mardi 11 mars 2014

Brèves du 11 mars 2014



Vous savez, il est parfois des mystères insondables qu’on aurait la plus grande peine du monde à résoudre, ou à tout le moins essayer de déchiffrer pour le rendre accessible à tout un chacun dans sa complexité tire-bouchonnée… Enfin, pour le tout-un-chacun capable de raisonner un minimum et doté d’un chouia de jugeote qui les fait immanquablement trouver « Guiseppe Ristorante » du plus mauvais goût, avec l’autre grand échalas pas foutu d’enfourner sa calzone pour satisfaire les clientes et sa mère à la bouche en forme d’embout de Canard WC qui faout plus le boxon qu’elle ne le calme…

La crème et l’ultra-crème des scientifiques s’y penchent dessus depuis des lustres et pas mal de candélabres ; la fine fleur des philosophes s’est cassé les dents et les dentiers à vouloir à tirer une théorie qui tienne la route ; les psychologues, pelles à merde des émotions enfouies et autre Gérard Miller en perdent leur latin en allant se faire voir chez les grecs…

Quels mystères insondables me direz-vous ?

Ce n’est pas de la carrure de la vie après la mort, l’égalité entre hommes et femmes ; ça ce sont des broutilles de première année qui s’apparente à de la roupie de sansonnet… Non, je veux vous entretenir de questions mystérieuses autrement plus velues que cela, un peu comme Demis Roussos et Linda De Suza avant une épilation intégrale torse-dos-jambes-maillot, aisselles-moustache…

Attention c’est du brutal, et ça peut choquer les jeunes enfants, les vieilles demoiselles quelque peu émotives et les demi-vierges folles… mais parmi mon lectorat, la demi-vierge n’existe pas… Quant à la folle, ça…

Parmi les mystères insondables, et irrésolus ; où est passé le Docteur Godard ; qui a tué le petit Grégory (vous savez, le Mac Gyver de la Vologne qui s’est révélé mauvais apnéiste) ; qu’est ce que Patrick Fiori pouvait faire à Lara Fabian pour qu’elle gueule autant ; faut-il interdire la pêche à la Nadine Morano, espèce rare de mollusque à tête de baudroie et QI de calmar mort ; pourquoi la tartine retombe-t-elle toujours du côté de la confiote, même quand il n’y en a pas ; pourquoi la colle à dentier adhère-t-elle tout particulièrement bien lorsqu’on a enfilé son dentier à l‘envers ; pourquoi y a-t-il des bacs à fleurs dans les émissions des Chiffres et des Lettres…

Pour la dernière interrogation, j’ai une réponse : pour habituer le public au gout de la terre…

Pour la colle à dentier, je n’ai pas de réponse, mais je n’ai cessé de me la poser avec une acuité toute particulière, depuis ce matin, où j’ai entendu des hurlements de gallinacée subissant les derniers outrages (traduire une Nabila qu’on viole… quoiqu’elle, elle a toujours l’air partante pour en prendre une giclée à Amsterdam… enfin, dans les Pays-Bas) provenant de l’appartement de M’âme Jeanssen…

Craignant pour son intégrité physique, depuis qu’elle s’est amusée à imiter Candeloro en faisant un joli triple lutz piqué sur lino avec rétablissement hasardeux et claquage de clavicule sur le meuble à téléphone en véritable loupe de contreplaqué mélaminé couleur miel mordoré, les seules audaces physiques de c’te pauv’ M’âme Jeanssen se limitent au déculottage avec rabattage du bandage herniaire et plissage des bas à varices au moment de la grosse commission quotidienne ; et n’écoutant que mon héroïque courage qui me fera définitivement passer en priorité sur la prochaine promotion de la Légion d’Honneur, je m’enquérais de sa santé au travers de la porte…

Dans un cliquetis métallique et avec une élocution hasardeuse et machouillante qui aurait laissé à penser qu’elle pratiquait une pipe à Robocop, M’âme Jeanssen m’indiquait qu’elle avait, telle un Roi Dagobert moderne de la prothèse dentaire, imprudemment interverti son dentier… Et qu’avec la couche de colle à dentier qu’elle avait tartiné, ça ne serait pas de la tarte de le retirer… Elle comptait déjeuner chez M’âme Pichet, célèbre pour ses rôtis trop cuits qui ont fait vaciller plus d’une canine un peu trop aventureuse…

Bref, bien que pas forcément ravi à l’idée de mettre mes mains dans une cavité gluante, sombre et malodorante afin de faire plaisir, je me lançais donc à la recherche de la prothèse retournée… et surtout de la manière de l’enlever sans trop de soucis… Après le chausse-pieds, le peltex, le pied de biche et la scie sauteuse, j’étais presque tenté par le bâton de dynamite (pour une fois que M’âme Jeanssen aurait eu un truc long et dur dans la bouche…) lorsque je me suis résolu à badigeonner le dentier de sauce potatoes que le fils de la Lopez du cinquième avait laissé traîner. Eh bien, la colle a été instantanément dissoute…

Encore une question insondable… Tout comme cette disparition mystérieuse du Boeing de Malaysia Airlines, volatilisé corps et biens ; tout comme le procès d’Oscar Pistorius, que ses proches décrivent comme quelqu’un à la gâchette facile (tout ça parce qu’il avait le venin à fleur de peau et qu’il aimait souvent tirer un coup…) ; tout comme le fait de savoir si Guillaume de Villiers a réellement violé son frère Laurent quand il était gamin (bah, tant que ça ne sort pas de la famille, c’est pas bien grave)…

Et le 11 mars 1955,  « La Strada » de Federico Fellini est programmé sur les écrans français. Le film, mis en musique par Nino Rota, nous plonge en même temps que son héroïne Gelsomina (Giulietta Masina) dans la vie précaire d'un cirque ambulant, représentée avec un réalisme étonnant de magie. Après avoir été vendue par sa mère à Zampano (Anthony Quinn), forain spécialisé dans les tours de force qui traite affreusement la misérable simplette, elle se met à sillonner le pays avec lui en carriole. N’est-ce pas un mystère insondable et sans réponse, de devoir pousser chacun sa carriole sans savoir où la route nous mène…

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