« Dégouté,
révolté !
« Quelle
fieffée bande d’enfoirés ! »
Sérieux, ils
pourraient tout de même prendre leurs précautions avant de nous la flanquer
tellement profond que ça s’apparenterait presque à une auscultation des
amygdales par l’intérieur…
Nous le
savons, et pas seulement à la lanoline qui garde ma peau aussi douce lisse et
tendre que les fesses d’un bébé Cadum nourri à la Dépakine, les élections
riment depuis des décennies avec piège à cons, mais on y sacrifie à chaque fois
avec une abnégation qui frise le masochisme intégral, avec chevillé au corps
avec des tirefonds de quarante-huit l’intime conviction que cette fois-ci, ayé,
ça va changer !
Si les
élections changeaient réellement quelque chose, croyez-moi qu’on aurait
interdit le vote depuis belle lurette !
Mais on nous
a promis monts, merveilles, veaux, cochonnes et couvées, alors on faiblit, on
se ramollit du cortex, et vlan ! On flanque un bulletin dans l’urne
fatidique.
Et la
désillusion est grande, cruelle et sans anesthésie préalable lorsque l’on se
rend compte que les incapables qu’on a pris plaisir à dégager ont été remplacés
par des incompétents…
Je ne crie
pas haro sur le baudet, pas plus que sur la Grande Cheminée et le Président à
sa Brigitte… Mais j’ai la vague impression que ces faquins se sont une fois de
plus joués de notre crédulité et ont pratiqué une intromission d’objets raides
et oblongs sans recours préalable à une lubrification adjuvante comme il est de
coutume d’y procéder à Sitges… Pire, j’ai une persistante douleur dans le
couloir du rez-de-chaussée qui trahit qu’on nous a une fois de plus pris pour
des descendants des grecs antiques…
Le bambin à
Bribri s’était presque éraillé la voix à nous le seriner : il formerait un
gouvernement irréprochable, la perfection faite parité, le nec plus ultra de la
crème triée sur le volet des politiciens et de la société civile. Bref, le top
du top monté en abat-jour.
Et patatras !
Même pas trois jours après la nomination du Gouvernement de la Grande Cheminée,
l’incident, le fusible qui grille dans la cave, le fait-divers, le pépin, l’anicroche :
Le Cave de Pau est mis en examen pour diffamation, et devait être fixé aujourd’hui
sur la date du procès.
Alors qu’on
pouvait raisonnablement attendre une mise en examen de Nicolas Hulot pour
attentat olfactif par l’usage de déodorants bio au véritable petit-lait de yak
du Tibet et de beurre rance nanouk, ou celle de Doudou Philippe pour atteinte à
la dignité et à la décence publique pour poser sur la photo officielle de son
Gouvernement avec une irrépressible gaule trahissant un émoi indéniable pour
son entourage immédiat…
C’est le ravi
de la crèche qui inaugure le grand bal des casseroles et offre le premier couac
présidentiel du chérubin à la vioque…
Bibi
Fricotin, c’est Brigitte qui le surnomme ainsi, ça lui rappelle les bédés de
son enfance, dans les années 30, s’est envoyé en l’air, pour aller exporter la
grandeur hexagonale hors les murs, au mali, où il est allé taper la discute aux
militaires, et s’excuser d’avoir nommé Ministre une gonzesse qui s’habillait
avec des rideaux de douches des années 70.
Fieffée bande
d’enfoirés, dont certains sont montés sur pivots or massif avec incrustations
de pierres précieuses grosses comme des œufs de pigeon… Et qui s’imaginent avec
une candeur qui confine à la connerie la plus intégrale qu’on va gober les
énormités démentielles qu’ils viennent nous bonir avec la bouche en cœur.
Le jour où la
connerie vaudrait de l’or, Ducon-Gnagnan détrônera les plus fortunés
Rockfellers de la galaxie ! Voila que la lopette à Marine vient affirmer
qu’il n’a jamais voulu se rallier au FN, que c’est à l’insu de son plein gré,
que c’est même pas vrai qu’il aurait rencontré un jour la fille Le Pen… Tiens,
on a trouvé notre nouveau Jawad…
La fieffée
bande d’enfoirés, pour ne pas se vautrer dans la vulgarité de mauvais aloi et
dire carrément une bande d’enculés à sec, n’est pas toujours parmi les
politocards. Elle se crée également parmi les starlettes du petit écran, qui
croient leur heure de gloire éternellement arrivée parce qu’une poignée de décérébrés
sans emploi se grattent les couilles et se récurent le minou devant leurs
aneries bêtifiantes et jurent leurs grands dieux qu’on a rien fait de plus drôle
depuis Francis Blanche, Raymond Devos et la semaine dernière.
Cyril
Hanouna, la pelle à merde vermoulue des émissions ineptes qui se prend pour le
calife de la télévision moderne, déclenche une nouvelle fois l’ire courroucée des
réseaux sociaux après une séquence d’un goût douteux, où le vomitif Baba piège
des tapettes en diffusant à leur insu un canular téléphonique homophobe que même
Pierre Doris et Maurice Biraud réunis auraient trouvé douteux.
Et c’est une
pluie de signalements au CSA… Euh, c’était lorsque l’infatué baudruche s’est
tout permis dans sa sous-merde télévisée qu’il fallait monter sur ses grands
chevaux. C’est lorsqu’il faisait régulièrement chialer ses chroniqueurs en
direct qu’il fallait se courroucer. C’est lorsqu’il filait des nouilles dans le
slibard de Mathieu Delormeau qu’il fallait se scandaliser et demander à le
dégager de l’antenne. Pas maintenant qu’il est dans les petits papiers des
pontes de la chaîne. Vous avez une indignation de retard…
Mais que
voulez-vous attendre d’une meute de téléspectateurs qui se contrecogne que le
Connard à l’orange pète consciencieusement tous les plombs qui l’amèneront à
une procédure d’impeachment, que les pédales se fassent exterminer en
Tchétchénie, ou que le siphonné nord-coréen fasse mumuse avec des bombes
atomiques comme un nourrisson avec son hochet ; mais qui ululue de plaisir
non feint en apprenant que Javier Bardem, un jambonneau ibérique sur le retour,
rejoignait la juteuse série des Pirate des Caraïbes, ou qui flaque dès q’uon
annonce que Camille Lacourt rejoint le casting de Fort Boyard.
La grande asperge
en moulebite ajusté à côté de Willy, un mètre douze les bras levés… Ça va pas
rajouter du sérieux à l’émission, tiens…
Et pour
finir, une brève de prétoire : le Tribunal Correctionnel de Valence a
condamné une mémère de soixante dix-huit ans à un an de prison avec sursis pour
avoir tiré à la carabine sur sa voisine. Sous le prétexte qu’elle se serait
plainte de ne plus se faire tirer… L’excuse est spécieuse…
Et puisqu’on
est dans les tirages, le 19 mai 1976 voyait le premier tirage du Loto,
inauguration en grand pompe au Théâtre de l’Empire qui fit un flop, car le jeu
n’est disponible à l’origine qu’en région parisienne, et les parieurs ne
comprennent rien aux règles qui paraissent encore plus absconses qu’un jeu de
Guy Lux… Ah ! la fieffée bande d’enfoirés !
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