mardi 10 janvier 2017

Brèves du 10 Janvier 2017

Ce sont toujours les meilleurs qui partent les premiers…

Cépafo, comme aurait pu dire le personnage moyenâgeux d’une série télévisée de pââcotille, ou de Kââmelott, ce qui revient à peu près au même…

On a tous un banc, un arbre et une rue, comme le chantait à pleins poumons la monégasque Séverine à l’Eurovision 1971, mais on a aussi tous en mémoire un oncle qui se mit la gamelle sur un platane avec son Aronde Montlhéry 58 un jour de verglas, une cousine qui plia son pébroque à l’âge où certaines ont les glandes qui réclament de grands coups de boutoirs, une connaissance partie faire causette avec Saint Pierre dans la pleine force de l’âge…

On aura beau jeu évidemment de verser une hypocrite larmiche de crocodile aux environs immédiats de la bière posée sur le catafalque noyé sous dix briques de fleurs ; on pourra rejouer les pleureuses de Bab-el-Oued version Lara Fabian et son larynx en corne de brume en sanglotant sur les mirandolesques vertus cardinales de ce parangon de l’espèce humaine, qu’on traitait dédaigneusement de ramassis de sous-merdes lorsqu’il était encore de ce monde…

Et pis, faut dire que ça fait bien dans la conversation, quand vous vous rongez le frein jusqu’à la garniture pour ne pas énucléer à grands coups rageurs de cuillère à moka la gorgone prusinicarde qui vous débite à flot de conduite forcée et sans discontinuer depuis quinze minutes, ce qui ne fait ni plus ni moins qu’un quart d’heure, ses considérations métaphysiques de comptoir des Docks méridionaux sur c’te pauv’ M'âme Sauzède qu’a été arraché si soudainement à l’affection des siens (évidemment, la calandre d’un 38-tonnes à cinquante à l’heure, ça vous rectifie le dentier…)…

Ce sont toujours les meilleurs qui partent les premiers…

Combien de valeureux époux sautent du train pendant les manœuvres d’entrée en gare et ne peuvent que décharger sur le quai ? Combien de boutonneux encore mal déniaisés par le curé de la paroisse souillent leur survêt en pratiquant de frénétiques et trop brèves manipulations monomanuelles destinées à procurer un onaniste plaisir solitaire ?

Et combien j’aimerai en faire partie… Combien j’aimerai en être… Combien j’aimerai intégrer cette secte curieuse de ceux qui partent les premiers, de ceux qui quittent leur bureau avant que les lumières artificielles ne fassent dans les rues leur office depuis quelques heures !

Ras le pompon, par-dessus la moumoutte de finir à point d’heure et de mettre un point final à ces divagations chroniquières alors que la moyenne des français encore en vie comatent sur le canapé, élégamment avachis telles des merdes molles devant le barbitural téléviseur où le robinet à conneries est largement ouvert, la bouche ouverte pour éviter de surchauffer les neurones, lâchant à intervalles réguliers de petits prouts de satisfaction après la choucroute au rougail de harengs marinés sauce mayonnaise-ananas !

Je voulais vous la faire à l’envers, et ne pas vous fournir de chronique aujourd’hui, rincé par la journée d’audiences, de déplacements et de rendez-vous. Et mal me prit de vous en toucher un mot sur un réseau social en forme de postérieur de caprin…

Depuis la mort de Claude François, l’électrisé du hit-parade, et la sortie de l’album pseudo-hommage de la blondasse tatouée qui atomise les classiques de Cloclo, je ne me souviens plus d’un tel concert de chialeuses ! A part peut-être le jour de la mort de Christophe Maé, où je repris pourtant trois fois des moules marinières…

Rendu à ce point, je ne suis pas loin de me demander si l’on ne devrait pas désormais me prescrire en pharmacie, et me ranger dans l’armoire à poisons, à côté de la morphine et autres drogues dures…

Addict à la chronique ! Je connaissais des formes de dépendance plus traditionnelle : accoutumance à l’alcool, addiction à la boustifaille au point de bander en voyant passer un jambon, dépendance aux médocs, assuétude à la clope… Voire plus graves : impossibilité de louper un épisode de « Plus belle la vie », irrésistibilité à voter Mélenchon, appétence immodérée pour les bouses musicales (dont les formes les plus courantes sont la Louanophilie, la Willémophilie (aussi appelée pédérastie de salon de coiffure), ou Aminimirophilie, variante de la youhouhouhouphilie), appétence souvent curieusement doublée de sheilophobie (crise d’angoisse à l’idée d’entendre Sheila)…

Mais ne pouvoir se passer de son shoot quotidien de billevesées chroniquières… Chais pas moi, essayez les billets d’humeur d’Alex Vizorek sur Inter…Mouais, trop belge, ça sent la frite jusque dans le cœur des morues… Tentez l’exéprience de Yann Barthès sur Télé Monte-Carlo…Evidemment, trop bobo-tafiole-marais-Boul’Mich’-prout-prout-bien pensant…

Allez, vous savez c’qu’on va faire ? On va tenter une désensibilisation, comme avec les allergies quand on vous inoculait des allergènes pour accroitre votre résistance… et les cloques qui ne manquaient pas d’apparaître. Comme quand vous avez pour la cent-soixante-dix-huitième fois d’arrêter de fumer (c’était en novembre dernier) et que vous vous limitiez à cinq taffes par clope (trois mètres cubes, la taffe, d’accord, mais cinq taffes, point barre)…

Je ne vous distillerai que deux petites futilités d’infos… Je sens que ça va pleurer sa race mais bon, j’ai pas le temps aujourd’hui…

Conséquence dramatique du grand froid, un SDF de quarante-cinq ans a été découvert mort de froid dans un cimetière d’Annecy…Sympa le mec, il épargne du boulot aux croque-morts, il réduit les frais de transport…

Au Maroc, mettant en avant des raisons sécuritaires, les autorités du Roi Mohammed VI (M6 pour les intimes) ont interdit la fabrication et la vente de la burqa, le rideau de douche intégral qui dissimule les pire boudins bougnoules… C’est rien comme geste, la burqa n’étant que marginalement portée dans la capitale car éminemment antisexuelle (d’où l’expression « t’habites Rabat »)… Mais on aimerait tant que cela soit l’amorce d’un décoincage du fion de ces enturbannés scotché au Moyen-Âge de la réflexion…

Et le 10 janvier 1949, la firme américaine RCA dévoilait le 45-tours, le fameux disque de 17,5 centimètres de diamètre que tout le monde connut et qui aujourd’hui est désormais désigné comme l’ancêtre du CD single. De couleurs de vinyles différentes selon les genres de musique au tout départ, le 45-tours connut très rapidement un foudroyant succès. La toute première référence de RCA commercialisée fut « Texarkana Baby », un titre country par Eddy Arnold. Et c’est pas certain que ce soit le meilleur qui soit parti le premier…

L’image contient peut-être : intérieur

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