Au risque de vous paraître
vulgaire, déplacé, voire, comble du comble, inapproprié en de pareilles
circonstances, j’irai peut-être jusqu’à tenter d’introduire ce babillage
quotidien par une réflexion personnelle et vécue depuis quelques jours : « j’ai
la raie du cul qui fait cheneau »…
Les abonnés aux bonnes
manières, les habitués des cocktails chez l’Ambassadeur, des dîners chez la
Princesse de Chimay et des partouzes chez les Hohenzollern, ainsi que les
tenants du petit doigt en l’air sur la tasse de thé (et du gros doigt en l’air
dans la couscoussière) ont d’ores et déjà sorti le crucifix en récitant les
prières d’exorcisme et d’excommunication, les gousses (d’ail, pas Mauresmo) et
se signent à une vitesse astronomique en invoquant Sainte Christine Boutin De
la Gazéfaction à Distance et Saint Putride Cageot de la Choucroute Momifiée…
Nulle intention de choquer
ici, et encore moins de vous imposer la représentation mentale de cet
écoulement interfessier de sueur dégoulinant en grosses perles depuis le haut
du dos et le creux des reins… Vous avez vu assez d’horreurs pendant la guerre
et la dernière série de Secret Story… Je ne vais pas en prime vous gratifier de
la vision du meilleur profil d’un mannequin chez Olida…
Si vous rajoutez audit
mannequin de larges tâches humides sous les bras et la sensation de devoir se
tremper tout habillé dans une bassine d’eau tiède, vous aurez un aperçu vague
mais assez fidèle de mon état lorsque je revins d’une brève mais intense
escapade en fin de matinée…
Où cela ? Non, pas dans
un sauna Guy-Louis… Je ne risque pas de mettre un doigt de pied dans ce genre d’endroit
où l’on pratique l’art d’aller au fond du sujet… Pour choper des mycoses ou des
condylomes, merci ! Les champignons je les aime dans la poêle avec de la
crème et du persil ; pas sur les pieds ou la rondelle !
Nan, pas dans un pressing M'âme
Jeanssen… Je sais que je peux avoir la mine chafouine d’un sharpei
recroquevillé en attente de repassage, mais prendre mon panard à recevoir des
jets de vapeur bouillants pendant deux plombes, je laisse ça aux affamés du
string…
Puisque le doute vous habite
et que le suspense est à son comble, je vous lâche le morceau tout brutalement :
j’ai fait l’aller-retour cabinet palais et je me suis retrouvé ruisselant comme
si j’avais pris une douche tout habillé…
Il ne vous aura pas échappé qu’il
fait chaud… Nettement plus chaud que l’année dernière où l’on avait quasiment tout
l’été supporté le slip fourré, mais heureusement moins étouffant que la
canicule de 2003 qui avait fait place nette dans les parkings et les maisons de
retraite…
Et c’est tous les soirs, à l’heure
du bulletin météo télévisé de TF1 la quasi-déclaration de catastrophe naturelle
que nous offre le squelette sur pattes ou l’ancienne speakerine reliftée… Faut
les comprendre, les mémères de la météo… Elles qui n’ont pas eu de vie intime
depuis 1979 et leur viol collectif dans le parking souterrain de la rue
Cognacq-Jay, annoncer des températures caniculaires, des orages diluviens et
autres joyeusetés météorologiques, ça doit correspondre aux chutes du Niagara
dans leur Sloggi taille haute…
Il faut dire à leur décharge
(et m’est avis qu’à part quelques pervers pépères et deux-trois mongolitos
quadrisomiques, plus personne ne leur décharge dessus ou dedans) le français
est un râleur congénital (moi c’est quand j’ai trop bu) qui regrette l’hiver en
été et l’été en hiver... Et en outre, il faut bien qu’on cause de quelque
chose, le matin, sur le zinc du quartier, entre le petit noir-Gitanes sans
filtre, le petit blanc sec et les cacahuètes parfum pisses… Qu’on cause de
quelque chose quisoit fédérateur et qui permette de faire oublier l’immobilisme
intégral du Pépère’s Lonely Branquignols Socialo Band…
On avait clairement perçu
que le Tout Mou audacieux n’était pas un paritsan de l’action tout azimut et qu’à
part le trempage de croissants en scooter, la cravate de traviole et la danse
de la pluie, il valait mieux se contenter de décocher des incantations au Dieu
de l’inversion de la courbe du chômage et de faire des offrandes à la Déesse de
la reprise économique…
Pour le reste, quand le
Gouvernement se trouve dans l’obligation d’agir… Flamby délègue le Pétillant si
c’est du gâteau arrosé de nanan, un ministre lèche-bottes qu’il aime bien si c’est
pas trop risqué, un sous-ministre si ça sent le roussi, ou même carrément un
vague sous-secrétaire d’Etat à la Conservation des Ressources Hydriques
Caféinées, voire un Délégué du Sous-chef de Cabinet du responsable du Graisseur
en chef des ressorts hélicoïdaux des portes coulissantes en quinconce si c’est
carbonisé d’avance…
Reste à positionner Stéphane
Le Foll sur l’échelle, de rond-de-cuir en parade à fusible qui va se faire
sauter à tout instant, dans la crise des éleveurs qu’il doit gérer après que
Pépère s’en soit lavé les mains, comme à son habitude de Ponce Pilate…
Aussi raide que Ribéry quand
il voit une pouffiasse qui écarte les cuisses, aussi pénétré de sa mission qu’un
enfant de chœur dans la sacristie, aussi convaincu d’être indispensable à la
sauvegarde de l’équilibre mondial que Christophe Maé de faire de la bonne
musique, Stéphane Le Foll est ministre des bouseux depuis trois ans, et il lui
faut un rapport pour prendre connaissance des difficultés des manifestants… A
ce point, ce n’est plus de l’incurie, ni du foutage de gueule… c’est de la
connerie intégrale !
Si la connerie intégrale n’avait
cours qu’en politique, Mon Dieu, on pourrait finalement s’en accommoder, et occuper
le son lorsque ces messieurs viennent à être télévisés pour nous bonir leur
baratin… Mais non ! Ce poison de l’esprit est tout aussi bien répandu en
littérature (qui n’a jamais lu une interview de BHL ou lu un bouquin de Marc
Levy) qu’en musique…
Musicalement, cela peut
aller d’une seule chanson parfaitement conne (le « Waterloo »
eurovisuel d’ABBA est généralement un exemple topique), grossir à une bonne
grappe (la période des chansons loufoques d’Annie Cordy), jusqu’à l’intégralité
du répertoire (Régine, Patrick Juvet, Hervé Vilard, ou encore Zaz, pour ne pas
parler que de chenteuses mortes…).
Parmi les compositeurs, on a
aussi notre dose, avec notamment Calogéro (le guitariste gaucher qui avait eu
le droit de choisir entre être guitariste gaucher comme MacCartney et avoir le
talent de MacCartney) qui a vu sa condamnation pour plagiat confirmée en appel…
Déjà que ses bouses n’étaient pas terribles… On est désormais assurés qu’il n’est
même pas foutu de les déféquer tout seul…
Et le 22 juillet 1662, sur
le stade de Palo Alto aux Etats Unis, le champion soviétique Valeri Brumel qui
saute dans le style "ventral" domine le concours et améliore pour la
quatrième fois le record du monde du saut en hauteur, avec un saut à 2,26
mètres. Décidément, certains cherchent tout pour s’envoyer en l’air…
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