Désolé, chère
Madame Lemanissier !
Oui, désolé
de n’avoir pas su, pu ou voulu vous déclarer la flamme qui brûlait en moi à
cette époque, lorsque vous présidiez à notre édification en cours de français.
Désolé de
vous avoir, de par cette pusillanimité dévorante, privé d’un destin national et
élyséen !
Ah ! Si
j’avais eu les bollocks on the derche d’avouer mes penchants dévastateurs à ma
prof de français en lui promettant de lui dévaster le sommier de son pucier par
le truchement de mâles étreintes et de rauques ahanements de délectation
sexuelle, tout en lui glapissant des tirades entières du Lagarde et
Michard !
J’aurais
peut-être eu la même démarche emprunté du pingouin sodomite qui vient de se
prendre un iceberg dans les Pays-Bas en cheminant dans la cour du Louvre, tel
un Belphégor moderne au son du désopilant Hymne à la Joie de Bite-au-vent, ou
Beethoven, si l’on tend à respecter le patronyme du chef de file de l’école
naturiste…
Mais je ne
suis pas en marche, puisque je chronique généralement assis à mon bureau, je n’ai
pas ce petit cheveu sur la langue qu’on croirait issu de la toison pubienne de
Matounet les Grandes Antennes, je ne porte pas de costards à trois mille boules
(j’ai déjà du mal à y caser les deux miennes, alors…) et je n’affole pas la
médiasphère avec un programme dont la densité rappelle assez bien la boite crânienne
d’une candidate de téléréalité…
Alors, désolé
de ne pas vous faire connaître les ors élyséens, la pompe des ploutocrates
hexagonaux, le Pôle Emploi Fictif de Miss Penny-Money et le caviar à la louche
de la Rotonde au Fouquet’s…
Quoi qu’il en
soit, que le résultat final vous ait ou non plu, comblé d’aise, rempli d’une
aigreur comparable à l’écoute du dernier Jul, collé au plafond façon nirvana
orgasmique façon quadruple pénétration anale avec godemiché assorti ou tout
simplement permis de rempli une bonne demi-douzaine de sacs à vomi, une chose
est certaine : la Présidentielle est terminée !
Sonnez hautbois,
résonnez trompettes, coulissez andouillettes ! On a enfin terminé de nous
gonfler le mou avec les sondages sur un panel représentatif des bretonnes
hydrocéphales ambidextres abonnées au gaz et à Lectures pour Tous, les
émissions spéciales à rallonges qui font passer l’intégrale au ralenti du
Soulier de Satin pour une pastille d’une brièveté confinant à l’éjaculation
précoce, les péroraisons hargneuses des vingt-cœurs et des vingt-culs…
Bon, on
repartira urner dans l’isoloir dans même pas un mois, avec les législatives qui
promettent de beaux moments de trahison, de poignards dans le dos et de
fielleuseries en tous genres…
Pour le
moment, laissons notre jeune Président se pénétrer de la fonction… Il a été
bien élu, mais peut-être pas avec l’adhésion à son projet qu’il souhaitait.
Brigitte, qui fera tip-top ton sur ton avec les vieux tableaux de l’Elysée, a d’ailleurs
félicité Manu pour cette très belle élection… Pourvu que Boutin ne comprenne
pas de traviole…
Si au Louvre,
on a failli ne pas relâcher le sosie d’Amanda Lear vieille qui tient lieu de
First Lady à la Blonde de l’Elysée, on pensait qu’elle s’était échappé d’un des
sarcophages ; l’ambiance sentait nettement plus le gaz du côté de la dame
qui s’énerve pendant les débats… Black-out quasi-complet des média, trop
contents de pouvoir lécher la dragée au nouvel élu…
Réaction
symptomatique, par ailleurs, puisqu’à peine élu, et pas encore intronisé,
enfin, pas autant qu’on peut le croire, le sémillant Manu se retrouvait entouré
d’une myriade de Marguerite Steinheil de tous bords politiques et toutes prêtes
à pratiquer des succions buccopharyngées profondes avec éclusage de la traite afin
d’obtenir un maroquin ou un hochet ministériel…
Rien de plus
détestable que la nuée de suce-boules qui viennent renifler la gamelle des
responsabilités avec l’espoir secrètement hurlant qu’en remuant bien la queue,
ils auront un nonos à ronger…
Le plus
dérangeant et horripilant de tous est sans nul doute le Chorizo incandescent
qui, n’étant plus à une infamie près, vient se caresser l’entrejambe chez
Macaron en lui chantonnant l’ariette de la séduction… Tout en lâchant un dernier
scud sur les ruines fumantes de la Rue Solférino en affirmant que « ce
parti socialiste est mort ». Sympa l’ibère… mais ça lui ressemble
tellement !
L’érection de
Macron (qu’elle soit pestillentielle ou réservée aux élu(e)s de son cœur et de
son pieu, aura au moins le mérite de faire causer dans les chaumières… Et de
faire le ménage dans les rangs, parfois clairsemés, des formations politiques
qui se sont faites à plus ou moins brève échéance dégager de l’échiquier
politique de premier plan.
Fillon, du
haut de son Golgotha entame sa traversée du Ténéré et Mélenchon n’a plus qu’à
se draper dans sa hautaine suffisance après son enterrement en règle du
quinquennat Hollande. Quant au Tout Mou, il ne débande plus depuis trois jours,
puisque c’est la première fois en cinq ans qu’il fait un carton…
Et du côté de
Marinette, qui réussi l’exploit d’être troisième en nombre de voix sur un
second tour à deux candidats, c’est aussi la ruée vers la sortie, voire la
prise de distance polie : Bobby Ménard se désolidarise carrément, Florian
Philippot se fait religieuse dans un monastère moldo-slovaque, Marine
Maréchal-Nouvoila-Le Pen songe à abandonner ses mandats électifs (c’est la
nouvelle de la journée, la Peste Blonde pense…)…
Bref, c’est
un joli beau bordel, sous des apparences bien policées… Et gare à celui ou
celle qui viendra flanquer une allumette dégoupillée dans cette poudrière…
Allez, avant
que de plonger avec délices dans l’an I de la Macronie, que diriez-vous de vous
détendre un brin avec ce soir, en direct sur France 4 la première livraison de
bouses musicales européennes que constitue le Concours Eurovision de la Chanson ?
Dix-huit chansons, au moins autant de connasses qui gueulent comme des damnées,
des invertis qui remuent du popotin comme si on allait les introduire avec un cône
de chantier, des mélodies somnifères, des paroles convenues…
Et le 9 mai
1992, alors qu’à Malmö l’Irlande remportait à nouveau la timbale eurovisuelle
et débutait son impensable passe de trois, la Grèce décrochait une honorable
cinquième place au Grand Prix Eurovision de la Chanson avec Cleopatra qui
interprétait une chanson sans chichis mais forte « Olou tou kosmou i elpida »,
traduit par « tout l’espoir du monde ». Souhaitons que Manu soit
celui de la France…
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