Je vous trouve de plus en plus cynique, M’sieur le Groniqueur…
Cynique, cynique, vous avez dit cynique ? Comme c’est cynique…
C’est si nique ta mère que ça en finirait par devenir limite incestueux… T’as
le bonjour du procès d’Outreau…
Cynique, moi ? Pas drôle, balourd, franchement pénible avec les
moulebites ajustés des dessous de bras crades de Zaz qui vrille les tympans des
politocards et de mes favoris à surnoms abominables… Je veux bien… Pisseur de
copie imbitable, souvent… Cépafo, comme dirait l’autre…
Mais cynique… Avouerais-je avec insolence, et en la considérant comme
naturelle, une conduite contraire aux conventions sociales, aux règles
morales ?
Je sais que de porter la robe en public, avec en plus une bavette
blanche pour éviter les postillons, ça peut porter à confusion…
Cynique… En serais-je ? Enfin, je veux dire en serais-je des grecs
antiques ? Bref, avant que tout cela ne soit suce-pet, appartiendrais-je à
l’école philosophique grecque d'Antisthène et de Diogène, et mépriserais-je les
conventions sociales en affichant mon indépendance d'esprit ?
Une chose est
certaine, je n’aime pas hurler avec les loups, pleurer avec les pleureuses
professionnelles, m’exciter la nouille avec les excitatrices de vermicelle, me
réjouir ou m’assombrir parce que ça fait bien, et pis cékomessa…
Bien sur que je
m’émeus du malheur des gens, des drames nationaux ou internationaux et je
serais évidemment le premier bouleversé si cela venait à toucher ma famille,
mes proches ou le cercle de mes amis (qui s’élargit…).
Mais les coquilles
dures cachent souvent des cœurs souples et chamallow prêts à verser une larme…
Cynique, parce que
je grince du dentier sur l’attaque ignominieuse des sans-couilles à
Manchester ? Cynique, parce que je tente de surmonter mon envie de gerber
en lançant un peu de poil à gratter sur un réseau social qui s’enflamme trop
vite et pas toujours de manière sincère dès la première catastrophe
donnée ?
Cynique, parce que
je ne veux pas sonner comme toutes les autres cloches du village mondial et que
je voulais introduire (sans vaseline, je reconnais) un brin d’humour
grinçant ?
Quoi que c’est qui
sera le plus choquant que c’en est bouleversifiant, comme dirait Nabilla ?
Une ânerie d’humour-noiresque d’un anonyme noyé dans la masse, les photos de la
pitchoune fauchée à huit ans parce qu’elle aimait une saucisse latina qui bouge
du derche sur des musiques abêtissantes, ou les photos et vidéos prises après
l’explosion de la bombe qui a déchiqueté les corps, meurtri les chairs, privé
de souffle vital des enfants et des ados ?
Bien sur qu’on ne
peut pas rire de tout avec tout le monde, mais si l’on se morfond, si l’on
prend peur, si l’on devient coincé du zygomatique, alors là, oui, les
enturbannés auront gagné la partie…
Alors oui, je suis
peut-être cynique en ne me conduisant pas toujours comme les conventions
sociales le souhaiteraient, et en affichant une certaine indépendance d’esprit…
Mais dites-vous bien une fois pour toutes, même si vos marques d’affliction
sont réelles et empreintes de compassion, que ce n’est pas en affichant des
union-jacks, des « je suis manchester » et autres photos de la grand
place du bled que ça fera revenir les morts, que ça soignera plus vite les
blessés et que ça ralentira la folie meurtrière des enturbanés.
Alors oui, j’ai
publié ça sur Fesse-de-bouc :
« - Trop de la
bombe, Ariana ! Mortel son concert !
- Nelson, file dans
ta chambre et vas écouter du Lucienne Delyle »…
Ce n’est pas du
meilleur goût, mais si j’étais raffiné, cela se saurait, et Macron serait
Président, non ?
Ah, c’est le
cas ? Faut dire qu’à force de le voir rentrer, sortir, rentrer, sortir,
grimper quatre à quatre les escaliers comme un Chaban-Delmas en costume à trois
mille boules, on l’avait plutôt pris pour un bouche-trou destiné à assurer
l’intérim entre Flamby et le merdier intégral…
Pour l’instant, il
n’est que le VRP de sa future réforme du droit du travail par ordonnances,
qu’il présente à partir d’aujourd’hui aux syndicats, en tête à tête, les yeux
dans les yeux, et le poing généreusement vaseliné dans l’orifice impair médian
et postérieur…
Dès demain, la Grande Cheminée prendra la
suite pour la seconde couche… Prendre autant de précautions de demi-vierge
folle pour présenter une réforme… C’est que ce doit être de la nitroglycérine
hyperactivée et concentrée au millième prête à péter au moindre zéphyr !
Lui, par contre, on
aimerait allègrement le voir péter de l’antenne où il s’agrippe avec le
désespoir d’une hémorroïde qu’on tente de cautériser au canon de 75… Lui, c’est
notre cher Cyril Hanouna qui entre lentement, mais espérons-le durablement dans
l’œil du cyclone télévisuel. Tiens, et si ses fanzouzes lui versaient des
nouilles dans le slip, Baba serait-il baba ?
Serais-je cynique
en rappelant que le Saint l’est désormais devenu ? Son nom était Bond,
James Bond et Ta Majesté est désormais l’équivalent des initiales de Simon
Templar. Roger Moore, 89 ans aux pruneaux dénoyautés, a replié son pébroque
pour aller deviser avec Ivanhoé, ailleurs… James Bond emblématique, même s’il n’a
pas joué dans les meilleurs scénarii de la série, Roger Moore reste, en France,
l’irremplaçable Lord Sinclair… Je vous salue, Roger. Amicalement vôtre…
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