« Wunder gibt es immer wieder
« Heute oder morgen können sie geschehn
« Wunder
gibt es immer wieder
« Wenn
sie dir begegnen, musst du sie auch sehn »
Avouez qu’elle
vous manquait, hein, cette chanson allemande médaille de bronze au Concours
Eurovision de la Chanson 1970 qui, sur des arrangements psychédélqiues, affirme
que les miracles arrivent un jour ou l’autre et que lorsqu’ils arrivent, vous vous
vous devez de les voir !
Et les
miracles, ce weekend, ça a tombé pire qu’à Gravelottes !
Hollande a
réussi a assuré un acte officiel sans qu’il tombe des hectolitres de flotte sur
sa teinture brou de noix ravivée de la veille ! Une passation de pouvoir
sans l’ombre d’un nuage, par un temps radieux qui a effrayé Brigitte, plus
habituée à la pénombre ouatée de son sarcophage de la salle des antiquités égyptiennes
du Louvre (celui jouxtant Dalida et Régine).
Bon, après le
serrage de louches au son des plus grandes pages classiques depuis la naissance
de Clayderman jusqu’à mercredi en huit revisitées par Aimable et son orchestre,
la présentation du collier de breloques de Grand Commandeur de l’Ordre National
des Moutardiers Réunis, la décoration officielle de la grande Tranche du Jambon
de San Daniele, le discours d’investiture devant toute la crème (souvent
avariée) de la politicaille française et l’entracte nécessaire au remplacement
de la couche à Bibi, Manu s’est pris une rincée au moment de faire l’intéressant
sur les Champs-Elysées dans sa DS flambant neuve…
Le miracle,
ce fut aussi que Pépère nous ait dégagé le plancher en temps et heure, sans
accroc, sans caprice façon « nan, veux pas, encore cinq minutes », et
qu’il nous ait laissé le rafiot clean. Pas une crotte de Cazeneuve oubliée, pas
un seul emballage de Pepito saveur Nutella dans les coins, même pas un trognon
de croissant ; rien ! La politique de la terre brulée !
Du coup, les décorateurs
d’intérieurs des Macron se sont dès hier après-midi attelés à la tâche :
ils ont immédiatement installé le parc d’activités avec le youpala pour pas que
le Président nous pique une crise et tâche son tutume des dimanches, et ils ont
demandé un renforcement de l’installation électrique pour le caisson à oxygène
de la Première Dame, qui est apparue resplendissante dans cet ensemble bleu en
béton imperméable, pour éviter qu’elle ne s’affaisse…
Les miracles,
c’est comme s’il en pleuvait en ce dimanche parisien de transition, en cette
agonie hollandouillesque qui précédait la mise à bas macaronesque et l’installation
du Saint Honoré des Vieux Choux-fleurs, qui d’ores et déjà tente de faire mieux
que Chaban-Delmas en grimpant les escaliers quatre à quatre…
Le miracle, c’est
qu’après le passage de flamby, le Tout-Mou ait retrouvé l’adresse du champ de
ruines socialiste, rue de Solférino. Pépère rentrant à la maison socialiste, c’est
un peu le proprio qui récupère après le départ des locataires son appart
saccagé… Et comble de mesquinerie, les survivants de l’holocauste
présidentielle lui ont offert un tableau nommé « La Bonne étoile »…
Le miracle, c’est
que le tout frais émoulu Président, notre Kennedy à nous, qui espérons-le se
fera sauter autre chose que la cervelle, impose sa marque et signifie
clairement aux média que désormais, c’est bibi qui détient les clés de la
boutique et qu’il fera comme bon lui semble.
Et d’en
donner la première démonstration pour la nomination de son premier ministre.
Huit heures d’attente
à faire maronner les journaleux et les chaînes d’infos pour environs sept
secondes d’annonce. Dans le genre préliminaires qui s’éternisent pour une
conclusion aussi courte, façon « je lâche la purée dans le cresson »,
il sera difficile de faire mieux…
Surtout pour
annoncer le nom d’un mec parfaitement inconnu, un certain Marcelin Duramou…
non, Geoffrey Gonfignard… toujours pas ! Renan de la Trémolière… encore
moins… Jean-Eudes de Bourafon, ça m’étonnerait… Ah ! J’y suis ! Edouard
Philippe ! Ce n’est pas le surnom d’un couple de photographes très gais
qui aiment à faire sortir le petit oiseau, et encore moins une marque de
cardigans pour niçoises à cheveux bleus emperlouzées comme des sapins de Noël
qui se font rôtir le fibrome sur la Promenade des Anglais…
Manu et ses
trente-neuf balais (dont un nombre indéterminés dans le derche) nous a pondu un
vieillard à Matignon, quarante-six ans ! Encore un qui doit manger sa Maïzena
à la paille devant Question pour un Champion… Soutien du bordelais sinistre,
grand sifflet mince coiffé en arrière et à la barbe de trois jours, Doudou va
détonner à la passation de pouvoir avec le petit bouchon de Matignon… Le genre
Bop et Bebop…
Des miracles,
encore et toujours, vous en aviez à la pelle samedi… Vous souleviez une pierre,
paf ! Un miracle ! Si, comble du bonheur, vous étiez au Portugal en
cure de queue de morues, vinho verde, scaroles sous les bras et moustaches de
sapeur pour les dames, alors, vous pouvez considérer Lourdes comme une succursale
de province.
Non seulement
le pape est à Fatima pour célébrer le centenaire de l’apparition de la Vierge
au trio de bergers ; non seulement le Benfica remporte une coupe
quelconque de foutebale ; mais en plus, le pays des pasteis de nata
remporte, avec les formes et une chanson atypique, le Concours Eurovision de la
Chanson !
Autant vous
dire que la chanson « Wunder gibt es immer wieder » se devait de
retentir en quadriphonie à vos oreilles abasourdies. Le Portugal remportant l’Euromachintruc
en portugais, ça redonne espoir à Linda de Suza pour relancer sa carrière…
Et le 158 mai
1930, la compagnie aérienne américaine, Boeing Air Transport (aujourd’hui
United Airlines), met en place le premier service d’hôtesses de l’air sur la
ligne San Francisco-Chicago (liaison inaugurée en 1927), service assuré par
Ellen Church, dont on peut dire qu’elle s’envoyait régulièrement en l’air de
manière tout à fait légale avec tous les passagers…
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