« Don't know what I'm after, but one
thing's for sure
« I'll follow my dreams come what may
« I'm seeking a new world where good
things endure
« Tomorrow I'm coming your way »
Si vous aimez les curiosités
musicales qui vous provoquent des saignements de tympans et autres prolapsus
dommageables pour votre humanité, je ne saurais que trop vous conseiller d’adopter
comme hymne immarcescible la chanson qui sert d’introduction liminaire au
commencement du début de la dernière chronique de la saison…
Oui, c’est la dernière
aujourd’hui, la dernière pour la route… Et comme sur la route, un pneu à plat
peut être particulièrement dangereux, et que je suis au moins aussi à plat qu’un
boyau de bicyclette ayant roulé sur un tesson de bouteille acéré, il est des
plus prudents de s’arrêter sur une aire de repos…
Ah ! Cette chanson !
Ce « Tomorrow I’m coming your way » que roucoule sans savoir ce qu’elle
raconte une Karina ibérique plus habituée aux sonorités hispaniques qu’aux
subtilités de la grammaire anglaise ! Heureusement qu’en ces temps
reculés, le Concours Eurovision de la Chanson n’admettait pas de chansons en
anglais pour les pays dont ce n’était pas la langue maternelle… Parce que
sinon, elle n’aurait jamais obtenu la médaille d’argent du Grand Prix 1971, la
miss castagnettes !
Les techniciens ont eu beau
pousser le mixage dans ses derniers retranchements, jusqu’à quasiment couvrir
les bêlements pseudo-anglophones de la miss, même une oreille non-avertie
décèle qu’elle spique l’angliche comme eine spanische vaca…
Dussé-je vous faire imploser
l’Audika modèle Robert Hossein, je vous la chanterai quand même ! Je ne
sais pas ce que je cherche mais une chose est sure, je suivrai mes rêves coute
que coute, je cherche un nouveau monde où les bonnes choses durent, demain, je
rejoins ton chemin…
Vite, vite, vite ! Une
route vers les congés, vers le repos, vers la détente, vers le vidage de
cervelet de toutes les mesquineries, les coups de pute, les clients cas soc’
puants et débiles, les DàM (célèbres dossiers à merde) qui vous font douter de
votre profession de foi professionnelle, les urgences pourraves qu’il faut
traiter en ultra-priorité parce que la
date-limite-de-recours-est-avant-hier-et-que-ce-connard-de-client-à-l’AJ-s’en-aperçoit-maintenant…
Interrompons ces bavasseries
quotidiennes dont je pollue chaque jour, avec la ponctualité quasi-suisse d’une
tocante de Prisunic vos murs et vos boites mails, prenons de la distance de la
chose fesse-de-bouquienne, mettons les emmerdements sous cloches, les fâcheux
sous containers scellés à destination des antipodes par courrier lent, et les
doigts de pied en éventail !
Franchement, serons-nous
gravement pénalisés de ne pas être tenus informés pendant quelques jours de
toutes les futilités inutiles de l’actualité aoutienne qui recycle les vieilles
infos rancies, les marronniers incontournables du bouche-trou informatif et les
pseudo-scoops qui sont presque autant de parturientes montagnardes enfant un
souriceau ?…
Au risque de me répéter,
mais vous savez que lorsqu’on n’a rien à dire, on le répète, y en a marre de
nous faire beurrer la raie par les autorités qui se gaussent des libérations d’otages
français… Tant mieux pour l’ex-otage, bien évidemment, mais que cela ne cache
pas le talon du chèque rédigé pour obtenir la libération…
Y en a aussi presque aussi
ras-le-bonbon des révélations et effets d’annonce tout aussi douteux dans l’affaire
du gros navion qui a disparu… Les familles des victimes du MH 370 en sont
désormais convaincues : « ils nous mentent »… Perso, je préfère
la grenadine…
On en a par-dessus la
casquette des résultats fatalement mauvais des sportifs français… Bon, les
adeptes de l’épilation intégrale et du moulebite compressif démentent quelque
peu mes propos, et c’est heureux, mais dès que vous prenez un manche bien dur
en main… c’est la débandade ! Ricahrd Gasquet s’est fait éliminer de je ne
sais plus quel open… Gasquet éliminé, c’est comme en son temps Leconte éliminé,
Noah blessé, ou Mauresmo brouteuse… un joli pléonasme…
Ça nous fait suer, et là,
dans tous les sens du terme, de se faire rabâcher à longueur de journée que la
canicule est de retour… Bordel, mais c’est l’été, merde ! Comme éternel
retour, je ne connais perso que celui de Cocteau, le retour d’âge, et le retour
de congés… Ah, et le retour de la choucroute au fraises frites dans la
mayonnaise de la tante Marthe…
Allez, puisque c’est l’été
et que les neurones sont au repos, pour ceux qui en sont dotés, il faut livrer
une nouvelle sympathique, positive, porteuse d’espoir et de félicité pour des
lendemains meilleurs… Ouh la la ! Je me prends pour le prêtre ou quoi ?
Mademoiselle Jennifer Aniston, qui n’est plus une perdrix de l’année, ni de la
décennie même si elle arbore un faciès aussi poli à l’émeri et au botox que
Régine après sa séance de maquillage par les frères Ripolin, s’est mariée… Elle
s’est faite enfilée… la bague au doigt, entre autres, par Justin Theroux, qui
malgré son nom (juste un « t’es roux ») n’est pas un rouquemoute qui
pue du dessous des bras… Serial wedding-woman, la Rachel de Friends… Déjà dans
la série fétiche, elle multipliait les mariages… A croire qu’elle aime qu’on lui
enfile… Allez savoir quoi !
Et le 7 août 1974, le
funambule français Philippe Petit passe 45 minutes sur un câble tendu, illégalement,
entre les deux tours du World Trade Center. Après son arrestation par les cops
new-yorkais suite à ce qui reste sa traversée la plus célèbre, il déclarera
tout simplement : « Quand je vois trois oranges, je jongle, quand je
vois deux tours, j'ai envie de passer de l'une à l'autre ». C’est léger, c’est
aérien, c’est génial !
Alors, imitons-le, restons
suspendus dans la grâce des vacances, ces moments aériens et en apesanteur de
liberté, de tranquillité, de bonheur… Excellentes vacances à toutes et tous, à
très vite de vous revoir et relire, big smacks bien baveux à qui en fait la
demande et surtout… carpe diem !
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