Ce sont
toujours les meilleurs qui partent les premiers…
Cépafo, comme
aurait pu dire le personnage moyenâgeux d’une série télévisée de pââcotille, ou
de Kââmelott, ce qui revient à peu près au même…
On a tous un
banc, un arbre et une rue, comme le chantait à pleins poumons la monégasque
Séverine à l’Eurovision 1971, mais on a aussi tous en mémoire un oncle qui se
mit la gamelle sur un platane avec son Aronde Montlhéry 58 un jour de verglas,
une cousine qui plia son pébroque à l’âge où certaines ont les glandes qui
réclament de grands coups de boutoirs, une connaissance partie faire causette
avec Saint Pierre dans la pleine force de l’âge…
On aura beau
jeu évidemment de verser une hypocrite larmiche de crocodile aux environs
immédiats de la bière posée sur le catafalque noyé sous dix briques de fleurs ;
on pourra rejouer les pleureuses de Bab-el-Oued version Lara Fabian et son
larynx en corne de brume en sanglotant sur les mirandolesques vertus cardinales
de ce parangon de l’espèce humaine, qu’on traitait dédaigneusement de ramassis
de sous-merdes lorsqu’il était encore de ce monde…
Et pis, faut
dire que ça fait bien dans la conversation, quand vous vous rongez le frein
jusqu’à la garniture pour ne pas énucléer à grands coups rageurs de cuillère à
moka la gorgone prusinicarde qui vous débite à flot de conduite forcée et sans
discontinuer depuis quinze minutes, ce qui ne fait ni plus ni moins qu’un quart
d’heure, ses considérations métaphysiques de comptoir des Docks méridionaux sur
c’te pauv’ M'âme Sauzède qu’a été arraché si soudainement à l’affection des
siens (évidemment, la calandre d’un 38-tonnes à cinquante à l’heure, ça vous
rectifie le dentier…)…
Ce sont
toujours les meilleurs qui partent les premiers…
Combien de valeureux
époux sautent du train pendant les manœuvres d’entrée en gare et ne peuvent que
décharger sur le quai ? Combien de boutonneux encore mal déniaisés par le
curé de la paroisse souillent leur survêt en pratiquant de frénétiques et trop
brèves manipulations monomanuelles destinées à procurer un onaniste plaisir
solitaire ?
Et combien j’aimerai
en faire partie… Combien j’aimerai en être… Combien j’aimerai intégrer cette
secte curieuse de ceux qui partent les premiers, de ceux qui quittent leur
bureau avant que les lumières artificielles ne fassent dans les rues leur
office depuis quelques heures !
Ras le
pompon, par-dessus la moumoutte de finir à point d’heure et de mettre un point
final à ces divagations chroniquières alors que la moyenne des français encore
en vie comatent sur le canapé, élégamment avachis telles des merdes molles
devant le barbitural téléviseur où le robinet à conneries est largement ouvert,
la bouche ouverte pour éviter de surchauffer les neurones, lâchant à intervalles
réguliers de petits prouts de satisfaction après la choucroute au rougail de harengs
marinés sauce mayonnaise-ananas !
Je voulais
vous la faire à l’envers, et ne pas vous fournir de chronique aujourd’hui,
rincé par la journée d’audiences, de déplacements et de rendez-vous. Et mal me
prit de vous en toucher un mot sur un réseau social en forme de postérieur de
caprin…
Depuis la
mort de Claude François, l’électrisé du hit-parade, et la sortie de l’album
pseudo-hommage de la blondasse tatouée qui atomise les classiques de Cloclo, je
ne me souviens plus d’un tel concert de chialeuses ! A part peut-être le
jour de la mort de Christophe Maé, où je repris pourtant trois fois des moules
marinières…
Rendu à ce
point, je ne suis pas loin de me demander si l’on ne devrait pas désormais me
prescrire en pharmacie, et me ranger dans l’armoire à poisons, à côté de la
morphine et autres drogues dures…
Addict à la
chronique ! Je connaissais des formes de dépendance plus traditionnelle :
accoutumance à l’alcool, addiction à la boustifaille au point de bander en
voyant passer un jambon, dépendance aux médocs, assuétude à la clope… Voire
plus graves : impossibilité de louper un épisode de « Plus belle la
vie », irrésistibilité à voter Mélenchon, appétence immodérée pour les
bouses musicales (dont les formes les plus courantes sont la Louanophilie, la
Willémophilie (aussi appelée pédérastie de salon de coiffure), ou
Aminimirophilie, variante de la youhouhouhouphilie), appétence souvent
curieusement doublée de sheilophobie (crise d’angoisse à l’idée d’entendre
Sheila)…
Mais ne
pouvoir se passer de son shoot quotidien de billevesées chroniquières… Chais
pas moi, essayez les billets d’humeur d’Alex Vizorek sur Inter…Mouais, trop
belge, ça sent la frite jusque dans le cœur des morues… Tentez l’exéprience de
Yann Barthès sur Télé Monte-Carlo…Evidemment, trop bobo-tafiole-marais-Boul’Mich’-prout-prout-bien
pensant…
Allez, vous
savez c’qu’on va faire ? On va tenter une désensibilisation, comme avec
les allergies quand on vous inoculait des allergènes pour accroitre votre
résistance… et les cloques qui ne manquaient pas d’apparaître. Comme quand vous
avez pour la cent-soixante-dix-huitième fois d’arrêter de fumer (c’était en
novembre dernier) et que vous vous limitiez à cinq taffes par clope (trois
mètres cubes, la taffe, d’accord, mais cinq taffes, point barre)…
Je ne vous
distillerai que deux petites futilités d’infos… Je sens que ça va pleurer sa
race mais bon, j’ai pas le temps aujourd’hui…
Conséquence
dramatique du grand froid, un SDF de quarante-cinq ans a été découvert mort de
froid dans un cimetière d’Annecy…Sympa le mec, il épargne du boulot aux
croque-morts, il réduit les frais de transport…
Au Maroc, mettant
en avant des raisons sécuritaires, les autorités du Roi Mohammed VI (M6 pour
les intimes) ont interdit la fabrication et la vente de la burqa, le rideau de
douche intégral qui dissimule les pire boudins bougnoules… C’est rien comme
geste, la burqa n’étant que marginalement portée dans la capitale car
éminemment antisexuelle (d’où l’expression « t’habites Rabat »)… Mais
on aimerait tant que cela soit l’amorce d’un décoincage du fion de ces
enturbannés scotché au Moyen-Âge de la réflexion…
Et le 10
janvier 1949, la firme américaine RCA dévoilait le 45-tours, le fameux disque
de 17,5 centimètres de diamètre que tout le monde connut et qui aujourd’hui est
désormais désigné comme l’ancêtre du CD single. De couleurs de vinyles
différentes selon les genres de musique au tout départ, le 45-tours connut très
rapidement un foudroyant succès. La toute première référence de RCA
commercialisée fut « Texarkana Baby », un titre country par Eddy
Arnold. Et c’est pas certain que ce soit le meilleur qui soit parti le premier…
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