lundi 14 novembre 2016

Brèves du 14 Novembre 2016

« Roberto, mio palmo ! »

Je ne voudrais pas me mouiller plus qu’il ne faut dans cette histoire, mais je suis certain que vous avez déjà entendu cette réplique prononcée d’un ton sec et autoritaire par un Jean Reno affuté, suant sous le soleil italien… Mais oui, c’est bien sur ! C’est dans le film avec les dauphins ! Le Grand bleu, puisqu’il faut le nommer par son nom, film-culte pour toute une génération de spectateurs qui à loisir et au choix se belinaient l’abricot ou se turluttaient l’asperge à mousseline sur les acteurs, mesdemoiselles Rosana Arquette et Jean-Marc Barr, et Monsieur Jean Reno, campant pour les deux derniers Enzo Maïorca et Jacques Mayol, les deux champions mythiques de plongée en apnée, à une époque où les Guillaume Néry et Pierre Frolla n’étaient même pas des reflets dans les couilles de leurs pères…

Enzo l’italien a fait hier sa dernière descente dans le bleu, quittant le plancher des vaches à l’âge de 85 ans, laissant dans l’affliction toute la stratosphère des reteneurs de respiration qui aiment à se flinguer les mirettes à l’eau chlorée dans des combinaisons moulechouquettes…

Puisqu’on en est à s’agiter le goupillon devant la bière, signalons également la disparition de Robert Vaughn, qui fut au générique des Sept mercenaires, mais campa aussi le bizarroïde Napoleon Solo dans la série télé « Des Agents très spéciaux »… Comment pouvait-on à l’époque laisser passer des noms de personnages aussi loufoques que Napoléon Solo ? Et pourquoi, tant qu’on y était, Lafayette Duo, Morny Trio ou Cambronne Partouze ?

Rien à voir avec le dernier mot, mais comme généralement, les émissions grand public et en direct de la première chaîne se terminent ainsi, il me faut vous dire un mot des NRJ Music Awards, diffusés samedi dernier avec le seul grec hétéro, Nikos Aliagas, qui a accueilli l’habituel aréopage de demi-vedettes en promotion de l’album de la dernière chance avec le Pôle Emploi, de petits merdeux qui s’imaginent révolutionner le monde de la musique en rotant dans un micro et de vieilles tantes qui espèrent bien se taper le loufiat à défaut d’aspirer toute l’imagination créative de Mika dans les coulisses…

Vous n’avez pas regardé ? Ça tombe bien, moi non plus ! Pour se coltiner la Pokora qui vient en play-back mal synchronisé assassiner Cloclo avec ses abominables reprises, et le voir repartir comme d’hab’ avec peau de zob, merci bien !

Surtout qu’à la lecture du palmarès, y a de quoi en tomber son dentier façon Loup de Tex Avery, même si vous avez toujours vos ratiches d’origine…

Artiste féminine francophone de l’année, Tal… La couineuse qui ne sort pas une rondelle depuis deux ans, vend à peu près autant de disques que Nora Nova, et tape l’incruste à tous les pince-fesses gratos où l’on peut grailler à l’œil… C’est normal !

Artiste masculin francophone, Soprano… Ouais, vu les nominés, ils ont choisi le moins pire… Entre Maître Gims, la Gitane sans filtre Julien Staphylocoque Doré et Christophe Maé, la concurrence à la nullité auditive était rude…

Artiste masculin international, Just Imbibé, comme chaque année, de toute façon, il a sa loge réservée à l’année, la blondinette canadienne…

Groupe francophone de l’année, Fréro Delavéga…Il était temps, vu qu’ils se séparent, c’est plus le chant du cygne qu’autre chose…

Révélation francophone, Aminimir… N’oubliez pas qu’avant de briller en demi-teinte à l’Eurovision, l’ex-dentiste qui a l’habitude de se prendre des trucs durs dans la bouche, s’était fait introduire à la télévision par un télécrochet de TF1…

Chanson francophone de l’année, « J’ai cherché »… oui, oui, le Youhouhouuuu suraigu eurovisuel ! Du jamais vu chez NRJ ! J’ai comme dans l’idée que l’intégralité des eurofolles, les folles cintrées du falbalas eurovisuel, hystériques de voir une chanson issue de l’Eurovision figurer dans une émission moderne ou prétendue telle, se sont fait exploser le forfait (mais pas que…) pour élire Aminir…

Une chose positive, toutefois, Maître Gims, superbement snobé lors des remises de hochets samedi soir, a déclaré ne plus vouloir revenir dans ce genre de cérémonie. Tiens, ça donnerait presque envie d’acheter un de ses disques… Nââân ! j’déconne !

Sans transition, ou presque, parce qu’on a tellement vu de têtes de nœud samedi soir ; cette jeune femme du Doubs, condamnée parce que son chien, un American Staffordshire non déclaré, a broyé le testicule d’un enfant de onze ans en visite chez elle… Oui, je sais, on s’en broie les couilles…

Lui, il aurait mieux fait de se les bouffer plutôt que de bavasser inutilement durant une interview, cherchant toujours à avoir le dernier mot. Alain Juppé, le cannelé sinistre, a en effet fait référence à Prisunic, un enseigne disparue en 2002… Quand on vous dit que nos politocards sont en pleine immersion dans la réalité… D’ailleurs, Juppé a commenté qu’il se contrefichait de ce qu’on pouvait bien dire de lui sur le Minitel…

En parlant de modernité, le club Giscardisme et Modernité, qui réclame entre autres avec insistance la démission des dépités SFIO dans le cabinet de Guy Mollet, a annoncé qu’une momie en très bon état de conservation avait été découverte à côté de Louxor. Ah ! Enfin ! On va finalement connaître les traits de la petite-fille de Line Renaud !

C’est inutile, comme info, je le sais bien, mais c’est toujours plus sympa que ce tsunami d’hommages parfois déplacés aux victimes du 13-novembre… C’était hier à celui ou celle qui déposerait la plus belle gerbe, dévoilerait le plus beau marbre… Rassurez-vous, y’en avait pas un sur les tombes des fauchés, ni au chevet des blessés encore hospitalisés… pas assez médiatique…

Et pour finir, c’était aujourd’hui la journée mondiale de lutte contre le diabète… La journée parfaite pour casser du sucre sur le dos des gens qui sucrent les fraises…

Et le 14 novembre 1925, la galerie Loeb à Paris accueille pour la première fois une exposition collective de peintres surréalistes, avec les œuvres de Paul Klee, Man Ray, Juan Miro, Max Ernst et Pablo Picasso qui sont présentés au grand public, à l’initiative du fondateur du mouvement, André Breton, et du poète Robert Desnos. Surréalistes, NRJ Music Awards… Chaque époque a les Socrate qu’elle peut…

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