lundi 30 mars 2015

Brèves du 30 mars 2015

Si vous m’en croyez, les élections départementales qui se sont achevées hier dans un maelström télévisé de résultats divers variées et avariés, de débats trouducutifiants et des déclarations d’autant plus définitives que l’impétrant s’est pris une branlée mémorable, auront au moins servi à relancer l’industrie du textile…

Cela peut paraître à premier abord curieux, et je comprends parfaitement que vos méninges déjà malmenées par les bouquins de Marguerite Duras, les albums de Calogéro et les émissions de Patrick Sébastien ne soient pas au top de leurs possibilités pour analyser la situation…

Et pourtant, c’est le cas : les Départementales boostent la production de petites culottes ! Imaginez le nombre quasi-incalculable de candidats qui se sont pris une telle déculottée électorales qu’ils sont rentrés chez eux la queue entre les jambes, ce qui est le lot de tout homme normalement constitué, et les fesses à l’air…

Songez aux miraculés des urnes à qui l’on avait promis une piquette mémorable, et qui, par le truchement d’un renversement de vapeur, se retrouvent élus. Ils ont eu le temps, toute la semaine, et jusqu’au décompte complet des bulletins d’estampiller tous leurs dessous de traces de pneu…

Ayez une pensée émue pour tous les journalistes, présentateurs télé, reporters et autres chroniqueurs qui se sont tous sans exception réveillés ce matin avec une tendinite aigue du poignet tant ils se sont chtirlipoté la nouille et joué de solos de mandoline dans l’attente des résultats et pendant l’annonce de ceux-ci…

Il ne vous est pas humainement possible d’imaginer l’état d’excitation ultime dans se trouvent la crasseuse de la première avec ses poses de traviole, sa perruque mal coiffée et son regard de vieille couguar nymphomane, le playmobil de la deux et sa moumoutte en crin véritable, sans parler de Louis Laforge qui déplie ses esgourdes façon deltaplane et Carole Gaessler avec son brushing post-washmatic…

Ces messieurs sont contraints de porter des slips blindés pour éviter des érections glorieuses qui certes passent mal à l’antenne mais qui passent mieux entre les fesses de l’attachée de presse ; ces dames ont la démarche empruntée de celles qui ont coincé une serviette éponge entre leurs cuisses pour éviter des flaques douteuses…

C’est une atmosphère de folie sur le plateau au moment où les résultats tombent… Et l’excitation devient orgasme puissance dix quand ces résultats ne sont pas conformes aux prévisions… De ce côté-là, hier, il n’y a pas dû y avoir de recrépissage de plafond intempestifs ni de fontaine à la cyprine, puisque la gamelle rose s’est confirmée, et la vague bleue meuglée en son temps par Michèle Torr a bien eu lieu…

Le seul bémol dans cette soirée si bien orchestrée, ce fut le gadin frontiste… Alors que nos chers instituts de sondage prévoyaient un tsunami vert-de-gris, les nazillons de Marine se sont pris les boots cloutées dans le tapis made in Dachau et n’ont récolté aucun département…

Mais alors… Pour le reste… Nous fûmes gâtés… C’est comme lorsque vous regardez pour la soixante-troisième fois la Folie des Grandeurs, ou le Corniaud… Vous savez par cœur l’instant où La 2cv de la Duègne va être pulvérisée par Don Salluste aux Barbaresques, mais qu’importe ! Vous ronronnez comme un vieux matou ou un moteur Diesel au ralenti en dégustant le moment…

Ben là, c’est kif-kif bourricot ! Vous savez parfaitement que les battus vont critiquer les élus , ceux-ci vont se polir le chinetoc en se félicitant de cette brillante élection, l’extrême-droite va fustiger le système en place qui les a empêché d’exploser (les explosions de stations d’épuration, ça ne sent jamais bon), et les socialos vont souffler un bon coup en estimant avoir sauvé les meubles…

Et pourtant, si l’on en croit la toujours modérée Marine, Valls n’est qu’un petit politicien médiocre… Si maintenant nos politocards se mettent à clamer bien haut ce que tout le monde pense tout bas, on ne va plus s’en sortir !

Et s’en sortir, c’est ce que tout le pays espère secrètement, du plus profond et du plus ardent de leur âmes… Même Libé, qui n’a rien d’un journal d’extrême droite, appelle à un changement de politique en titrant « après la gifle, l’urgence d’un nouveau cap »… Il n’y a bien que Libé pour y croire encore…

Quand on sait que des bastions socialistes comme la Corrèze et l’Essonne, fiefs respectifs de Flamby 1er et du Premier Sinistre, basculent à droite, on se demande si ces derniers sauront tirer les leçons de ces gamelles roses… Rien n’est hélas moins sur…

Ce n’est pas que les membres du Gouvernement sont cons, non… Ce serait réducteur, péjoratif et peut-être même insultants pour certaines composantes qui sont largement au-delà de la simple connerie, et qui gravitent dans des sphères de connitude où la main de l’homme n’a jamais mis le pied…

Quand on prend l’exemple de Ségolène Royal, on voit bien que ça n’existe pas en vrai, des trucs pareils, même en laboratoire, ils ont peur de créer de tels spécimens… La Dingo du Poitou, jamais à court d’une connerie pour distraire la voletaille, veut vérifier le bien-fondé de l’heure d’été… Quand on sait que ce mécanisme à la mord-moi-le-nœud qui vous flanque l’organisme sans dessus-dessous pour quinze jours est avalisé par l’Europe, on ne voit pas vraiment comment la siphonée de la Bravitude arriverait à le supprimer avec ses sourires niais et ses phrases creuses…

C’est au final une perte quasi-irrémédiable que nous venons d’éprouver sur les réseaux sociaux en la personne de Jean Roucas… Le militant pro-Marine a fait ses adieux de Twitter avec un gazouillis doux-amer : « j’avais oublié qu’en France, seuls les humoristes de gauche ont le droit de s’exprimer »… Pauvre chou… Mais bon, ça faisait bien longtemps qu’il n’était plus de gauche… et plus humoriste non plus… Déjà au temps du Bêbête show, ses vannes poussives faisaient bailler d’ennui…

Et le 30 mars 1976, le film « Vol au dessus d’un nid de coucou » de Milos Forman brille à la Cérémonie des Oscars et accroche à son palmarès l’Oscar du meilleur film et du meilleur producteur, celui du meilleur réalisateur pour Milos Forman, celui du meilleur acteur pour Jack Nicholson et un autre de la meilleure actrice pour Louise Fletcher, et enfin un oscar du meilleur scénario adapté pour Bo Goldman et Lawrence Hauben. Il devient ainsi l'un des rares films à avoir reçu les cinq récompenses les plus importantes de la cérémonie, alors qu’il traite des cinoques… Vraiment un monde de fou !

 

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