vendredi 18 novembre 2016

Brèves du 18 Novembre 2016

« Moi monsieur j'ai fait la colo,
« Dakar, Conakry, Bamako.
« Moi monsieur, j'ai eu la belle vie,
« Au temps béni des colonies »

Mais taisez-vous El-Nacach ! C’est un scandââl, tout de même de causationner pareil à des heures de grande écoute dans le poste devant les téléspectateurs et tateuses ! Allez, Liliane, fais les bagages, on s’en va !

Ah Georges, rendors-toi bien vite dans ton catafalque rouge sang en or massif payé rubis sur l’ongle par l’Union Soviétique ; ils sont devenus fous ! Ah mais comme c’était mieux avant !

Avant, quand on fumait comme des pompiers dans la 404, à cent quarante sur l’autoroute, sans ceintures de sécurité ; quand on se tartinait le poitrail de Vicks Vaporub au moindre rhume ce qui nous transformait en suppositoire à l’eucalyptus géant ; quand on devait éteindre la télé noir et blanc à vingt-trois heures parce qu’il n’y avait plus de programmes…

Et malgré la rareté des chaînes, on y voyait déjà Jean-Pierre Elkabbach ! Le maharadjah de la coupure de réponse à la question vacharde qu’il avait posé douze fois en deux minutes, l’irremplaçable moitié du duo comique Elkabbach-Marchais, symbole du giscardisme triomphant, qui nous est apparu bien fatigué hier soir, lors du débat ultime en vue de la primaire des primaires.

Faut dire qu’il est pas loin des quatre vingt balais, papi… Et ça s’est senti. Lui qui aurait réussi à faire grimper aux rideaux de l‘indignation n’importe quel responsable politique qui trempait le petit doigt dans la confiture du profit en une seule question, le voici réduit à servir la soupe aux sept pantins grimaçants dont on n’a plus rien à secouer de leurs états d’âme et de leur envie de servir l’Hexagone…

Venant du Playmobil miniature à moumoutte en crin de lama andin, on y était habitué, il y a beau temps que Pujadas vient slurper sa soupe dans la gamelle de la servilité gouvernementale. Il a voulu la saupoudrer de piment, en titillant le nerveux à talonnettes sur ses démêlées judiciaires et s’est pris en retour une volée de bois vert verbal de la part de l’échantillon ex-présidentiel, visiblement pressé de clore la discussion…

Résultat des courses ? Un débat confus, poisseux, parfumé à l’eau minérale tiède, qui donne l’envie irrépressible de rester sous la couette dimanche… Marre de voir toujours les mêmes têtes de vieux bourrins prêts pour l’équarrissage mais qui promettraient à tout un chacun un minitel et un radio cassette pour la Talbot Horizon dans l’espoir de faire unu dernier tour de manège. Ras la casquette de ces farandoleurs marioles qui jouent sans cesse les enfarineurs de masse parce que la soupe est bonne dans les hautes sphères du pouvoir et qui seraient incapables de faire fonctionner un distributeur de billets ou de monter une étagère Ikéa… Pour le dernier exemple, c’est également quatre vingt douze pour cent de la population française…

Comme c’était mieux avant, quand les interprètes décédés et les chanteuses mortes interprétaient eux-mêmes leur répertoire et ne laissaient aucun petit jeune prétendument pétri de talent le faire à leur place. C’est facile de reprendre à tour de bras et sans finesse aucune les chansons de leurs illustres aînés, vu qu’ils ne sont plus là pour rouspéter du massacre, sinon en faisant des loopings dans leur tombe.

Après les gloussements parkinsoniens de Patrick Bruel assassinant une deuxième fois la longue dame brune, c’est au tour de Michel Delpech, dont les métastases n’étaient pas encore totalement froides, de passer à la moulinette de Vianney, Monsieur « météou-métépala », et de sa délicate voix de bidet qui fuit. La mèche en folie de la nouvelle scène française estropie « Quand j’étais chanteur ». Ah, parce que tu l’as déjà été ?

Oui, c’était mieux avant, quand les meurtriers avaient du panache, une certaine flamme, comme Landru… Quand ils avaient du panache dans leur logique criminelle, quand ils savaient passionner les foules… Alors qu’aujourd’hui, monsieur… De la limonade aux édulcorants, de la petite bière, du passepartout en slip devant la cage aux tigres…

Que dire de la mère de la petit Fiona, dont la seule certitude est qu’elle est morte de la violence imbécile de deux adultes défoncés sept jours par semaine ? Un ersatz plexiglas de Simone Weber, une infusion falote de marie Besnard, presque une insulte à tous les infanticides qui se respectent. Insipide lavette même pas digne de donner une dernière sépulture à son enfant… Mais, prévient-elle « je ne l’ai pas jetée à la poubelle ». C’était top luxueux pour elle ?

Ah ben oui, c’était mieux avant, quand on pouvait baiser à couilles rabattues sans risquer autre chose qu’une bonne chtouille, quelques boutons sur le gland et l’impression de pisser de la vaisselle cassée pendant quinze jours… Aujourd’hui, mieux vaut se capoter la quenelle à mayonnaise pour éviter tout désagrément, et notamment celui d’une compagne déglinguo qui baptise le produit de vos réservoirs à semence d’un prénom grotesque…

A Nice, la justice s’en mêle car le bébé a été nommé Mohammed Merah… Des milliers de schleux se sont prénommé Adolf sans qu’ils n’aient exprimé l’irrépressible envie d’envahir la Pologne…

Toujours dans le domaine de la pouponnière, ce bambin seine-et-marnais qui a avalé le cannabis que son père avait laissé trainer et qui se trouve actuellement dans le coma. En espérant qu’il ait beau temps…

Quoique le temps doive se couvrir également pour cette salariée, enfin, future ex-salariée, d’un cabinet d’avocats parisien, qui a pignon sur rue dans le seizième, qui a détourné plus d’un million sept cent mille euros, en soustrayant à ses patrons plus de neuf cents chèques sur cinq ans. Inutile de lui proposer de prendre un bon avocat…

Et le 18 novembre 1966, les Beach Boys avouent utiliser des vibromasseurs dans leur tube « Good vibrations », un tube qui a dû faire vibrer des wagons d’américaines en chaleur… Ah, c’était quand même mieux avant, au temps béni des colonies… 

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