« Quand je te rêve, y a plus
d'heure, plus de distance
« Rien n'a plus d'importance,
j'oublie tous mes états d'urgence
« Quand je te rêve, c'est
comme un vent qui m'enlève
« Qui me donne la fièvre,
viens avant que la nuit s'achève »
Nul besoin de posséder un
nez, que ce soit celui des créateurs de parfum, celui de Cyrano ou celui de
Dorothée, pour subodorer à des lieues à la ronde que j’ai lâché du lourd en
introduction liminaire débutant les prémices du commencement… Surtout que les
chansons ont rarement de l’odeur, mis à part Zaz évidemment. Mais dans le cas
de la crasseuse qui couine, rien que de la voir à la télé, on a une drôle d’odeur
dans les narines, à mi-chemin entre la bergerie mal tenue et un roquefort
hors-d’âge…
Et pourquoi ai-je lâché du
lourd ? N’importe quel néophyte à peine plus habitué à la variété
française que Ribéry ne l’est de la langue française aura reconnu sous les
paroles plates, les images convenues, les rimes pauvres et l’érotisme de
Prisunic en soldes, une chanson eurovisuelle…
En l’occurrence celle qui
représenta le Luxembourg au Grand Prix 1990, « Quand je te rêve »,
interprétée par Céline Carzo, dont le rêve artistique fut à peu près aussi
court que sa prestation sur la scène eurovisuelle… D’accord, on a connu plus
mauvais au Concours, mais quand on rêve, tout les alentours tangibles s’estompent,
on se retrouve propulsé au moins aussi vite qu’un pet sur une toile cirée
enduite de vaseline dans un inconscient plus ou moins onirique qui finit
parfois par devenir votre réalité…
Quoi de mieux en effet que
le disque pour rêver… Rêver à sa guise, à sa mesure, selon ses envies… Anne-Marie
Carrière, une des rares femmes chansonniers des années 60, affirmait dans l’un
de ses monologues en alexandrins qu’il existait pour tout un chacun un disque
sur mesure…
Et c’est encore aujourd’hui
tout à fait vrai !
Si vous êtes à l’âge bête
ingrat ou ingrat double, nul doute que les disques des One Direction, de Juste
Imbibé ou d’autres boutonneux têtes à claques sont idéaux pour vous ruiner la
culotte le soir dans votre lit…
Si vous êtes d’un naturel
indolent, prêt à entendre les pires âneries musicales, vous devez vous procurer
d’urgence la discographie complète de Christophe Maé, Emmanuel Moire et Vincent
Delerm…
Si par contre, vous aimez
avoir mal aux tympans, vous faire signer les esgourdes et vriller les osselets
de l’oreille interne, alors n’hésitez plus à acheter les braillements de
Louane, vous allez vous ruiner un slip…
Si au contraire, vous êtes
du genre insomniaque patenté et au surplus aimez les doux mensonges, les belles
paroles doucereuses enrobées de miel pour cacher une triste réalité, je ne puis
que vous conseiller l’intégrale de François Hollande… Ah ça, pour endormir les
foules, Pépère est le Tino Rossi de la politique…
D’un tube énorme, « Renversement
de la courbe du chômage », à un succès indéniable « J’entends siffler
la reprise », en passant par la scie de toutes les fins d’anniversaires
réussies, à quatre grammes sous chaque paupière, « Allège-moi l’impôt »,
Flamby n’en loupe pas une… Et les fait toutes et tous chavirer dans son mirage
socialiste… Marifolle Touteraide n’a pas pu resserrer les dents depuis qu’elle
est entrée au Gouvernement tant la guimauve hollandouillesque lui fait
frissonner le hérisson (et fait aussi pleuvoir à tous les coups)… Arnaud
Montebourg, le redressé productif, a viré sa représentante en lunettes
panoramiques et a même failli virer sa cuti en fricotant avec Aurélie
Flilipetti, un genre d’Aurélie Mauresmo en moins goudou… Quant à Cambadélis… il
se vidange dès qu’on lui susurre les premières mesures du fameux « Allège-moi
l’impôt »…
D’ailleurs, le premier
secrétaire du PS n’a de cesse de répéter qu’il faut continuer à baisser les impôts…
Euh, la baisse à la mode socialo, on y goûte depuis 2012, et ce n’est pas à mon
avis un plat dont on reprendra aisément… La baisse d’impôt à la socialiste, c’est
en réalité tout le contraire… C’est comme le renversement du chômage…Tout à l’envers…
On va finir par croire que Pépère est grec…
« Quand je te rêve… »
Je ne sais pas à quoi devait rêver ce chauffeur de car espagnol quand il a
décidé de passer sous un pont nordique bien trop bas pour lui… Résultat ? Un
joli décapotable et une dizaine de blessés… Il est quand même très concon le
chorizo… Un bus à ciel ouvert au pays des ch’tis ? Il voulait le
transformer en baignoire, ou bien ?
Quand je te rêve… Ouaich, fais
tourner le tarpé que j’ai vu Catherine Deneuve à la télé et que ça va virer
cauchemar… Etait-ce pour éviter les mauvais trips et les débandades en masse
suite au journal de Claire Chazal ? On ne saura pas à quoi allaient servir
les six tonnes de cannabis saisies dans les Bouches du Rhône… Un Méga-pétard
pour le Géant Vert ?
Ou alors, est-ce la clope de
la libération pour les piquousés en cuissard mouleburnes du Tour de France ?
A y est, on est enfin débarrassés des mines hautaines du rosbif aux hormones,
et il est déprimant de voir que la grande boucle est devenue une vitrine pour
le dopage… Au moins perpétue-t-on l’ancienne profession de droguiste…
Quand je te rêve… C’est le
chant préféré des candidats à la Présidentielle… Quand je te rêve, ô Elysée de
mes désirs… Bien qu’on s’en défende vivement de toutes parts, la course est
lancée, et si Juppé, le bordelais sinistre, fait figure de favori, le Tout Mou,
selon les sondages, ne passerait même pas le second tour… Pour une fois qu’on a
envie de croire les sondages…
Quand je te rêve… la chanson
douce que Manu Macaron, l’amateur de vieux pots, va chanter aux taxiteurs et
aux VTC lors de la table ronde qu’il compte organiser fin août… Parce qu’avant,
il se barre en congés, Manu ! Il vire la vestouze, le futal, les pompes
bicolores qu’on aurait dit un souteneur du Vieux Port, il enfile un maillot,
des tongs, sa vioque, et il file direction le soleil pour continuer à faire
dessécher son épouse… Il les aime comme ça, Manu… Plus c’est flétri, plus c’est
desséché façon Néfertiti dans le sarcophage, plus ça ressemble à BB sans
maquillage après une nuit d’insomnie, plus ça lui met le gourdin… Dégout et des
couleurs…
Et le 27 Juillet 1990, à 16
heures 30, dans l’usine de construction automobile de Mangualde, au pays des
morues, tombe des lignes le dernier exemplaire d’un modèle qui aura connu
quarante-deux ans de production, plus de sept millions de véhicules vendus, et
un nombre quasi-incalculable de conducteurs plus ou moins expérimentés qui
parfois s’ingéniaient à faire brouter l’embrayage centrifuge, et même Sœur Clotilde…
La 2-CV tire définitivement sa révérence… Un vilain petit canard que rien n’arrêtait…
ni le vent, ni la pluie, ni la neige… Ni ses freins, d’ailleurs…
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