vendredi 12 mai 2017

Brèves du 12 Mai 2017

Gardera-t-on vraiment le meilleur pour la fin, demain à Kiev ?

Je suppute gratuitement, ce qui est rare surtout aux alentours du Bois de Boulogne, que cette interrogation quasi-métaphysique vous turlupine d’autant moins le cortex que vous vous contrecognez généralement le coquillard avec une phalange de tripotanus nain fossilisé passé à la Maïzena.

Et pourtant, c’est pour ainsi dire le destin de la France, la grandeur et le prestige de notre cher et vieux pays qui se joue en trois minutes demain soir.

Nous y voila ! C’est ici que les athéniens s’atteignirent, et que l’ensemble des hystériques falbalatesque de la chose eurovisuelle trempèrent leur string en lamé vert fluo d’émotion incontenue : nous avons enfin les vingt-six finalistes du Grand Prix Eurovision 2017, la seconde demi-finale d’hier soir ayant permis de dégager les dernières bouses encore en compétition.

Outre les vingt morceaux miraculeusement sauvés de l’oubli irrémédiable, vous aurez le plaisir d’entendre demain une couineuse teutonne, un surfeur ibère, le Con de l’Alma hexagonal, un somnifère britannique, des hardeux ukrainiens qui braillent et un spaghetti tantrique.

Hier soir, j’ai eu à certains moments des envies de meurtre barbare à l’encontre de cette grande folle intégralement hystérique (et accessoirement con comme un balai) de Jarry, qui a été d’une débilité qui frisait la perfection dans le genre sex-addict et glousseuse à roustons…

Heureusement que les dix-huit chansons, ou prétendues telles, permettaient des respirations de trois minutes entre les caquetages infernaux de la tarlouze de Concours…

Allez, histoire de remettre le couvert, je vous propose de passer à table (Non, Jarry, pas SOUS la table…) car au menu de cette demi-finale, l’entrée est Serbie…

Serbie : Pas mal mais tellement entendu qu’on l’oublie sitôt esgourdée… Trop sombre, trop statique, la chanteuse avec cette robe de mariée de seconde main toute en transparence vulgaire avec des cuissots qui feraient bander les jambonneaux Olida… Et à quoi sert le danseur à moitié à poil qui nous a chopé la danse de Saint Guy ?

Autriche : Une chanson post-ado pour minettes, chantée par un tout jeune adulte qui doit encore avoir des soucis d’acné mais qui a de l’énergie à revendre et le sourire « Austrian Airlines, Vilkommen an bord »…Un Jean de la Lune tout en blanc plutôt convaincant, frais, simple et spontané. Avec en prime un visuel sympa.

Macédoine : Alors là, on allait bien se marrer en live intégral, sans les douze filtres vocaux, mais avec sa vraie voix. On a eu droit à  trois minutes de soupe interprétée avec une voix de chatte par une Kylie Minogue du pauvre, dotée d’un costume d’une élégance folle, façon « Pute au Bois »… Un titre pop atemporel tellement entendu qu’il en est interminable.

Malte : La soupe soporifique maltaise habituelle : ça ronfle tout du long, et elle vous réveille vers la fin en gueulant, la Céline Dion locale dont le laxatif musical n’est pas remboursé par les Assurances Sociales. C’est la tradition maltaise : une fois une folle, une fois une grosse. Cette fois-ci, c’est la frangine à Fabrizio Faniello, à moins que ce ne soit lui, après l’opération… En tout cas, son styliste mérité le gibet pour avoir eu l’idée de lui flanquer une robe moulante sur son corps d’amphore…

Roumanie : Heidi et un Eminem gypsy façon Kendji la Gitane sans filtre à la sauce Eurovision. C’est kitsch, c’est nunuche, mais j’aime bien. Et c’est entêtant ! Le visuel est marrant, malgré une voix nasillarde d’une chanteuse à la robe au ras du mariage. Un mariage musical improbable mais efficace.

Pays-Bas : Un girlsband sous prozac, qui finit sous caféine survitaminée. Pas inintéressant malgré des costumes trop sombres et tristounes, des paillettes noires sur un fond noir, y a mieux. Vocalement au point avec une montée en puissance efficace et une performance convaincante. Dommage qu’elles soient si statiques.

Hongrie : Plus ethnico-folklo, y’a pas ! C’est carrément déroutant, surtout par l’emploi de la langue originale, mais après tout, pourquoi pas ! Avec son buzzer sur la tête et son costume rappelant les hussards napoléoniens, il nous a offert une belle prestation sur base de transposition ethnique-rap plutôt harmonieuse et de tapes sur un bidon de lait.

Danemark : Vu et revu, et entendu aussi, mais c’est plutôt plaisant. Dommage pour la robe rouge sans classe drapant une gueularde blonde genre Vamp de Tex Avery qui vous plastique l’Audika instantanément en braillant un truc rengaine qui a la tenue d’un rollmops cuit. Après la Petite Sirène, la Grosse Sirène d’incendie !

Irlande : Une ballade romantique ennuyeuse mal portée par un puceau tête à claque à voix d’ado qui n’a pas encore fini de muer et mort de trouille. On s’ennuie, on s’emmerde, on ronfle… Mais il aura le mérite d’exciter les prêtres pédophiles (pléonasme). Perso, il me barbe (qu’il n’a pas encore).

San-Marin : Un ersatz eurovisuel de « It’s raining men » par l’abonnée san-marinaise qui en est à sa quatrième participation et à son troisième plantage. Là encore, ça fuse de tous côtés et ça n’arrive nulle part… Prestation datée et insipide de la part des sosies de Cindy Sanders et de Jamie Foxx, qui chante bien, lui. On dirait du mauvais Siegel du début des années 90.

Croatie : Ah ! L’obligatoire morceau à prétentions lyriques remixé avec du vocal qui gueule. On croirait à un duo, moitié midinette de chez Michou, moitié Pavarotti du pauvre… Vu les dimensions de Jacques Houdek, fruit des amours illégitimes et velues d’Ivan Rebroff et de Demis Roussos, ça se pourrait… Le demi-costume costard-rocker est d’un ridicule achevé pour souligner un dédoublement de personnalité pas convaincant. Un drôle de final ni fait ni à faire.

Norvège : L’OMNI de la soirée, le fourre-tout qui part dans tous les sens pour n’arriver nulle part… Typiquement norvégien, quoi… Mais de manière surprenante, ça rend plutôt bien sur scène. Pas de chichis inutiles ni de pyrotechnie pompière, on se concentre sur la musique, et c’est très bien ainsi.

Suisse : « Apollo »…Euh, Houston, on a un problème… Interférences musicales helvètes pendant trois minutes… Mayday, mayday ! La robe façon canari avec ventilo inopportun qui dévoile des cuissots de catcheuse à la descente des marches, façon Line Renaud à Las Vegas en 1895, le titre trop typé eurovision… Bref, on attend impatiemment que ça se termine.

Belarus : Un morceau folk qui change des ballades sirupeuses. Peut-être aucune chance de qualification, mais vu que c’est un style différent, avec le Remy Bricka local qui offre, en version originale, une prestation pleine de vitalité sponsorisée pleins tubes par Omo triple blancheur. Simple et frais, qui vous aère les neurones grâce aux deux gros ventilos.

Bulgarie : Encore une balade insipide bêlée par une folle de concours, un minou minaudant qui nous offre une coiffure juste pas possible genre Jedward à court de gel. Le Loïc Nottet version 2017 est moyennement convaincant malgré un talent indéniable. Et on veut nous le vendre comme favori ? Autant essayer de refourguer des peignes à un chauve…

Lituanie : En sélection française pour l’Eurovision 1984, ça aurait fait un tabac ! Dieu que c’est daté ! La Catherine Ringer locale avec ses ongles à vous ramoner le cervelet sans risque et son crottin de Chavignol sur la trogne donne tout, mais c’est longuet…

Estonie : Duo classique mais d’une certaine originalité, ça accroche bien l’oreille et l’œil avec un visuel agréable et un rythme limite planant. Calibré eurovision mais sympa et bien défendu par un duo classe malgré une robe perfectible. Une sorte de Lilicub eurovisuel.

Israël : Une soupe pop gay calibrée pour faire mouiller Place des Vosges mais dangereusement insipide, interprétée par une folle de concours qui n’évite aucun code gay et signe le grand retour du poil sous les bras pour les israéliens eurovisuels… Il a fallu qu’il se sorte les doigts, et le reste, du derche pour accrocher la qualification, et au surplus d’une chorégraphie bétasse, il n’a pas été d’une justesse irréprochable. Il avait oublié un doigt ?

Et l’autre question, serons-nous à un doigt d’une sixième victoire et de l’effacement du nom de Marie Myriam du mausolée de la dernière gagnante eurovisuelle française grâce à Alma ? Quarante ans pile après « L’oiseau et l’enfant », ça le ferait, surtout que sur les trois passages en dernière position, deux ont été gagnants pour la France…

Il faudra cependant compter avec l’Italie et son gorille, le Portugal et son Rain Man sous cachetons, voire la Bulgarie avec sa tapette mineure, la Suède et son bogoss imbu de son petit moi personnel, ou la Roumanie, avec Heidi et le gypsy tafiole…

Bon, les spaghettis à la crème, c’est bon ; les pasteis de nata, c’est caressant à la glotte et les yaourts bulgares, plutôt rafraichissant…

Et le 12 mai 2001, au sein de l’immense Parken de Copenhague, le Concours Eurovision couronnait l’Estonie avec une pochade bien oubliable « Everybody », interprétée par Tanel Padar, Dave Benton et le groupe 2XL. Porte drapeau de Malte avec une bluette transparente « Another summer night » qui finira neuvième, Fabrizio Faniello, la soeurette tafiole assumée de Claudia, 19 ans et autant de centimètres dans le slip, confirmait après la participation l’année précédente d’une dondon dodue la règle maltaise au Concours : un coup une grosse, un coup une folle…

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