mardi 15 novembre 2016

Brèves du 15 Novembre 2016

« Dénoncer tous les carnages
« Désarmer la cruauté
« Familières ou bien sauvages
« Toutes les bêtes sont à aimer »

La voix traînante qu’on imagine aisément sortie nonchalamment de sa lippe boudeuse ; cette voix délicatement fausse et intégralement tarte qui a conduit pourtant bien des célibataires, des veufs inconsolés et des généraux en retraite à l’apoplexie épectasique dans la pénombre propice d’un cinéma de quartier sentant le renfermé et la Gauloise sans filtre…

Ah ! Brigitte ! Heureusement que ta beauté sulfureuse était à la hauteur de la cacophonie de ta carrière discographique ! Sinon, que de 45-tours et d’albums auraient été lancés au loin dans le geste auguste et gracile du discobole ?

Franchement, sa dernière tentative discographique en 1982, à la gloire bébête des bébêtes, mériterait la ruine d’un refuge de la SPA, tant c’est désuet, outre la justesse de chant à peu près aussi réussi que Zaz bourrée imitant Stone.

« Toutes les bêtes sont à aimer »… Je respecte vos convictions profondes Brigitte, mais je doute fortement que l’on puisse fondre d’amour devant un boa constrictor de six mètres, voire gatouiller d’admiration béate devant une mygale à clamouille surbaissée et clapet hélicoïdalo-spiraloïde…

Et même devant des bêtes apparemment plus pacifiques et sympathiques, je me pose la question… C’est gentil, c’est paisible, c’est tout roudoudou-câlin-mignon un mouton… Vous irez dire ça à la parentèle de ce retraité de 94 ans qui s’est fait attaquer, renverser et tuer par un mouton passablement agressif en Gironde… De quoi vous rendre chèvre !

Lui, il n’est pas du genre à ménager la chèvre ou le chou, mais plus certainement bête à bouffer du foin ! Cet aveyronnais de dix-neuf ans, probablement un consanguin issu de cousinages trop rapprochés dans les faubourgs reculés de Mende, n’a rien trouvé de plus intelligent pour rejoindre une amie à Marseille que de chouraver une voiture. Sauf que cet abruti congénital tombe en panne sèche sur l’autoroute et appelle les gendarmes de l’escadron de sécurité routière pour venir le dépanner ! Maintenant, on comprend comment Hollande arrive à trouver encore des soutiens parmi les français…

Outre ce gogol de première bourre, Pépère peut compter sur le soutien indéfectible et inaliénable (jusqu’au premier tour de la présidentielle, en tous cas) du croque-mort de Matignon, mais aussi de Jean-Louis Debré, qui avoue avoir voté pour lui en 2012. On savait qu’il avait été bercé près du mur, mais on n’imaginait pas qu’il avait traversé la cloison à plusieurs reprises, Loulou…

Lui, ce n’est pas la cloison mais le sas intertemporel qu’il allègrement défoncé comme la caboche d’un passager non-ceinturé le ferait d’un pare-brise en verre sécurit lors d’un choc frontal à 70 àl’heure… Le bordelais sinistre, Alain Juppé, ne sait plus comment faire pour séduire les électeurs de moins de 80 ans qui ne le courtisent pas déjà… Des blagues sur Prisunic, des invitations lancées par télégramme, une communication de tous les instants sur Minitel… Et pour booster son image de marque à peine moins poussiéreuse qu’une pile de vieux Paris-Match dans le grenier  de tante Marthe, des guest-stars à ses meetings ! L’invité surprise récent n’était autre qu’Alain Delon, toujours aussi croulant et vieux beau puant d’immodestie à peine contenue… C’est clair que ça va aspirer les votes jeunes, un débris pareil…

Car attention, Bruno Le Marie l’a dit d’une voix quasi-sépulcrale, genre François Baroin imitant Barry White atteint de laryngite, ce matin devant les bonnettes de micro éberluées de Patoune Cohen et de Bernard Guetta sur France Inter : « l’heure est grave ». Il nous fait du Gicquel réchauffé, le Nono, ou bien ? Certes, il va falloir élire un Président en mai prochain, mais de là à dramatiser à l’extrême parce qu’il risque de se prendre une déculotté à la primaire…

Néanmoins, je le concède, l’heure est grave, à tout le moins inquiétante… Les agents des impôts étaient en grève aujourd’hui, pour alerter sur leurs conditions de travail inhumaines, quasiment dignes des Misérables en pleine ère du numérique. C’est grave, c’est même très grave, puisque les fonctionnaires qui nous pompent jusqu’à la dernière goutte de liquide ne s’étaient pas mis en grève depuis au moins deux mois…

L’heure est certainement grave, vraisemblablement plus pour l’échantillon ex-élyséen et son suppôt de Satan, Claude Guéant. Ziad Takiédine s’est brusquement souvenu qu’il avait remis plus de cinq millions d’euros en espèces d’argent libyen aux deux susnommés… Lui, il a envie de finir plus tôt que prévu son chemin terrestre…

L’heure est grave, et ne risquant pas de parodier l’immarcescible « La France a peur » gicquelien, l’hexagone n’est pas loin de se faire dans les culottes quand on hume un peu profondément le fond de l’air qui assurément schlingue de plus en plus l’enturbanné en manque de sept dizaines de vierges à niquer… Samedi dernier, à Evry, un fiché S a foncé en voiture contre un mur d’un centre commercial… Evidemment, si la bagnole est pliée, le type court toujours…

L’heure est grave, enfin surtout pour les miches à Flamby puisque la proposition de destitution présidentielle pour divulgation d’informations secrètes (dans son bouquin bombasse) lancée par la droite sera examinée par l’Assemblée Nationale le 23 novembre prochain… Même ça, il est capable de le louper, le culbuto de la rue du Faubourg Saint Honoré…

Et le 15 novembre 1919, Edouard Boucherit, dont la mère, malgré son patronyme ne fait pas le commerce de bidoche, mais tient une mercerie, lance pour promouvoir la boutique et faire partager sa vision de la femme des magazines de broderie, le fameux Modes & Travaux qui est encore aujourd’hui le premier mensuel féminin en termes de diffusion. Et pourtant, Modes&Travaux s'adressait originellement à la femme au foyer chic et parisienne, et s’attachait à donner des conseils pratiques aux femmes d’aujourd’hui sur les thèmes de la mode, la décoration, la cuisine, la couture, le tricot, les conseils beauté, ou encore le jardinage. Bref, un magazine pour les feignasses qui paressent devant leur thé en écoutant d’un œil larmoyant le dernier Vincent Delerm… Mais ne jetons pas trop la pierre aux minettes, car comme le disait Bardot, toutes les bêtes sont à aimer…

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