jeudi 5 janvier 2017

Brèves du 05 Janvier 2017

« Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny
« Envole-moi au ciel... zoum !
« Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny
« Moi j'aim' l'amour qui fait boum ! »

Oh oui, fais-moi mal Johnny ! Flagelle-moi avec des orties trempées dans de la sauce concentrée de capsaïcine pure ! Explose-moi les tympans de l’intégrale de Christophe Willem en 78-tours à 130 dB dans chaque oreille ! Décolle-moi la rétine avec la filmographie complète de Philippe Clair doublée en moldoslovaque médiéval et sous-titrée en finlandais gothique !

Forcez-moi à regarder tous les soirs « Touche pas à mon poste » en me tripotant la nouille à purée devant les élucubrations abêtissantes de Hanouna, la pire peste télévisuelle depuis Morandini…

Oui, tout, tout mais pas ça ! Pas ce pensum annuel qui m’accélère tant le transit intestinal que je ne suffis plus à la demande avec huit repas quotidiens ! Pitié, épargnez-moi cette corvée insurmontable qui au surplus se paie le luxe d’être tellement récurrente qu’elle en est annuelle !

Hein ? Non, ne me délivrez tout de même pas du Concours Eurovision de la Chanson. J’avoue bien volontiers des penchants musicaux quelque peu masos qui me poussent régulièrement aux orgasmes des esgourdes à grands coups de versions austro-hongroises de chansons portugaises, de reprises aussi instrumentales qu’approximatives au cor de chasse et au bandonéon de kermesse des présélections luxembourgeoises et de miaulements de pseudo-chanteuses fortement nichonnées par Michelin et Gilac tentant une version islandaise alors qu’elles sont incapables de causer autre chose que le gaélique ou l’imparfait du subjonctif des verbes défectifs du troisième groupe…

Je résisterai encore assez bien à la sempiternelle mise à mort des étouffe-chrétiens fourrées à la fève pète-plombage ou les galettes tiédasses fourrées à la frangipane pâteuse version béton précontraint qui, à l’épiphanie, dernier épisode du triptyque marseillais de Pagnol (Marius, César, Epiphanie), vous colle définitivement sur les hanches les bourrelets qui vous manquaient pour faire exploser votre jeans repère…

Même si évidemment, le message religieux initial est là aussi intégralement passé à la trappe au profit de l’exploitation commercialement mercantile de la chose ; les industriels de la malbouffe étant positivement ravis de vous fourguer leurs galettes inbouffables dès la première semaine de décembre…

Et à la limite, je pourrais même vous faire une fleur, si ce n’est le bouquet tout entier, les soldes ne sont pas loin ; et supporter quasiment sans broncher, enfin, pas plus qu’une académicien français légèrement décédé, l’interminable semaine du Festival de Connes avec ses montées de marches de starlettes plus expertes en escalades de braguettes que d’exercices de diction, et ses démontées de fions de tapettes de concours qui croient décrocher l’Oscar du Meilleur Acteur parce qu’ils ont égoutté le poireau à mousseline d’un vague sous-assistant de vice-secrétaire de script stagiaire d’une sous-production régionale de France 3 Armorique-Inférieure…

Mais pour l’amour du Seigneur et des Saints des Derniers Jours, évitez-moi ça !

Allez, je vous propose un deal !

Vous m’en dispensez pour cette année, et je vous promets croix de bois, croix de fer que je supporterai sans remuer le plus petit cil les couinements de porte mal graissée de Christophe Maé, les miaulements du cygne d’un vieux rocker à moumoutte sur le retour ou les ânonnements façon défonçage de portes largement ouvertes option défioncage de mouches à grande échelles d’un Bénabar qui n’a toujours pas appris à chanter en rythme…

Mieux, je m’engage même à entamer sans plus attendre la lecture de l’intégrale de Marc Lévy en mandarin impérial écrite en braille pré-Gilbert Montagné !

Tout, absolument tout, mais évitez-moi coûte que coûte le redoutable souhaitage de vœux de bonne année !

J’en peux plus de cette tradition tout juste bonne à vous refiler une vieille gastro bien chiante, des restes de grippe mal digérés et toute une ribambelle de miasmes qui enverront votre bactériologue au nirvana !

Je conchie ce défilé de faux culs patentés et pas tentants qui s’écoule comme un coryza champêtre (ou rhume des foins) en vous débitant les fariboles habituelles de « la santé surtout, c’est le plus important, hein » en pensant « crève charogne » pendant qu’ils plante les aiguilles de la poupée vaudoue…

J’abhorre ce pensum de rédaction de cartes de vœux pour les antiquités qui ne gazouillent ni ne textotent, ni me courrielisent, mais qui se ruinent le Sloggi à relire les cartes de vœux de 1965 à 1974 parce que ça fait du bien de penser à ses disparus…

Je vomis ces faiseurs de vœux formatés par voie téléphonique ou électronique qui balancent la sauce à l’intégralité de leurs contacts même ceux avec lesquels ils sont fâchés à mort…

J’ai envie de pisser à la raie de ces malotrous qui dédaignent de répondre à vos vœux chiadés comme deux pages de calligraphie gothique à la plume d’oie, ou qui y répondent huit jours après d’un vague merci comme si on leur avait tenu la porte pour passer ou la tige pour changer l’eau du bocal à olives…

Non mais c’est vrai quoi ! Est-ce que je vous la souhaite longue et vigoureuse, moi ? Bon, ben alors… Le temps des « embrassons-nous Folleville » n’est pas encore arrivé… Sauf peut-être pour le prochain Aminimr hexagonal, qui pourrait bien être Florent Mothe (surnommé dans les milieux autorisés, et son milieu le plus profond) la Grande-Motte… D’après Edoardo Grassi, le responsable de la sélection française, ça avance, mais ce n’est pas encore tout à fait clair… Si ça avance chez lui, ce sera de moins en moins clair, vu que ce sera de plus en plus profondément enfoncé...

Vous l’aurez compris, j’ai autant envie de souhaiter des vœux que d’aller me parfumer à l’ypérite… Mais je ferais cependant une exception pour claquer la bise sur les deux joues rebondies mais désormais flétries du plus célèbre dresseur de chihuahuas du monde, Peter René Cipriano Baumann, né le 5 janvier 1968 et heureusement plus connu sous son nom de scène de DJ Bobo… Oui, oui, celui qui avait représenté la Suisse à l’Eurovision 2007 avec le funeste « Vampires are alive »… Tellement faux en direct que ça vous faisait chanter illico « fais-moi mal, Johnny »… 

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