Pour qui
sonne le glagla ?
Que le petit
père Ernest veuille bien m’excuser de là où il est, coincé entre deux pêches au
crocodile et un magnum de whisky, mais je n’ai pas pu résister à l’envie irrépressible,
comme celle qui vous tenaille sous la couette quand il fait au moins moins
soixante-douze dans la chambre et que vous rêvez de vous changer l’eau du bocal
à olives depuis deux heures, de commettre un jeu de mots douteux…
Fi des « comment
vas-tu-yau de poêle », foin des « bien et toi, lamatelas », dégagés
les à-peu-près vaseux et troués aux mites de l’Almanach Vermot, escamotés les
sous-entendus graveleux puisés dans le slip cradingue de Cyril Hanouna…
Je voulais le
jeu de mots douteux mais frais, printanier, léger et gouteux en bouche comme le
douze ans d’âge d’un élargi récent des Baumettes autour des amygdales d’une
radasse de l’Estaque… La petite lourdeur qu’on aime bien s’enfiler comme un
vieux gode usagé mais qu’on espère livrée avec un échantillon de charbon de
Belloc… La corne de gazelle qu’on espère allégée en gras de saindoux frit dans
l’huile de phoque après s’en être goinfré une demi-douzaine…
Et là, je me
suis lâché… Et j’en ai pas honte, même si ça me coûte un bras en frais de
teinturier…
Pour qui
sonne le glas, c’est évidemment ce merveilleux roman qui vous tient pantelant
jusqu’à la dernière page, et l’on ne se demande pas pour qui sonne le glas
puisqu’il sonne pour toi… Surtout quand il fait froid, intensément froid, où
là, il sonne deux fois. Et l’on constate, gravement :mais, pour qui sonne
le glagla ?
Plus
capillotracté, vous n’aurez pas, à moins que vous n’écoutiez ce soir le dernier
débat des primaires de gauche. Le dernier débat du retour des candidats de la
mort qui tue qu’y en aura plus d’autres avant longtemps pour revoir autant de
guignols ensemble.
Trois longs
moments de soliloques éreintants d’où n’ont jamais jailli ni la clarté ni la
vérité ; et encore moins une envie de voter pour l’un des clampins
télévisés.
Bennahmias ?
Mis à part lui couper la tête, la vider façon citrouille et s’en servir comme
soupière avec les deux belles poignées que forment ses esgourdes…
Pinel ? Parfaite
si vous avez des soucis de fenêtres ou de vitrage. Tellement transparente qu’on
pouvait voir le décor au travers, sans perte de luminosité…
De Rugy ?
Propre sur lui, le costard sans un pli de traviole, la cravate qui va bien, le
tif poivre-et-sel qui fait flaquer les bobonnes en mal de sensations fortes, suffisamment
formaté pour plaire aux messieurs et aux dames. On cherche juste à lui trouver
un semblant de commencement de programme…
Peillon ?
Imbuvable bouillon tiédasse typiquement socialiste, moralisateur et hautain à
la Mitteux sans en avoir le prestige. Et dire que ses bouquins font des cartons…
Des cartons d’invendus, probablement…
Valls ?
Voter pour un énervé sanguin à l’estime de soi himalayesque qui ne supporte pas
la contradiction ? Autant dire qu’on a envie de se taper à nouveau un
Sarkozy de gauche… enfin, moins de droite… Et une chochotte de première, qui n’aime
pas se prendre des mandales à 49,3 km/h et fait condamner l’auteur en un jour,
alors que nombre de justiciables attendent des mois…
Hamon ? Une
trogne de hobbit mal démorvé, des propos à l’emporte-pièces dans une mélasse
verbieuse difficilement compréhensible pour les déficients auditifs, peu
habitués à cette bouillie marmottée sur un ton monocorde par un représentant en
peintures semi-luminescentes et autres revêtements de sols
asphalto-gravillonnés du M+ Matériaux de Barbottan-les-Thermes…
Montebourg ?
Bah, depuis qu’il ne redresse plus productivement pour les pare-brises
panoramiques d’Audrey Pulvar et préfère engrosser les Sinistes de l’inculture,
Nono la jactance se sent pousser des ailes de présidentiable… Il la bonit
belle, il ne se fait pas des nœuds avec sa tricoteuse de patins de voyous sous
les portes cochères, et il a l’acabit du mec roublard qui peut éblouuir les
cheveux bleux niçois et les mamies de l’Hospice des Glands Vermoulus de Saint-Ploumanac’h-d’Arcoët-le-Vieux,
via Chouchen-Itza-les –Epluchures…
Faites comme
Pépère, économisez un euro, et n’allez pas voter dimanche, en plus, ça flotte…
Ou alors, faites-le pour flanquer une nouvelle mandale virtuelle au Chorizo
Incandescent…
Tiens, en
parlant d’actualité brulante, à tout le moins chaude, très très chaude, voila
un scoop chowchow, les marrons chaud, cho… rando se foi quem um dia so me fez
chorar, dançando Lamabada. Ok, elle est de mauvais goût, et en plus elle est
trop cuite. La chanteuse de la Lambada, cette inévitable purge auditive des
pistes de danse des vacances, a été retrouvée carbonisée dans sa voiture, au
Brésil. Suicide ou meurtre ? Comme on ignore si elle avait le feu au cul…
Si elle avait
un incendie fessier, alors elle était à la bonne température pour le canard à l’Orange
amerloc, qui aime transporter les femelles comme les packs de bière… Et dire
que c’est demain que la moumoutte orangée la plus célèbre u monde deviendra
officiellement le 45ème président des Etats-Unis… Si un tel
farandoleur a pu devenir président, alors Macron peut finir l’année à l’Elysée…
Allez, rien
de tel que de prendre un peu de hauteur pour s’éloigner de tous ces soucis et
tracas… Aller plus haut, comme le chantait la naine australienne qui gueulait
au moins autant que Lara Fabian, mais encore plus vulgairement, c’est vous dire
si c’était inaudible… Et qui sait, peut-être faire comme jules Védrines, célèbre
aviateur français du début du vingtième siècle qui réussit, le 19 janvier 1919
à poser son avions sur les toits des Galeries Lafayette à Paris. Lui, il avait
envie de griller tout le monde pour profiter des soldes…
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