Je ne doute pas un instant
qu’en ce lundi quasi-printanier qui fait éclore les bourgeons, les boutons d’acné
sur le pif de votre ado, les manteaux de mi-saison et les idées primesautières
de folâtrerie dans l’herbe tendre des prairies qui renaissent à la vie, mes
amis lecteurs les plus âgés me comprendront incontinent, c’est le cas de le
dire, quand j’aborderai le problème des fuites…
Loin de moi l’idée d’aborder
bille en tête les problèmes de déperdition d’informations parfois sensibles
dans des affaires judiciaires ou politiques… Je ne mêlerai pas plus des
écoulements intempestifs dus à des joints défectueux sur vos appareils
électroménagers qui font la joie des SAV, la désolation de vos voisins du
dessous et transforment votre appartement en annexe de piscine olympique…
Je veux plutôt vous parler d’un
problème d’humidité slipesque, ou caleçonnesque, qui survient de temps à autre,
de manière plus ou moins involontaire et qui vous laisse outre un sentiment de
gêne palpable, une tâche tout aussi palpable sur le sous-vêtement… Ah ! ce sentiment désopilant de vous
pisser dessus dès que vous chopez le rhume ou la crève et que les éternuements
ou les quintes de toux convulsives vous transforment en une Marguerite Gauthier
moderne, une Marguerite Gauthier affectée en plus de problème de vessie qui
jointe mal…
C’est vraiment trop de la
balle de commencer la semaine bouché à l’émeri comme un vieux bidet qui a trop
servi, avec la voix de Donald Duck, le reniflement énervant sans cesse à portée
de narine et la tête dans une vaste vasque de pâté…
Et lorsqu’au surplus, les
futilités de l’actualité du jour vous donnent la diarrhée, c’est positivement
la totale, le bonheur intégral, le nirvana complet…
Loin de moi l’idée d’être
vulgaire, grossier, ou tout simplement gaulois, mais ils commenceraient tout de
même à nous faire chier sévère, nos chers hommes politiques….
Passent encore les
magouilles de Guéant qui est d’ailleurs le seul à croire à cette rocambolesque
histoire de vente à un mystérieux malais de tableaux pour un prix de vingt fois
supérieur au cours habituel… Question affabulations incroyables, le Nain nous
avait déjà habitués… Et le relais a été repris avec maestria par le Tout Mou
qui s’ingénie à nous faire miroiter monts et merveilles…
On pourrait à la rigueur
passer l’éponge avec un sourire compréhensif sur les noms d’oiseaux échangés
par média interposés par le Premier Sinistre et Michel Onfray, pourtant pas
étiqueté à l’extrême droite, ce dernier traitant le croque-mort de Matignon de
crétin… Selon vos opinions politiques vous pourrez le traiter de gougnafier ou
de visionnaire…
Quoi qu’il en soit, le
mormon de Matignon, avec des oreilles en forme de radars, sa binette de
dépressif chronique qui vient d’enterrer toute sa famille et ses œillades de
killer sanguinaire, donne dans le sensationnel… Il aurait un brushing plus
moumouttesque, des sous-pull acrylique à col roulé avec les tâches de
transpiration sous les bras, et le regard de cocker triste, on le confondrait
avec Gicquel version « La France a peur »…
En désespoir de cause, sans
doute déjà complètement effondré par les prévisions sondagières prévoyant une
déculotté magistrale à gauche pour les Départementales, Manu agite le hochet et
l’alarme FN, comme Pierre criait au loup, ehortant les français à aller voter…
Marrant tout de même, pour un mec prétendument de gauche, de décrier les
dérives d‘un parti certes peu républicain mais qui eut un temps les faveurs du
grand gourou du socialisme, le Tonton en personne…
Ceci étant, il faut certes s’inquiéter
de savoir le parti de la grosse blondasse et de la folle brune en tête des
intentions de vote, ça ne sent jamais bon de placer en front de gondole une
fosse septique débordante…, mais faut-il pour autant jouer les catastrophés
comme le fait le Premier Sinistre, dont on croirait qu’il a un Boeing de la
Malaysian Airlines qui vient de s’écraser sur ses pompes neuves ?
Statistiquement parlant,
nous devrions assister à une jolie déferlante bleue sur les départements… Ce
qui fait d’autant plus peur aux socialos, ou prétendus tels, qui semblent d’ores
et déjà préparés à la gamelle rose… Quand on appelle à aller voter, c’est qu’on
a décidément plus aucun argument de campagne…
Il serait indécent de faire
campagne sur les jolies perspectives d’emploi qu’offre notre beau pays… Même si
certaines annonces, véridiques, de Pôle Emploi peuvent prêter à sourire, en même
temps qu’il vous introduiront plus ou moins profondément dans le milieu du
travail…
En fin de semaine dernière,
plusieurs annonces était publiés pour devenir acteur… porno ! Pour percer,
rien de tel que d’avoir les idées larges… Après tout, on se fait bien baiser en
postulant à Pôle Emploi, pourquoi n’arriverait-on pas à baiser grâce à eux ?
Quitte à baiser, ou se faire
baiser, autant le faire intégralement, et pour y arriver, précipitez-vous sur
la fameuse Apple Watch, la dernière merde électronique de la Pomme… Fonctionnalités
limitées, batterie à l’autonomie plus que limitée, connectivité douteuse, prix
prohibitif… Ça sera un succès, forcément un succès !
Quitte à nous prendre pour
des patates, autant avoir la frite, comme les souverains belges qui sont reçus
au Vatican par le Pape pop… Et la Reine Mathilde, avec sa robe de première
communiante, son napperon sur le tronche et ses béquilles pas glamour avait
plutôt l’air d’un pèlerin à Lourdes que d’une Reine en visite d’apparat à la
Maison Mère… Tout se perd, ma bonne dame !
Puisqu’on cause de frites,
je ne peux vous celer l’histoire de Nick Hess, cet anglais de 34 ans qui est
ivre mort à chaque fois qu’il mange des frites… Non, il ne les fait pas frire
dans la vodka, mais il est atteint d’un syndrome d’auto-brasserie, qui fait que
son estomac transforme les sucres et les amidons en éthanol… A mon avis, Borloo
en est également atteint…
Auto-brassons-nous et
atteignons l’ivresse artistique avec ce chef d’œuvre intemporel, « Les
enfants du paradis », vaste fresque de 195 minutes sur le milieu
artistique parisien se déroulant sur deux époques, entre 1820 et 1850, qui sort
sur les écrans le 9 mars 1945. Réalisé
pendant l’Occupation, ce film de Marcel Carné et Jacques Prévert regroupe des
figures marquantes du cinéma de l’époque, telles qu’Arletty, Maria Casarès, Jean-Louis
Barrault, Pierre Brasseur… Du cinéma populaire, certes, mais d’une qualité qui
en rendrait à certaines sous-merdes de téléréalité actuelles…
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