« Dénoncer
tous les carnages
« Désarmer
la cruauté
« Familières
ou bien sauvages
« Toutes
les bêtes sont à aimer »
La voix
traînante qu’on imagine aisément sortie nonchalamment de sa lippe boudeuse ;
cette voix délicatement fausse et intégralement tarte qui a conduit pourtant
bien des célibataires, des veufs inconsolés et des généraux en retraite à l’apoplexie
épectasique dans la pénombre propice d’un cinéma de quartier sentant le
renfermé et la Gauloise sans filtre…
Ah !
Brigitte ! Heureusement que ta beauté sulfureuse était à la hauteur de la
cacophonie de ta carrière discographique ! Sinon, que de 45-tours et d’albums
auraient été lancés au loin dans le geste auguste et gracile du discobole ?
Franchement,
sa dernière tentative discographique en 1982, à la gloire bébête des bébêtes,
mériterait la ruine d’un refuge de la SPA, tant c’est désuet, outre la justesse
de chant à peu près aussi réussi que Zaz bourrée imitant Stone.
« Toutes
les bêtes sont à aimer »… Je respecte vos convictions profondes Brigitte,
mais je doute fortement que l’on puisse fondre d’amour devant un boa
constrictor de six mètres, voire gatouiller d’admiration béate devant une
mygale à clamouille surbaissée et clapet hélicoïdalo-spiraloïde…
Et même
devant des bêtes apparemment plus pacifiques et sympathiques, je me pose la
question… C’est gentil, c’est paisible, c’est tout roudoudou-câlin-mignon un
mouton… Vous irez dire ça à la parentèle de ce retraité de 94 ans qui s’est
fait attaquer, renverser et tuer par un mouton passablement agressif en Gironde…
De quoi vous rendre chèvre !
Lui, il n’est
pas du genre à ménager la chèvre ou le chou, mais plus certainement bête à
bouffer du foin ! Cet aveyronnais de dix-neuf ans, probablement un
consanguin issu de cousinages trop rapprochés dans les faubourgs reculés de
Mende, n’a rien trouvé de plus intelligent pour rejoindre une amie à Marseille
que de chouraver une voiture. Sauf que cet abruti congénital tombe en panne
sèche sur l’autoroute et appelle les gendarmes de l’escadron de sécurité
routière pour venir le dépanner ! Maintenant, on comprend comment Hollande
arrive à trouver encore des soutiens parmi les français…
Outre ce
gogol de première bourre, Pépère peut compter sur le soutien indéfectible et
inaliénable (jusqu’au premier tour de la présidentielle, en tous cas) du
croque-mort de Matignon, mais aussi de Jean-Louis Debré, qui avoue avoir voté
pour lui en 2012. On savait qu’il avait été bercé près du mur, mais on n’imaginait
pas qu’il avait traversé la cloison à plusieurs reprises, Loulou…
Lui, ce n’est
pas la cloison mais le sas intertemporel qu’il allègrement défoncé comme la
caboche d’un passager non-ceinturé le ferait d’un pare-brise en verre sécurit
lors d’un choc frontal à 70 àl’heure… Le bordelais sinistre, Alain Juppé, ne
sait plus comment faire pour séduire les électeurs de moins de 80 ans qui ne le
courtisent pas déjà… Des blagues sur Prisunic, des invitations lancées par
télégramme, une communication de tous les instants sur Minitel… Et pour booster
son image de marque à peine moins poussiéreuse qu’une pile de vieux Paris-Match
dans le grenier de tante Marthe, des
guest-stars à ses meetings ! L’invité surprise récent n’était autre qu’Alain
Delon, toujours aussi croulant et vieux beau puant d’immodestie à peine
contenue… C’est clair que ça va aspirer les votes jeunes, un débris pareil…
Car
attention, Bruno Le Marie l’a dit d’une voix quasi-sépulcrale, genre François
Baroin imitant Barry White atteint de laryngite, ce matin devant les bonnettes
de micro éberluées de Patoune Cohen et de Bernard Guetta sur France Inter :
« l’heure est grave ». Il nous fait du Gicquel réchauffé, le Nono, ou
bien ? Certes, il va falloir élire un Président en mai prochain, mais de
là à dramatiser à l’extrême parce qu’il risque de se prendre une déculotté à la
primaire…
Néanmoins, je
le concède, l’heure est grave, à tout le moins inquiétante… Les agents des impôts
étaient en grève aujourd’hui, pour alerter sur leurs conditions de travail
inhumaines, quasiment dignes des Misérables en pleine ère du numérique. C’est
grave, c’est même très grave, puisque les fonctionnaires qui nous pompent jusqu’à
la dernière goutte de liquide ne s’étaient pas mis en grève depuis au moins
deux mois…
L’heure est
certainement grave, vraisemblablement plus pour l’échantillon ex-élyséen et son
suppôt de Satan, Claude Guéant. Ziad Takiédine s’est brusquement souvenu qu’il
avait remis plus de cinq millions d’euros en espèces d’argent libyen aux deux susnommés…
Lui, il a envie de finir plus tôt que prévu son chemin terrestre…
L’heure est
grave, et ne risquant pas de parodier l’immarcescible « La France a peur »
gicquelien, l’hexagone n’est pas loin de se faire dans les culottes quand on
hume un peu profondément le fond de l’air qui assurément schlingue de plus en
plus l’enturbanné en manque de sept dizaines de vierges à niquer… Samedi
dernier, à Evry, un fiché S a foncé en voiture contre un mur d’un centre
commercial… Evidemment, si la bagnole est pliée, le type court toujours…
L’heure est grave,
enfin surtout pour les miches à Flamby puisque la proposition de destitution
présidentielle pour divulgation d’informations secrètes (dans son bouquin
bombasse) lancée par la droite sera examinée par l’Assemblée Nationale le 23
novembre prochain… Même ça, il est capable de le louper, le culbuto de la rue
du Faubourg Saint Honoré…
Et le 15 novembre
1919, Edouard Boucherit, dont la mère, malgré son patronyme ne fait pas le
commerce de bidoche, mais tient une mercerie, lance pour promouvoir la boutique
et faire partager sa vision de la femme des magazines de broderie, le fameux
Modes & Travaux qui est encore aujourd’hui le premier mensuel féminin en
termes de diffusion. Et pourtant, Modes&Travaux s'adressait originellement
à la femme au foyer chic et parisienne, et s’attachait à donner des conseils
pratiques aux femmes d’aujourd’hui sur les thèmes de la mode, la décoration, la
cuisine, la couture, le tricot, les conseils beauté, ou encore le jardinage. Bref,
un magazine pour les feignasses qui paressent devant leur thé en écoutant d’un œil
larmoyant le dernier Vincent Delerm… Mais ne jetons pas trop la pierre aux
minettes, car comme le disait Bardot, toutes les bêtes sont à aimer…
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