« Et
mourir de plaisir…
« Et
mourir de plaisir… »
Imaginez-moi,
ne serait-ce qu’un fugace instant, dans une pose lessive, euh ! lascive
(la pose lessive, c’est une pose Omo), susurrant d’une voix à faire flaquer la
plus irréductibles des mémères en jachère sexuelle depuis la libération de Dresde,
l’œil coquin qui frise comme un frisottis de la célèbre coiffure d’Angela
Davis, la lippe boudeuse et appelant aux désirs incontenus et aux batifolages
pas toujours avouables, et le déhanché d’un John Travolta en pantalon poutre apparente
en plein délire dansant sur le dancefloor…
Imaginez-moi
imitant d’une voix mâle burinée par la clope les jouissances chantées de Marie
Laforêt sur ce titre hautement fripon de la plus célèbre gueule de raie de la
chanson française…
Ça donne pas
envie, hein ! Ça donne pas envie de vous précipiter sous la couette, le
feu entre les reins, les tétons gonflés d’un désir exponentiel et la tête
remplie (à défaut d’autre chose) de mille et unes images crapoteuses de
débauche bacchanalistique…
Ah, ça… Je n’ai
pas le sex-appeal, ni à courant alternatif, de Michel Sardou, son sourire
légendaire et ses textes si progressistes… Quand ils n’étaient pas carrément
cochonnous… Comme ce suggestif « Et mourir de plaisir » qu’il
interpréta en 1970 (à un an près, on finissait en correctionnelle pour
pornographie discographique) et que je me plais à vous servir en introduction
liminaire du commencement du début des prémices…
Mourir de
plaisir, certes… Si votre partenaire est un expert intergalactique des sommiers
et du Kama-Sutra en 69 leçons, pourquoi pas ?
Si votre
récureur de couloirs à Nutella est un de ces armoires à glace que l’on admire
sur des calendriers glacés en costume de naissance dans des poses que ne
renierait l’amicale des partouzeurs incandescents de la Place des Vosges, je
vous envoie un container de glaçons et un bidon de Biafine… La réputation de
chauds lapins des rugbymen n’est pas surfaite, puisqu’on en a encore gaulé un,
encore en maillot de jeu, en train de jambonner de la pétasse dans des toilettes
handicapés… Il s’est fait suspendre (tout comme son épongeuse de béchamel) non
pas parce qu’il faisait coulisser l’andouillette dans des toilettes, pour
handicapés au surplus), mais parce qu’il avait gardé son maillot aux couleur de
l’équipe… La mère des cons est toujours enceinte…
Mais si vous
devez endurer bimensuellement qu’il vous colle sa limace tiède en haut des
cuisses avec l’énergie d’un Castelli sous perfusion de Xanax concentré…
Mourir de
plaisir… C’est d’un commun, d’un banal ! C’est affreusement peuple,
terriblement Prisunic, Eau de Cologne Bien-Être et blouse chamarée en Rhovyl !
Il existe tellement d’autres manières de mourir, tellement plus excitantes,
tellement plus hype, tellement plus up-to-date !
Mourir de
travail… Tous les fonctionnaires qui me lisent, et ils sont nombreux, vu qu’ils
n’ont pas grand choses à foutre de leurs journées au taf, savent à quel point
il faudrait être timbré pour se tuer à la tâche ; confirmant en glandeurs
affranchis et avec une certaine franchise qui est à recommander que c’est une
pure aberration…
Sauf à la Poste,
ou une vague de suicides parmi les facteurs inquiète… A force de leur rajouter
des boîtes au nom de la compétitivité, ils préfère une boîte… La leur…
Et mourir de
manger… Vous vous souvenez de la chanson « Papa mambo » d’Alain Souchon
avec ces vers prémonitoires « on est foutus on mange trop » ? Eh
bien maintenant, plus la peine de se goinfrer comme des gargantuas, dès l’apéro,
vous pouvez ingurgiter de quoi vous flanquer un joli cancer des voies
digestives… Gavez-vous de Pringles, qui sont bourrés de joyeusetés hautement carcinogènes
et notamment l’acrylamide, une saloperie que l’on retrouve aussi dans la fumée
de cigarette… Et si vous vous en grillez une pendant l’apéro, double bingo !
Et mourir de
honte… Quand vous apprenez que Kev Adams fait son entrée au Musée Grévin à l’âge
de 25 ans seulement… La France ne va pas bien, c’est un fait… Elle a élu un
culbuto sudoripare attiré par les actrices de seconde zone à cheveux gras ;
elle se passionne pour Secret Story, le degré zéro de la connerie télévisée
animée par une tante de concours ; elle se pâme pour les bouses musicales
de Louane… Après tout, c’est presque logique qu’elle honore un freluquet qui se
fait rire tout seul…
Et mourir
(encore) de honte… Face à nos politocards qui osent encore et toujours se
présenter à nos suffrages avec leurs binettes de premiers communiants qui ont chipé
des boules de la pièce montée et leur virginité électorale qui tient plus de l’hymenoplastie
que de la réelle absence de casier B3… Et face aux élus du FN qui brillent
encore une fois pour leur probité financière… Le parti et deux de ses
dirigeants sont renvoyés devant un tribunal correctionnel pour des « soucis »
de financement dans la campagne de 2012… Mais non, y a pas que Sarko qui
magouille…
Et mourir… Tout
court, sans plaisir, sans honte, sans s’en apercevoir même avec les attentats
qui se multiplient en Turquie, et le dernier à ajouter à la liste, près d’un
poste de police. Au nom de quoi, ou de qui ? Allez savoir… On s’en fout au
final, vu que ce sont toujours des morts pour rien…
Et mourir d’étonnement
et d’émerveillement devant l’innovation technique présentée le 6 octobre 1927
par Warner Bros, le premier film parlant au monde, le célèbre « Chanteur
de Jazz », qui n’est toutefois qu’un film muet classique auquel on a
rajouté cinq chansons et quelques passages parlés, un total de 281 mots étant
prononcés en une heure et demi… Non, non, ce n’est pas un discours de Jean-Marc
Z’Ayrault… Avec en prime cette phrase d’Al Jolson, « Attendez un peu, vous
n'avez encore rien entendu »… Prémonitoire en diable, hélas… et tant mieux !

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