mardi 29 novembre 2016

Brèves du 29 Novembre 2016

« J'irai pleurer à Bilbao
« J'irai pleurer pour le plaisir
« Et même j'irai pleurer pour rire
« A pied, en avion, en bateau
« J'irai pleurer à Bilbao... »

A vous aussi, la voix si merveilleusement éraillée, si constamment fausse, si constamment goualante du Sébasto et si remarquablement à contretemps de Madame Choukroun, l’irremplaçable (hélas) Régine, surnommée du temps de sa splendeur la Choukroun garnie, vous fait grincer des dents comme une craie sur un tableau noir, saucissonner vos chaussettes au bas des chevilles, onduler vos tifs ?

Si ses disques, hélas nombreux, ne se vendaient pas toujours comme son producteur l’espérait, il faut dire que les sourds ne sont pas légion, il faut reconnaître que les chansons de Régine faisaient un tabac dans les champs pour faire fuir les corbeaux, les rats et tout le bordel. ; à la campagne, c’était idéal pour faire prendre les yaourts ; et en ville, on s’en servait encore il y a peu pour décoller le papier-peint sans décolleuse…

Régine, sa classe innée, sa distinction légendaire qui feraient passer Massimo Gargia et la Baronne Brandstetter pour des parangons irréfragables du bon goût antisocratique… Régine, qui malgré les paroles de cette chanson de 1972, n’ira pas aux obsèques de Fidel Castro.

A cela, deux raisons. La première est qu’elle a trop peur qu’on la garde pour l’enterrer avec le lider maximo, vu son teint si frais et primesautier de souverain monégasque le lendemain d’un quadruple pontage coronarien sans anesthésie. La seconde est que la compagnie aérienne a eu peur d’une surcharge dans le charter…

Et pourtant, les officiels ne vont pas se bousculer aux pénis desséchés, pardon, aux zobs secs du démocrate cubain. Ah, ça va y aller des larmes de crocodile de pleureuses professionnelles dans les rangs des délégations officielles… C’est qu’il est aussi dérangeant clamsé qu’en vie, le barbu au cigare ! On ne sait pas vraiment sur quel pied danser et s’il faut pleurer le libérateur de l’île ou regretter le dictateur à la vision pas précisément panoramique… Alors, on y a pour pleurer de rire, ou pour prier qu’une escarbille se fiche dans vos mirettes et vous fasse monter de grosses larmes sans avoir besoin de recourir au sérum physiologique…

Et surtout, on évite de s’y pointer, et l’on y envoie les seconds couteaux, les sous-secrétaires d’Etat suppléants à la cohésion de la vérification du coulissage des portes en quinconce, les incolores en plexiglas qui ne feront pas tâche…

Et comme de bien entendu, la France ne pouvait faire sobre et discret : Pépère a envoyé la Dingo du Poitou fait le sketch à La Havane. Elle a dû partir contente d’emmener la bravitude hexagonale au peuple cubain qui n’aura jamais connu que la castricité et la cigaritude…Après Le Che, La Tché…

Ah, elles sont belles, nos femmes politiques ! Je ne remonterai pas jusqu’à Alice Saunier-Séïté ou à Momone Veil, car les exemples actuels font envie… Evinçons immédiatement La Tché ou Nadine Morano qui sont hors-catégorie ; et saluons la nouvelle initiative de Notre Drame de Paris, Anne Hidalgo, qui a eu l’idée brillante d’imposer à partir de janvier prochain une vignette anti-pollution pour pouvoir circuler dans Paris.

Son absence évidemment sera verbalisable… On va se marrer avec les touristes et les banlieusards qui vont franchir les remparts de Lutèce sans le précieux sésame sur le pare-brise… Y avait pas assez d’encombrements dans la capitale…

Pour désencombrer, rien de tel que de s’envoyer en l’air… Rien de graveleux, puisqu’il s’agit des transports aériens. Enfin, on peut désencombrer définitivement, lorsque l’aéroplace a la bonne idée de s’écraser en pleine montagne, comme ce vol avec l'équipe de football brésilienne de Chapecoense qui s'apprêtait à disputer le match aller à la finale de la Copa Sudamericana 2016. Résultat, six survivantss, dont trois connasses en short. Manque de bol, Ribéry, Zlatan et Benzéma pètent la forme à s’en incendier le slip…

Lui, il a dû avoir un incendie neuronal… Le Premier secrétaire de ce qu’il reste de Parti Socialiste, l’adipeux gominé, propose de rétablir le service Militaire… D’accord, Fi(ll)on fait montre d’un modernisme qui stupéfierait le monde si l’on était encore en 1975 ; mais de là à vouloir lui siphonner quelques voix en se montrant aussi rétrograde et en actionnant le rétropédalage… Bayrou va proposer de revenir à la consigne des bouteilles en verre étoilé ; Nazine Le Pen va certainement réclamer l’étoile jaune ; Mélenchon exigera le rétablissement du préfixe « 16 » semi-automatique pour le téléphone et Macaron rétablira une fois à l’Elysée la majorité à 21 ans et le délit d’homosexualité (Wauquiez aura chaud au derche…)…

Eux aussi ont chaud au derche… Les habitants d’Alep sont sous les bombes, sont décimés à petit feu par le si démocrate Bachar, dans l’indifférence la plus totale et le dédain nécessaire de l’opinion mondiale qui ne traite pas des peccadilles broutillesques… Et demain, quand tout sera rasé, on s’indignera de n’avoir rien fait, de n’avoir rien su ?

On est bien trop occupé de tailler des croupières à Fi(ll)on, avec son air de Droopy dépressif, ses containers sous les yeux, sa tripotée de mistons (comme chez les De Villers, chaque coup compte) et son lévrier anglais qui a l’air aussi yéyé qu’une terrine de fromage de tête. Et d’imaginer les scènes du devoir conjugal sous les lits à baldaquin, les brocarts d’or grand siècle et les lampes à pétrole : « Pénélope, vous me faites bander »… « Allez donc vous la cogner contre le bidet jusqu’à ce qu’elle ramollisse. Je communie demain par l’action de grâces de Monseigneur, je dois rester à jeun. Hors de question que j’avale ! »…

En gros, pas de « tiens fume c’est du belge » chez les Fi(ll)on… Rien d’offensant pour nos amis belges, qui font preuve d’une sagesse étonnante : ils ont accepté de réduire leur territoire au profit des Pays-Bas en signant un traité de correction des frontières portant sur une quinzaine d’hectares. Loin d’être une histoire belge, c’est en tout cas une belle preuve que des frontières peuvent être modifiées de manière pacifique… C’est beau de savoir encore rêver aujourd’hui…

Et le 29 novembre 1945, Josip Broz Tito accède au pouvoir à la tête de la République populaire de Yougoslavie. Alors que Staline voyait en lui un bon petit soldat bien formaté, Tito va s’éloigner de l’URSS et devenir le chef de file des pays non-alignés. Comme l’aurait peut-être chanté Dalida sur un rythme de samba « Tito Tito par ci, Tito tito par là, dans tout Belgrade on n'entend plus que ce nom là »…

 

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