Et bailler,
et dormir…
Mes
frénétiques recherches vinylesques m’entraînant parfois dans des recoins
poussiéreux et guères fréquentables pour des affolés du chiffon anti poussière ou
des intégristes du pschit-pschit antibactérien qui tue tout sur son passage
même les bons germes et les microbes sympas ; il m’arrive de dénicher des
petites perlouzes qui feraient exploser les tympans de tout auditeur inattentif
ou inhabitué tant ça frise le mauvais goût sans jamais s’en dépêtrer totalement…
D’une obscure
version instrumentale à l’accordéon de chasse des « Petites femmes de
Pigalle » à une éclatante reprise en finlandais d’une face B d’un invendu
de Georgette Lemaire par un groupe de sourds-muets ougandais, il y en a pour
tous les goûts, y compris la version originale de « Et bailler, et dormir », hymne somnolent à la sieste et
au roupillon postprandial, enregistré par la fine fleur des vedettes et des
demi-inconnus de l’époque…
Ah, le
bonheur presque coupable, le plaisir presque solitaire de sollicitation
monomanuelle de la knacki à Mousline, de tomber nez à nez avec un 78-tours
presque potable de cette chanson vocalisée par Eddie Constantine, un acteur
aussi moyen qu’il était chanteur minable…
Et bailler,
et dormir… C’est en ce moment rêver un impossible rêve, pour parodier la bande
originale de l’Homme de la Mancha… Rêver qu’on dort, voila un songe qui ne peut
tourner au cauchemar…
Et bailler,
et dormir… Ou en tout cas, somnoler bruyamment à grands coups de ronflements
proches de la machine à asphalter professionnelle devant le petit écran
abêtissant… Et comme barbiturique télévisé, je ne peux que vous conseiller le
débat de la primaire des gauchos…
Je croyais
que les bouquins de Katherine Pancol, les films d’Agnès Jaoui-oui-oui-je-viens
ou les chansons de Benjamin Biolay étaient de redoutables somnifères à manier
avec parcimonie économique… C’était sans compter avec le débat de la primaire à
gauche, qui distance les plus puissants sédatifs !
Remarquez qu’on
ne s’est pas emmerdé une minute…On s’est fait suer deux heures et demie !
Qu’est-ce que c’était policé, qu’est-ce que c’était ronronnant ! Pattounes
de velours dans un gant de suédine, on sentait qu’ils voulaient séduire,
brosser l’électeur de gauche, l’espèce en voie de disparition du moment, dans
le sens du poil…
En un mot
comme en dix dizaines, un débat sans grand intérêt, entre des collègues rivaux,
des meilleurs « ennemis du monde » qui sentent que l’appel de la
soupe est alléchant… Et le plus marrant, c’est qu’il va falloir se les tartiner
encore au minimum deux fois ! Non contents d’avoir palabré devant un
auditoire plus restreint que pour la primaire de droite, les sept nains gauchos
vont nous resservir la soupe deux fois supplémentaires !
Pour voir le
redressé productif toiser de son petit air hautain et suffisant ses congénères,
le chorizo hystérique se croire le chéri de ses dames, Peillon et Hamon rejouer
les deux vioques du Muppet Show et les trois quantités négligeables jouer les
plantes vertes, merci bien !
Et dire que
ces benêts au verbe enfariné entendent diriger la France… Mis à part dans le
mur façon crash-test sans ceinture, je ne vois pas…
Enfumage
complet façon fumerie d’opium aux grandes heures de la coloniale !
Probablement
que les costumes bien taillés à deux milles boules la pièce de ceux qui prônent
l’égalité sociale à longueur de discours mielleux ont impressionné dans les
maisons de retraite et sur la Promenade des Anglais où les mamies aux cheveux
bleus se sont extasiées, entre une gorgée de thé, une cuillerée de tapioca et
un suppo anti-hémorroïdes, sur la tête de premier de la classe de François de
Rugy, le genre bien lisse qui doit pourtant sucer des queues sur une aire d’autoroute
pendant que madame le croit en meeting politique…
C’est marrant
à dire, mais à l’instar de Thomas Pesquet qui est sorti dans l’espace, j’ai moi
aussi voyagé dans le vide : j’ai regardé le débat…
Et au sortir
de ce vide intersidéral, pour revenir à la dure lutte de la réalité
quotidienne, fallait bien se rouler un bon gros tarpé des familles à la
colombienne suractivée… Ah mais c’est très correct ! Quand vous pensez que
des grands-mères de prime abord tout ce qu’il y a de respectable laissent traîner
des bouts de cannabis un peu partout dans la maison : sur le napperon
appuie-tête du canapé en velours mordoré, sur la table basse en faux onyx, dans
le vide poche coquillage souvenir de Platja de Aro… Evidemment, le plus
enquiquinant, c’est lorsque le mouflet de sa gamine vous boulotte la boulette
et qu’il s’intoxique… Dans un même temps, faut les former dès le plus jeune âge,
alors…
Toutes les
mamies ne sont pas des Mémé-Woodstock qui se défoncent le cortex à grandes
bouffées d’afghane… Une vioque de Seine Saint Denis, coincée du Sloggi et
bridée du Stéradent, a tout bonnement dénoncé son dealer de petit-fils de 17
ans après avoir trouvé chez elle un sac de 25 kilos de shit… Bon, ok, elle a
barboté cinq kilos, mais faut bien meubler les après-midi loto ou macramé à la
Maison des Aînés Gloria Lasso de Pierrefitte-sur-Seine !
Lui, il n’est
apparemment pas meublé à tous les étages… Salah Abdeslam, le « charmant »
belgo-marocain qui tenait absolument à se faire sauter en public, sort de son
mutisme par une lettre où, fautes d’orthographe comprises, il affirme ne pas
avoir honte… Eh oui, c’est bien à ça qu’on les reconnaît, c’est qu’ils osent
tout… Pas honte… Moi non plus, je n’aurais pas honte à t’enfoncer profondément
dans ton petit troufignard de grosse salope rebeu un bon gros obus de la guerre
de 14, façon fistfucking sans vaseline… Je n’aurais pas honte de t’allumer
lentement… la jolie petite mèche de l’obus précité… Je n’aurais pas honte de la
laisser se consumer entièrement jusqu’à ce qu’elle fasse exploser le dit
dispositif et te transforme en un puzzle de chairs éparses et sanguinolentes…
Non, j’aurais pas honte…
Et pour
passer un bon weekend, sous la couette et bien au chaud, vu la chute des
températures et de la neige qui s’apparente presque à la courbe de popularité
du Tout Mou, du temps où il était encore Président, que dire de l’intégrale des
bande-dessinées de Mickey ? La petite souris fétiche de Walt Disney est
apparue pour la première fois dans un journal sous forme de bande-dessinée (de « strip »
en bon français) le 13 janvier 1930. C’est marrant, hier, on a eu d’un seul
coup d’un seul sept Mickey à la télévision…Enfin, six Mickey et une Minnie, n’oublions
pas le sosie de Martine Aubry jeune…
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