lundi 20 juillet 2015

Brèves du 20 Juillet 2015

« Vacances, j’oublie tout,
« Plus rien à faire du tout
« J’m’envoie en l’air, ça c’est super
« Folie légère… »

Oui, ben Elégance a beau ressasser à l’infini du microsillon qui fit leur gloire, éphémère, en 1982 qu’ils n’ont plus rien à branler et qu’ils préfèrent justement se faire reluire la Montagne Pelée à lave blanche pendant leurs congés, n’allez pas vous imaginer que passé le 14 juillet, son déluge de pétards plus ou moins mouillés et l’imbitable interview télévisée du Tout Mou, la France entière se retrouve sous un parasol, les doigts de pieds martyrisés par des tongs bon marché mais tellement fashion, du sable dans la raie, et le dos tartiné de cinq centimètres de crème à bronzer protection himalayenne…

Eh bien non, ma bonne dame ! non, mon bon monsieur ! Figurez-vous que malgré la chaleur étouffante qui fous refile des auréoles grosses comme celles d’un saint sous les aisselles après deux minutes au soleil, il est encore des courageux quasi-téméraires qui travaillent… Et ce, sans le bienveillant rafraichissement d’un système de climatisation post-moyenâgeux…

Et comble de l’inconscience inconsidérée, de la suprême imbécilité confinant parfois à la mentalité téléréalité, certains que je connais assez bien se paient le luxe de se retrouver avec onze autre congénères dans une pièce close, difficilement tempérée… Non, je ne tournais pas une scène hot d’un film licencieux… Quoique, par ces températures de fournaise, même un reportage sur un sermon d’un pasteur mormon dépressif sur une assemblée de veuves corses sous infusion de Prozac pourrait passer pour une scène chaude…

Nul sauna expertal donc, ce qui permit de conserver une certaine décence, et évita heureusement de se mettre en apnée à chaque fois que mon voisin de tablée levait les bras…

Mes pérégrinations professionnelles vous chalant à peu de chose près autant qu’une guigne oubliée sur une vague claie poussiéreuse dans le grenier d’arrière-cour des cadets de vos soucis, il me chaut donc de vous entretenir de choses dont vous vous contrebranlez le coquillard avec la dernière des énergies et une patte de cloporte momifié et enfariné…

Je suppose que vous vous fichez à peu près intégralement de ce que j’ai bien pu regarder hier soir à la télé, histoire d’estomper quelque peu le Sunday evening blues ? Oui, bon, c’est égal, puisque je vais quand même vous parler de ma soirée télé !

Je me suis branché sur France 3, qui diffusait deux épisodes de la série anglaise « Grantchester »... Mouais, on a connu pire, mais également meilleur... Le format est décidément trop court, et ne permet pas de développer suffisamment les caractères des personnages... L'ambiance anglaise des années 1950 est bien rendue, mais les personnages sont aussi plats que la poitrine de Jane Birkin !

La rouquine qui fait office de héros a le doute qui l'habite sous la soutane, et a le spaghetti à purée qui balance entre deux cochonnes, une anglaise et une allemande... Entre la sous-tasse de jelly aussi fade qu’une chanson d’Emmanuel Moire et la würst à accent guttural qui gutture « Ach, Sidney, remettez-moi fotre kask à pointe ! », ses airs niaiseux sont pénibles à la fin... L'inspecteur est forcément craspouille, porté sur la picole, il fume comme un pompier, et mène une vie de famille assez complexe... La gouvernante est évidemment une vieille part de pudding rancie, acariâtre et médisante...  Et le vicaire est forcément une tafiole de première pression, qui se ruine le slip à mater le clergyman, se tape la colonne dans la sacristie s’essuie dans la Sainte Bible mais tente de bouffer de la moule, parce que c'est pas bien de sucer des queues...  

L'épisode 4 d'hier soir, est terriblement moralisateur et manichéen... La vilaine tapette se fait poinconner, et le discours anti-foldingues qui avait cours à l’époque est exhumé des catacombes... Heureusement que le fils du garagiste (celui qui se faisait faire la vidange boite-pont par la victime) est plutôt agréable à regarder...

Peu vous chaut de vous cloquer des tatas anglaises qui se roulent des pelles à 22h30 sur une chaîne du service public ?

Bon, alors, voici venir la nouvelle dont tout le monde s’est branlé avec une énergie digne de la pire désespérance de voir un jour jaillir la sève du bambou durci… Autant vous dire que les rideaux des salles de rédaction sont amidonnés pour la saison, et que l’action Sopalin est remontée en flèche…

La tribune du Tout Mou, qui se tripotait méchamment la nouille sur le gouvernement économique de la zone euro, est descendu en flammes et en règle par les éditorialistes qui y voient tout au mieux un simple plaidoyer à usage interne, voire très interne… Voila que Pépère réinvente le suppositoire politique…

C’est bien pratique, un suppositoire politique, ça permet, sans trop se salir les menottes d’envoyer paître plutôt élégamment des fâcheux ou des bouseux qui réclament des sous… Des éleveurs dans le bousin jusqu’au trou de nez qui réclament la juste indemnisation de leur labeur et bloquent un peu partout ? Une prise de Le Foll concentré autour d’une table ronde, et ça calmera les irritations de la populace…

Le suppo qu’ont pris les opposants à Notre Dame des Landes, l’aéroport de Z’Ayrault… Vous vous souvenez de Z’Ayrault ? Le Premier Sinistre dramatique et dépressif chronique qui faisait des discours d’une gaieté folle que personne n’écoutait… Eh bien, la justice a donné le feu vert à sa construction… Z’Ayrault va enfin pouvoir s’envoyer en l’air… Si seulement ça le dynamisait…

Autre suppo qui sera difficile d’avaler, par n’importe quel orifice que ce soit, cette publication d’un tabloïd anglais représentant une image arrêtée d’un film de 1933-1934 avec la reine Elisabeth II à six ans, faisant le salut nazi devant sa mère et sa sœur… Avant de hurler au scandale, n’oubliez pas qu’à cette époque-là, tout le monde le trouvait très bien, ce Monsieur Hitler…

Et puisqu’on parle des folles d’extrême-droite, émouvante photo sur les réseaux sociaux de Brigitte Bardot, qui les a coupées à son âne, et Florian Philippot, qui les aime montés comme un âne… On est surtout rassurés sur les appétences de BB pour les animaux : Fogiel est bien le seul phoque qu’elle n’aime pas…

Et le 20 juillet 1968 s’ouvraient les premiers Jeux Olympiques Spéciaux, sur le Soldier Field à Chicago. Profondément marquée par le drame vécu par sa sœur Rosemary, handicapée mentael suite à une lobotomie, Eunice Kennedy Shriver, cadette du président voit naître son œuvre majeure, un grand rassemblement d’athlètes réservé aux déficients intellectuels, avec un superbe serment en ouverture : « Que je sois victorieux mais, si je n’y parviens pas, que je sois courageux dans l’effort ». C’est bizarre, les télés ne se sont jamais battues pour téléviser ou eurovisionner ces rencontres qui existent encore de nos jours… Pourtant, des mongols, on en voit quotidiennement à la télé… 

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