jeudi 4 mai 2017

Brèves du 04 Mai 2017

And now ladies and gentlemen… Battling Hollande Junior versus Blondie Guy-Lux Kaizerin !

Des invectives, des mensonges, une cacophonie digne des meilleurs concerts des Enfoirés, ce soir, et ce soir uniquement dans votre téléviseur !

A ma droite, à ma droite extrême, dussé-je dire à mon extrême-droite, Marine Le Pen, dite Blondie Guy-Lux Kaizerin, fardée au ripolin bien blafard, grimée au khôl qui bave, et au sourire lifté qui lui occasionnera des flatulences au moindre rictus !

A ma gauche, il nous a été amené par son arrière-grand…, non, sa grand-m… sa mère… non, finalement, c’est son épouse, bien propret dans son costard à trois mille boules avec système de climatisation intégrée pour éviter les auréoles sous les bras, la mèche bien lissée à la Mary-à-tout-prix (merci Mathieu Gallet pour votre vigoureuse intervention), Emmanuel Macron, le Battling Zenitude Hollande Junior !

Ne vous préoccupez pas un instant des plantes vertes pas fraîches au milieu de l’écran, Christophe Jakubyszyn et Nathalie Saint-Cricq, les présentateurs nous ont été prêtés par le Musée Grévin pour meubler le plateau ; rassurez-vous, ils ne dérangeront pas l’incessante cacophonie à laquelle vont se livrer les deux blondes !

Si vous entendez ronfler, ce n’est pas la climatisation du plateau qui a été sans doute poussée dans ses derniers retranchements, vu l’ambiance glaciale, avec œillades assorties, qui règne entre la Vache-qui-rit et le Toutou à sa mémère. C’est simplement les animateurs, ou prétendus tels qui piquent un roupillon, vu qu’ils n’ont strictement rien à foutre…

Je précise, avant que de donner la parole aux impétrants que les opinions qui ne seront pas émises durant cet aimable débat engagent l’unique responsabilité de ceux qui les suppriment.

Et la guerre éclate…

La plante verte en costard : Madame Le Pen, quel est votre programme ?

La blonde hystérico-vicieuse : « Quand Monsieur Macron était ministre… »

La plante verte en jupe : Oui, mais votre programme…

La truie en talons : Quand Macron était ministre…

Bref, une grosse Bertha basse du Front qui a voulu se payer le jeunot en lui rentrant dans le lard, donnant l’impression de n’être là que pour vitupérer et aligner des contre-vérités mensongères.

Si l’on n’a strictement rien appris sur leurs programmes respectifs, ou alors a-t-on eu la confirmation que leur programme c’était une absence de programme (tout un programme…), on saura au moins désormais que débattre avec Marinette, c’est comme jouer au échecs avec un pigeon : quelque soit votre niveau, Karpov ou Nabilla, le pigeon va juste renverser toutes les pièces en gesticulant comme un électrisé, chier sur l’échiquier et se pavaner fièrement comme s’il avait gagné en vous foutant un mat par le roi en quatre coups…

Tino Rossi, le corse enroué, le chantait dès 1936 : « Marinella »… Ah pour être là, elle était là, on n’entendait qu’elle avec ses « candidat à plat-ventre » (Manu se fait péter la rondelle dans la position qui lui plaît), « Hollande junior » et autres joyeusetés venimeuses.

Et le tambournieur de couloirs à Bounty de conserver un sang-froid impressionnant pour balancer sa salade avec un ton professoral et son cheveu sur la langue…

Intéressant ? Instructif tout au moins, sur la bassesse de la classe politique que nous voulons faire accéder au pouvoir, après le dégagisme du premier tour… Un débat qui pédalait dans la fange, l’invective et louchait vers le catch dans la boue. Un débat à la Georges Marchais où chacun vient avec ses réponses aux questions qu’on ne leur posera pas, aboiera son credo et campera farouchement sur ses positions.

Et au final, tout le monde sera intimement persuadé d’avoir gagné, d’avoir mis minable l’autre partie… Marinette s’autocongratule après son festival de grimaces à la Rocky Horror Picture Show d’avoir « levé le voile » sur Macaron. Depuis quand il s’est fait bonne sœur ?

De son côté, toujours conciliant, Neunœil de Montretout estime que sa fille n’a pas été à la hauteur… Tu voulais qu’elle sorte le bazooka et qu’elle sulfate tout le monde ? Sans doute un détail…

Est-ce l’esprit de défaite ou la mèche à la Mary-à-tout-prix qui la déconcentrait, la môme vert-de-gris en parfaite écolière de notre bon Maréchal Pétain, de son nom complet Pétain Coup Ca-Iramieu, avait étalé plusieurs chemises multicolores avec ses fiches, visiblement pompées sur celles, célèbres, de Guy Lux, puisqu’elles lui donnaient immanquablement la mauvaise info…

Mais, en lèche-cul appliqué (il s’entraîne tous les soirs au Queen), Florian Philipopo affirme que la Kaizerin connait son sujet par cœur. Heureusement, vu les fiches… QU’est-ce que ça serait si elle pédalait dans la purée de lentilles…

Bref, deux heures inutiles qui ne décident pas les indécis… Malgré les appels des représentants des trois religions à voter pour le suppôt de Tatan… Si même les religieux s’en mêlent, Marinette va hurler à la diabolisation si elle se fait rétamer dimanche…

On connaît d’ailleurs la première victime du débat des blondes : Victor Lanoux, qui n’a pas supporté le flot d’inepties déversé et a clamsé à l’âge de 80 balais aux profiteroles garnies. Inoubliable Bouly dans « Un éléphant ça trompe énormément », il se fera chantre de l’immobilisme figé avec Louis la Brocante pendant plus de quinze ans. Lanoux, la nouvelle est raide…

Et le 4 mai 1991, dans les studios de Cinecitta à Rome, des bordées d’amateurs de l’Eurovision durent prier tous les saints de la création, et les autres, durant l’interminable décompte des votes européens. La lutte était des plus serrées entre la candidate suédoise, Carola, qui glapissait une chansonnette facile en sautillant comme une possédée devant un ventilo version Foucault lancé à plein régime, et la représentante française, Amina, qui avait bluffé l’auditoire avec « Le dernier qui a parlé », aux tonalités arabisantes mais tellement hors moule Eurovision… Et au final, devant les trognes décomposées de Gigliola Cinquetti et Toto Cutugno, les deux chansons finissent avec 146 points chacune… Mais à la faveur d’une obscure clause du règlement (que même Zitrone ne connaissait pas, c’est vous dire), c’est la peste suédoise qui fut déclaré vainqueur… Démêlées scoresques bien futiles pour la candidate yougoslave Baby Doll, un genre de drag queen décongelée des seventies qui n’empochera au final qu’un seul point, généreusement attribué par Malte, pour un « Brazil » de bric et de broc qui n’est pas le Pérou…

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