« Jeder Sonntag beginnt mit Montag
« Wird schön am Mittwoch
« Und dauert dann bis Freitag
« Und der Samstag ist fast schon
Sonntag
« Da geht's erst richtig los
« Am Sonntag brauche ich ein wenig
Zeit für mich
« Ein bißchen Ruhe nur, keine Hast,
keine Uhr
« Whoa... Sonntag, ich mag Sonntag
« Schon die ganze Woche, da wart' ich
auf Sonntag
« Sonntag, so ein Sonnentag
« Bringt mich wieder richtig in Schwung »
Chaque dimanche commence le
lundi, s’améliore le mercredi et reste ainsi jusqu’au vendredi, le samedi c’est
presque le dimanche et la fête commence. Le dimanche j’ai besoin d’un peu de
temps pour moi, un peu de repos, pas de stress, pas de montre… Dimanche, j’aime
les dimanches, je l’attends toute la semaine, et ça me donne de bonnes vibrations…
La première ou le premier
qui osera me soutenir les yeux dans les yeux, à la loyale (sinon, c’est à la
grecque, les yeux dans la nuque…) que le Concours Eurovision ne recèle aucune
perle grammaticalement osée, littérairement recherchée ou hautement imaginative
risque fort de prendre mon quarante-trois fillette dans le fondement ou sur
leur meilleur profil…
Sans verser dans le
dramatique avec des compositions parfaitement minables et qui furent vouées à
un échec cuisant telles « Volare », « Non ho l’eta » ou
encore « Waterloo », il faut forcément trouver du talent et quasiment
du génie à ces chansons qui mériteraient une publication dans la Pléiade
collection « Crème de la crème du meilleur des plus grands » sur
papier bible avec reliure en peau de chagrin refendue et dorures or à chaud,
ces Himalayas de profondeur insondable que même Pierre Frolla et Morgan Bourc’his,
ils se font dans la combinaison de devoir descendre aussi bas avec une seule
goulée d’air dans les poumons…
Prosternez-vous devant « Boom
bang-a-bang » et « Tipi-tii »… Mettez genou à terre et mantille
sur la tête en signe de révérence face à « Pump pump », ou à « Ring
dinge ding »… Aplatissez-vous tel le pneu transpercé d’un tire-fond de
trente-six devant les monumentaux « Boum badaboum » et « Sing
sang song »…
Dans la course effrénée à la
pire chanson eurovisuelle, onomatopéique ou non, nul doute que « Sonntag »,
la bluette autrichienne de 1982 avec Mess, son duo de tourtereaux à regards de
lapinous sous acide dans les phares du Berliet qui nous exécute une
chorégraphie qui a plus de liens avec Holiday on Ice que le Lac des cygnes,
peut prétendre briguer un accessit de débilité et d’enfoncement de portes
ouvertes dans les lieux communs chansonniers et eurovisuels…
N’empêche que le dimanche…
Moi le dimanche, je ne fais rien, je me dis que c’est dimanche, et qu’on verra
bien lundi…. Oups, pardon ! J’ai des renvois de Rika Zaraï dans le texte !
Sans doute aurais-je trop mangé de pain kibboutz… Le dimanche, c’est quand même
vachement bien pour n’en foutre pas une rame… Se prélasser sous la couette, sur
le canapé en pyjama… Ou aller voter…
Vu le taux d’abstention qui
a failli être hier le seul truc majoritaire en France, on comprend clairement
que les Français n’en avaient strictement rien à secouer d’aller urner dans l’isoloir
pour contribuer à faire élire des guignols qui se tamponneront le coquillard
une fois élu de leurs promesses de campagne…
Et quand on voit la réaction
du Premier Sinistre face à la première raclée socialiste au soir du premier
tour (avec 20 % dans leurs cantons de prédilection, et une élimination dans
plus d’un demi-millier de cantons, y a pas de quoi danser à poil sur la table
avec la langue de belle-mère et le pot de chambre sur la tête), on comprend que
certains formations politiques pas forcément très républicaines obtiennent des
résultats importants…
Le Pétillant a carrément
déclaré que « quand on mobilise les français, ça marche », se
félicitant de voir les forces républicaines en tête… Manu, ton parti vient de
se prendre une branlée, et toi, tu enfumes l’opinion ? Mais c’est qu’on va
finir par se douter que tu es complètement à côté de la plaque…
La chose se confirme lorsque
le Premier Sinistre balance au micro de Radio Luxembourg que le « ni-ni »
de droite est une faute morale et politique… Quand on veut voir la brindille
dans l’œil de votre adversaire, et qu’on se refuse à envisager le baobab dans
vos mirettes…
En parlant de mirettes, c’est
l’œil de verre de Nonœil de Montretout qui a dû prendrte un coup d’humidité
hier soir en voyant son parti Nazi-on-heil arriver en seconde position, grâce à
la propagande de son bouledogue de fille… Laquelle, remontée comme un coucou
suisse, est prête à en découdre avec l’Ex, sans qu’on lui ait proposer quoi que
ce soit…
Quant à la peste blonde,
Marion Maréchal-Nouvoila-Le Pen, elle dégueule du haut de sa morgue et de sa puanteur
juvénile que le FN n’a pas encore atteint son plafond de verre… Mais sa
basse-fosse de vert-de-gris, certainement…
Encore une fois, les
résultats des élections, en quadriphonie sur les chaînes de télé et d’info
continue ont profondément emmerdé tout le monde… Les média arriveront-ils un
jour à comprendre que les français en ont ras le béret de ces litanies de
chiffres qui ne servent à rien d’autre à quelques journalistes que de se
pignoler sous la table en priant pour ne pas gicler en direction de la caméra…
Certainement jamais, hélas…
Et le 23 mars 1963, en
direct et en Eurovision depuis les studios de la BBC à Londres, le Danemark
remportait sa première victoire au Grand Prix Eurovision de la Chanson avec « Dansevise »,
une chanson qui fera un flop partout sauf chez elle, interprétée par un duo,
Grethe et Jørgen Ingmann. Avec à la clé une belle polémique, puisque la
Norvège, qui n’avait pas énoncé ses points selon le protocole imposé, les
britanniques sont hyper-casse-burnes sur ce point, fut rappelée à la fin des
votes, et donna une répartition des points différente… Et la victoire au
Danemark… Et comme un fait exprès, alors que le printemps faisait timidement
son apparition (avec plus de dix centimètres de neige fraîche sur les Pyrénées,
merci la météo !), Jørgen Ingmann disparaissait à l’âge de 89 ans le
vingt-et-un mars… Y a plus de saisons, ma bonne dame !

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire