« Printemps,
printemps, avril carillonne
« La
marmotte se réveille au premier soleil
« Printemps,
printemps, les abeilles bourdonnent
« Tandis
que tous les bourgeons ouvrent leurs maisons »
C’est
avec les paroles primesautières et fraîches de la sautillante chanson française
du Concours Eurovision 1961 que s’ouvre cette première chronique printanière,
drastiquement raccourcie pour cause d’audiences à rallonges et de départ
anticipé en weekend…
Eh
oui, on ne le dirait pas, mais on va profiter ces deux jours des premiers jours
de printemps… avec une baisse généralisée des températures et un temps de
chiotte… Le printemps arrive et le beau temps s’en va… Quand on vous dit que
tout part à vau l’eau…
Rendez-vous
compte que le monde de la radio vit un véritable séisme avec le passage de
relais annoncé entre Philippe Bouvard et Laurent Ruquier aux manettes des
Grosses Têtes… Inamovible depuis 1977, l’émission phare de la station de la Rue
Bayard survivra-t-elle au départ de son créateur ; 84 ans au prunes, qu semble
se lasser de poser les questions de Madame Bellepaire, de Loches ou de Monsieur
Albert Muda ?
Alors
que ce programme culte pour les chauffeurs de taxi fut un incroyable succès,
porté par les saillies et réparties de haute volée de certains invités
mythiques, au rang desquels Jacques Martin, Jean Yanne, Olivier de Kersauson,
Thierry Le Luron, Léon Zitrone ; le niveau culturel et intellectuel était
tombé depuis des lustres au niveau du caniveau et du caleçon avec des
sociétaires moins portés sur la finesse…
Souhaitons
que Ruquier sache redonner un coup de jeune à l’émission, et qu’il n’ait pas
l’idée saugrenue de rapatrier sur Radio Luxembourg sa clique de têtes à claques
incultes d’Europe n° 1… Entendre Steevy se dépatouiller en étalant son inculture
crasse sur une anodine question de Madame Leprieur d’Agon-Coutainville donnera
sans nul doute envie de changer de station…
Le
printemps arrive avec la mise à jou d’une horrifiante affaire, celle de ces
enfants cloîtrés depuis leur naissance dans une pièce et des conditions
épouvantables à La Courneuve… L’enfant du placard, qui avait fait grand bruit
dans les années 80, fait hélas encore des émules… Mais il n’est pas certain que
le monde d’aujourd’hui soit suffisamment rose pour le montrer à ces enfants martyrs…
Décidément,
la politique nous réserve bien des surprises, et c’est un deuxième décès que
doit affronter la liste « bleu marine » aux municipales
d’Enghien-les-Bains… Après la mémé de 95 ans, c’est au tour d’un gaillard
adhérant du FN de 86 ans de passer l’arme à gauche alors qu’il était en 27ème
position sur la liste précitée… Ça tombe comme à Gravelotte et ça donne dans le
même temps une idée de la fraîcheur des adhérents du parti d’extrême-droite… A
continuer comme ça, Marine va nous faire un remake des électeurs des Tibéri…
Les
bourgeons éclosent, tout comme les tensions et les sanctions dans le mélodrame
ukrainien, qui font craindre le pire, tant on connaît le caractère
particulièrement jovial du démocrate Président russe… Poutine remet au goût du
jour et la guerre froide et la salade russe…
Pour
éviter de voir tout en noir, pour ne pas trop faire descendre son moral en
direction des chaussettes, il serait peut-être bon de se replonger dans les
étagères de la mémoire, qui en ce 21 mars nous offrent un bol de printemps… Ce
21 mars 1964, au Parc Tivoli de Copenhague, se tenait le Concours Eurovision de
la Chanson avec ce qu’il fallait de chanson langoureuses, sirupeuses, de
mélodies rococo et de rengaines antédiluviennes… Et en ouverture de Concours,
armé d’une chanson particulièrement de circonstance et battant pavillon
luxembourgeois, Hugues Aufray, smoking impeccable et guitare en bandoulière, se
classait quatrième avec son morceau le plus emblématique, au titre
particulièrement de circonstance puisqu’il s’intitule « Dès que le
printemps revient »…
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