« Un, deux,
trois, Mickey, Donald et moi
« On
t'invite
« À la
dolce vita,
« Un,
deux, trois, Clinton, Donald et toi
« Avec
lui, on l’a profond dans le poum… »
Je sais que
la vie de mes artères, de mes articulations et de mes phanères vous importe
comme d’une guigne, mais je tiens tout de même à vous le signaler avec la plus
solennelle des circonspections circonlocutoires dans la voix : j’en ai
proprement plein l’orifice digestif terminal de me faire réveiller par des
flashs d’informations qui vous donnent incontinent l’irrépressible envie d’ouvrir
tout grand la baie vitrée et de jouer au Mike Brant…
Surtout en
période électorale américaine… Et encore plus lorsque vous entendez au travers
des limbes d’un sommeil qui s’éloigne irrémédiablement de votre couette et des
douze mètres cubes de pâté compact dans lequel vous avez inconsidérément plongé
votre tête que les sondages ricains se sont trumpés…
Eh oui, le
gros porc à moumoutte couleur Casimir rafle la mise et empoche la Maison
Blanche comme mazet de détente dominicale pour les quatre années qui viennent…
Evidemment,
alors que Radio Gaucho, plus couramment appelée France Inter, avait mis les
petits bagels dans les grands sundae caramel-jus de cactus en dépêchant sur
place la fine fleur de ses équipes au premier rang desquelles le Dieu vivant de
l’info, le Brahma de l’actu, le Vishnou (la paix) de l’interview, le frétillant
du micro Patoune Cohen ; l’ambiance était plutôt soirée de deuil national
au Père Lachaise par fort brouillard avec des lectures des Lamentations par
Pierre Arditi enrhumé…
Oh la
déception flagrante à peine voilée dans leurs voix ! Ça schlinguait la
glace au marc de champagne qui fond dans les coupes de vermeil massif, le Dom
Pérignon millésimé qui s’évente au fond de coupes en Baccarat grand siècle !
Il faut dire
à leur décharge (et pas seulement celle qu’ils essuient dans les rideaux) que
les sondages donnaient tellement Hillary gagnante « fingers in the nose »
et botox in the lips qu’on n’avait plus envie d’imaginer l’inimaginable…
Et c’est cet
inimaginable qui s’est produit… On voyait tant une femme dans le bureau ovale
pour la première fois (alors qu’il y en avait déjà eu au moins une sous le dit bureau
avec des tâches de purée sur sa robe), qu’on a pas pensé que les ricains
pourraient y envoyer un clown fêlé du bulbe et graveleux de la braguette…
Et depuis ce
matin, c’est le concert de pleureuses, l’harmonie des pessimistes, le chœur des
crucifiés qui nous chialent leur désespoir ou défèquent leur inquiétude à
longueur de réseau social, qu’il soit cul-de-chèvre ou gazouillis d’oiseau.
Je ne vais
pas faire mon Capitaine de Concordia en disant que tout va pour le mieux, le
bateau coule tout ce qu’il y a de plus normalement, mais faut peut-être arrêter
de diaboliser le futur président des unitède-stateux…
Si vous
voulez bien vous plonger dans la fange de vos souvenirs, vous vous souviendrez
aisément que ce n’est pas la première fois que les américains portent au
pouvoir un incompétent notoire. En 1981, Ronald Reagan, acteur raté et
gouverneur calamiteux ; en 2000, Double-iou, l’accident congénital qui
nous a pondu la guerre en Irak et les armes de destruction massive…
Est-ce qu’on
a crié au scandale, au bouleversement, à la fracture lorsque Flamby a été élu
en 2012 ? Bon d’accord, le culbuto élyséen est juste incapable, il n’a pas
en plus la case « chtarbé du cervelet » du moumoutté amerloc…
Attention
toutefois avant de hurler avec les hyènes du grand Canyon, de la vallée de la
Mort ou du corridor du pied qui pue ! Les outrances candidatesques des
américains sont réputées, et il est quasi-proverbial que l’immense majorité de leurs
promesses ne sont jamais appliquées. Ce qui les rapproche tellement de nos
politocards hexagonaux…
Des
hurlements scandaleux en campagne avec la moumoutte électrisée coloris orange
Ponts-et-Chaussées, on est instantanément passé à un discours de victoire tellement
convenu qu’il en était soporifique comme une oraison funèbre de Z’Ayrault…
Evidemment,
on ne sera pas à l’abri d’une remarque dézinguée genre « t’as vu ta
tronche de merguez desséchée » à l’émir du Qatar, ou un cadeau en forme de
modèle réduit de Boeing néerlandais à Vladimir Poutine ; bévues qui
risquent de nous mettre dans la merde…
Une merde
dans laquelle nous baignons allègrement nous aussi, depuis des années… Attention,
messieurs les bien-pensants, les beaux penseurs, les donneurs de leçons : ne
nous tartinez plus les oreilles de vos balivernes sur un retour des années 30,
sur un truc qui arrive que c’est bien plus pire que la Shoah, la mort du
dernier biglotron à favouille mordorée et le dernier disque de Louane.
Cette
victoire trumpesque qui a trumpé tous les sondages (elle était facile, j’avoue),
c’est la victoire de tous les petites gens, les sans voix publique, les
besogneux qui en ont par-dessus la casquette de se faire courtoisement enculer
depuis des lustres et quelques candélabres.
Même si j’adorerai
voir la tronche de Cohn-Bendit, Attali, Barbier et autres BHL qui terminent
leur hémorragie cérébrale devant un replay de BFMTV, je leur demande humblement
d’écarquiller les trous de pine leur servant d’yeux et de panoramiser les
meurtrières de leur pensée univoque : nous avons en France la même odeur
de fosse septique que celle qui flottait aux Etats-Unis…
Si on innove
avant les ricains l’année prochaine en installant une blonde antipathique au
plus haut de l’état, faudra pas venir chialer.
Quoi qu’il en
soit, la victoire d’un incompétent intégral permet tous les espoirs à Pépère,
toujours aussi pusillanime dans ses prises de décisions, selon lequel s’ouvre
une période d’incertitude. Et l’accident de Tchernobyl, c’était une éventualité
de pollution mondiale pour toi ?
La seule
bonne nouvelle de la journée, quoiqu’il en soit, c’est qu’après l’élection de
Mister « bronzage carotte », Maître Gims arrête la musique… Puisse
Christophe Maé et Zaz s’en inspirer…
Gode blesse
América… Pourvu que Donald ne l’achève pas…
Et le 9
novembre 1960 naissait Joëlle Ursull, ex-membre du groupe Zouk Machine dont le
haut-fait de guerre fut de récolter pour la France une médaille d’argent au
Concours Eurovision de la Chanson 1990 avec « White and black blues ».
Le blues des blancs et des noirs… L’état d’esprit des américains aujourd’hui ?
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