« Vacances, j’oublie
tout,
« Plus rien à faire du
tout
« J’m’envoie en l’air,
ça c’est super
« Folie légère… »
Oui, ben Elégance a beau
ressasser à l’infini du microsillon qui fit leur gloire, éphémère, en 1982 qu’ils
n’ont plus rien à branler et qu’ils préfèrent justement se faire reluire la
Montagne Pelée à lave blanche pendant leurs congés, n’allez pas vous imaginer
que passé le 14 juillet, son déluge de pétards plus ou moins mouillés et l’imbitable
interview télévisée du Tout Mou, la France entière se retrouve sous un parasol,
les doigts de pieds martyrisés par des tongs bon marché mais tellement fashion,
du sable dans la raie, et le dos tartiné de cinq centimètres de crème à bronzer
protection himalayenne…
Eh bien non, ma bonne dame !
non, mon bon monsieur ! Figurez-vous que malgré la chaleur étouffante qui
fous refile des auréoles grosses comme celles d’un saint sous les aisselles
après deux minutes au soleil, il est encore des courageux quasi-téméraires qui
travaillent… Et ce, sans le bienveillant rafraichissement d’un système de
climatisation post-moyenâgeux…
Et comble de l’inconscience
inconsidérée, de la suprême imbécilité confinant parfois à la mentalité
téléréalité, certains que je connais assez bien se paient le luxe de se
retrouver avec onze autre congénères dans une pièce close, difficilement
tempérée… Non, je ne tournais pas une scène hot d’un film licencieux… Quoique,
par ces températures de fournaise, même un reportage sur un sermon d’un pasteur
mormon dépressif sur une assemblée de veuves corses sous infusion de Prozac
pourrait passer pour une scène chaude…
Nul sauna expertal donc, ce
qui permit de conserver une certaine décence, et évita heureusement de se
mettre en apnée à chaque fois que mon voisin de tablée levait les bras…
Mes pérégrinations
professionnelles vous chalant à peu de chose près autant qu’une guigne oubliée
sur une vague claie poussiéreuse dans le grenier d’arrière-cour des cadets de
vos soucis, il me chaut donc de vous entretenir de choses dont vous vous
contrebranlez le coquillard avec la dernière des énergies et une patte de cloporte
momifié et enfariné…
Je suppose que vous vous
fichez à peu près intégralement de ce que j’ai bien pu regarder hier soir à la
télé, histoire d’estomper quelque peu le Sunday evening blues ? Oui, bon,
c’est égal, puisque je vais quand même vous parler de ma soirée télé !
Je me suis branché sur France
3, qui diffusait deux épisodes de la série anglaise « Grantchester »...
Mouais, on a connu pire, mais également meilleur... Le format est décidément
trop court, et ne permet pas de développer suffisamment les caractères des
personnages... L'ambiance anglaise des années 1950 est bien rendue, mais les
personnages sont aussi plats que la poitrine de Jane Birkin !
La rouquine qui fait office
de héros a le doute qui l'habite sous la soutane, et a le spaghetti à purée qui
balance entre deux cochonnes, une anglaise et une allemande... Entre la
sous-tasse de jelly aussi fade qu’une chanson d’Emmanuel Moire et la würst à accent
guttural qui gutture « Ach, Sidney, remettez-moi fotre kask à pointe ! »,
ses airs niaiseux sont pénibles à la fin... L'inspecteur est forcément
craspouille, porté sur la picole, il fume comme un pompier, et mène une vie de
famille assez complexe... La gouvernante est évidemment une vieille part de
pudding rancie, acariâtre et médisante... Et le vicaire est forcément une tafiole de
première pression, qui se ruine le slip à mater le clergyman, se tape la
colonne dans la sacristie s’essuie dans la Sainte Bible mais tente de bouffer
de la moule, parce que c'est pas bien de sucer des queues...
L'épisode 4 d'hier soir, est
terriblement moralisateur et manichéen... La vilaine tapette se fait
poinconner, et le discours anti-foldingues qui avait cours à l’époque est
exhumé des catacombes... Heureusement que le fils du garagiste (celui qui se
faisait faire la vidange boite-pont par la victime) est plutôt agréable à
regarder...
Peu vous chaut de vous
cloquer des tatas anglaises qui se roulent des pelles à 22h30 sur une chaîne du
service public ?
Bon, alors, voici venir la
nouvelle dont tout le monde s’est branlé avec une énergie digne de la pire
désespérance de voir un jour jaillir la sève du bambou durci… Autant vous dire
que les rideaux des salles de rédaction sont amidonnés pour la saison, et que l’action
Sopalin est remontée en flèche…
La tribune du Tout Mou, qui
se tripotait méchamment la nouille sur le gouvernement économique de la zone
euro, est descendu en flammes et en règle par les éditorialistes qui y voient
tout au mieux un simple plaidoyer à usage interne, voire très interne… Voila
que Pépère réinvente le suppositoire politique…
C’est bien pratique, un
suppositoire politique, ça permet, sans trop se salir les menottes d’envoyer paître
plutôt élégamment des fâcheux ou des bouseux qui réclament des sous… Des
éleveurs dans le bousin jusqu’au trou de nez qui réclament la juste indemnisation
de leur labeur et bloquent un peu partout ? Une prise de Le Foll concentré
autour d’une table ronde, et ça calmera les irritations de la populace…
Le suppo qu’ont pris les
opposants à Notre Dame des Landes, l’aéroport de Z’Ayrault… Vous vous souvenez
de Z’Ayrault ? Le Premier Sinistre dramatique et dépressif chronique qui
faisait des discours d’une gaieté folle que personne n’écoutait… Eh bien, la
justice a donné le feu vert à sa construction… Z’Ayrault va enfin pouvoir s’envoyer
en l’air… Si seulement ça le dynamisait…
Autre suppo qui sera
difficile d’avaler, par n’importe quel orifice que ce soit, cette publication d’un
tabloïd anglais représentant une image arrêtée d’un film de 1933-1934 avec la
reine Elisabeth II à six ans, faisant le salut nazi devant sa mère et sa sœur…
Avant de hurler au scandale, n’oubliez pas qu’à cette époque-là, tout le monde
le trouvait très bien, ce Monsieur Hitler…
Et puisqu’on parle des
folles d’extrême-droite, émouvante photo sur les réseaux sociaux de Brigitte
Bardot, qui les a coupées à son âne, et Florian Philippot, qui les aime montés
comme un âne… On est surtout rassurés sur les appétences de BB pour les animaux :
Fogiel est bien le seul phoque qu’elle n’aime pas…
Et le 20 juillet 1968 s’ouvraient
les premiers Jeux Olympiques Spéciaux, sur le Soldier Field à Chicago. Profondément
marquée par le drame vécu par sa sœur Rosemary, handicapée mentael suite à une
lobotomie, Eunice Kennedy Shriver, cadette du président voit naître son œuvre
majeure, un grand rassemblement d’athlètes réservé aux déficients intellectuels,
avec un superbe serment en ouverture : « Que je sois victorieux mais,
si je n’y parviens pas, que je sois courageux dans l’effort ». C’est
bizarre, les télés ne se sont jamais battues pour téléviser ou eurovisionner ces
rencontres qui existent encore de nos jours… Pourtant, des mongols, on en voit
quotidiennement à la télé…
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