lundi 29 mai 2017

Brèves du 29 Mai 2017

«  A Joinville-le-Pont, pon, pon !
« Tous deux nous irons, ron, ron !
« Regarder guincher, cher, cher,
« Chez Gégène ! »

Comme tout natif des poissons qui se respecte, j’ai deux faces, je nage en sens opposés, ambivalent, paradoxal, contre tout ce qui est pour et pour tout ce qui est contre, et réciproquement.

Autant je sais me délecter de pièces classiques interprétées avec tout le pédant cérémonial de chefs d’orchestre perruqués à la De Funès façon Grande Vadrouille, autant je suis capable de mouiller mon slip avec des pochades gargotières qui fleurent bon la friterie rance, la Gauloise sans filtre et le Crésil de nos gogues d’écoliers.

Si je ne dédaigne pas de sacrifier à l’audition d’Aconcaguas de la musique de genre tels que la tétralogie de Wagner, que je possède dans un sensationnel enregistrement par Aimable et son orchestre, je prends également un plaisir coupable à me délecter le pavillon auditif de bousasses innommables et encore plus inécoutables dont même le Concours Eurovision n’a pas voulu pour qualité trop aléatoire…

Sans pour autant vous broyer le tympan à l’instar d’une chanson de Pascal Obispo interprétée par Zaz, les refrains insouciants de l’immédiat après-guerre vous replongent dans cette époque où l’on savait encore espérer en demain et où l’on savait prendre les choses à la rigolade…

On faisait les choses rigolotes très sérieusement, comme en témoigne cette scie musicale que vous ont très certainement chanté vos grands-parents quand le temps se mettait au beau et que l’on décidait de partir en pique-nique dans l’Aronde P60 familiale, dénichant un champ bucoliquement champêtre au détour d’un raccourci qui vous avait rallongé de quinze bornes…

Les interprètes originaux formèrent à l’époque un duo comique grandement populaire, à l’humour aujourd’hui défraîchi, à peine moins que les platitudes d’un Elie et Dieudonné ou des lieux communs éculés des Tsamère et Ben qui usent leurs fonds de jeans sur le canapé rouge de Drucker : Roger Pierre et Jean-Marc Thibault.

Les inoubliables créateurs de la grandiose Guerre de Sécession, du déjà rance Langage pour Chien et des fameux Maudits Rois Fainéants du temps de l’ORTF sont désormais abonnés au boulevard des Allongés, depuis le départ de Jean-Marc Thibault, 93 printemps aux zakouskis avariés, tout de même.

Epoux télévisuel de la tempétueuse Maguy, époux à la ville de la sœur de la bourgeoise à Jospin, autant vous dire qu’il était gâté question gonzesses…

Gâté, nous le fûmes en ce dimanche de fête des mères où le plus beau cadeau ne fut pas de nous trouver au côté de nos génitrices pour partager un gâteau bourratif et du mousseux tiède, non ! Le plus beau cadeau, c’était la révélation du palmarès du Festival de Connes…

Ah ! Que d’émotion frelatée façon sortie de boîte au Macumba du Chambon-sur-Lignon un samedi soir de novembre entre les bouses de vaches et le pare-chocs bringuebalant de la Renault 12 de Jackie et Michèle… Que de couleuvres avalées, que de rails de coke sniffés, que de fessiers largement écartés par des starlettes qui n’ont froid qu’aux yeux pour espérer une silhouette mal éclairée dans un navet de série Z qui quittera l’affiche avant même que la colle ne sèche, que de léchages de derches avec la faucuterie professionnelles des flatteurs consanguins qui pètent dans la soie sauvage d’un lit maxi-kingsize, rotent du champagne rosé millésimé, frivolisent dans la décadence sardanapalesque de pince-fesses mondains et se constituent une collection de doggy-bags qui leur permettront d’attendre sereinement le prochain versement des Assedic…

Un palmarès qui évidemment crée des remous (on aurait consacré palme d’Or un film réussi et qui ne fera pas se pignoler les journalistes de Télérama), des déceptions (évidemment on s’attendait à la consécration d’un film français) et son lot de congratulations faussement étonnées à base de « oh, je ne m’y attendais absolument pas, mais je vais quand même vous infliger mon discours de remerciements de quatorze feuillets recto-verso ».

Palme d’Or à un film suédois, « Le Carré », pour un festival qui a tourné en rond…

Lui ne tourne pas en rond et encore moins en ronds de jambe. Notre Manu national a réussi a serrer la terpe à la plupart des grandes puissances de ce monde en même pas trois semaines. Et sans flotte ni foudre sur l’avion présidentiel, s’il vous plaît !

Il a fait une cour éhontée à Encula Merkel (faut dire que les vioques décaties, ça lui excite la pompe à plaisir), on a chronométré une poignée de mains de sept secondes avec le Connard à l’orange (l’amerloc a les mains tellement moites que ça faisait ventouse), et il s’amuse même à faire les gros yeux au désopilant Poutine qu’il reçoit façon Grand Siècle avec le Doudou poudré comme un vieux marquis de Louis XIV…

Quant à Brigitte, faut la ménager en ce moment… Les chaleurs du moment sur la région parisienne sont toujours délicates pour les seniors. Alors imaginez à l’Elysée, où elle craint de mettre la clim à moins douze pour maintenir l’effet peeling à la meuleuse dont on l’avait gratifiée pour l’investiture… Et qui plus est, Grazia, un de ces torche-culs du lundi qu’on lit d’un derrière discret chez le merlan, s’aventure à la traiter de cagole… Alors là, je m’élève en rempart de la dignité de la First Mamie hexagonale ! La bibi à Manu ressemble à tout (voire même à rien), mais surtout pas à une cagole !

La cagole, c’est une fille au comportement plutôt vulgaire, souvent vêtue ou maquillée de manière outrancière, et attirée par les vêtements aux couleurs criardes. Déjà, on va bloquer sur le mot de « fille »… Ou alors, il faut inventer le concept de mémé cagole…

Elle, elle n’a rien d’une cagole…Surtout quand il vous arrive de l’apercevoir dans les phares de la voiture sur le bas-côté. Ce photographe tarnois peut en témoigner, il a vraisemblablement photographié la Dame Blanche, vous savez, cette gentille personne que vous faites monter à bord, qui gueule « attention au virage » pour vous éviter un accident fatal et qui se vaporise juste après… La Dame Blanche, perso, je la préfère en coupe glacée, mais à chacun ses goûts…

Tiens d’ailleurs, ces histoires de Dame Blanche, ça me rappelle, je ne sais pourquoi, un de ces téléfilms de la collection Cinéma 16 que Fr3 diffusait naguère. Cela s’appelait « L’enfant et les magiciens », avec Alexandre Sterling, et ça s’ouvrait sur un spectaculaire accident en 504…

Et nous finirons sur ce que beaucoup d’hystériques du falbala de la chose eurovisuelle avaient avant toute prestation en direct qualifié d’accident eurovisuel. Le 29 mai 2010, l’Allemagne remporte pour la deuxième fois le Concours Eurovision de la Chanson, avec une godiche de 18 ans, Lena, qui susurre un « Satellite » qui marchera du feu de Dieu en Europe… Et la France obtient une douzième place honorable grâce à Jessy Matador (l’accident eurovisuel que les fans français avaient voué aux Gémonies avant même d’avoir entendu la chanson) et son « Allez ola olé » qui sera numéro un en France… Pour le coup, les eurofans se la sont fait mettre profond… Y en a qui ont aimé…

 

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