 juillet 1982 où l’on organisa un méchoui géant ? Vous
adorerez peut-être moins ce car en feu sur l’A51 en Isère d’où l’on a retiré 43
gamins… regrettablement parfaitement indemnes…
Vous vous gonflâtes la
moufflette devant le premier titre mondial de Florent Manaudou, l’armoire
normande épilée de près de la natation française ? Vous allez vous gâter
la friandise en revisionnant son cinquante mètres papillon victorieux… Y a pas
à dire, Florent, il a des couilles… fussent-elles comprimées façon sous-vide
dans son moulebite griffé et sponsorisé…
Vous déposâtes une gerbe sur
la scandaleuse profanation du cimetière juif de Carpentras en 1990 ? Vous
allez pouvoir napper la deuxième couche avec cette profanation du cimetière
chrétien de Labry, en Lorraine… Apparemment, des mineurs seraient les auteurs…
Et le Pétillant de feindre l’indignation parfaite en affirmant que ces actes
devront être sanctionnés durement…
Durement ? Il va leur
élargir le trou à diarrhée ? On savait qu’au PS, Lang avait ces tendances
de ramoner du petit marocain, mais que Manu ait également ces penchants, ça va
la trouer à pas mal de gens…
Vous éprouvâtes de divins
plaisirs, ou au contraire d’atroces douleurs anales lors de votre séjour en
Grèce en juillet 78 ? Alors, vous allez en reprendre une portion avec la bourse d’Athènes qui après un début
de séance en hausse, recule à nouveau nettement… Et si tu avances quand je
recule… A propos, je vous causais de plaisirs causés par le délectable retsiné
et de mal au cul par la chute sur les ruines de l’Acropole…
Vous grinçâtes du dentier à
en faire craqueler la couche de cinq centimètres de Polident lorsque Tapie nous
enfila sa dette Crédit-Lyonnesque ? Alors, vous allez encore vous péter l’émail
dentaire au vu de l’astronomique ardoise de trois millions sept d’euros que le
Roi Salmane d’Arabie Saoudite laisse aux Hôpitaux de Paris… Après son foin
terrible pour sa plage privée, faudrait pas voir qu’il attige un peu trop, le
couscous-merguez… sinon, on lui envoie une légion de Clara Morgane lesbiennes
comme garde rapprochée…
Vous eûtes des envies d’escalopes
de veau à la crème ou de foie de veau à la persillade en lisant les
sanguinolents exploits de Luka Rocco Magnotta, la canadienne bien fourrée aux
restes de petit jaune ? Alors, préparez le barbeuc’ et le abats bien
dégoulinants puisqu’on a retrouvé à Toulouse, bien calfeutré dans un
appartement du centre-ville et une malle en plastique le corps démembré d’une
femme de 23 ans, découpé pour rentrer dans la malle… Encore une adepte d’Houdini,
hein…
Vous vous gondolâtes à en
détremper le slip molletonné taille haute devant les élucubrations télévisées
des vieux du Muppet Show, de Naulleau et Zemmour, ou du duo de teignes
Salamé-Caron où l’inanité de leurs pseudo-remarques fielleuses n’avait d’égal
que le gonflement anormal de leur melon démesuré ? Alors, préparez le
sopalin, virez votre string et sortez une cuvette, car Pierre Laurent a demandé
au Tout Mou d’agir pour que la Turquie cesse ses opérations anti-terroristes
contre le PKK…
Excusez mon rimmel qui se
barre, mais depuis le bilan globalement positif de Georges, les communistes n’avaient
pas réussi de coup aussi bidonnant… Pépère, agir… Et en Turquie en plus… Vous
voudriez pas qu’il inverse la courbe du chômage, en plus ?
C’est comme si on demandait
aux corses de travailler, tiens… Le seul corse connu qui travaillait ces
dernières années, c’était Patrick Fiori quand il besognait sauvagement Lara
Fabian (pour qu’elle gueule autant, ça devait être sanglant)… Et pourtant, c’est
bien en Corse qu’a été saisi un tableau de Picasso d’une valeur de 25 millions
d’euros, sur un bateau d’un banquier espagnol qui tentait de faire passer en
Suisse cette toile inscrite comme trésor national espagnol. Et la saisie a été
faite par les Douanes Françaises… Ah on a eu peur d’un épuisement ilien soudain
suite à ça…
Et le 4 Août 1964, alors que
la France rissole sur les plages, le groupe britannique The Kinks sortent leur
troisième single, intitulé "You Really Got Me", pour le label Pye
Records, écrit et composé par le chanteur du groupe Ray Davies, et qui va
connaître un grand succès en Angleterre, en restant deux semaines à la première
place du hit parade. Grâce à ce hit, ils deviennent également aux États-Unis
des acteurs à part entière de la "British Invasion", déjà lancée avec
les Beatles et les Rolling Stones. Forcément, ça change de Béart…
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