Il ne faut pas abuser des bonnes choses, car la modération
est plus que jamais de mise de nos jours… Finis les temps bénis où la réclame
vous vantait, pseudo-preuves médicales à l’appui, les bienfaits du vin ou de la
bière, par la voie de publicités nettement sexistes propres à faire hurler les
ligues anti-alcooliques et féministes… Terminée l’ère où l’on proclamait haut
et fort que fumer vous conférait un maintien, une classe et une distinction
indéniable, outre une haleine de chacal, ce qui faisait tousser les médecins et
remplissait les caisses de la SEITA… Révolue l’époque où l’on prônait pour la
santé de nos bambins guettés par le rachitisme les fortifiants, les biscuits
gras et les produits sévèrement sucrés…
De
nos jours, il faut se ménager, faire attention à son corps et à celui des
autres, et respecter les minorités plus ou moins visibles, au prix de
circonvolutions parfois si tortueuses que les programmes les plus alambiqués de
patinage artistique ressemblent en comparaison à une pépère promenade sur la
longiligne Route 66 américaine…
C’est
pour cela que je ménagerai ces pauv’ M’âme Jeanssen et Badrignard en leur
accordant un repos provisoire, le temps pour l’une de récurer son lino qui
rebique dans le coin du salon à côté du cosy en rotin, et pour l’autre de
repriser ses bas anti-varices triple épaisseur…
D’autant
qu’aujourd’hui, la Lopez du cinquième prépare sa morue sautée aux fraises
aromatisées à l’huile de sardines, et Tante Marthe d’en-dessus de M’âme
Jeanssen doit se reposer… encore une qui n’a pas supporté la Moustache
française, au point d’en faire une gastro préventive avec descente d’organes à
la cave, vomissements version Exorciste et yeux exorbités façon Marisol
Touraine sous poppers…
Point
trop n’en faut, et les faire cancaner quotidiennement sur les futilités de
notre actualité risquerait de leur faire courir des risques de déchaussement du
dentier ou d’assèchement du palais…
Au
niveau de la source des futilités, on ne risque pas le tarissement au programme
de ce mardi, surtout si l’on veut bien se donner la peine de loucher dans le
rétroviseur du week-end…
Je
vous ai longuement entretenu hier du résultat de la sélection française pour le
Concours Eurovision car il est hautement probable qu’on en parle quasiment plus
jusqu’au 10 mai, à moins que la « Moustache » des Twin-Twin ne
rencontre un engouement public aussi mérité qu’étonnant…
Ce
serait faire bien peu de cas du monde cinématographique que d’éluder la
disparition d’Alain Resnais, le réalisateur de films dits d’auteur (comprendre
qui quittent l’affiche avant même que la colle ne soit sèche) qui a actionné le
clap de fin à 91 ans. Souvent taxé d’être l’intellectuel le plus ennuyeux du
siècle écoulé, il aura laissé notamment aux cinéphiles le terrifiant
« Nuit et brouillard », « Hiroshima mon amour » et
« L’année dernière à Marienbad », ainsi que « On connaît la
chanson », succès public en 1997.
On
ne peut évacuer la question ukrainienne et les desseins fort peu avouables de
Poutine dont les européens ne savent pas très bien par quel bout prendre… Quant
à Pépère, il ne doute de rien, et affirme qu’il est nécessaire en Crimée de
procéder incessamment à une « désescalade »… Si elle doit prendre une
forme identique à l’inversion de la courbe du chômage, les ukrainiens auront eu
le temps de se faire décimer jusqu’au dernier…
Un
qui aurait eu de la peine à concourir pour le César du meilleur acteur, c’est
le Président de l’UMP, notre si sympathique Copé qui s’est fendu aujourd’hui
d’une déclaration solennelle suite aux accusations de favoritisme de ses
proches grâce aux finances du parti… Inhabituellement tendu, la voix blanche,
le défenseur de la chocolatine décomplexée n’a pu que réclamer la transparence
financière absolue des partis politiques et de la presse… Vœu pieux, bien entendu…
Tendu, le Jeffounet qui nous la joue désormais Caliméro de droite ? Sans
doute n’avait-il pas eu le temps de faire trempette dans la piscine de
Takiédine pour se relaxer…
Pour
une fois qu’un produit français obtient une distinction internationale, il faut
le mentionner, et plutôt deux fois qu’une. D’abord un produit lorrain
« Monsieur Hublot » qui a obtenu l’oscar du meilleur court-métrage
(un truc qui va faire mouiller le mec en marinière et son credo de made in
France) ; et ensuite la Peugeot 308 qui vient de remporter le titre
convoité de voiture de l’année… Comme quoi il n’y a pas que des voitures
moches, chères et mal finies en France…
Encore
une émule de Madame Courjault, dans le Pas de Calais où les gendarmes ont
découvert fortuitement un nouveau-né caché dans le congélateur familial depuis
deux ans… Sans doute les parents voulaient-ils le préserver de la crise
actuelle et lui offrir de meilleurs lendemains…
Au
rayon des municipales, on constate que le maire sortant de Nice, Christian
Estrosi, prend tout particulièrement soin de ses électeurs, puisqu’il pourrait
être réélu dès le premier tour de scrutin… C’est qu’il faut les ménager, les
mémés à cheveux bleus !
Ouverture
ce lundi du retentissant procès à rallonge (prévu pour trois semaines avec
retransmissions en direct à la télévision) d’Oscar Pistorius, l’athlète monté
sur lames de ressort qui s’imaginait mettre du plomb dans la cervelle de sa
blonde en tirant un coup… Enfin, quatre, ce qui démontre la vitalité
particulière du monsieur…
Vitalité
gouvernementale en question, où l’hypothèse d’un remaniement semble inévitable
après les municipales… Z’Ayrault, candidat à sa propre succession, souhaite une
équipe restreinte de collaborateurs compétents…Autant dire qu’il risque de se
retrouver tout seul… Et dire que la dingo du Poitou fait des pieds et des mains
pour se faire introduire au Gouvernement pour y apporter sa bravitude… Elle
veut surveiller Pépère et ses trempages de croissant oui !
C'était
l'anniversaire de Bouteflika hier, en petit comité : seuls Ariel Sharon et
Schumacher étaient invités.
Et
pour finir sur une note plus positive et musicale, il faut que vous sachiez, et
pas seulement dans la colle, que la BBC a rendu public le nom de son
porte-drapeau eurovisuel 2014… Délaissant les vieilles gloires botoxées sans
voix et les vieux beaux à moumoutte acrylique, la télévision anglaise mise
cette année sur une jeune artiste, Molly Smitten-Downes, 26 ans et peu connue
au Royauem-Uni, qui interprètera sa propre composition « Child of universe »…
Si c’est pas fédérateur, ça…
Et
le 4 mars 1975, séquence émotion à Buckingham Palace pour Charlie Chaplin, ce
gamin qui a débuté sa vie dans la misère, qui est aujourd'hui fait Chevalier
par la reine Elisabeth II, après l'avoir fait Commandant de l'Ordre Britannique
en janvier dernier? C'est au son de la musique du film "Les lumières de la
ville" que la cérémonie s'est déroulée…Espérons que les corgis de la reine
n’ont pas pissé sur l’immortel Charlot…
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