jeudi 27 octobre 2016

Brèves du 27 Octobre 2016

Il est, je dois vous l’avouer bien amicalement, et sur le ton de la confidence, des maladies dont on ignore jusqu’à l’existence et qui, pourtant, sont très répandues…

Je ne vous parle pas, bien évidemment, des maladies orphelines, qui chaque année sont mises à l’honneur pendant le marathon télévisé des bons sentiments et de la main à la poche, parrainé par des artistes en chute libre dans le vedettariat mais qui gardent encore une certaines aura dans les consciences populaires.

Ce serait tellement facile de tirer sur les ambulances, ou sur les fauteuils roulants du Téléthon… Ils ne vont pas assez vite !

Je ne saurais pas plus vous entretenir de cette forme aggravée de crétinisme congénital qui se répand encore plus vite qu’une trainée de poudre parmi nos compatriotes qui ont la funeste idée de regarder une émission de téléréalité, de lire un bouquin de Marc Lévy ou d’écouter un extrait d’une chanson de Pascal Obispo (ah oui, là, c’est du concentré…).

Imaginez juste un instant la télé allumée sur « Le retour de la vengeance des Chtis à Mykonos », le dernier album du Chauve sur la platine et vous, plongés dans « L’horizon à l’envers », une somme assommante sur l’art et la manière de faire le poirier quand on porte une jupe, qu’on pue des pieds et qu’on néglige sa toilette intime  à un point tel qu’on vous surnomme Marée Basse…

Non, moi, je veux vous parler des maladies inconnues patibulaires, mais presque… Je ne ferai pas insulte à votre neurone, si tant est qu’il soit encore en fonctionnement à cette heure avancée, mais il me semble raisonnable d’avancer que vous connaissez la logorrhée, cette diarrhée verbale qui vrille les tympans et tirebouchonne les chaussettes de votre interlocuteur.

Mais je vous fiche mon billet de mille que vous ignorez tout de la constipation calvinopathique… C’est tout l’opposé de la logorrhée. Après le torrent de mots souvent inutiles et vains, survient souvent l’absence de défécation sur la page blanche, l’absence d gros étrons sur le clavier et nib question selles dans le domaine des idées.

C’est mon drame aujourd’hui, je suis complètement constipé clavinopathique. Bouché à l’émeri, obstrué comme la place de la Concorde à dix-huit heures, oblitéré tel quadrisomique profond… Rien, que dalle, nib de chez peau de zob… Inutilité d’une cure express et intense à Chatel-Guyon, inanité de l’intégrale de Lorie à pleins tubes et en 78-tours… Je n’ai pas d’idées, pas de matière (fécale ou journalistique) ; j’ai l’énergie d’un flan démoulé dans un frigo en panne dans un haut-fourneau sidérurgique, la vaillance d’une rondelle de sauciflard desséché abandonné sur le zinc du buffet de la Gare de Romorantin, et la vigueur d’esprit d’un partisan de Jean-Frédéric Poisson après un triple Get 27 et trois tonneaux dans la luzerne et la 404 de Tante Marthe…

Je n’ai rien de passionnant à vous dire, j’ai queutchi à recouvrir de mon mauvais esprit, je n’aperçois rien, ma sœur Anne, à l’horizon de risible ou d’indignant…

Oh oui, évidemment, si l’on veut bien se pencher à l’extrême au risque de basculer dans le grand n’importe nawak ou le vide depuis le sixième (quand je vous disais que vous vous mike-brantisiez), on pourrait ramasser avec des pincettes et un air dégoûté du mec qui tente de décoller la merde de clebs gluante qui a pollué ses Berlutti fait main à un demi-smic la paire, l’info du plan d’urgence de Cazenave pour la Maison Poulaga… Qui risque dans un délai dramatiquement court de se rabaptiser Maison Usher, question chute… Les hochets agités par le Sinistre de l’Intérieur à l’extérieur (des sousous, des belles tutures, l’assurance d’une belle médaille sur le catafalque une fois que des sauvageons vous auront dégommé comme des pigeons d’argile à la Foire du Trône) n’ont même pas amusé les condés qui lui ont presque respectueusement rétorqué de se les rouler en cône, de s’y asseoir dessus et d’aller en prime se balader incontinent du côté de la déchirure-pierre… à moins que ce ne soit l’Accroc-Paul… Enfin bref, d’aller se faire mirer chez les Hellènes…

A défaut, nos politocards préparent le terrain présidentiel, en commençant à nous beurrer la tartine dans le sens du poil. Première niche visée, les retraités, à qui l’on fait miroiter un coup de pouce s’ils perçoivent des retraites modestes. Ah oui, le Pepère’s Lonely Socialos Branquignol Band a oublié de préciser que le coup de pouce se situerait au niveau anal… Comme d’hab depuis quatre ans et demi, quoi…

Les prochains ? Ben nos amis les profs, quand ils rentreront de congés, de repos compensateur consécutifs à l’arrêt maladie post-grève ; nos poteaux les fonctionnaires avec un programme encore plus élargi que le trou de la Sécu et de Vincent Mc Doom de pause clope-café, minutes syndicales, titularisation des stagiaires remplaçant les titulaires en stage ; et tout le panel des pompeurs d’aides sociales avec une généreuse rasade de promesses de relèvement du seuil des plafonds et de majoration des augmentations consécutives aux retraits des rajouts suite à radiation faute de l’imprimé cerfa en triple exemplaire sur papier timbré rempli à l’encore bleue turquoise…

Mieux vaudrait encore ce falbalas brillant mais creux que les déclarations déconnectées du Quart de Brie de Meaux, avec ses airs de Marie-Antoinette de la chocolatine. Ce qui permet toutefois à un boulanger libournois de lancer la copélatine à quinze centimes effectifs. Mais qu’on ne peut manger décemment qu’avec l’achat corrélatif d’un microscope à balayage électronique au tarif de mille huit cente trente euros… Et après, on s’étonne de l’affaire Bygmalion…

Si nos politocards nous jouent du pipeau, d’autres préfèrent la trompette… Une trompette qui pleure aujourd’hui le départ d’un des virtuoses modernes de l’instrument, Georges Jouvin, qui a déquillé lundi à l’âge de 93 ans. Musicien virtuose et compositeur, Georges Jouvin, fort de plus de soixante-dix albums et célèbre pour sa moumoutte en acrylique grand teint, a laissé un répertoire très varié, allant de la variété au classique en passant par le jazz et les reprises des succès de l’époque, un mode très appréciée des années 50 jusqu’au prémices des années 80. Titre prémonitoire de son répertoire, « Les larmes d’une trompette »…

Lui, il nous avait fait pleurer de rire mais aussi d’émotion, et ce n’est pas sa disparition le 27 octobre 1990, victime d’une hémorragie cérébrale qui va nous dérider. Injustement surtout connu en France pour son rôle de Renato Baldi, l’homosexuel viril qui se fade les sautes d’humeur du non moins génialissime Michel Serrault en Zaza Napoli dans « La Cage aux folles », Ugo Tognazzi n'en fut pas moins un comédien fétiche de tous les grands réalisateurs italiens des années 60 et 70. Sa popularité, immense, se fondait sur une capacité toujours renouvelée à porter à l'écran, avec justesse et naturel, les travers et les défauts dans lesquels les Italiens se reconnaissaient. N’est-ce pas, Renato ? Renatoooooo ???

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