« Voici
venu le temps du pire et des crasses
« A la
primaire de la gauche
« C’est
tous les jours le ball-trap
« C’est
le bordel joyeux des gauchos neuneux
« Et de
Valls qui hennit
« Oui c’est
une gabegie »…
Ben-Oït et
Manu, seuls au monde sur la proue du gros bateau qui coule, vous savez bien,
celui qui était bramé par l’orignal chantant québécois, le « Solférino »…
Ben-Oït devant Manu, Roi du monde de la gauche qui chante et qui rit, l’air
vaguement endolori par le terrible 49-3 de Manu qui est décidément trop près…
Moule-à-Gaufres
et ses couteuses réformes contre le Chorizo surexcité, le Béni-oui-oui d’un
socialisme benoît versus le détrempeur de chemisettes qui bande raide d’être
calife à la place du culbuto…
Ah quel match
demain soir ! Quel combat de coqs châtrés ! Quelle lutte dans la boue
de leurs minables attaques ! Moulés dans leurs justaucorps
moule-chouquettes trop ajusté de leurs convictions irréconciliables, le Doux
niais du culte et l’acariâtre ibère vont se colleter en direct demain sur les
ondes de la télévision française. Qui n’avait pas besoin d’un truc pareil à une
heure de grande écoute.
Navrant spectacle
d’une classe politique qui est si vite descendue à la cave de la classe, de la
dignité et du respect réciproque parce qu’elle entend sonner au loin les éthérées
sirènes du pouvoir. Le PS, ou tout du moins ce qu’il en reste après l’émiettage
patient de Flamby durant son con-quennat, et les incessantes scissions et
défections des pointures et demi-pointures, n’avait pas absolument besoin d’un
faire-part de décès en forme de pugilat dans l’arène publique et sous les yeux
des téléspectateurs…
Le colérique
saucisson catalan lâche ses pitbulls contre Moule-à-gaufres (c’est répétitif,
mais ça lui va si bien, et comme c’était le premier nom de Pluto…) qui en
profite pour jouer les Saint-Sébastien… Pitoyable, oui, Monsieur l’ex-Premier
Sinistre, c’est pitoyable d’en être réduit à la colère pour tenter de rameuter
les rats quittant le navire de la Rue Solférino…
Armez-vous d’une
patience d’ange et d’une boîte de Lexomil gros modèle si vous vous sentez de
suivre le débat télévisé de demain soir. Et oubliez, si vous êtes tenté d’aller
voter dimanche, toute velléité d’en apprendre plus sur les impétrants empêtrés et
leurs programmes mirifiques du retour du Royaume des Bisounours dans les
quarante-cinq jours de leur victoire.
Ça va voler
si bas que les pâquerettes sont déjà protégées par des gilets pare-balles, et l’on
redoute d’ores et déjà les noms d’oiseaux, les « p’tite bite » et
autres « rien dans le falzar ». Voila une soirée télévisée qui va
renforcer le prestige de la politique française…
Ce qui est d’autant
plus dommageable qu’un terrible soupçon semble se faire jour et se dresser à l’horizon
telle une magnifique érection matinale qui vous contraint au pipi-bâton dans la
baignoire pour ne pas repeindre couleur jaune-pisse les murs des toilettes.
Les
socialistes auraient gonflé les chiffres des participants à la primaire des
primates pour les rendre, hier matin plus présentables que le million trois
cent mille rachitique rapporté par les rédactions dimanche soir. Et voici que c’est
un plus présentable million six cent mille qui sort du bitos de prestidigitateur
au petit matin. Sans d’ailleurs que les résultats des sept couillons en soient
affectés d’un iota…
Pour éviter
de tels couacs qui risquent de péter comme une bombasse thermonucléaire dans
les mimines des gauchos, fallait faire recompter les bulletins par une société
indépendante, honnête et intransigeante sur les chiffres : la Société
Bygmalion… Ou au pire, faire intervenir les époux Balkany. Question comptage,
ce sont des personnes impartiales et droites. Mais ils étaient en partance pour
le Maroc…
Les
socialistes sont les nouveaux messies... Jésus multipliait les pains,
Cambadélices de Padoue multiplie les votants... Heureusement qu’on n’a pas
rappelé les Tibéri, sinon on faisait voter tout le Père Lachaise : Lazare,
lève-toi et vote…
A croire que
le PS souhaite se faire sauter comme un vulgaire Salah Abdeslam dans un dernier
feu d’artifice, mais pour l’instant, ce n’est qu’un vague pétard mouillé dans
une mare d’indifférence…
A sauver un
truc en perdition, autant miser sur la Biscuiterie Nantaise qui produit les
fameux BN qui ont enchanté nos quatre-heures d’écoliers. La biscuiterie, qui
fait les frais d’une valse d’acheteurs étrangers depuis trente ans, risque
peut-être de fermer ses portes…. Ce serait tellement dommage ! Alors,
faisons un geste pour que vivent nos BN, tous ! Toi, toi, toi aussi, et
plus globalement tous ceux qui aiment tremper leur biscuit…
Et lui qui
aime plutôt tremper le croissant dans le chapiteau du clown de la Rue du
Cirque, il n’ira pas voter dimanche pour le second tour de la primaire des
primates. Si même Pépère s’en contrecogne le beignet avec une demi-patte de
bébé-tripotanus fossilisé enfarinée à la Maïzena digestion légères… Et après, l’adipeux
boudiné viendra se plaindre qu’il faut gonfler le chiffre de votants… Vahiné, c’est
gonflé…
Gonflé…ou
dégonflé ? En tous cas, Roman Polanski a renoncé à présider la cérémonie
des Césars, après la polémique lancée par Laurence Rossignol sur le sulfureux
passé du réalisateur, fait d’imperméables largement ouverts et de petites
filles sans culotte… Etait-ce improvisé ? J’en doute…
Là, il n’est
pas permis d’en douter, puisque le 24 janvier 1975 était enregistré, en direct,
à l’Opéra de Cologne un concert totalement improvisé de Keith Jarret, et publié
sur un album considéré depuis lors l'un de ses travaux les plus importants et
reconnus, voire selon certains critiques l'un des albums de jazz les plus importants.
Et pourtant, Keith Jarret hésita jusqu’à la dernière minute avant de jouer, car
il était dans un très mauvais état d'esprit, en manque de sommeil, et
particulièrement irrité contre la qualité du piano qui n'était pas celui qu'il
avait demandé, à cause d'une grève. Comme quoi parfois, l’improvisation a du
bon, et du génie... Alors, un conseil pour Chorizo et Moule-à-Gaufres : improvisez
demain soir, vous serez peut-être moins mauvais…
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