lundi 23 mars 2015

Brèves du 23 mars 2015

« Jeder Sonntag beginnt mit Montag
« Wird schön am Mittwoch
« Und dauert dann bis Freitag
« Und der Samstag ist fast schon Sonntag
« Da geht's erst richtig los
« Am Sonntag brauche ich ein wenig Zeit für mich
« Ein bißchen Ruhe nur, keine Hast, keine Uhr
« Whoa... Sonntag, ich mag Sonntag
« Schon die ganze Woche, da wart' ich auf Sonntag
« Sonntag, so ein Sonnentag
« Bringt mich wieder richtig in Schwung »

Chaque dimanche commence le lundi, s’améliore le mercredi et reste ainsi jusqu’au vendredi, le samedi c’est presque le dimanche et la fête commence. Le dimanche j’ai besoin d’un peu de temps pour moi, un peu de repos, pas de stress, pas de montre… Dimanche, j’aime les dimanches, je l’attends toute la semaine, et ça me donne de bonnes vibrations…

La première ou le premier qui osera me soutenir les yeux dans les yeux, à la loyale (sinon, c’est à la grecque, les yeux dans la nuque…) que le Concours Eurovision ne recèle aucune perle grammaticalement osée, littérairement recherchée ou hautement imaginative risque fort de prendre mon quarante-trois fillette dans le fondement ou sur leur meilleur profil…

Sans verser dans le dramatique avec des compositions parfaitement minables et qui furent vouées à un échec cuisant telles « Volare », « Non ho l’eta » ou encore « Waterloo », il faut forcément trouver du talent et quasiment du génie à ces chansons qui mériteraient une publication dans la Pléiade collection « Crème de la crème du meilleur des plus grands » sur papier bible avec reliure en peau de chagrin refendue et dorures or à chaud, ces Himalayas de profondeur insondable que même Pierre Frolla et Morgan Bourc’his, ils se font dans la combinaison de devoir descendre aussi bas avec une seule goulée d’air dans les poumons…

Prosternez-vous devant « Boom bang-a-bang » et « Tipi-tii »… Mettez genou à terre et mantille sur la tête en signe de révérence face à « Pump pump », ou à « Ring dinge ding »… Aplatissez-vous tel le pneu transpercé d’un tire-fond de trente-six devant les monumentaux « Boum badaboum » et « Sing sang song »…

Dans la course effrénée à la pire chanson eurovisuelle, onomatopéique ou non, nul doute que « Sonntag », la bluette autrichienne de 1982 avec Mess, son duo de tourtereaux à regards de lapinous sous acide dans les phares du Berliet qui nous exécute une chorégraphie qui a plus de liens avec Holiday on Ice que le Lac des cygnes, peut prétendre briguer un accessit de débilité et d’enfoncement de portes ouvertes dans les lieux communs chansonniers et eurovisuels…

N’empêche que le dimanche… Moi le dimanche, je ne fais rien, je me dis que c’est dimanche, et qu’on verra bien lundi…. Oups, pardon ! J’ai des renvois de Rika Zaraï dans le texte ! Sans doute aurais-je trop mangé de pain kibboutz… Le dimanche, c’est quand même vachement bien pour n’en foutre pas une rame… Se prélasser sous la couette, sur le canapé en pyjama… Ou aller voter…

Vu le taux d’abstention qui a failli être hier le seul truc majoritaire en France, on comprend clairement que les Français n’en avaient strictement rien à secouer d’aller urner dans l’isoloir pour contribuer à faire élire des guignols qui se tamponneront le coquillard une fois élu de leurs promesses de campagne…

Et quand on voit la réaction du Premier Sinistre face à la première raclée socialiste au soir du premier tour (avec 20 % dans leurs cantons de prédilection, et une élimination dans plus d’un demi-millier de cantons, y a pas de quoi danser à poil sur la table avec la langue de belle-mère et le pot de chambre sur la tête), on comprend que certains formations politiques pas forcément très républicaines obtiennent des résultats importants…

Le Pétillant a carrément déclaré que « quand on mobilise les français, ça marche », se félicitant de voir les forces républicaines en tête… Manu, ton parti vient de se prendre une branlée, et toi, tu enfumes l’opinion ? Mais c’est qu’on va finir par se douter que tu es complètement à côté de la plaque…

La chose se confirme lorsque le Premier Sinistre balance au micro de Radio Luxembourg que le « ni-ni » de droite est une faute morale et politique… Quand on veut voir la brindille dans l’œil de votre adversaire, et qu’on se refuse à envisager le baobab dans vos mirettes…

En parlant de mirettes, c’est l’œil de verre de Nonœil de Montretout qui a dû prendrte un coup d’humidité hier soir en voyant son parti Nazi-on-heil arriver en seconde position, grâce à la propagande de son bouledogue de fille… Laquelle, remontée comme un coucou suisse, est prête à en découdre avec l’Ex, sans qu’on lui ait proposer quoi que ce soit…

Quant à la peste blonde, Marion Maréchal-Nouvoila-Le Pen, elle dégueule du haut de sa morgue et de sa puanteur juvénile que le FN n’a pas encore atteint son plafond de verre… Mais sa basse-fosse de vert-de-gris, certainement…

Encore une fois, les résultats des élections, en quadriphonie sur les chaînes de télé et d’info continue ont profondément emmerdé tout le monde… Les média arriveront-ils un jour à comprendre que les français en ont ras le béret de ces litanies de chiffres qui ne servent à rien d’autre à quelques journalistes que de se pignoler sous la table en priant pour ne pas gicler en direction de la caméra…

Certainement jamais, hélas…

Et le 23 mars 1963, en direct et en Eurovision depuis les studios de la BBC à Londres, le Danemark remportait sa première victoire au Grand Prix Eurovision de la Chanson avec « Dansevise », une chanson qui fera un flop partout sauf chez elle, interprétée par un duo, Grethe et Jørgen Ingmann. Avec à la clé une belle polémique, puisque la Norvège, qui n’avait pas énoncé ses points selon le protocole imposé, les britanniques sont hyper-casse-burnes sur ce point, fut rappelée à la fin des votes, et donna une répartition des points différente… Et la victoire au Danemark… Et comme un fait exprès, alors que le printemps faisait timidement son apparition (avec plus de dix centimètres de neige fraîche sur les Pyrénées, merci la météo !), Jørgen Ingmann disparaissait à l’âge de 89 ans le vingt-et-un mars… Y a plus de saisons, ma bonne dame !

 

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