lundi 31 mars 2014

Brèves du 31 mars 2014

Quien te ve, y quien te ha visto…

Cette maxime espagnole, signifiant « qui te voit et qui t’a vu », m’est venue hier en mémoire lorsque, lassé de me fader interminablement des pourcentages, des têtes de lard, des commentaires faussement modestes et des crêpages de chignon en direct à la télévision, je me suis retrouvé à lire quelques anciennes chroniques, écrites voici un an…Et je me suis pris une baffe ! J’ai été espanté de la verve dont je faisais montre, du caractère cinglant de mes saillies, de l’impertinence déroulée tel un rouleau compresseur…

Que de changement ! Que de chute dans la qualité… Perte d’inspiration, manque de matière, d’esprit… Platitude des commentaires, des remarques, des réparties… Je ne veux pas m’apitoyer, mais je ne vous donne pas à lire depuis quelque temps le meilleur de moi-même épinglé sur vos murs, même s’il paraît, d’après Bombard, que le meilleur de soi-même arrive à coller les rustines d’un canot pneumatique…

La faute à quoi ? A des nuits trop raccourcies pour être reposantes, en majeure partie et je ne puis que battre ma coulpe pour cela… Je dois me ressaisir, me prendre en main (et j’entends déjà les ricanements de certaines consœurs qui prétendent que je fais ça très bien sous la couette, sous la douche, ou dans les rideaux…).

Bien sur, l’actualité n’a pas toujours été mon alliée pour vous dérider quotidiennement, et lorsqu’elle versait à mon aune quelque détail croustillant, il n’est pas certain que j’ai su en tirer la substantifique moelle pour l’assaisonner à la sauce aigre-douce de mes commentaires…

Certains diront que je suis usé, que l’on m’a pompé jusqu’à la corde tel un DSK au Sofitel, que la Roche Tarpéienne est bien près du Capitole (surtout à Toulouse…)… Mais tel le phénix renaissant de ses cendres (ou de sa bière, la bonne bière Phénix), je vais m’appliquer à retrouver cette pétillance…

Et en ce lundi post-électoral, ce ne sont pas de maigres et insipides biscuits de régime qui me sont offerts, c’est carrément la boite en fer Delacre d’un kilo qu’on m’envoie en Chronopost…

C’est tellement touffu qu’on ne sait par où commencer… Il y a tellement de variétés de gourmandises qu’on ne sait laquelle prendre en premier, entre la meringue bien écœurante qui va vous coller au dentier, la gauffrette vaporeuse qui constellera votre chemise de miettes microscopiques, le fourré au chocolat qui dessinera aux commissures des lèvres des arabesques brunes, ou le finger qui rappellera le joli doigt d’honneur que l’électorat français a adressé au Gouvernement actuel…

C’est enfoncer des portes largement ouvertes que de dire que l’histoire se répète, mais force est de constater que les Municipales 2014 sonnent comme leurs homologues de 1983, lors desquelles la Gauche ramassa une retentissante gamelle rose…

Et la gamelle rose, on a pu l’observer aux quatre coins de l’hexagone (observation géométriquement osée) avec une vague bleue non négligeable. Ce qui fait dire à notre Premier Sinistre, toujours aussi joyeux, que le « message clair doit être pleinement entendu »… On va donc assister à un remaniement gouvernemental très rapide, et l’on entend déjà les cartons se remplir dans les ministères…

C’est la fin de la trêve hivernale, et de nombreux ministres sont menacés d’expulsion… Mais que fait le Gouvernement ? Euuh…. Rien, comme d’hab’…

Et il semble qu’il y en ait un contre qui ces mesures d’expulsion risquent de faire « pschitt »… ce qui est normal quand on a un nom d’eau pétillante… Eh oui, Manu Valls, le croque-mort à voix de gros fumeur, risque fort de faire son entrée à Matignon… Après les germanophiles, les hispanophones… Décidément, c’est plus un Gouvernement, c’est l’Eurovision de la politique… Le changement de langues, c’est maintenant…

Evidemment, les résultats des urnes ont donné de très agréables sensations aux journalistes radio et télé couvrant l’évènement, puisqu’ils ont pu se caresser la nouille ou se tripoter la mouflette toute la soirée sur la gamelle des socialistes et sur la percée du FN…

Ah ! cette fameuse montée en puissance de Marine et de ses légions de crânes rasés… Restons quand même objectifs… Avec un dizaine de mairies sur 36000 communes, faut quand même pas déconner, et lorsqu’on entend dire que le FN serait devenu le deuxième parti de France, on se dit que certains feraient mieux de fermer leur gueule… Ça éviterait d’avoir les oreilles vrombissantes d’âneries et ça participerait à l’amélioration de la qualité de l’air…

Béziers a été conquis par Robert Ménard, sans étiquette mais soutenu par le bouledogue blond, et l’on entend déjà crépiter le méchoui des voitures qui flambent… Belle leçon de démocratie et de tolérance… Plutôt que de continuer vos trafics en tous genres et votre glandouille, fallait aller voter, messieurs les têtes-vides !

Et Paris ? Je ne vais pas déflorer inutilement le sujet en vous révélant que le Maire élu est une femme… Désolé pour les parisiens qui espéraient connaître l’orgasme en mettant leur bulletin dans l’urne et en déchaînant leur brushing tel la lionne sauvage des steppes ou un moment de grâce en prenant le métro, vous allez devoir vous farcir un moment de garce pour les six ans à venir… Après Bertrand Delanoë que l’on avait surnommé Notre Dame de Paris, Anne Hidalgo (qui doit mouiller tellement sa culotte qu’elle a fait son premier discours les deux pieds dans une cuvette) sera-t-elle Notre Drame de Paris ?

En tout cas, les léchages de bottes ne se font pas attendre, notamment de la part de la porte-parole du gouvernement, qui n’en est plus à ça près, et qui devrait fortement consulter son toubib… A force de lécher, elle doit en avoir la langue râpeuse…

On sait aussi que Gilbert Collard a ouvert un cabinet secondaire à Saint-Gilles, où il va avoir fort à faire… Je lui déconseille une ballade vespérale à la Cité Sabatot, il risque d’en revenir en caleçon, et la mèche graisseuse en bataille…

Dieu merci, il n’y a pas que les résultats des Municipales dans l’actualité, même si vos journaux en font logiquement leurs choux gras aujourd’hui…

Bien loin de ces préoccupations qui secouent le Landerneau de la politique, le Rocher a brillé de mille feux samedi soir lors du 60ème Bal de la Rose (qui avait été rebaptisé brièvement Bal de la Cirrhose lorsque Caroline y traînait Ernst-August de Hanovre), mis en scène par Karl Lagerfeld, l’ex-grosse saucisse allemande qui se pisse dessus désormais pour un éphèbe à regard bovin qui se pique de beugler la chansonnette.

Le grand rendez-vous mondain de la Principauté de Monaco a rendu hommage à Kazimir Malevitch, l'un des principaux inspirateurs du constructivisme, et a permis de voir Caroline en robe-kimono et baskets en laine, Charlotte sans son manche à couilles pas drôle, Charlène avec son reluqueur de bobsleigh et tout un aréopage de mémères emperlouzées façon sapin de Noël avides de se faire prendre… Prendre en photo, sous toutes les coutures, c’est vous dire si les paparazzi des torche-culs du lundi avaient du boulot…

Et le 31 mars 1979, au Centre International des Conventions à Jérusalem, Israël réussit la passe de deux en remportant pour la deuxième année consécutive le Concours Eurovision de la Chanson, avec la chanson « Hallelujah », interprétée par Gali Atari et le groupe Milk and Honey. Dotée d’un message pacifiste, le titre deviendra un hit incontournable. Pour la petite histoire, l’Espagne, qui menait le vote par 116 points contre 115 à Israël, vote en dernier, et se prive de la victoire en donnant ses dix points à Israël…

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