Méfiez-vous
des blondes !
Oui, prenez
garde aux décolorées du bulbe, même si cette alarme réveille en vous le
lointain souvenir de cette émission pseudo-coquine mais 100 % putassière qu’Amanda
Lear, déjà multi-liftée, animait sur TF1 au début des années 1990.
Faites
attention aux blondasses qui pourraient vous promettre monts, merveilles,
beurre, argent du beurre, beurs, argent pour les beurs, sourire de la crémière,
et toute une kyrielle de réjouissances qui ne constituent en fait que de biens
amers délices de Capoue…
Soyez soupçonneux
des yeux doux, des regards veloutés qui sentent la soupe, des œillades qui
tentent avec des ruses d’hypnotiseurs de vous endormir avec de belles paroles
lustrées à la pierre de l‘éloquence made in langue de bois.
Restez
circonspects à l’endroit de ces bonimenteurs qui se transforment sitôt élus en
honnis menteurs et pourraient, pour une voix, zigouiller leur paternel avec un
pèle-patates émoussé (je ne lorgne pas vers le bretonnisant géniteur de la
Vache qui rit), sodomiser leur mère au gravier gros grain (mais non, ce n’est
pas un fantasme de Manu Macaron, il ne l’encule pas, mais il l’a épousée),
vendre le Picasso du salon pour dix euros trente pour sauver les finances de la
France…
Bref,
conservez la suspicion qui s’impose, et le recul qui va bien, à quelques heures
du débat télévisé qui opposera les deux blondes les plus en vue de la politique
française.
Ne croyez
surtout pas que de ces deux heures et demie de papotage jaillira la lumière ou
la révélation ultime qui vous fera urner utilement dans l’isoloir dimanche
prochain. Les deux finalistes ne sont pas concons à ce point…
Le
caramboleur de minous liftés à l’extrême tentera de conserver l’avance
sondagière en n’encaissant pas trop de piques du bulldozer en casque à pointe
qui fera tout pour lui rentrer dedans…
En résumé,
Macron va nous jouer la séduction à grands coups d’œillades fixes à la caméra
et des jeux de sourcils qui impressionnèrent beaucoup à l’époque du cinéma muet
pour masquer son discours sur son programme qui frise le vide intersidéral sans
toutefois atteindre la vacuité d’un roman de Marc Lévy ; et Marinette, en
vieille routarde de la chose se la pètera en braqueuse qui fonce tel un Panzer
en surmultipliée, pour tenter de déstabiliser son vis-à-vis mais qui risque de
se figer en statue de sel avec rictus crispé si Manu la titille sur ses zones
sensibles (et je ne cause pas de son bouton d’amour, vu que l’autre, ça fait
des lunes qu’il n’en a pas vu…).
Deux heures
vingt… Punaise qu’elle va être longue cette soirée sur ORTF 1 et ORTF 2 !
A moins que la rencontre ne se finisse en catch dans la boue, ça va zapper
sévère dès les premiers appels de la vessie.
Aucun
bretteur de la langue française pour nous décocher un monopole du cœur version
2017, juste des désanusseurs de diptères qui se préoccupent de la largeur de la
table, du brushing de la présentatrice, de la température de la clim et du
nombre de filtres sur les caméras…
On a peur d’avoir
des auréoles sous les bras ? Rasez-vous les aisselles et balancez une
demi-livre de talc ! On craint que les français ne voient vos rides ?
Rajoutez un demi centimètre de fond de teint coloris tarracota trop cuite et le
tour est joué !
N’attendez
pas d’idées, d’explications, de sincérité ce soir… Je ne vous recommanderai pas
de vous gratter les profiteroles en jogging luisant avec une corona dans une
pogne et un pet’ d’afghane dans l’autre devant le foutebale, par pur réflexe
républicain… Mais c’est comme si c’était tout comme…
A deux heures
de l’entrée en scène, je puis vous dire que Marine en est à son cinquième
paquet de Marlboro sans filtre de l’après-midi et que Florian Philippot lui
fredonne sans relâche le Panzerlied pour lui calmer les nerfs…
De son côté,
Manu se fait pratiquer pour la quatorzième fois une vidange du bocal à olives
tandis que Brigitte, toujours aussi « Patrick Juvet tentant d’imiter
Amanda Lear en perruque de Mireille Darc », lui raconte l’histoire de
Boucle d’Or et les trois ours en partouze au Queen…
Bref, ce
soir, c’est un homme et une femme, mais sans les « chabadabada »…
Si vous
souhaitez de la petite phrase, de la réplique qui croque sous la dent et libère
le bon jus à pépère en glougloutis délicats, ne ronflez pas devant votre télé,
car la vérité est ailleurs.
Pépère, vous
savez, le culbuto sudoripare qui aurait été Président de la République pendant
cinq ans a avoué avoir été un président impopulaire mais pas haï, estimant
avoir été à deux doigts d’être aimé. A ce niveau, mieux valait mettre carrément
tout le poing, ça aurait été plus profitable…
Quant à
Toutansourcil, il n’aura de cesse de nous faire sourciller avec son opération
de communication avortée, pour laquelle il a fait fabriquer quinze mille paires
de lunettes de soleil en plastique surmontées de faux sourcils en tissu noir et
un slogan "Je ne sourcille pas, je vote Fillon". Coût de la
plaisanterie, trente mille euros… Bah, on emploie six mois le schnauzer de Miss
Penny-Money en qualité d’assistant parlementaire et c’est réglé !
Pour
Moule-à-Gaufres, il nous fait part de sa soudaine crise d’hémorroïdes
électorale quand il avoue que le vote Macron est un acte difficile mais un
choix évident. Et avec un bidon de vaseline ?
Enfin, la
palme de la formule qui tue revient à Richard Ferrand, qui a traité la Première
Dauphine de Marinette de « lapin Duracell de la sottise » à la radio…
C’est vrai qu’en matant sa binette de Droopy du Marais, on se dit qu’il a
véritablement le logement à piles rempli par autre chose que des accumulateurs…
Et le 3 mai
1986, à Bergen, en Norvège, la Belgique remporte pour la première fois le
Concours Eurovision de la Chanson, grâce à la toute jeune Sandra Kim et sa scie
guimauve « J’aime la vie », qui marqueront 176 points, un record pour
l’époque. Suivent la Suisse et le Luxembourg, deux brushings à la lionne
surlaqués au dessous desquels on aperçoit deux chanteuses qui couinent des
ballades inconsistantes… Pour la Confédération helvétique, c’est Daniela Simons
qui s’excite au piano avec un titre tellement de circonstance ce soir : « Pas
pour moi »…
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