Vous savez, il est parfois
des mystères insondables qu’on aurait la plus grande peine du monde à résoudre,
ou à tout le moins essayer de déchiffrer pour le rendre accessible à tout un
chacun dans sa complexité tire-bouchonnée… Enfin, pour le tout-un-chacun
capable de raisonner un minimum et doté d’un chouia de jugeote qui les fait
immanquablement trouver « Guiseppe Ristorante » du plus mauvais goût,
avec l’autre grand échalas pas foutu d’enfourner sa calzone pour satisfaire les
clientes et sa mère à la bouche en forme d’embout de Canard WC qui faout plus
le boxon qu’elle ne le calme…
La crème et l’ultra-crème
des scientifiques s’y penchent dessus depuis des lustres et pas mal de
candélabres ; la fine fleur des philosophes s’est cassé les dents et les
dentiers à vouloir à tirer une théorie qui tienne la route ; les
psychologues, pelles à merde des émotions enfouies et autre Gérard Miller en
perdent leur latin en allant se faire voir chez les grecs…
Quels mystères insondables
me direz-vous ?
Ce n’est pas de la carrure
de la vie après la mort, l’égalité entre hommes et femmes ; ça ce sont des
broutilles de première année qui s’apparente à de la roupie de sansonnet… Non,
je veux vous entretenir de questions mystérieuses autrement plus velues que
cela, un peu comme Demis Roussos et Linda De Suza avant une épilation intégrale
torse-dos-jambes-maillot, aisselles-moustache…
Attention c’est du brutal,
et ça peut choquer les jeunes enfants, les vieilles demoiselles quelque peu
émotives et les demi-vierges folles… mais parmi mon lectorat, la demi-vierge n’existe
pas… Quant à la folle, ça…
Parmi les mystères
insondables, et irrésolus ; où est passé le Docteur Godard ; qui a
tué le petit Grégory (vous savez, le Mac Gyver de la Vologne qui s’est révélé
mauvais apnéiste) ; qu’est ce que Patrick Fiori pouvait faire à Lara
Fabian pour qu’elle gueule autant ; faut-il interdire la pêche à la Nadine
Morano, espèce rare de mollusque à tête de baudroie et QI de calmar mort ;
pourquoi la tartine retombe-t-elle toujours du côté de la confiote, même quand
il n’y en a pas ; pourquoi la colle à dentier adhère-t-elle tout
particulièrement bien lorsqu’on a enfilé son dentier à l‘envers ; pourquoi
y a-t-il des bacs à fleurs dans les émissions des Chiffres et des Lettres…
Pour la dernière
interrogation, j’ai une réponse : pour habituer le public au gout de la
terre…
Pour la colle à dentier, je
n’ai pas de réponse, mais je n’ai cessé de me la poser avec une acuité toute
particulière, depuis ce matin, où j’ai entendu des hurlements de gallinacée subissant
les derniers outrages (traduire une Nabila qu’on viole… quoiqu’elle, elle a
toujours l’air partante pour en prendre une giclée à Amsterdam… enfin, dans les
Pays-Bas) provenant de l’appartement de M’âme Jeanssen…
Craignant pour son intégrité
physique, depuis qu’elle s’est amusée à imiter Candeloro en faisant un joli
triple lutz piqué sur lino avec rétablissement hasardeux et claquage de
clavicule sur le meuble à téléphone en véritable loupe de contreplaqué mélaminé
couleur miel mordoré, les seules audaces physiques de c’te pauv’ M’âme Jeanssen
se limitent au déculottage avec rabattage du bandage herniaire et plissage des
bas à varices au moment de la grosse commission quotidienne ; et n’écoutant
que mon héroïque courage qui me fera définitivement passer en priorité sur la
prochaine promotion de la Légion d’Honneur, je m’enquérais de sa santé au
travers de la porte…
Dans un cliquetis métallique
et avec une élocution hasardeuse et machouillante qui aurait laissé à penser qu’elle
pratiquait une pipe à Robocop, M’âme Jeanssen m’indiquait qu’elle avait, telle
un Roi Dagobert moderne de la prothèse dentaire, imprudemment interverti son
dentier… Et qu’avec la couche de colle à dentier qu’elle avait tartiné, ça ne
serait pas de la tarte de le retirer… Elle comptait déjeuner chez M’âme Pichet,
célèbre pour ses rôtis trop cuits qui ont fait vaciller plus d’une canine un
peu trop aventureuse…
Bref, bien que pas forcément
ravi à l’idée de mettre mes mains dans une cavité gluante, sombre et
malodorante afin de faire plaisir, je me lançais donc à la recherche de la
prothèse retournée… et surtout de la manière de l’enlever sans trop de soucis…
Après le chausse-pieds, le peltex, le pied de biche et la scie sauteuse, j’étais
presque tenté par le bâton de dynamite (pour une fois que M’âme Jeanssen aurait
eu un truc long et dur dans la bouche…) lorsque je me suis résolu à badigeonner
le dentier de sauce potatoes que le fils de la Lopez du cinquième avait laissé
traîner. Eh bien, la colle a été instantanément dissoute…
Encore une question
insondable… Tout comme cette disparition mystérieuse du Boeing de Malaysia
Airlines, volatilisé corps et biens ; tout comme le procès d’Oscar
Pistorius, que ses proches décrivent comme quelqu’un à la gâchette facile (tout
ça parce qu’il avait le venin à fleur de peau et qu’il aimait souvent tirer un
coup…) ; tout comme le fait de savoir si Guillaume de Villiers a réellement
violé son frère Laurent quand il était gamin (bah, tant que ça ne sort pas de
la famille, c’est pas bien grave)…
Et le 11 mars 1955, « La Strada » de Federico Fellini
est programmé sur les écrans français. Le film, mis en musique par Nino Rota,
nous plonge en même temps que son héroïne Gelsomina (Giulietta Masina) dans la
vie précaire d'un cirque ambulant, représentée avec un réalisme étonnant de
magie. Après avoir été vendue par sa mère à Zampano (Anthony Quinn), forain
spécialisé dans les tours de force qui traite affreusement la misérable
simplette, elle se met à sillonner le pays avec lui en carriole. N’est-ce pas
un mystère insondable et sans réponse, de devoir pousser chacun sa carriole
sans savoir où la route nous mène…
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