mercredi 9 novembre 2016

Brèves du 09 Novembre 2016

« Un, deux, trois, Mickey, Donald et moi
« On t'invite
« À la dolce vita,
« Un, deux, trois, Clinton, Donald et toi
« Avec lui, on l’a profond dans le poum… »

Je sais que la vie de mes artères, de mes articulations et de mes phanères vous importe comme d’une guigne, mais je tiens tout de même à vous le signaler avec la plus solennelle des circonspections circonlocutoires dans la voix : j’en ai proprement plein l’orifice digestif terminal de me faire réveiller par des flashs d’informations qui vous donnent incontinent l’irrépressible envie d’ouvrir tout grand la baie vitrée et de jouer au Mike Brant…

Surtout en période électorale américaine… Et encore plus lorsque vous entendez au travers des limbes d’un sommeil qui s’éloigne irrémédiablement de votre couette et des douze mètres cubes de pâté compact dans lequel vous avez inconsidérément plongé votre tête que les sondages ricains se sont trumpés…

Eh oui, le gros porc à moumoutte couleur Casimir rafle la mise et empoche la Maison Blanche comme mazet de détente dominicale pour les quatre années qui viennent…

Evidemment, alors que Radio Gaucho, plus couramment appelée France Inter, avait mis les petits bagels dans les grands sundae caramel-jus de cactus en dépêchant sur place la fine fleur de ses équipes au premier rang desquelles le Dieu vivant de l’info, le Brahma de l’actu, le Vishnou (la paix) de l’interview, le frétillant du micro Patoune Cohen ; l’ambiance était plutôt soirée de deuil national au Père Lachaise par fort brouillard avec des lectures des Lamentations par Pierre Arditi enrhumé…

Oh la déception flagrante à peine voilée dans leurs voix ! Ça schlinguait la glace au marc de champagne qui fond dans les coupes de vermeil massif, le Dom Pérignon millésimé qui s’évente au fond de coupes en Baccarat grand siècle !

Il faut dire à leur décharge (et pas seulement celle qu’ils essuient dans les rideaux) que les sondages donnaient tellement Hillary gagnante « fingers in the nose » et botox in the lips qu’on n’avait plus envie d’imaginer l’inimaginable…

Et c’est cet inimaginable qui s’est produit… On voyait tant une femme dans le bureau ovale pour la première fois (alors qu’il y en avait déjà eu au moins une sous le dit bureau avec des tâches de purée sur sa robe), qu’on a pas pensé que les ricains pourraient y envoyer un clown fêlé du bulbe et graveleux de la braguette…

Et depuis ce matin, c’est le concert de pleureuses, l’harmonie des pessimistes, le chœur des crucifiés qui nous chialent leur désespoir ou défèquent leur inquiétude à longueur de réseau social, qu’il soit cul-de-chèvre ou gazouillis d’oiseau.

Je ne vais pas faire mon Capitaine de Concordia en disant que tout va pour le mieux, le bateau coule tout ce qu’il y a de plus normalement, mais faut peut-être arrêter de diaboliser le futur président des unitède-stateux…

Si vous voulez bien vous plonger dans la fange de vos souvenirs, vous vous souviendrez aisément que ce n’est pas la première fois que les américains portent au pouvoir un incompétent notoire. En 1981, Ronald Reagan, acteur raté et gouverneur calamiteux ; en 2000, Double-iou, l’accident congénital qui nous a pondu la guerre en Irak et les armes de destruction massive…

Est-ce qu’on a crié au scandale, au bouleversement, à la fracture lorsque Flamby a été élu en 2012 ? Bon d’accord, le culbuto élyséen est juste incapable, il n’a pas en plus la case « chtarbé du cervelet » du moumoutté amerloc…

Attention toutefois avant de hurler avec les hyènes du grand Canyon, de la vallée de la Mort ou du corridor du pied qui pue ! Les outrances candidatesques des américains sont réputées, et il est quasi-proverbial que l’immense majorité de leurs promesses ne sont jamais appliquées. Ce qui les rapproche tellement de nos politocards hexagonaux…

Des hurlements scandaleux en campagne avec la moumoutte électrisée coloris orange Ponts-et-Chaussées, on est instantanément passé à un discours de victoire tellement convenu qu’il en était soporifique comme une oraison funèbre de Z’Ayrault…

Evidemment, on ne sera pas à l’abri d’une remarque dézinguée genre « t’as vu ta tronche de merguez desséchée » à l’émir du Qatar, ou un cadeau en forme de modèle réduit de Boeing néerlandais à Vladimir Poutine ; bévues qui risquent de nous mettre dans la merde…

Une merde dans laquelle nous baignons allègrement nous aussi, depuis des années… Attention, messieurs les bien-pensants, les beaux penseurs, les donneurs de leçons : ne nous tartinez plus les oreilles de vos balivernes sur un retour des années 30, sur un truc qui arrive que c’est bien plus pire que la Shoah, la mort du dernier biglotron à favouille mordorée et le dernier disque de Louane.

Cette victoire trumpesque qui a trumpé tous les sondages (elle était facile, j’avoue), c’est la victoire de tous les petites gens, les sans voix publique, les besogneux qui en ont par-dessus la casquette de se faire courtoisement enculer depuis des lustres et quelques candélabres.

Même si j’adorerai voir la tronche de Cohn-Bendit, Attali, Barbier et autres BHL qui terminent leur hémorragie cérébrale devant un replay de BFMTV, je leur demande humblement d’écarquiller les trous de pine leur servant d’yeux et de panoramiser les meurtrières de leur pensée univoque : nous avons en France la même odeur de fosse septique que celle qui flottait aux Etats-Unis…

Si on innove avant les ricains l’année prochaine en installant une blonde antipathique au plus haut de l’état, faudra pas venir chialer.

Quoi qu’il en soit, la victoire d’un incompétent intégral permet tous les espoirs à Pépère, toujours aussi pusillanime dans ses prises de décisions, selon lequel s’ouvre une période d’incertitude. Et l’accident de Tchernobyl, c’était une éventualité de pollution mondiale pour toi ?

La seule bonne nouvelle de la journée, quoiqu’il en soit, c’est qu’après l’élection de Mister « bronzage carotte », Maître Gims arrête la musique… Puisse Christophe Maé et Zaz s’en inspirer…

Gode blesse América… Pourvu que Donald ne l’achève pas…

Et le 9 novembre 1960 naissait Joëlle Ursull, ex-membre du groupe Zouk Machine dont le haut-fait de guerre fut de récolter pour la France une médaille d’argent au Concours Eurovision de la Chanson 1990 avec « White and black blues ». Le blues des blancs et des noirs… L’état d’esprit des américains aujourd’hui ?

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