lundi 27 juillet 2015

Brèves du 27 Juillet 2015

« Quand je te rêve, y a plus d'heure, plus de distance
« Rien n'a plus d'importance, j'oublie tous mes états d'urgence
« Quand je te rêve, c'est comme un vent qui m'enlève
« Qui me donne la fièvre, viens avant que la nuit s'achève »

Nul besoin de posséder un nez, que ce soit celui des créateurs de parfum, celui de Cyrano ou celui de Dorothée, pour subodorer à des lieues à la ronde que j’ai lâché du lourd en introduction liminaire débutant les prémices du commencement… Surtout que les chansons ont rarement de l’odeur, mis à part Zaz évidemment. Mais dans le cas de la crasseuse qui couine, rien que de la voir à la télé, on a une drôle d’odeur dans les narines, à mi-chemin entre la bergerie mal tenue et un roquefort hors-d’âge…

Et pourquoi ai-je lâché du lourd ? N’importe quel néophyte à peine plus habitué à la variété française que Ribéry ne l’est de la langue française aura reconnu sous les paroles plates, les images convenues, les rimes pauvres et l’érotisme de Prisunic en soldes, une chanson eurovisuelle…

En l’occurrence celle qui représenta le Luxembourg au Grand Prix 1990, « Quand je te rêve », interprétée par Céline Carzo, dont le rêve artistique fut à peu près aussi court que sa prestation sur la scène eurovisuelle… D’accord, on a connu plus mauvais au Concours, mais quand on rêve, tout les alentours tangibles s’estompent, on se retrouve propulsé au moins aussi vite qu’un pet sur une toile cirée enduite de vaseline dans un inconscient plus ou moins onirique qui finit parfois par devenir votre réalité…

Quoi de mieux en effet que le disque pour rêver… Rêver à sa guise, à sa mesure, selon ses envies… Anne-Marie Carrière, une des rares femmes chansonniers des années 60, affirmait dans l’un de ses monologues en alexandrins qu’il existait pour tout un chacun un disque sur mesure…

Et c’est encore aujourd’hui tout à fait vrai !

Si vous êtes à l’âge bête ingrat ou ingrat double, nul doute que les disques des One Direction, de Juste Imbibé ou d’autres boutonneux têtes à claques sont idéaux pour vous ruiner la culotte le soir dans votre lit…

Si vous êtes d’un naturel indolent, prêt à entendre les pires âneries musicales, vous devez vous procurer d’urgence la discographie complète de Christophe Maé, Emmanuel Moire et Vincent Delerm…

Si par contre, vous aimez avoir mal aux tympans, vous faire signer les esgourdes et vriller les osselets de l’oreille interne, alors n’hésitez plus à acheter les braillements de Louane, vous allez vous ruiner un slip…

Si au contraire, vous êtes du genre insomniaque patenté et au surplus aimez les doux mensonges, les belles paroles doucereuses enrobées de miel pour cacher une triste réalité, je ne puis que vous conseiller l’intégrale de François Hollande… Ah ça, pour endormir les foules, Pépère est le Tino Rossi de la politique…

D’un tube énorme, « Renversement de la courbe du chômage », à un succès indéniable « J’entends siffler la reprise », en passant par la scie de toutes les fins d’anniversaires réussies, à quatre grammes sous chaque paupière, « Allège-moi l’impôt », Flamby n’en loupe pas une… Et les fait toutes et tous chavirer dans son mirage socialiste… Marifolle Touteraide n’a pas pu resserrer les dents depuis qu’elle est entrée au Gouvernement tant la guimauve hollandouillesque lui fait frissonner le hérisson (et fait aussi pleuvoir à tous les coups)… Arnaud Montebourg, le redressé productif, a viré sa représentante en lunettes panoramiques et a même failli virer sa cuti en fricotant avec Aurélie Flilipetti, un genre d’Aurélie Mauresmo en moins goudou… Quant à Cambadélis… il se vidange dès qu’on lui susurre les premières mesures du fameux « Allège-moi l’impôt »…

D’ailleurs, le premier secrétaire du PS n’a de cesse de répéter qu’il faut continuer à baisser les impôts… Euh, la baisse à la mode socialo, on y goûte depuis 2012, et ce n’est pas à mon avis un plat dont on reprendra aisément… La baisse d’impôt à la socialiste, c’est en réalité tout le contraire… C’est comme le renversement du chômage…Tout à l’envers… On va finir par croire que Pépère est grec…

« Quand je te rêve… » Je ne sais pas à quoi devait rêver ce chauffeur de car espagnol quand il a décidé de passer sous un pont nordique bien trop bas pour lui… Résultat ? Un joli décapotable et une dizaine de blessés… Il est quand même très concon le chorizo… Un bus à ciel ouvert au pays des ch’tis ? Il voulait le transformer en baignoire, ou bien ?

Quand je te rêve… Ouaich, fais tourner le tarpé que j’ai vu Catherine Deneuve à la télé et que ça va virer cauchemar… Etait-ce pour éviter les mauvais trips et les débandades en masse suite au journal de Claire Chazal ? On ne saura pas à quoi allaient servir les six tonnes de cannabis saisies dans les Bouches du Rhône… Un Méga-pétard pour le Géant Vert ?

Ou alors, est-ce la clope de la libération pour les piquousés en cuissard mouleburnes du Tour de France ? A y est, on est enfin débarrassés des mines hautaines du rosbif aux hormones, et il est déprimant de voir que la grande boucle est devenue une vitrine pour le dopage… Au moins perpétue-t-on l’ancienne profession de droguiste…

Quand je te rêve… C’est le chant préféré des candidats à la Présidentielle… Quand je te rêve, ô Elysée de mes désirs… Bien qu’on s’en défende vivement de toutes parts, la course est lancée, et si Juppé, le bordelais sinistre, fait figure de favori, le Tout Mou, selon les sondages, ne passerait même pas le second tour… Pour une fois qu’on a envie de croire les sondages…

Quand je te rêve… la chanson douce que Manu Macaron, l’amateur de vieux pots, va chanter aux taxiteurs et aux VTC lors de la table ronde qu’il compte organiser fin août… Parce qu’avant, il se barre en congés, Manu ! Il vire la vestouze, le futal, les pompes bicolores qu’on aurait dit un souteneur du Vieux Port, il enfile un maillot, des tongs, sa vioque, et il file direction le soleil pour continuer à faire dessécher son épouse… Il les aime comme ça, Manu… Plus c’est flétri, plus c’est desséché façon Néfertiti dans le sarcophage, plus ça ressemble à BB sans maquillage après une nuit d’insomnie, plus ça lui met le gourdin… Dégout et des couleurs…

Et le 27 Juillet 1990, à 16 heures 30, dans l’usine de construction automobile de Mangualde, au pays des morues, tombe des lignes le dernier exemplaire d’un modèle qui aura connu quarante-deux ans de production, plus de sept millions de véhicules vendus, et un nombre quasi-incalculable de conducteurs plus ou moins expérimentés qui parfois s’ingéniaient à faire brouter l’embrayage centrifuge, et même Sœur Clotilde… La 2-CV tire définitivement sa révérence… Un vilain petit canard que rien n’arrêtait… ni le vent, ni la pluie, ni la neige… Ni ses freins, d’ailleurs…

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