« Vi
maler byen rød og himlen hvid af stjerneskær
« Det
grå og triste får en ekstra farveklat
« Så
gi'r vi nattens tøj et penselstrøg og gerne fler'
« Og
først når solen si'r godmorgen og ta'r fat
« Si'r
vi godnat »
Brigitte
Macaron me le confiait encore tout à l’heure au sortir de son injection bihebdomadaire
d’une bombonne de botox modèle Hilary ; c’est définitivement dans les
vieux pots qu’on fait les meilleures soupes, et en tous cas dans les antiques
cassolettes qu’on cuisine les meilleures tambouilles. D’ailleurs, son
présidentiable décrasseur de dindon fripé est passé maître-queue dans l’art et la
manière d’accommoder les restes de femme…
Ce n’est pas
Birthe Kjær, multirécidiviste du Dansk Melodi Grand Prix et médaillée de bronze
au Grand Prix Eurovision 1989 grâce à ce « Vi maler byen rød » dans
le plus pur style cabaret danois eurovisuel, qui contredira les dires de la
doublure lumière d’Amanda Lear.
C’est à
quarante balais bien sonnés qu’elle foula enfin la scène eurovisuelle avec ce
sautillant numéro délicatement nimbé de dix centimètres de poussière de rococo,
qui invite au refrain à peindre la ville en rouge et le ciel en blanc de lueur
d’étoile, et à rajouter un patch de couleur à tout ce qui est gris et ennuyeux.
Peindre nos
vies monotones et monochromes, ripoliner en rose bonbon sucé trois fois nos grises
cités couleur de muraille, peinturlurer les tronches cireuses des constipés
chroniques du sourire… Quel joli programme ! Mais au moins aussi utopique
et inapplicable qu’un programme électoral.
Et ce soir,
les sept salopards de la droite vont en voir de toutes les couleurs, et passer
également par toutes les teintes lors du débat final pour la primaire. Finies
les ronds de jambes, les formules polies et goutues en bouche, les « Cher
Alain », « Délicieuse Nathalie », « Enflure de Nicolas »,
« Jeff la Chocolatine ». On sort l’artillerie lourde, les dossiers
gênants et les cadavres poussiéreux qui croupissaient dans le placard. On
dégaine les phrases qui tuent, les formules de ma mort qui tue, les
sous-entendus vachards, les plissements de paupières vicieux et les bouches en
cul de poule.
Le Grand
Barnum politique s’est bien installé, et vous allez en prendre plein la poire
pendant deux heures… Rassurez-vous, tout ce petit monde va s’engueuler pendant
cent-vingt minutes pour éviter d’avoir à dévoiler aux téléspectateurs que leurs
programmes se ressemblent comme des photocopies et qu’au final, c’est blanc
bonnet et bonnet blanc, couvre-chef nivéen et galure albuginé, bitos crayeux et
doulos latescent…
A la
différence notable que Jean-Frédéric Poisson, certainement l’amant de Nadine
Morano, vu sa gueule de vieille raie et son parler de poiscailleuse du Vieux
Port, nous a rejoué Maurice Clavel et son célèbre « Messieurs les censeurs
bonsoir », en se barrant du jité de France3, au prétexte des plus fumeux
que le traitement qui lui était réservé était indigne…
Pauv’ chtite
chose ! Le Dom Pérignon millésimé dans la loge était chaud ? La pute
russe ne l’était pas assez ?
Allez,
peignons en rouge ou en couleur vive nos quotidiens trop ternes, car tout va
mal, c’est la crise, c’est la merde, ce pays c’est le bordel, et pis de toute
façon, on finira tous par crever et arrêtez de me regarder comme ça, je sais
que je suis schizophrène mondain, ils me le disent tous dans ma tête…
Peignons tout
en rouge… De la même couleur que le Beaujolais nouveau cuvée 2016 dont les
prétentieux, les bobos gauchisants (pléonasme) et les amateurs de pince-fesses
mondains vont déguster ce soir avec la moue du connaisseur, principalement pour
masquer l’acidité de cette piquette imbitable qu’ils auront la plus grande
peine à pisser demain matin. D’après les petits chanceux qui ont déjà dégusté
la bibine capable de vous flanquer un ulcère perforant en une bouteille, ce fut
un choc sismique.
La cuvée 2016
contiendrait des nano-traces de vin rouge… Consternation chez les consommateurs
très déçus qui ne se déplaçaient pas
pour boire du vin mais pour écluser un jus qui a le goût de banane ou de fruits
rouges, avec une touche de framboise caramélisée ou de topinambour miellé… Il y
a donc eu un processus de vinification normale cette année, quelque part dans
une cuve où d’habitude tout y passe : vieux slips usagés, béton prêt à l’emploi,
litière du chat…
Peignons tout
en rouge… A défaut de pouvoir tout peindre en rose, comme Pépère souhaiterait
ardemment, pour arriver à nous empapaouter une fois de plus à propos de sa
candidature à un second tour de manège. Avec le taux de chômage qui repart à la
hausse, ce n’est plus une épine de plus dans la papatte à Flamby, c’est
carrément la couronne d’épines du chemin de croix…
Celui de
Marine qu’on aimerait balancer sur les roses parce qu’elle est trop fleur bleue
est peut-être terminé. L’exclusion de Neunœil de Montretout a été confirmée par
la justice… Elle était si heureuse de l’apprendre qu’elle aurait même esquissé
un sourire, signe d’une intense jouissance à te niquer deux serpillères et un
rouleau de sopalin chez la blonde nazillonne…
Marine qui
fait la une de l’actualité aujourd’hui, avec son logo de campagne à mi-chemin
entre l’assurance obsèques et la brosse à récurer les chiottes, qui fait dire à
Le Guen qu’il y a toujours une falsification au FN. Tandis qu’à gauche, tout
est d’une originalité et d’une clarté limpide…
Roupie de
sansonnet asthmatique, persiflera-t-elle de son bec de lèvre français de
souche. Elle, elle est dans le secret des Dieux, dans le cénacle des élus, dans
la coterie des puissants… Donald Trump a son numéro de portable, selon elle. Vraisemblablement
dans sa liste d’indésirables…
M’est avis
que Marinette a dû regarder d’un peu trop près le fond du bol de sangria
arrangée à la vodka survitaminée, à l’instar de cette nounou arrêtée en pleine
journée avec deux grammes cinq dans le sang à Avion, une ville réputée pour s’envoyer
en l’air. Dans le même temps, dans le Nord Pas de Calais, deux grammes et demi,
c’est le taux moyen au petit matin…
A défaut de
rouge, peignons tout en rose, ou en bleu layette, pour célébrer la naissance,
le 17 novembre 1951, de Dean Patrick Martin, dit Dino, le fils de Dean Martin. Il
sera surtout connu pour incarner le Docteur Billy Hayes dans la série trop tôt
arrêtée « Misfits of science », connue chez nous sous le titre « Superminds »,
et qui donna sa chance à une toute jeune Courteney Cox, une future friend
maniaque…
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