vendredi 17 juillet 2015

Brèves du 17 Juillet 2015



Ce n’est pas un commerce aisé, il faut le reconnaître,
Que de deviser quotidiennement de tout et de rien
Pour en quelques mots et sous-entendus faire naître
Des sentiments divers et variés qui font parfois du bien.

Est-on souvent attiré par un sujet qu’il faut vite l’oublier
Car le traitement que les média ne manquent pas de faire
Déflorent vite l’intérêt de la chose sans bourse délier
Et l’on est de la revue, condamné à aller se faire lanlaire.

Parfois aussi, il faut bien l’admettre, c’est le noir intégral
A l’idée de la page blanche, source assurée de peur bleu
Et de lecteurs rouges de colère qui rouspètent et râlent
Alors qu’on espère juste qu’ils lisent tous à la queue-leu-leu

Ces jours maudits où l’actualité nous joue un tour de vache
On peine à sortir son stylo de la trousse où il se cache
On redoute comme un avion sans ailes de finir en crash
Du style faisant mal aux dents comme un vieil alcool qui arrache.

Alors, tel un DSK de la page blanche, on sort son fier outil
Et dans un geste magnifique sans tarder on se met à l’établi
Baisant mes pots et pesant mes mots, graves ou bien futiles
Décochant de fielleuses piques à qui n’en veut sans un oubli.

Et puis il est fois, ou comme aujourd’hui, je ne le cache pas
L’inspiration se tarit telle une bouteille de pastis avec Renaud
Et l’on sort les rames, cherchant les mots, la rime, pas à pas
En redoutant au final de servir une grosse merde, tout penaud.

Oh bien sur, on pourrait tenter avec virtuosité et quelques artifices
De dresser des artefacts, trois calicots, une estrade pour la parade
Afin de dissimuler la misère et de consolider le branlant édifice
Qui ne tient debout, c’est visible, qu’avec une sérieuse mascarade

Dans le porno, les chansons à la con et dans les livres de Marc Lévy
Trois endroits où l’on célèbre surtout Lévy, la vie et enfin les vits
Mais où souvent, pour ne point dire quasi-invariablement
On comble le vide en répétant, à l’envi, indéfiniment.

Cette chronique, je n’ai point envie de vous la remplir impunément
Et n’y voyez là aucune allusion salace, crue ou peu engageante
Ce n’est point le style de la maison… oui, je sais que je mens
Ça fait du bien de voir les bonnes manières prendre la tangente.

Vous doserais-je le mojito d’actualité au-delà de l’honteusement tassé
Afin que les circonlocutions trouducutoires de nos gouvernants dépassés
Vous paraissent des gouttes de miel chutant dans une baignoire de nard
Ricochant sur les roberts gonflés d’une Zahia qui vous polit le dard…

Que nenni ! C’est à n’y point compter, je ne suis pas de la trempe
Des cireurs de pompes, des tailleurs de pipes ou des fils de pute
Je cire les parquets pour que les fats y glissent, maman n’est pas pute
Et si je taille des plumes, c’est ensuite dans de l’acide que je les trempe…

Evoquer le Tour de France me semble du dernier ennuyeux rébarbatif
Avec ces drogués en mouleburnes qui suent sur des vélos sans selles
Qui veulent faire croire aux pauvres gogos en leur déclarant affirmatifs
Que c’est l’eau claire et les pâtes fraîches qui leur donnent des ailes…

Vous rebattre les esgourdes de la tragédie grecque n’est pas de bon goût
Tant on vous en a parlé sur tous les tons depuis quinze jours, partout
Que l’on frise la crise d’angoisse avec aux lèvres la bave qui mousse
Quand on voit un bout de féta, Sakis Rouvas, ou encore un pot d’houmous

D’un enculé à un autre empaffé, des grecs aux enturbanés de Daesh
Dont on se gargarise quand par hasard un attentat sanglant on empêche
Quand donc Flamby comprendra-t-il que c’est d’en parler qui les excite
Comme dans un boxon de province naguère vous lâchiez une bite…

Lâchez une bite, lâchez une caisse, lâchez Médor, lâchez tout, et prise
Puisque le weekend arrive, la détente est de droit ainsi que les surprises
Qui vont des nouveaux voisins de camping aux frais relents de marée
Aux gamins insupportables sur la plage où le sable vous irrite la raie…

C’est l’été, il fait chaud, trop chaud même, du genre à suer à grosses gouttes
De Quimper à Calais, en passant par Piau-Engaly et Knokke-le-Zoute
Les plus craspecs lèvent les bras, c’est l’infection, ya plus une mouche
Fly-Tox modifie son insecticide, nouvelle saveur Zaz, comme c’est louche…

Alors, n’hésitez plus un instant, faites un pause, appuyez sur « stop »
Je ne veux pas vous secouer mais à l’instar de Pulco, je vous le redis
Il fait trop chaud pour travailler, c’est banal, mais c’est dit, et hop !
Le maillot, les tongs, t’as de la crème ? Oui, j’t’en file, oh oui dis !

Bien, avant que ces quelques lignes ne basculent définitivement dans le scabreux
Ou qu’elles ne deviennent pour les non-initiés ou les bas de plafond de l’hébreu
Je vais prendre congé de vous pour ce soir en vous claquant bien fort la bise
Du genre à tout éclabousser sur son passage, de votre culotte à votre chemise.

En vous rappelant quand même que c’est le 17 juillet 1976 à Montréal
Que s’ouvrent dans le Stade Olympique flambant neuf et au style futuriste
Les Jeux Olympiques d’été avec leur grand, pompeux et beau cérémonial
L’allumage de la flamme et le défilé des athlètes, pas encore des culturistes

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