« Tous
les matins il achetait
« Son p’tit
pain au chocolat aïe aïe aïe… »
Excusez-moi
bien platement, et encore plus civilement, mais j’avais encore la tête dans la
poussière des bacs de vieux vinyles défraîchis où je me suis régalé de plonger
ce weekend avec une amie… Vous savez ce que c’est… On tombe sur une vieillerie,
un jour ; on se prend d’affection pour la chose ; on ne peut plus se
passer de ces machins empoussiérés et hors d’âge, on s’inscrit au fan-club de
Régine, on mouille sa culotte aux concerts de Line Renaud… Bref, on est atteint
par le virus !
Et pendant qu’on
se bousille les reins à farfouiller les 45-tours en vrac dans des bacs placés
trop bas, des ritournelles s’instillent dans notre tête au vu des pochettes…
Comme l’entêtante mélodie de « Luglio », qui chantait Riccardo del
Turco en 1969, que vous connaissez sous le titre sans aucun rapport et francisé
par Joe Dassin, « Le petit pain au chocolat »…
Le petit pain
au chocolat restera vraisemblablement la madeleine de Proust d’un condidat à la
primaire de la dextre, grâce à l’énormissime boulette qu’il commit, en direct à
la radio… Le genre de truc parfaitement inrattrapable, l’explosion en vol, le
cramage intégral, bref, le chant du cygne politico-médiatique.
Jean-François
Copé n’avait pas besoin de ça, franchement… Déjà que la face de rascasse
défraîchie de la droite décomplexée s’était déjà largement grillé la réputation
avec les flammes de l’affaire Bygmalion, Jeffounet nous a offert un de ces
moments de radio cultes ; de ceux qu’on rediffusera dans dix ans en
demandant aux auditeurs où ils se trouvaient au moment de la diffusion
originale…
Pour Copé, le
pain au chocolat, ou chocolatine dans certaines régions désertées par la
civilisation moderne et le langage évolué, s’achète dans les 10-15 centimes…
Soit, il y a trèèèèèès longtemps qu’il n’est pas descendu chez M'âme Michu
acheter sa baguete pas trop cuite et ses viennoiseries du petit matin ;
soit il est complètement déconnecté de la réalité ; soit il a un souci
avec les chiffres…
Y aurait-il
longtemps qu’il n’aurait pas flatté sa boulangère sur ses belles miches ?
A reluquer sa trombine, Copé n’est pas le genre de type à se beurrer la tartine
le matin…Se graisser la patte dans des affaires louches, ça oui !
Déconnecté de
la réalité ? Mais non, voyons ! Il l’a confié en off, Jeffounet sait
parfaitement que le journal est à deux francs vingt, le kil de gros rouge à un
peu moins de dix balles et le paquet de clopes flirte avec les quinze francs
nouveaux…
Souci avec
les chiffres ? Estimant le pain au chocolat au dixième de son prix réel,
Copé prépare en réalité sa défense dans le procès Bygmalion : M’sieur le
Président, ils m’ont parlé de 100.000 euros le menu sans la boisson, j’me suis
dit que c’était correct, cent euros pour bequeter…
Mais non, on
ne se moque pas de vous ! Mais non, on ne vous enduit pas d’erreur et de
vaseline pour mieux vous l’enfourner par la suite ! Je ne sais ce qui me
retient de coller une perruque Grand Siècle sur la tronche du chafouin de
Meaux, réincarnation moderne de l’Autrichienne : « Ils ne peuvent pas
acheter du pain ? Qu’on leur donne des chocolatines »…
Oh !
Tiens, regarde ! Le premier disque de Sheila ! On la reconnait à
peine sur la photo de pochette… Tu m’étonnes ! Avec la tronche de morue
Findus transgénique revisitée par Picasso période « Demoiselles d’Avignon »…
Mais elle ose quand même affirmer à Ruquier « Oui, je sais, je ne fais pas
mon âge »… Non, effectivement… Deux fois plus, au bas mot…
Ah non, j’ai
mieux ! « L’anthologie de la chanson cochonne »… Ça me fait
penser à Jean-Marc Morandini… Heureusement que Itélé a eu un sursaut de
lucidité en suspendant son émission pour la durée de la grève. Une grève qui se
passe au mieux, puisque la direction a jeté des effets personnels des
journalistes à la poubelle… Ils ont rejoint la conscience professionnelle de
Bolloré…
Puisqu’on en
est à fouiller dans des trucs dégoutants qui puent leur race, un mot de la
Manif Pour Tous, le ramassis de pétasses emperlouzées à serre-tête en velours
et de moines semi-défroqués à la ville, et totalement défroqués dans la
sacristie devant les enfants de chœur. Ludovine de la Malbaize, ou un tuc dans
le genre : de la Rochelle, de la Crochette… Enfin un nom qui avoue qu’elle
ne se fait pas démonter tous les soirs… Vu les frais énormes engendrés par la
dernière sortie des grumeleux du bulbe (je vous raconte pas lesupplément
dimanche des infirmières en charge des trisomiques et des quadrisomiques), la
Manif Pour Tous est dans le rouge (même avec une aménorrhée). Pour y remédier,
la coincée du derche appelle aux dons… Je veux contribuer, en leur offrant une
gerbe…
S’y rajoutera
celle, en fleurs et en forme de couronne mortuaire, que Jean-Christophe
Cambadélis, l’adipeux de la Rue Solférino, a offert ce matin à Pépère, en
direct à la radio, avouant à demi-mots à peine couverts qu’il était très réservé
quant à une nouvelle candidature hollandouillesque en 2017. La nuance polie
pour l’envoyer se faire lanlaire avec un billet de première classe… Et en même
temps lécher la poire du Pétillant qui se sent pousser de plus en plus des
habits de candidat…
Valls
Président ? Il ferait presque passer Marinette pour une adepte de Meluche…
Oh ! Un
enregistrement rare de la « Tribune de Paris », cette antédiluvienne
émission radio de critique de l’actualité où tout le monde s’engueulait
copieusement en restant farouchement sur ses positions… Un peu comme l’échange
d’amabilités entre Hondelatte et Morandini… C’est le blondinet qui a ouvert les
vannes en lâchant que le casteur hardeur était un gros dégueulasse (ce qui n’est
pas du niveau d’un traité de mécanique ondulatoire en hongrois médiéval, on l’avait
tous remarqué…). Ce à quoi le Père Dupanloup du casting répond qu’Hondelatte
est connu pour ses crises d’hystérie… Certes, mais il ne se fait pas sucer par
des mineurs, lui…
Tiens, je
vais aussi m’acheter le EP d’Henri Salvador avec « Le lion est mort ce
soir »… Mais si vous connaissez « Dans la jungle, terrible jungle, le
lion est mort ce soir »… L’évacuation de celle de Calais signifie-t-elle
que le problème des migrants est mort ? C’est ce que Flamby va nous faire
gober…
Et le 24
octobre 1927 naissait Jean-Claude Villeminot dans une famille de riches industriels
du textile, qui sera plus connu sous le nom de Jean-Claude Pascal, tour à tour
styliste, acteur écrivain et chanteur. C’est lui qui donne sa première victoire
au Grand Duché de Luxembourg au Grand Prix Eurovision 1961 avec la chanson « Nous,
les amoureux ». Si, au sens premier, les paroles de la chanson s'entendent
comme le combat de deux amoureux contre les préjugés de la société de l'époque,
en réalité elles dénoncent, sans que le grand public ne s'en doute, la
répression des amours homosexuelles et prédisent une évolution prochaine des
esprits à leur égard, ainsi que le chanteur lui-même devait le reconnaître plus
tard. L’anti-Manif pour Tous, cinquante ans avant !
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