« J'irai
pleurer à Bilbao
« J'irai
pleurer pour le plaisir
« Et
même j'irai pleurer pour rire
« A
pied, en avion, en bateau
« J'irai
pleurer à Bilbao... »
A vous aussi,
la voix si merveilleusement éraillée, si constamment fausse, si constamment
goualante du Sébasto et si remarquablement à contretemps de Madame Choukroun, l’irremplaçable
(hélas) Régine, surnommée du temps de sa splendeur la Choukroun garnie, vous
fait grincer des dents comme une craie sur un tableau noir, saucissonner vos
chaussettes au bas des chevilles, onduler vos tifs ?
Si ses
disques, hélas nombreux, ne se vendaient pas toujours comme son producteur l’espérait,
il faut dire que les sourds ne sont pas légion, il faut reconnaître que les
chansons de Régine faisaient un tabac dans les champs pour faire fuir les
corbeaux, les rats et tout le bordel. ; à la campagne, c’était idéal pour
faire prendre les yaourts ; et en ville, on s’en servait encore il y a peu
pour décoller le papier-peint sans décolleuse…
Régine, sa
classe innée, sa distinction légendaire qui feraient passer Massimo Gargia et
la Baronne Brandstetter pour des parangons irréfragables du bon goût antisocratique…
Régine, qui malgré les paroles de cette chanson de 1972, n’ira pas aux obsèques
de Fidel Castro.
A cela, deux
raisons. La première est qu’elle a trop peur qu’on la garde pour l’enterrer
avec le lider maximo, vu son teint si frais et primesautier de souverain
monégasque le lendemain d’un quadruple pontage coronarien sans anesthésie. La
seconde est que la compagnie aérienne a eu peur d’une surcharge dans le charter…
Et pourtant,
les officiels ne vont pas se bousculer aux pénis desséchés, pardon, aux zobs
secs du démocrate cubain. Ah, ça va y aller des larmes de crocodile de
pleureuses professionnelles dans les rangs des délégations officielles… C’est
qu’il est aussi dérangeant clamsé qu’en vie, le barbu au cigare ! On ne
sait pas vraiment sur quel pied danser et s’il faut pleurer le libérateur de l’île
ou regretter le dictateur à la vision pas précisément panoramique… Alors, on y
a pour pleurer de rire, ou pour prier qu’une escarbille se fiche dans vos
mirettes et vous fasse monter de grosses larmes sans avoir besoin de recourir
au sérum physiologique…
Et surtout,
on évite de s’y pointer, et l’on y envoie les seconds couteaux, les
sous-secrétaires d’Etat suppléants à la cohésion de la vérification du
coulissage des portes en quinconce, les incolores en plexiglas qui ne feront
pas tâche…
Et comme de bien
entendu, la France ne pouvait faire sobre et discret : Pépère a envoyé la
Dingo du Poitou fait le sketch à La Havane. Elle a dû partir contente d’emmener
la bravitude hexagonale au peuple cubain qui n’aura jamais connu que la
castricité et la cigaritude…Après Le Che, La Tché…
Ah, elles
sont belles, nos femmes politiques ! Je ne remonterai pas jusqu’à Alice
Saunier-Séïté ou à Momone Veil, car les exemples actuels font envie… Evinçons
immédiatement La Tché ou Nadine Morano qui sont hors-catégorie ; et
saluons la nouvelle initiative de Notre Drame de Paris, Anne Hidalgo, qui a eu
l’idée brillante d’imposer à partir de janvier prochain une vignette
anti-pollution pour pouvoir circuler dans Paris.
Son absence
évidemment sera verbalisable… On va se marrer avec les touristes et les
banlieusards qui vont franchir les remparts de Lutèce sans le précieux sésame
sur le pare-brise… Y avait pas assez d’encombrements dans la capitale…
Pour
désencombrer, rien de tel que de s’envoyer en l’air… Rien de graveleux, puisqu’il
s’agit des transports aériens. Enfin, on peut désencombrer définitivement,
lorsque l’aéroplace a la bonne idée de s’écraser en pleine montagne, comme ce
vol avec l'équipe de football brésilienne de Chapecoense qui s'apprêtait à
disputer le match aller à la finale de la Copa Sudamericana 2016. Résultat, six
survivantss, dont trois connasses en short. Manque de bol, Ribéry, Zlatan et
Benzéma pètent la forme à s’en incendier le slip…
Lui, il a dû
avoir un incendie neuronal… Le Premier secrétaire de ce qu’il reste de Parti
Socialiste, l’adipeux gominé, propose de rétablir le service Militaire… D’accord,
Fi(ll)on fait montre d’un modernisme qui stupéfierait le monde si l’on était
encore en 1975 ; mais de là à vouloir lui siphonner quelques voix en se
montrant aussi rétrograde et en actionnant le rétropédalage… Bayrou va proposer
de revenir à la consigne des bouteilles en verre étoilé ; Nazine Le Pen va
certainement réclamer l’étoile jaune ; Mélenchon exigera le rétablissement
du préfixe « 16 » semi-automatique pour le téléphone et Macaron rétablira
une fois à l’Elysée la majorité à 21 ans et le délit d’homosexualité (Wauquiez
aura chaud au derche…)…
Eux aussi ont
chaud au derche… Les habitants d’Alep sont sous les bombes, sont décimés à
petit feu par le si démocrate Bachar, dans l’indifférence la plus totale et le
dédain nécessaire de l’opinion mondiale qui ne traite pas des peccadilles
broutillesques… Et demain, quand tout sera rasé, on s’indignera de n’avoir rien
fait, de n’avoir rien su ?
On est bien
trop occupé de tailler des croupières à Fi(ll)on, avec son air de Droopy
dépressif, ses containers sous les yeux, sa tripotée de mistons (comme chez les
De Villers, chaque coup compte) et son lévrier anglais qui a l’air aussi yéyé
qu’une terrine de fromage de tête. Et d’imaginer les scènes du devoir conjugal
sous les lits à baldaquin, les brocarts d’or grand siècle et les lampes à
pétrole : « Pénélope, vous me faites bander »… « Allez donc
vous la cogner contre le bidet jusqu’à ce qu’elle ramollisse. Je communie
demain par l’action de grâces de Monseigneur, je dois rester à jeun. Hors de
question que j’avale ! »…
En gros, pas
de « tiens fume c’est du belge » chez les Fi(ll)on… Rien d’offensant
pour nos amis belges, qui font preuve d’une sagesse étonnante : ils ont
accepté de réduire leur territoire au profit des Pays-Bas en signant un traité
de correction des frontières portant sur une quinzaine d’hectares. Loin d’être
une histoire belge, c’est en tout cas une belle preuve que des frontières
peuvent être modifiées de manière pacifique… C’est beau de savoir encore rêver
aujourd’hui…
Et le 29
novembre 1945, Josip Broz Tito accède au pouvoir à la tête de la République
populaire de Yougoslavie. Alors que Staline voyait en lui un bon petit soldat
bien formaté, Tito va s’éloigner de l’URSS et devenir le chef de file des pays
non-alignés. Comme l’aurait peut-être chanté Dalida sur un rythme de samba « Tito
Tito par ci, Tito tito par là, dans tout Belgrade on n'entend plus que ce nom
là »…
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