Si vous m’en croyez, les élections
départementales qui se sont achevées hier dans un maelström télévisé de
résultats divers variées et avariés, de débats trouducutifiants et des
déclarations d’autant plus définitives que l’impétrant s’est pris une branlée
mémorable, auront au moins servi à relancer l’industrie du textile…
Cela peut paraître à premier
abord curieux, et je comprends parfaitement que vos méninges déjà malmenées par
les bouquins de Marguerite Duras, les albums de Calogéro et les émissions de
Patrick Sébastien ne soient pas au top de leurs possibilités pour analyser la
situation…
Et pourtant, c’est le cas :
les Départementales boostent la production de petites culottes ! Imaginez
le nombre quasi-incalculable de candidats qui se sont pris une telle déculottée
électorales qu’ils sont rentrés chez eux la queue entre les jambes, ce qui est
le lot de tout homme normalement constitué, et les fesses à l’air…
Songez aux miraculés des
urnes à qui l’on avait promis une piquette mémorable, et qui, par le truchement
d’un renversement de vapeur, se retrouvent élus. Ils ont eu le temps, toute la
semaine, et jusqu’au décompte complet des bulletins d’estampiller tous leurs
dessous de traces de pneu…
Ayez une pensée émue pour
tous les journalistes, présentateurs télé, reporters et autres chroniqueurs qui
se sont tous sans exception réveillés ce matin avec une tendinite aigue du
poignet tant ils se sont chtirlipoté la nouille et joué de solos de mandoline
dans l’attente des résultats et pendant l’annonce de ceux-ci…
Il ne vous est pas
humainement possible d’imaginer l’état d’excitation ultime dans se trouvent la
crasseuse de la première avec ses poses de traviole, sa perruque mal coiffée et
son regard de vieille couguar nymphomane, le playmobil de la deux et sa
moumoutte en crin véritable, sans parler de Louis Laforge qui déplie ses
esgourdes façon deltaplane et Carole Gaessler avec son brushing post-washmatic…
Ces messieurs sont
contraints de porter des slips blindés pour éviter des érections glorieuses qui
certes passent mal à l’antenne mais qui passent mieux entre les fesses de l’attachée
de presse ; ces dames ont la démarche empruntée de celles qui ont coincé
une serviette éponge entre leurs cuisses pour éviter des flaques douteuses…
C’est une atmosphère de
folie sur le plateau au moment où les résultats tombent… Et l’excitation
devient orgasme puissance dix quand ces résultats ne sont pas conformes aux
prévisions… De ce côté-là, hier, il n’y a pas dû y avoir de recrépissage de
plafond intempestifs ni de fontaine à la cyprine, puisque la gamelle rose s’est
confirmée, et la vague bleue meuglée en son temps par Michèle Torr a bien eu
lieu…
Le seul bémol dans cette
soirée si bien orchestrée, ce fut le gadin frontiste… Alors que nos chers
instituts de sondage prévoyaient un tsunami vert-de-gris, les nazillons de
Marine se sont pris les boots cloutées dans le tapis made in Dachau et n’ont
récolté aucun département…
Mais alors… Pour le reste…
Nous fûmes gâtés… C’est comme lorsque vous regardez pour la soixante-troisième
fois la Folie des Grandeurs, ou le Corniaud… Vous savez par cœur l’instant où
La 2cv de la Duègne va être pulvérisée par Don Salluste aux Barbaresques, mais
qu’importe ! Vous ronronnez comme un vieux matou ou un moteur Diesel au
ralenti en dégustant le moment…
Ben là, c’est kif-kif
bourricot ! Vous savez parfaitement que les battus vont critiquer les élus
, ceux-ci vont se polir le chinetoc en se félicitant de cette brillante
élection, l’extrême-droite va fustiger le système en place qui les a empêché d’exploser
(les explosions de stations d’épuration, ça ne sent jamais bon), et les
socialos vont souffler un bon coup en estimant avoir sauvé les meubles…
Et pourtant, si l’on en
croit la toujours modérée Marine, Valls n’est qu’un petit politicien médiocre…
Si maintenant nos politocards se mettent à clamer bien haut ce que tout le
monde pense tout bas, on ne va plus s’en sortir !
Et s’en sortir, c’est ce que
tout le pays espère secrètement, du plus profond et du plus ardent de leur âmes…
Même Libé, qui n’a rien d’un journal d’extrême droite, appelle à un changement
de politique en titrant « après la gifle, l’urgence d’un nouveau cap »…
Il n’y a bien que Libé pour y croire encore…
Quand on sait que des
bastions socialistes comme la Corrèze et l’Essonne, fiefs respectifs de Flamby
1er et du Premier Sinistre, basculent à droite, on se demande si ces
derniers sauront tirer les leçons de ces gamelles roses… Rien n’est hélas moins
sur…
Ce n’est pas que les membres
du Gouvernement sont cons, non… Ce serait réducteur, péjoratif et peut-être même
insultants pour certaines composantes qui sont largement au-delà de la simple
connerie, et qui gravitent dans des sphères de connitude où la main de l’homme
n’a jamais mis le pied…
Quand on prend l’exemple de
Ségolène Royal, on voit bien que ça n’existe pas en vrai, des trucs pareils, même
en laboratoire, ils ont peur de créer de tels spécimens… La Dingo du Poitou,
jamais à court d’une connerie pour distraire la voletaille, veut vérifier le
bien-fondé de l’heure d’été… Quand on sait que ce mécanisme à la mord-moi-le-nœud
qui vous flanque l’organisme sans dessus-dessous pour quinze jours est avalisé
par l’Europe, on ne voit pas vraiment comment la siphonée de la Bravitude
arriverait à le supprimer avec ses sourires niais et ses phrases creuses…
C’est au final une perte
quasi-irrémédiable que nous venons d’éprouver sur les réseaux sociaux en la
personne de Jean Roucas… Le militant pro-Marine a fait ses adieux de Twitter
avec un gazouillis doux-amer : « j’avais oublié qu’en France, seuls
les humoristes de gauche ont le droit de s’exprimer »… Pauvre chou… Mais
bon, ça faisait bien longtemps qu’il n’était plus de gauche… et plus humoriste
non plus… Déjà au temps du Bêbête show, ses vannes poussives faisaient bailler
d’ennui…
Et le 30 mars 1976, le film « Vol
au dessus d’un nid de coucou » de Milos Forman brille à la Cérémonie des
Oscars et accroche à son palmarès l’Oscar du meilleur film et du meilleur
producteur, celui du meilleur réalisateur pour Milos Forman, celui du meilleur
acteur pour Jack Nicholson et un autre de la meilleure actrice pour Louise
Fletcher, et enfin un oscar du meilleur scénario adapté pour Bo Goldman et
Lawrence Hauben. Il devient ainsi l'un des rares films à avoir reçu les cinq
récompenses les plus importantes de la cérémonie, alors qu’il traite des
cinoques… Vraiment un monde de fou !
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