mardi 31 mars 2015

Brèves du 31 mars 2015

- Et elle part pas dans sa famille pour les fêtes de Pâques ? Pourtant,  avec la tête de cloche que vous vous radinez toutes les quinzaines chez M'âme Pénélope, vous devez avoir du monde à aller voir à Rome, non ?
- Oh ben quand même, pas tant que ça… Même que M'âme Pignolet, qui tient la droguerie en face de la Poste, elle me dit toujours que je raisonne plutôt bien…
- Ah ça ! Pour résonner, vous résonnez ! On dirait un bidon en fer blanc vide… Forcément, avec la caisse de résonnance que fait votre boite crânienne…
- Oui, ben n’empêche que je voulais monter voir ma sœur à Sainte-Berck-les- Epluchures, mais mon beau-frère a mis le feu à la cuisine en préparant des bananes flambées pour les vingt-sept ans de la cousine à ma nièce, vous savez, celle qu’a pu rentrer aux P et T rapport à l’accident qu’avait eu son compagnon…
- Quoi que c’est qu’il lui était arrivé, à çui-ci ?
- Eh ben, il avait été gravement brûlé en faisant malencontreusement pipi sur une ligne à haute tension…
- Oué, ben c’est certainement la seule fois qu’il a dû faire des étincelles avec sa bite, celui-là !
- Oh ! M'âme Jeanssen ! On est en public, quand même…
- Ben quoi ? Ça va quand même pas leur tirebouchonner les bas à varice d’entendre parler de sexe, non mais alors ! Vaut mieux l’avoir en bouche, ou la faire voir à tout le monde, j’vous ferai dire ?
- Ah voui, évidemment, mais vous savez, je pense que beaucoup des clientes de M'âme Dugommier ont dû être choquées…
- Choquées, choquées… Pffff ! J’t’en fous ! Ces vieilles rombières qui n’ont plus vu le loup depuis l’élection de Giscard mais qui depuis sont passées à la courgette et au concombre…
- Ah non ! Là, vous allez trop fort… pas le concombre… moi, ça me reproche… j’en mange tout l’après-midi…
- Mais je vous parlais pas de le manger… enfin, pas avec vos lèvres supérieures…
- Ah ! Vous voulez dire qu’elles s’en servent comme d’un sesque-toïeu…
- Evidemment ! Pas comme une essoreuse à salade ! Bon dites, les bananes flambées de votre beauf’, vous me le racontez ou c’est pour demain ?
- Ah voui, je vous disais qu’il avait mis le feu à la cuisine…
- Evidemment, s’il les prépare au kérozène et au lance-flammes, le papier-peint a du souci à se faire…
- Pensez-vous ! C’est juste que le Raymond à mon Arlette, il a eu un renvoi un peu trop près de la poêle pendant que ça flambait… Résultat, les poils du bouc tous cramés, il en a craché son mégot de Gitane Maïs, les rideaux ont pris feu…Bref, y en a pour trois semaines de travaux et une cure de désintox pour mon beau-frère…
- Et vous le désintoxiquez de quoi ? De sa tendance à voter à l’extrême dextre de l’échiquier politique ?
- Oh ben non, ça vous savez que ce serait presque bien vu, au contraire, dans son lotissement… Et puis vous savez, entre nous, c’est quand même bien Marine qui a tiré son épingle du jeu…
- Je voudrai être vilaine que je dirai qu’elle a surtout tiré les marrons de la chambre à gaz, mais bon… Vous trouvez qu’elle fait péter les statistiques, la blonde ?
- En tout cas, on a beaucoup entendu parler d’elle et de ses candidats…
- Si c’est comme ça, le premier ministre aurait dû être réélu avec 120 % des voix, tant on n’entend plus que lui depuis dimanche dernier…
- C’est pas pour me déplaire, vous savez, M'âme Jeanssen… De le voir comme ça, avec son costume bien ajusté, sa cravate stricte et son regard de braise qu’on dirait qu’il a un chorizo incandescent dans le slip… Ben moi, ça me donne des émotions…
- Oué, ben maîtrisez vos émotions, parce que sinon, on est bonnes pour éponger le lino…
- Et quand en plus, il assure, de sa voix rocailleuse de gros fumeur de Marlboro sans filtre qu’il avale toute la fumée, qu’il est à l’écoute malgré le maintien du cap…
- C’est fini oui ? François Zéro et lui, son Premier Sinistre, sont deux Rain Man Puissance trois mille douze, et ne veulent rien changer de leur calamiteuse politique, et vous, tout l’effet que ça vous fait, c’est de flaquer comme une adolescente devant un poster de Juste Imbibé les bras relevés ? Mais vous êtes mûre pour les Quinze-Vingts, ma pauvre M'âme Sauzède !
- Mais vous n’êtes plus au goût du jour ! Aujourd’hui, c’est les Ouane direc-chion qui plaisent aux jeunes filles… Quelle terrible nouvelle quand elles ont appris que Zayn Malik quittait le groupe…
- Que voulez-vous… il a dû en avoir ras le bol de se faire retourner par les autres membres du groupe… Avec sa tête de balais de chiottes, m’est avis qu’il doit plus sucer des merguez que des moules…
- Vous croyez qu’on peut comme ça changer d’orientation ?
- Ben évidemment ! Un parapet, un bon tube de vaseline, un peu de doigté et hop ! Regardez cet anglais qui avait été condamné pour un meurtre homophobe…Ben il vient de se marier en prison… avec un homme ! Je sais bien que les anglais n’ont pas forcément une virilité débordante, mais franchement…
- Faut dire que quand on voit ce qui leur tombe dans leur paddock…
- Dites, vous trouvez que Marie-Folle Touraine, le lapinou sous acide du Gouvernement, ça donne pas envie de se taper son beau-frère ?
- Evidemment, vu sous cet angle… Mais dites, elle maintient toujours son projet de réforme de la santé ?
- Et comment ! Jugez plutôt du catalogue des catastrophes à venir : paquets de clopes uniformes (comme ça au moins, le cancer aura la même couleur pour tous), des salles de shoot où c’est que les drogués pourront faire leurs trips en toute sécurité ou quasiment, la fin du délai de réflexion d’une semaine avant une IVG (même qu’y en a qui vont se faire IVGtiser avant même qu’on leur ait déformer la guérite)…
- Effectivement, ça n’est pas gai tout ça…
- Dites, en parlant de gay, ça me fait penser au fils de M'âme Pichet… Guy-Louis, vous savez, çui qui ferait pas de mal à une fille… Ben il est parti à Londres !
- Il est allé se marier en prison ?
- Pfff ! Mais non ! M'âme Pichet m’a dit qu’il était parti voir le grand show pour les soixante ans de l’eurovision avec tout plein de vedettes que même y en aurait des vivantes et des connues !
- Oh ben alors, ça doit être bien…
- Tu parles ! Pour voir les rides des gagnantes de 1985, la cellulite de Séverine, et les fausses notes de France Gall… Tu parles d’un cadeau !
- Oh ais dites, ça s’était pas passé un 31 mars, l’Eurovision en 1979 ?
- Si, même que je me rappelle que la chanson belge avait fini dernière ex-aequo… Faut dire que le « Hey nana » que chantait Micha Marah, c’était pas du Verlaine, ni du Ronsard… et même pas de l’Obsipo… En plus, l’artiste était tellement dépitée que les jurés belges choisissent cette chanson qu’elle n’a jamais voulu l’enregistrer sur disque…
- Ben au moins, ça nous reposera les oreilles… 

lundi 30 mars 2015

Brèves du 30 mars 2015

Si vous m’en croyez, les élections départementales qui se sont achevées hier dans un maelström télévisé de résultats divers variées et avariés, de débats trouducutifiants et des déclarations d’autant plus définitives que l’impétrant s’est pris une branlée mémorable, auront au moins servi à relancer l’industrie du textile…

Cela peut paraître à premier abord curieux, et je comprends parfaitement que vos méninges déjà malmenées par les bouquins de Marguerite Duras, les albums de Calogéro et les émissions de Patrick Sébastien ne soient pas au top de leurs possibilités pour analyser la situation…

Et pourtant, c’est le cas : les Départementales boostent la production de petites culottes ! Imaginez le nombre quasi-incalculable de candidats qui se sont pris une telle déculottée électorales qu’ils sont rentrés chez eux la queue entre les jambes, ce qui est le lot de tout homme normalement constitué, et les fesses à l’air…

Songez aux miraculés des urnes à qui l’on avait promis une piquette mémorable, et qui, par le truchement d’un renversement de vapeur, se retrouvent élus. Ils ont eu le temps, toute la semaine, et jusqu’au décompte complet des bulletins d’estampiller tous leurs dessous de traces de pneu…

Ayez une pensée émue pour tous les journalistes, présentateurs télé, reporters et autres chroniqueurs qui se sont tous sans exception réveillés ce matin avec une tendinite aigue du poignet tant ils se sont chtirlipoté la nouille et joué de solos de mandoline dans l’attente des résultats et pendant l’annonce de ceux-ci…

Il ne vous est pas humainement possible d’imaginer l’état d’excitation ultime dans se trouvent la crasseuse de la première avec ses poses de traviole, sa perruque mal coiffée et son regard de vieille couguar nymphomane, le playmobil de la deux et sa moumoutte en crin véritable, sans parler de Louis Laforge qui déplie ses esgourdes façon deltaplane et Carole Gaessler avec son brushing post-washmatic…

Ces messieurs sont contraints de porter des slips blindés pour éviter des érections glorieuses qui certes passent mal à l’antenne mais qui passent mieux entre les fesses de l’attachée de presse ; ces dames ont la démarche empruntée de celles qui ont coincé une serviette éponge entre leurs cuisses pour éviter des flaques douteuses…

C’est une atmosphère de folie sur le plateau au moment où les résultats tombent… Et l’excitation devient orgasme puissance dix quand ces résultats ne sont pas conformes aux prévisions… De ce côté-là, hier, il n’y a pas dû y avoir de recrépissage de plafond intempestifs ni de fontaine à la cyprine, puisque la gamelle rose s’est confirmée, et la vague bleue meuglée en son temps par Michèle Torr a bien eu lieu…

Le seul bémol dans cette soirée si bien orchestrée, ce fut le gadin frontiste… Alors que nos chers instituts de sondage prévoyaient un tsunami vert-de-gris, les nazillons de Marine se sont pris les boots cloutées dans le tapis made in Dachau et n’ont récolté aucun département…

Mais alors… Pour le reste… Nous fûmes gâtés… C’est comme lorsque vous regardez pour la soixante-troisième fois la Folie des Grandeurs, ou le Corniaud… Vous savez par cœur l’instant où La 2cv de la Duègne va être pulvérisée par Don Salluste aux Barbaresques, mais qu’importe ! Vous ronronnez comme un vieux matou ou un moteur Diesel au ralenti en dégustant le moment…

Ben là, c’est kif-kif bourricot ! Vous savez parfaitement que les battus vont critiquer les élus , ceux-ci vont se polir le chinetoc en se félicitant de cette brillante élection, l’extrême-droite va fustiger le système en place qui les a empêché d’exploser (les explosions de stations d’épuration, ça ne sent jamais bon), et les socialos vont souffler un bon coup en estimant avoir sauvé les meubles…

Et pourtant, si l’on en croit la toujours modérée Marine, Valls n’est qu’un petit politicien médiocre… Si maintenant nos politocards se mettent à clamer bien haut ce que tout le monde pense tout bas, on ne va plus s’en sortir !

Et s’en sortir, c’est ce que tout le pays espère secrètement, du plus profond et du plus ardent de leur âmes… Même Libé, qui n’a rien d’un journal d’extrême droite, appelle à un changement de politique en titrant « après la gifle, l’urgence d’un nouveau cap »… Il n’y a bien que Libé pour y croire encore…

Quand on sait que des bastions socialistes comme la Corrèze et l’Essonne, fiefs respectifs de Flamby 1er et du Premier Sinistre, basculent à droite, on se demande si ces derniers sauront tirer les leçons de ces gamelles roses… Rien n’est hélas moins sur…

Ce n’est pas que les membres du Gouvernement sont cons, non… Ce serait réducteur, péjoratif et peut-être même insultants pour certaines composantes qui sont largement au-delà de la simple connerie, et qui gravitent dans des sphères de connitude où la main de l’homme n’a jamais mis le pied…

Quand on prend l’exemple de Ségolène Royal, on voit bien que ça n’existe pas en vrai, des trucs pareils, même en laboratoire, ils ont peur de créer de tels spécimens… La Dingo du Poitou, jamais à court d’une connerie pour distraire la voletaille, veut vérifier le bien-fondé de l’heure d’été… Quand on sait que ce mécanisme à la mord-moi-le-nœud qui vous flanque l’organisme sans dessus-dessous pour quinze jours est avalisé par l’Europe, on ne voit pas vraiment comment la siphonée de la Bravitude arriverait à le supprimer avec ses sourires niais et ses phrases creuses…

C’est au final une perte quasi-irrémédiable que nous venons d’éprouver sur les réseaux sociaux en la personne de Jean Roucas… Le militant pro-Marine a fait ses adieux de Twitter avec un gazouillis doux-amer : « j’avais oublié qu’en France, seuls les humoristes de gauche ont le droit de s’exprimer »… Pauvre chou… Mais bon, ça faisait bien longtemps qu’il n’était plus de gauche… et plus humoriste non plus… Déjà au temps du Bêbête show, ses vannes poussives faisaient bailler d’ennui…

Et le 30 mars 1976, le film « Vol au dessus d’un nid de coucou » de Milos Forman brille à la Cérémonie des Oscars et accroche à son palmarès l’Oscar du meilleur film et du meilleur producteur, celui du meilleur réalisateur pour Milos Forman, celui du meilleur acteur pour Jack Nicholson et un autre de la meilleure actrice pour Louise Fletcher, et enfin un oscar du meilleur scénario adapté pour Bo Goldman et Lawrence Hauben. Il devient ainsi l'un des rares films à avoir reçu les cinq récompenses les plus importantes de la cérémonie, alors qu’il traite des cinoques… Vraiment un monde de fou !

 

vendredi 27 mars 2015

Brèves du 27 mars 2015

L’aurez-vous remarqué mais les journées se sucent et ne se ressemblent pas… C’est ben vrai quoi, à chaque jour suffit sa pine… Comment ? il manque un « e » à ma « pine » ? Généralement, ça s’accompagne plutôt d’un « aaaaah » plutôt que d’un « euh », mais si cela vous fait plaisir, rajoutons un « e » et retombons dans la platitude communesque des banalités qui vous fanent l’âme et vous rabougrissent l’intellect…

Sans toutefois avoir l’ambition de pondre un chef d’œuvre lipogrammatique à l’instar de « La disparition » de Georges Pérec, je ne voudrais pas pour autant abaisser mon style au niveau de ces pisseurs de copies et autres scribouillards de romans de gare, parce que sincèrement, écrire comme Marc Lévy, autant demander où se trouve le robinet de gaz tout de suite…

Franchement, vous me voyez, écrire comme Ribéry cause ? Ça vous foutrait la gaule, ‘culé, de lire l’expresionnement de ma réflexionitude avec un concentrationnage de fôte que même que dans les camps d’exterminationnement il n’y en avait pas autant par chaque mètre carré de volume…

Auriez-vous de délicieuses sensations de compressions intraslipesque accompagnées d’une impression d’humidité envahissante à la lecture des digressions quotidiennes que je vous assène avec la pénible régularité d’un métronome entêté si j’employais le style si particulier de Pascal Obispo ou de Didier Barbelivien dont les chansons ont la particularité de faire saigner les oreilles des sourds profonds, de décoller les papiers-peint et de décolorer les tentures grand-teint ?

Quoi qu’il en soit, il serait certainement plus profitable d’en revenir à nos brebis, ou à nos moutons pour ceux qui préfèrent les mâles étreintes dans des pièces sombres remplies de messieurs dans le plus simple appareil avec ce dernier à la main et se pâment de bonheur devant des films de gladiateurs…

Les journées se suivent et ne se ressemblent pas… Et ben c’est tant mieux, parce que je ne ferais pas ça tous les jours ! Autant j’avais quasiment apprécié de me faire introduire en prison mercredi dernier, autant la visite d’aujourd’hui m’a laissé comme un goût de soufre amer dans la gorge…

Et je vous le dis en confidence, parce que je sais que ça ne sortira pas de là, je crois avoir rencontré une forme de vie humaine apparemment encore plus conne qu’un candidat de téléréalité ou de jeux télévisé de TF1…

Si, si ! Encore plus débile, beauf, borné et mononeuronal que les Concons à Cancun ou les impétrants de Money Drop, ça existe ! La preuve ? j’en ai rencontré ! Certes, il existe aussi des poissons volants, mais ce n’est pas la majorité du genre…

En parlant de poissons volants, autant évacuer la chose avant d’être tenté par des remarques qui volent bas, des avis de rase-mottes ou des considérations qui ont dans le mur… ou la montagne…

Je sais… Le crash de l’airbu A320 de Germanwings, c’est comme la confiture, la cigarette, la drogue et le fist fucking, une fois qu’on y a mis le doigt dedans…

A tout seigneur, tout honneur, des nouvelles d’Andreas Lubitz, le copilote qui dans un incommensurable élan de générosité a précipité cent cinquante personnes dans l’espérance de la résurrection et le flanc de la montagne… Un vrai résumé de son dossier médical grâce au Figaro par lequel on apprend qu’il traversait une phase de dépression, bénéficiait d’un suivi psychiatrique et qu’il était en arrêt maladie le jour de la catastrophe… Grattez encore un petit peu, et je suis certain qu’on aura droit dans trois jours au résultat de sa dernière coloscopie…

En arrêt maladie le jour du crash ? Ben, les toubibs lui avaient conseillé de respirer l’air montagnard… C’est bien connu, le grand air, ça vous transporte…

Ça vous transporte tellement qu’après une rencontre aussi fortuite que violente avec les pierres du chemin de randonnée, les corps des victimes sont littéralement atomisés…. D’après les sauveteurs, les plus gros morceaux de corps repérés ne sont pas plus gros qu’un attaché-case… Deux minutes, je vais vomir mes repas de la semaine, et je reviens…

Si vous n’avez pas opéré une vidange complète de vos boyaux après cette dernière précision qui fait que décidément, certains journalistes sont définitivement des fouille-merde immondes, je vous offre le doigt dans la gorge qui vous permettra de décorer d’artistiques queues de renard tout autour de vous…. Dans la course au Départe-mandales, le Premier Sinistre ne sait plus quoi inventer pour tenter de rameuter ls électeurs sur les chemins bien désertés de l’Hollandouillisme… V’la qu’il accuse l’Ex de courir après le FN… D’accord, Hollande a un nom de fromage à pâte molle sans saveur, mais est-ce pour autant le moment de rejouer la publicité télévisée « Meule d’Or, si je t’attrape je te mords » ?

Question vidange, ces deux camrioleuses dans les Yvelines avaient confiance en leur tuyauterie, puisqu’elle n’ont rien trouvé de plus intelligent à faire, pour tenter d’échapper à leurs poursuivants, que d’avaler les bijoux qu’elles venaient de dérober… Après l’homme au pistolet d’or, voici venir les pétasses aux étrons de diamants…

Au premier abord, ça a l‘air d’un fake… ça a l’apparence de la galéjade, ça a le goût de la plaisanterie douteuse, et l’on ne sait pas si ça en est finalement, du lard ou du cochon… Enfin, vu la personnalité qui aurait lancé cette rumeur, il serait plus convenant de dire « du couscous ou de la merguez »… L’insupportable Cyril Hanouna, surnommé la te(a)nte berbère parce qu’il a toujours un piquet dressé ou un piton à s’enfoncer quelque part, serait candidat à la Présidence de France Télévisions…

A ce rythme-là, je vois bien Marc Lévy Président de l’Académie Française, Christophe Maé Directeur de l’Opéra de Paris, et Franck Ribéry Ministre de la Culture…

Et, comme une douloureuse piqure de rappel qui vous permettra peut-être de relativiser les évènements récents, le 27 mars 1977, sur l'aéroport de Los Rodeos au nord de l'île de Tenerife aux Canaries, un Boeing 747 de KLM entame son décollage et percute à plus de 250 km/h un autre Boeing 747 de Pan American qui roulait sur la piste. Causant la mort de 583 personnes, c’est à ce jour l'accident le plus meurtrier de l'histoire de l'aviation commerciale… Et après, ça vous donne toujours envie de vous envoyer en l’air ? 

jeudi 26 mars 2015

Brèves du 26 mars 2015

Décidément, on ne dira jamais assez combien les avocats sont des personnes d’une qualité rare et d’une caste des plus privilégiée… Les robes noires sont définitivement les émanations les plus directes et les plus pures des anciens potentats tout-puissants de la Perse antique… Ceux-ci font d’ailleurs bien pâle figure avec leur droit de vie et de mort sur leur peuple… Les baveux ont dans leurs mains la force toute-puissante, par le pouvoir du Code ancestral…

Mais je m’égare, et pas seulement Montparnasse, car je ne suis définitivement pas loin d’en appeler à la tour de contrôle en lançant un « Mes dés mes dés » de détresse qui ne sera pas suffisant pour éviter le crash sur les pentes abruptes de l’incompréhension…

Car je ne comprends pas… Nan, décidément, moi pas comprendre… Ich nicht capire why des clients s’entêtent avec une aussi remarquable régularité à vous faire joindre l’utile à l’agréable, le travail et les loisirs, le labeur et le violon d’Ingres…

Il faut saluer l’entêtement digne de la plus respectable considération de ces clients qui s’abstiennent de tout soin corporel, de toute mesure d’hygiène et de toute utilisation de la moindre fragrance d’odeur agréable pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines, dans le seul but de vous amener à pratiquer et le droit et l’apnée en même temps…

Certes, tous mes confrères et consœurs connaissent ce sentiment, il est des clients que l’on adorerait noyer tant ils nous mettent les nerfs en capilotade en appelant immanquablement le vendredi soir à dix-neuf heures, alors que vous avez déjà l’esprit en weekend et la clé dans la serrure, pour avoir des nouvelles de leur dossier, qui d’ailleurs prend la poussière sous votre bureau puisqu’ils sont réfractaires à l’idée de régler le moindre honoraire…

Mais s’imaginer en combi moulechouquettes en train de compter les petits carreaux de carrelage au fond de la piscine alors que les secondes s’égrènent et que le taux de CO2 dans vos poumons augmente aussi vertigineusement que les impôts depuis l’avènement de François Zéro, alors que vous êtes en train de raconter je ne sais quelle subtilité juridique à la paire de faces de merlans frits qui vous regardent avec toute la compréhension feinte d’une candidate de téléréalité lobotomisée de frais en exhalant une puanteur innommable à côté de laquelle un cadavre en putréfaction avancée à proximité d’une décharge surchargée et d’une source d’eau chaude sulfurisée serait un délice bandogène à respire à pleines narines…

Enfoncés les Morgan Bourc’his, Pierre Frolla et autres Christian Redl qui se targuent de temps d’arrêt respiratoire inversement proportionnels à celui d’endurance d’un éjaculateur précoce surexcité ! Même en ayant fumé un demi-paquet de Gitanes sans filtre et en proie à une crise d’asthme majeure, vous faites des apnées records avec des clients aussi dégueulassement schlinguants…

Allez, on se détend le slip de bain, on relâche son air et on balance un demi mètre cube de désodorisant « Groß Craderie Kipuduku » pour couvrir la chose…

Je n’oserai vous proposer de nous élever pour prendre un bol d’air pur… Avec le pot qu’on a, on se choperait un Airbus de Germanwings en pleine chute dans la tronche… Avec un copilote récemment engagé, qui se barricade dans le cockpit à la faveur d’une pose pipi du commandant de bord et qui fait volontairement tomber le gros navion…

Encore une illuminé qui pensait atteindre sinon le nirvana mais au moins le septième ciel en devenant adepte de Jacques Higelin et de sa chanson « Tombé du ciel »…

Et le Procureur qui balance telle une jeune fille prude et apeurée de voir le loup que l’action du copilote s’apparente à une volonté claire de détruire l’avion… Et dire qu’on le paye pour dire des conneries pareilles…

Certes, il n’est pas le seul à être payé pour proférer des énormités sans queue ni tête, les membres du Gouvernement étant sans nul doute les plus prolifiques tant en ce qui concerne le montant de leurs appointements qu’en ce qui concerne le nombre de conneries qu’ils sont capables de débiter à la minute…

Michou Epicéa… Pardon ! Michel Sapin a annoncé avec toute la pompe et la fierté mal placée d’un tel évènement que le déficit public français était moins élevé que prévu… Alors que les comiques gouvernementaux attendaient 4,4 %, la dette s’est finalement affichée à 4%... Effectivement, y a de quoi faire péter les magnums de champagne millésimé et de rameuter les escortgirls ukrainiennes à forte poitrine…

Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, on veut nous étaler la vaseline sur la partie charnue de notre anatomie afin d’y faire glisser profondément un mensonge éhonté… mais terriblement utile en ces périodes électorales : la croissance aurait été de 0,4 % l’année dernière, et le pouvoir d’achat serait en hausse… Ben voyons ! Et moi, je suis gaulé comme un Chippendale…

Surtout que les faits démentent de manière flagrante ces fadaises : le chômage est reparti à la hausse en février… Ne vous inquiétez pas, comme Pépère est perpétuellement dans la position du poirier, il ne va pas tarder à nous pondre que la courbe des sans emploi s’inverse… Nous, on rêve que ce soit sa connerie congénitale qui s’inverse…

Ne rêvons pas, qu’ils soient de gauche ou de droite, ou d’ailleurs, nos politocards sont définitivement formatés pour ne débiter que des salades prévendues à des marchands de rêves inaccessibles, et ne proférer que des promesses doucereuses pour contenter tout le monde…  A droite, l’Ex tente tellement de ratisser le plus large possible qu’il déçoit pas mal de monde avec son « ni-ni » électoral… 53 % des français désapprouvent sa position… A 69 %, Sarko l’avait dans le valseur !

Et le 26 mars 1969, John Kennedy Toole, apprenti écrivain se suicide en reliant l'habitacle et le pot d'échappement de son automobile. Usé, malade et surtout déçu de ne pas être publié, il avait perdu tout espoir et se résolut à commettre l’irréparable. Il connut le succès après sa mort avec son 2ème livre "la Conjuration des Imbéciles", qui fut finalement publié en 1980. Christophe Maé et Zaz savent ce qui leur reste à faire pour connaître la gloire… 

mercredi 25 mars 2015

Brèves du 25 Mars 2015

Le jour où Desproges est mort, j’ai chialé comme un gosse… Par contre, le jour de la mort de Tino Rossi, j’ai repris deux fois de moules… Etonnant, non ?

Ah ! Pierrot ! Comme tu nous manques ici bas ! Certes, tu préférais le vin d’ici à l’au-delà, mais quelle sale plaisanterie tu nous as fait en généralisant ton cancer… Plus cancéreux que toi, tumeur…

C’est évidemment de bon goût de te trouver toutes les qualités, tous les toupets, toutes les audaces maintenant que tu es arrivé en bas (ben voui, tu n’as fait que des cendres… )… Et de soupirer qu’avant, décidément, on avait toutes les impertinences et qu’on pouvait tout dire…

Après l’époque guindée où l’on remontait les chaussettes des censeurs en montrant un bout de nichon à la tévé ou en critiquant encore fadement le gouvernement, nous eûmes droit à une période bénie où l’on libéra la parole, avec des impertinences bien senties qui paraissent intransposables de nos jours…

Cette époque actuelle, où l’on permet en façade tout à tous, est finalement bien timorée au niveau de la liberté d’expression… On flingue à tout va parce qu’on caricature le premier enturbané… On hurle à la lune tel le loup parce qu’on entend une blague un peu douteuse sur une tragédie récente… On se scandalise de propos cavaliers sur tel ou tel potentat…

On musèle, on bride, on coupe les ailes, on ressort Anastasie sous le couvert utile de la liberté d’expression… Le pauvre Pierre Desproges serait abasourdi de voir comme la possibilité de tirer sur tout et tous s’est rabougrie comme un micro pénis sur peau de chagrin… Il ne pourrait plus asséner ses réquisitoires acérés sans se prendre du papier bleu dans la gueule à la fin de chaque émission…

Il lui serait totalement impossible de prononcer son réquisitoire furieux contre Le Pen aujourd’hui… Sa tirade sur Séguela qu’il traitait publiquement et ouvertement de con serait illico presto interdite…

On peut rire de tout… mais pas avec tout le monde… et apparemment avec de moins en moins de monde…

Le crash de l’Airbus A320 de Germanwings est évidemment une tragédie et il convient de s‘associer à la douleur des familles affectées… Mais faut-il pour autant revêtir tout le grand tralala de grand deuil, fermer volets et rideaux, arrêter la pendule à pépé qui fait tic-tac dans le salon et museler la radio ?

Alors, quand on vient chercher des poux dans la tignasse impeignée de Stéphane Guillon parce que l’ancien électron libre de France Inter a balancé comme horreur que le dit Airbus aurait été affrété par TF1 pour la saison 2 de Dropped… Certes, ça fait grincer les dents, mais il ne faut pas en faire des montagnes… C’est une remarque qui vole bas…

Il faut bien reconnaître que le crash du gros navion fait la une de tous vos journaux, trop contents de vous montrer un bout de carlingue, un débris d’aile, une valise éventrée et des lambeaux de chair au flanc de montagne…

Pour en parler de l’avion, on en cause… On s’en prend une lampée dans le café au lait et sur les tartines… on en étale une couche dans la voiture bloquée dans ces putains d’embouteillages de Vissou à la Porte de Clichy… on en remâche un scoop éventé depuis la veille au moment du café clope post-prandial… et on s’en remet une petite giclée en pantoufles devant la grand messe du vingt heures où la crasseuse qui se tortille en se jouant un solo de mandoline de la Une et le Playmobil miniature à moumoutte de crin de Boukistan envoient leurs caméras dans le slip de l’indécence…

Et sans en avoir l’air, sans vouloir y toucher… tout en y touchant à pleines mimines, on va se répandre, tel Eric Ciotti, en étalant ses craintes que le Gouvernement, vous savez, le Pépère’s Branquignols Lonely Branlos Socialist Band, n’utilise le crash en vue des Départementales… Ben voyons ! On pourrait aussi ressortir la lente noyade d’Omayra en 1985, l’accident de car de Beaune en 1982, et la Peste brune du quinzième pour essayer de flanquer la frousse aux électeurs… Si vous votez pas PS, voila ce qui vous arrivera… Y en a quand même qui osent tout… et qu’on reconnait…

Evidemment, en politique, vous l’avez remarqué sans doute, nos élus, ou ceux qui aspirent à l’être ne sont pas tous automatiquement garnis du cerveau modèle courant, celui qu’on implante sur les majorettes pour éviter qu’elles défèquent comme les chevaux pendant leurs défilés et sur les candidates de téléréalité pour éviter qu’elles profèrent trop de conneries à la minute (ça rate la plupart du temps dans ce dernier cas).

Le dernier exemple en date, ces candidats UMP qui oublient de déposer leurs candidatures pour le second tour des Départementales… L’un était accidenté, et l’autre s’imaginait avoir encore du temps devant lui… Il parait qu’ils ont reçu chacun deux gerbes de fleurs de mille balles chacune de la part de leur adversaire PS…

Pour en revenir au gros navion qui a fait boum dans les Alpes de Haute Provence, notre Sinistre de l’Extérieur, qui préfère qu’on l’appelle Ministre de l’Intérieur, confie que l’hypothèse terroriste n’est « pas privilégiée »… Ce qui signifie qu’on étudie sérieusement l’idée d’une bombe à bord…

Parce qu’autrement, on nous annonce un peu trop rapidement que l’avion était « techniquement irréprochable »… Circonlocution habile pour laisser comprendre que le personnel et l’équipage était nul à chier… C’est hélas le lot de ces companies low cost qui rognent sur la qualité et biaisent complètement tous les aspect de qualité et de sécurité des transports… Et à force de se faire biaiser…

Un qui doit prendre garde à ne pas se faire biaiser, c’est Matthieu Gallet, le pétillant PDG de France Inter qu’une grève à rallonge met sur la sellette… En plus de se faire traiter de sous-merde par les syndicats, Mattounet se fait convoquer par la Sinistre de l’Inculture, Fleur Pellerin… Pour lui parler du dernier Modiano ?

Et le 25 mars 1975, le Roi Fayçal d’Arabie Saoudite, connu à la fois pour avoir sauvé le pays du naufrage financier, mais aussi pour son programme de réforme et de modernisation de la société saoudienne et bénéficiant d'un soutien populaire dans son pays3, est assassiné par son neveu Fayçal ben Moussaid. Les motivations de l’assassin resteront floues…Le Roi Fayçal était par ailleurs connu pour ses interminables coups de téléphone : Allô, ici le Roi Fayçal… Ben s’il fait sale, changez-le de place… 

mardi 24 mars 2015

Brèves du 24 mars 2015

« Comme un avion sans ailes,
« J’ai chanté toute la nuit… »

Parfois, la musiquette que vous avez scotchée dans la tête lorsque vous émergez difficilement d’une nuit trop courte et d’une couette tout aussi courte ne vous suivra pas plus loin que la salle de bain où vos ablutions musicales et dangereusement fausses la lessiveront tel un gant de crin vigoureusement frotté sur une peau d’orange récalcitrante…

Plus rarement, elle survivra à vos pérégrinations hygiéniques, et vous poursuivra toute la journée, tel le morpion accroché à son poil de bite, ou pour faire plus délicat, telle la mouche fermement cramponnée à son rocher…

Vous vous surprendrez à la fredonner dans la bus qui vous amène vers un quotidien de bureau guère palpitant, coincé entre le supérieur acariâtre qui vous prend pour un paillasson, la secrétaire de direction qui connaît tous les placards et recoins sombres comme sa poche puisqu’elle se fait tringler par tout l’étage, et le stagiaire qui ferait mieux de postuler pour le Retour de la vengeance des Anges déchus de la téléréalité 12 tant son intelligence ne transpire pas par tous les pores, gras, de sa tardive acné juvénile…

Elle fera une récidive au moment où, lesté par une purée grumeleuse qui peinait à dissimuler le caoutchouteux d’un steak haché qui devait se transformer en steak à chier, vous aspirez à une petite séance de sieste aussi méritée que dangereuse tant les brulures d’estomac du verre de vin rouge (un infect alcool à brûler teinté au mercurochrome) vous transforment l’œsophage en couloir de la mort…

Et vous la lâcherez sur un ton distingué devant votre belledoche tellement collet monté qu’elle a eu des sueurs nocturnes lorsqu’il s’est agi de remiser le col claudine et les bottines à boutons qui s’enquérait du déroulement de votre journée en lui rotant à dix centimètres de sa face de batracien botoxé « y’a des zazous dans mon quartier, moi j’le suis déjà à moitié »…

Evidemment, il y a des choses à ne pas dire, ou alors, à dire mezzo voce, avec la délicatesse et toute la douceur fadasse d’un Etienne Daho enroué, mais certainement pas avec le coffre rugissant d’un Dupont-Moretti hyper furax qui vient de s’écraser par mégarde un mégot de Marlboro dans le slip…

Il ne vous viendrait jamais à l’idée de demander un jean « tête de nègre » à une vendeuse black, de dire « ne coupez pas ! » en pleine conversation téléphonique avec un rabbin, ou de lancer à un youpin qui se bâfre en douce d’arrêter de manger en juif…

Eh bien, je dois battre ma coulpe…Mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa ! Oh oui c’est bon vas-y, bastonne-moi avec la cilice cloutée, lacère-moi les omoplates avec le martinet, brûle-moi les tétons avec les cierges pascaux…

Mon Père, je m’accuse d’avoir pêché par chronique, action omission sodomisation et eurovision, je m’accuse d’avoir eu des pensées impures et inconvenantes…

J’ai débuté l’introduction liminaire du commencement du début des prémices par une chanson propre à faire planer, alors qu’un gros navion de planait plus du tout…

Oui, j’ai pêché de penser, et de d’écrire, que le rêve ancien était d’avoir des voitures volantes, et que la triste réalité du jour est d’avoir des avions qui ne volent plus… Je suis une petite souillon lubrique d’oser imaginer que la plupart des gens aiment à s’envoyer en l’air pour atteindre la petite mort et que là, ces allemands et espagnols se sont tellement bien envoyés en l’air qu’ils ont atteint la grosse mort, terriblement définitive…

Punissez-moi par la pénitence de penser que c’est encore une compagnie low cost qui décime et endeuille plus de 150 familles… Oscar Wilde, la follasse flamboyante, mourait au dessus de ses moyens, les passagers de l’Airbus A320 meurent à bas coût… (et pas à Bakou, hein !)

Me pardonnerez-vous de renvoyer dos à dos tous les hommes politiques qui se jouent de nous, cultivent nos peurs, attisent nos doutes, et nous enfilent avec des godemichés d’espoirs mirobolants ? Maintenant que la gauche à senti le vent du boulet, et je ne parle pas là de Steevy qui lâche une caisse, elle s’imagine pouvoir continuer à donner des leçons de patriotisme et de morale…

Faudra-t-il pardonner à notre Premier Sinistre de feindre l’émotion et la compassion et de suspendre pour 24 heures seulement sa campagne pour les départementales ? C’est mesquin, parfaitement intéressé, genre « j’en rien à battre des choucroutes et des chorizos, mais si ça peut me rapporter des voix, je vais avoir l’air triste »… Et ça permet de donner des leçons aux autres…

Des leçons, Angelina Jolie peut en donner, et principalement des leçons de courage… Après une double ablation des magasins à lolo voici deux ans, de manière préventive, l’actrice se fait raboter les ovaires et les trompes de salope afin de finir comme ses mère, grand-mère et tante… Car il faut quand même un certain courage pour se faire mutiler…

Et le 24 mars 1971, Serge Gainsbourg publie son album intitulé "Histoire de Melody Nelson", pour le label Philips. Ecrit en collaboration avec le compositeur et arrangeur Jean-Claude Vannier, l'opus qui sera boudé par le public à sa sortie, est un album concept, semi-autobiographique, qui narre la rencontre entre Serge Gainsbourg et la nymphette adolescente Melody Nelson, leur idylle, et la mort tragique de la nymphette, dans un accident d’avion… Y a des chansons, et des concepts, comme ça, qui sont hélas dangereusement récurrents… 

lundi 23 mars 2015

Brèves du 23 mars 2015

« Jeder Sonntag beginnt mit Montag
« Wird schön am Mittwoch
« Und dauert dann bis Freitag
« Und der Samstag ist fast schon Sonntag
« Da geht's erst richtig los
« Am Sonntag brauche ich ein wenig Zeit für mich
« Ein bißchen Ruhe nur, keine Hast, keine Uhr
« Whoa... Sonntag, ich mag Sonntag
« Schon die ganze Woche, da wart' ich auf Sonntag
« Sonntag, so ein Sonnentag
« Bringt mich wieder richtig in Schwung »

Chaque dimanche commence le lundi, s’améliore le mercredi et reste ainsi jusqu’au vendredi, le samedi c’est presque le dimanche et la fête commence. Le dimanche j’ai besoin d’un peu de temps pour moi, un peu de repos, pas de stress, pas de montre… Dimanche, j’aime les dimanches, je l’attends toute la semaine, et ça me donne de bonnes vibrations…

La première ou le premier qui osera me soutenir les yeux dans les yeux, à la loyale (sinon, c’est à la grecque, les yeux dans la nuque…) que le Concours Eurovision ne recèle aucune perle grammaticalement osée, littérairement recherchée ou hautement imaginative risque fort de prendre mon quarante-trois fillette dans le fondement ou sur leur meilleur profil…

Sans verser dans le dramatique avec des compositions parfaitement minables et qui furent vouées à un échec cuisant telles « Volare », « Non ho l’eta » ou encore « Waterloo », il faut forcément trouver du talent et quasiment du génie à ces chansons qui mériteraient une publication dans la Pléiade collection « Crème de la crème du meilleur des plus grands » sur papier bible avec reliure en peau de chagrin refendue et dorures or à chaud, ces Himalayas de profondeur insondable que même Pierre Frolla et Morgan Bourc’his, ils se font dans la combinaison de devoir descendre aussi bas avec une seule goulée d’air dans les poumons…

Prosternez-vous devant « Boom bang-a-bang » et « Tipi-tii »… Mettez genou à terre et mantille sur la tête en signe de révérence face à « Pump pump », ou à « Ring dinge ding »… Aplatissez-vous tel le pneu transpercé d’un tire-fond de trente-six devant les monumentaux « Boum badaboum » et « Sing sang song »…

Dans la course effrénée à la pire chanson eurovisuelle, onomatopéique ou non, nul doute que « Sonntag », la bluette autrichienne de 1982 avec Mess, son duo de tourtereaux à regards de lapinous sous acide dans les phares du Berliet qui nous exécute une chorégraphie qui a plus de liens avec Holiday on Ice que le Lac des cygnes, peut prétendre briguer un accessit de débilité et d’enfoncement de portes ouvertes dans les lieux communs chansonniers et eurovisuels…

N’empêche que le dimanche… Moi le dimanche, je ne fais rien, je me dis que c’est dimanche, et qu’on verra bien lundi…. Oups, pardon ! J’ai des renvois de Rika Zaraï dans le texte ! Sans doute aurais-je trop mangé de pain kibboutz… Le dimanche, c’est quand même vachement bien pour n’en foutre pas une rame… Se prélasser sous la couette, sur le canapé en pyjama… Ou aller voter…

Vu le taux d’abstention qui a failli être hier le seul truc majoritaire en France, on comprend clairement que les Français n’en avaient strictement rien à secouer d’aller urner dans l’isoloir pour contribuer à faire élire des guignols qui se tamponneront le coquillard une fois élu de leurs promesses de campagne…

Et quand on voit la réaction du Premier Sinistre face à la première raclée socialiste au soir du premier tour (avec 20 % dans leurs cantons de prédilection, et une élimination dans plus d’un demi-millier de cantons, y a pas de quoi danser à poil sur la table avec la langue de belle-mère et le pot de chambre sur la tête), on comprend que certains formations politiques pas forcément très républicaines obtiennent des résultats importants…

Le Pétillant a carrément déclaré que « quand on mobilise les français, ça marche », se félicitant de voir les forces républicaines en tête… Manu, ton parti vient de se prendre une branlée, et toi, tu enfumes l’opinion ? Mais c’est qu’on va finir par se douter que tu es complètement à côté de la plaque…

La chose se confirme lorsque le Premier Sinistre balance au micro de Radio Luxembourg que le « ni-ni » de droite est une faute morale et politique… Quand on veut voir la brindille dans l’œil de votre adversaire, et qu’on se refuse à envisager le baobab dans vos mirettes…

En parlant de mirettes, c’est l’œil de verre de Nonœil de Montretout qui a dû prendrte un coup d’humidité hier soir en voyant son parti Nazi-on-heil arriver en seconde position, grâce à la propagande de son bouledogue de fille… Laquelle, remontée comme un coucou suisse, est prête à en découdre avec l’Ex, sans qu’on lui ait proposer quoi que ce soit…

Quant à la peste blonde, Marion Maréchal-Nouvoila-Le Pen, elle dégueule du haut de sa morgue et de sa puanteur juvénile que le FN n’a pas encore atteint son plafond de verre… Mais sa basse-fosse de vert-de-gris, certainement…

Encore une fois, les résultats des élections, en quadriphonie sur les chaînes de télé et d’info continue ont profondément emmerdé tout le monde… Les média arriveront-ils un jour à comprendre que les français en ont ras le béret de ces litanies de chiffres qui ne servent à rien d’autre à quelques journalistes que de se pignoler sous la table en priant pour ne pas gicler en direction de la caméra…

Certainement jamais, hélas…

Et le 23 mars 1963, en direct et en Eurovision depuis les studios de la BBC à Londres, le Danemark remportait sa première victoire au Grand Prix Eurovision de la Chanson avec « Dansevise », une chanson qui fera un flop partout sauf chez elle, interprétée par un duo, Grethe et Jørgen Ingmann. Avec à la clé une belle polémique, puisque la Norvège, qui n’avait pas énoncé ses points selon le protocole imposé, les britanniques sont hyper-casse-burnes sur ce point, fut rappelée à la fin des votes, et donna une répartition des points différente… Et la victoire au Danemark… Et comme un fait exprès, alors que le printemps faisait timidement son apparition (avec plus de dix centimètres de neige fraîche sur les Pyrénées, merci la météo !), Jørgen Ingmann disparaissait à l’âge de 89 ans le vingt-et-un mars… Y a plus de saisons, ma bonne dame !

 

vendredi 20 mars 2015

Brèves du 20 mars 2015

Le doute m’habite…

Et encore, si j’avais le courage en ce vendredi où tout se précipite, je contrepèterais… Mais l’envie s’émousse, le désir se fait rare, la foi se perd, l’inspiration se dissout…

Le doute m’habite de savoir si oui ou non je continue à vous abreuver quotidiennement de mes débilités chroniquiennes… Les répercussions sont moins nombreuses, les commentaires se font rares et lorsque la publication atteint trois commentaires, je suis tenté de déboucher le Champomy…

Certes, je n’ai plus l’imagination fertile, la verve débridée et le mot incisif qui m’ont un temps animé… Je dois me recentrer, ramasser mon style sous peine de m’étaler…

Je sais cependant que certains me sont fidèles, et me lisent régulièrement sinon religieusement, même s’ils ne se fendent pas d’un commentaire… Et il convient de préférer la qualité à la quantité…

C’est ainsi, certains jours, je suis taraudé par le doute et le questionnement qui me pénètrent au plus profond de moi dans une sodomie interrogative qui n’a rien de jouissif…

Rien de jouissif non plus dans l’actualité du jour… Rien qui vous fasse grimper la vipère de mouleburnes au plafond tant on en a ras la teinture des mauvaises nouvelles…

Finalement, Stéphan Eicher, l’helvète geignard dont on dirait toujours qu’il vient de se la coincer entre deux meules de gruyère quand il chante, avait raison en suppliant le monde de le laisser déjeuner en paix…

Laissez-nous manger tranquilles, ne venez pas nous emmerder avec vos histoires de tueries, de sondages truqués, de revendications d’enturbanés…

Laissez-nous profiter de ce passage bref qu’est notre vie, donnez-nous juste l’espoir d’effectuer ce passage dans les moins mauvaises conditions possibles…

Alors, laissez tourner les rotatives qui nous empoisonnent avec leurs prévisions pessimistes sur des élections dont tout le monde hélas se contrebranle avec la dernière des énergies…

Lâchez-nous la grappe avec les petites conneries de notre Président calamiteux qui ne trouve rien de plus habile que de téléphoner à Bibi Netanyhaou pour le féliciter de sa victoire électorale…

Arrêtez de nous secouer les castagnettes avec les petites fraudes minables de tel ou tel dirigeant… La France est le champion international de la fraude… dès qu’on peut cacher quelque chose aux impôts…C’est une seconde nature…

Ne cherchez plus à nous en mettre plein les mirettes avec des titres racoleurs, et des photos putassières… Cinq bébés congelés en Gironde par une mère givrée qui vouait un culte à la Mère Courjault… Au moins aura-t-elle pris la précaution de ne pas jeter les bébés avec l’eau du bain…

Alors quoi ? Quoi faire ? Essayer de se changer les idées en allant au Salon du Tourisme qui attend plus de 160.000 visiteurs ce weekend ? Encore faudrait-il avoir des économies pour partir plus loin que le coin de la rue…

S’évader intérieurement avec l’aide d’un bon bouquin ? Bah, quand on sait que les écrivains préférés des français sont Marc Lévy et Victor Hugo… Dites, ça vous viendrait à l’idée de bouffer un Big Mac avec un Château-Yquem 1948 ?

Prendre le large des contraintes quotidiennes avec un bon programme télé ? Vous y croyez encore à la mission éducative de la télévision ? Vous savez quand même qu’on est au vingt-et-unième siècle ?

Alors, quand y en a vraiment marre, il convient de faire un break, une pause, car franchement, parfois, comme le chantait le 20 mars 1965 Conny Vandenbos en ouverture du Concours Eurovision de la Chanson sous les couleurs néerlandaises, « ‘T is genoeg »… C’est assez… Et quand cétacé, y a pas de quoi se marrer comme une baleine…

jeudi 19 mars 2015

Brèves du 19 mars 2015

« All this time I didn't get anywhere
« I could have taken one step further
« And I would have been there »

Ah ben si j’avais su… Qui ne s’est jamais fait cette réflexion, mi-regret mi-amère mi-remords (oui, ça fait trois demis, mais ça se boit dans de grands verres, alors…), devant une situation qui aurait pu tourner à son avantage, mais qui se termine en eau de boudin lamentable, genre une participation française à l’Eurovision ou une réforme de Pépère…

J’aurais pu faire un pas de plus et j’en serais arrivé là… voila ce que disait en gros la chanson « One step further », contribution britannique de l’eurovision 1982, un peu plus brouillonne qu’à l’accoutumée, mais sur un rythme pseudo-disco trépidant exécuté par un orchestre de la BBC toujours aussi déchaîné, et interprété par un duo nommé pour l’occasion Bardo…

Et ce n’est pas la décevante septième place obtenue au final qui permettra à bardo de rester sous le feu de l’actualité, et encore moins d’y revenir, avec une acuité qui pourrait presque faire mal, très récemment…

Bardo, bardeau, vous avez dit Bardot ?

Y aurait-il de la mise en bière à l’horizon, puisqu’on parle beaucoup de Bardot depuis deux jours… Mais la Maison de retraite des Vieux Minous Fripés a communiqué que Madame Brigitte Bardot se portait le mieux qu’on pusse espérer, c'est-à-dire qu’elle ne crache pas tous les jours son dentier dans la polenta et qu’elle ne se vidange pas automatiquement à l’heure de la sieste sur la plaid du salon de lecture…

Non, non, restons à l’abri de toute critique, soigneusement abrités pas des toits de bardeaux, ces petites planches clouées sur volige utilisées pour la couverture des toits… Parce qu’avec ce qu’il nous tombe comme emmerdements en ce moment, on devrait sortir habillés en rouleaux de papier cul…

De cul, certains en manquent cruellement, puisqu’en voulant se cultiver, creusant le sillon de leur envie d’apprendre et de s’ouvrir au monde, ils n’ont pu que creuser leur tombe, avec l’aide impromptue de quelques connards enturbanés fanatiques de je ne sais qu’el spirite illuminé…

Eh oui, c’est dans le cadre de la dramatique fusillade de Tunis que vous avez entendu parler de Bardo, ou plus précisément du Musée du Bardo… Qui je le précise, n’a strictement rien à voir avec la propriétaire de la Madrague… Qui est pourtant un musée en elle-même… Vieilles pierres, anciens tableaux dévastés par les mites, vestiges d’idées moisies… Et un impressionnant passage de visiteurs…

Un passage de visiteurs qui va immanquablement se tarir après ce flingage tunisien… Ce qui est d’autant plus regrettable que la Tunisie était l’un des rares pays arabes à avoir réussi sa révolution de jasmin (ou de bergamote, ou de tutti-frutti, au choix…). Moderne, démocratique, culturelle, attractive… Tout ce que les obscurantistes d’un autre millénaire ne peuvent admettre…

Et comme il fallait s’y attendre, ce sont les fous dangereux de Daesh qui qont revendiqué l’attaque terroriste… Vrai ou faux, ils l’ont à la cool les enturbanés… Dès qu’il y a un flingage quelque part dans le monde, il suffit de revendiquer et hop, it’s in the pocket !

Alors, on attend la revendication de Daesh concernant la fusillade qui a fait deux morts dans un bar de Göteborg, en Suède… Dans le même temps, deux morts et dix blessés, ça fait plutôt shooting de tafiole pour les jihadistes, ne trouvez-vous pas ?

Un pas de plus, et j’en serais là… Là, ou se trouve le bonheur, là où se retrouvent les amants séparés, là où s’éternise le temps retrouvé… Là, d’où personne ne revient et où personne n’est pressé d’aller… Trente-deux ans après son époux, Jeanne-Augustine Barthélémy de Maupassant s’est éteinte à l’âge de 101 ans… Elle était devenue en 1943 Madame Louis de Funès, et avait soutenu son mari dans les années creuses mais aussi durant son fantastique vedettariat, allant même jusqu’à lui choisir sa femme de cinéma, Claude Gensac… Paix à votre âme, Madame Ma Biche…

Un pas de plus… Un pas de plus vers la connerie, et quand on connaît la grandeur des panards de la Joconde suédoise, la Ibrahimovic, on se doute que c’est un pas de géant… Un pas de géant justifié par le sélectionneur officiel de l’équipe de Suède, qui estime que « Ibra était dans l’émotion »… Forcément, il n’est que rarement dans l’intelligence et dans la finesse… Souvent dans le moule à moutards de sa pouffe… Toujours dans une suffisance hautaine…

Un pas de plus, et il va finir par se retrouver dans le précipice… Le Tout Mou s’effrite, se délite, se disloque, perd ses boulons présidentiels en route, et va finir complètement liquide… Et il n’en est encore qu’à mi-mandale… Espérant retrouver une once de crédibilité et quelques lecteurs, Pépère se commet dans une longue interview confession au magazine Society, où il évoque pêle-mêle ses revers, ses échecs, son indéfectible espoir en une improbable reprise qui « s'annonce car les conditions économiques s'améliorent (...) alors, si j'arrive à faire passer l'idée que ça va mieux, ça ira encore mieux » (pauvre chou, il est décidément encore plus con qu’on ne le croit), et la mort qui habite la fonction présidentielle (il se prend pour Félix Faure… Il se croit César, et il va finir Pompée…).

Un pas de plus dans le glauque pour la presse… Non content de publier les interviews chiantes de Flamby, les photos du dernier lifting de Catherine Deneuve, la zigounette baladeuse de Steevy, et les conseils de beauté de Marthe Mercadier, Paris Match franchit une borne dans le limite, en publiant les photos des frères Kouachi morts… Certes, ce sont de sombres connards, qui n’ont eu que ce qu’ils méritaient, mais où est passé le respect et la dignité pour leur famille, qui n’y est pas forcément pour quelque chose… Le poids des mots, la gerbe des photos…

Heureusement que contre cette nausée de photos trash, il nous reste des moments de bonheur enchanté, d’émerveillement simple… comme ces quarante-cinq secondes de « vue photographique animée », tournée rue Saint-Victor dans le 8ème arrondissement de Lyon le 19 mars 1895 par les frères Lumière, et qui constituait le tout premier film cinématographique de l’histoire. La Sortie de l’Usine Lumière à Lyon, premier film a être projeté sur grand écran, inaugurait l’interminable liste de pelloches qui nous offrit le meilleur comme le pire, des chefs d’œuvre d’Hitchcock aux navets de Max Pécas… Tout au plus était-il suffisant de faire un pas de plus…