lundi 24 octobre 2016

Brèves du 24 Octobre 2016

« Tous les matins il achetait
« Son p’tit pain au chocolat aïe aïe aïe… »

Excusez-moi bien platement, et encore plus civilement, mais j’avais encore la tête dans la poussière des bacs de vieux vinyles défraîchis où je me suis régalé de plonger ce weekend avec une amie… Vous savez ce que c’est… On tombe sur une vieillerie, un jour ; on se prend d’affection pour la chose ; on ne peut plus se passer de ces machins empoussiérés et hors d’âge, on s’inscrit au fan-club de Régine, on mouille sa culotte aux concerts de Line Renaud… Bref, on est atteint par le virus !

Et pendant qu’on se bousille les reins à farfouiller les 45-tours en vrac dans des bacs placés trop bas, des ritournelles s’instillent dans notre tête au vu des pochettes… Comme l’entêtante mélodie de « Luglio », qui chantait Riccardo del Turco en 1969, que vous connaissez sous le titre sans aucun rapport et francisé par Joe Dassin, « Le petit pain au chocolat »…

Le petit pain au chocolat restera vraisemblablement la madeleine de Proust d’un condidat à la primaire de la dextre, grâce à l’énormissime boulette qu’il commit, en direct à la radio… Le genre de truc parfaitement inrattrapable, l’explosion en vol, le cramage intégral, bref, le chant du cygne politico-médiatique.

Jean-François Copé n’avait pas besoin de ça, franchement… Déjà que la face de rascasse défraîchie de la droite décomplexée s’était déjà largement grillé la réputation avec les flammes de l’affaire Bygmalion, Jeffounet nous a offert un de ces moments de radio cultes ; de ceux qu’on rediffusera dans dix ans en demandant aux auditeurs où ils se trouvaient au moment de la diffusion originale…

Pour Copé, le pain au chocolat, ou chocolatine dans certaines régions désertées par la civilisation moderne et le langage évolué, s’achète dans les 10-15 centimes… Soit, il y a trèèèèèès longtemps qu’il n’est pas descendu chez M'âme Michu acheter sa baguete pas trop cuite et ses viennoiseries du petit matin ; soit il est complètement déconnecté de la réalité ; soit il a un souci avec les chiffres…

Y aurait-il longtemps qu’il n’aurait pas flatté sa boulangère sur ses belles miches ? A reluquer sa trombine, Copé n’est pas le genre de type à se beurrer la tartine le matin…Se graisser la patte dans des affaires louches, ça oui !

Déconnecté de la réalité ? Mais non, voyons ! Il l’a confié en off, Jeffounet sait parfaitement que le journal est à deux francs vingt, le kil de gros rouge à un peu moins de dix balles et le paquet de clopes flirte avec les quinze francs nouveaux…

Souci avec les chiffres ? Estimant le pain au chocolat au dixième de son prix réel, Copé prépare en réalité sa défense dans le procès Bygmalion : M’sieur le Président, ils m’ont parlé de 100.000 euros le menu sans la boisson, j’me suis dit que c’était correct, cent euros pour bequeter…

Mais non, on ne se moque pas de vous ! Mais non, on ne vous enduit pas d’erreur et de vaseline pour mieux vous l’enfourner par la suite ! Je ne sais ce qui me retient de coller une perruque Grand Siècle sur la tronche du chafouin de Meaux, réincarnation moderne de l’Autrichienne : « Ils ne peuvent pas acheter du pain ? Qu’on leur donne des chocolatines »…

Oh ! Tiens, regarde ! Le premier disque de Sheila ! On la reconnait à peine sur la photo de pochette… Tu m’étonnes ! Avec la tronche de morue Findus transgénique revisitée par Picasso période « Demoiselles d’Avignon »… Mais elle ose quand même affirmer à Ruquier « Oui, je sais, je ne fais pas mon âge »… Non, effectivement… Deux fois plus, au bas mot…

Ah non, j’ai mieux ! « L’anthologie de la chanson cochonne »… Ça me fait penser à Jean-Marc Morandini… Heureusement que Itélé a eu un sursaut de lucidité en suspendant son émission pour la durée de la grève. Une grève qui se passe au mieux, puisque la direction a jeté des effets personnels des journalistes à la poubelle… Ils ont rejoint la conscience professionnelle de Bolloré…

Puisqu’on en est à fouiller dans des trucs dégoutants qui puent leur race, un mot de la Manif Pour Tous, le ramassis de pétasses emperlouzées à serre-tête en velours et de moines semi-défroqués à la ville, et totalement défroqués dans la sacristie devant les enfants de chœur. Ludovine de la Malbaize, ou un tuc dans le genre : de la Rochelle, de la Crochette… Enfin un nom qui avoue qu’elle ne se fait pas démonter tous les soirs… Vu les frais énormes engendrés par la dernière sortie des grumeleux du bulbe (je vous raconte pas lesupplément dimanche des infirmières en charge des trisomiques et des quadrisomiques), la Manif Pour Tous est dans le rouge (même avec une aménorrhée). Pour y remédier, la coincée du derche appelle aux dons… Je veux contribuer, en leur offrant une gerbe…

S’y rajoutera celle, en fleurs et en forme de couronne mortuaire, que Jean-Christophe Cambadélis, l’adipeux de la Rue Solférino, a offert ce matin à Pépère, en direct à la radio, avouant à demi-mots à peine couverts qu’il était très réservé quant à une nouvelle candidature hollandouillesque en 2017. La nuance polie pour l’envoyer se faire lanlaire avec un billet de première classe… Et en même temps lécher la poire du Pétillant qui se sent pousser de plus en plus des habits de candidat…

Valls Président ? Il ferait presque passer Marinette pour une adepte de Meluche…

Oh ! Un enregistrement rare de la « Tribune de Paris », cette antédiluvienne émission radio de critique de l’actualité où tout le monde s’engueulait copieusement en restant farouchement sur ses positions… Un peu comme l’échange d’amabilités entre Hondelatte et Morandini… C’est le blondinet qui a ouvert les vannes en lâchant que le casteur hardeur était un gros dégueulasse (ce qui n’est pas du niveau d’un traité de mécanique ondulatoire en hongrois médiéval, on l’avait tous remarqué…). Ce à quoi le Père Dupanloup du casting répond qu’Hondelatte est connu pour ses crises d’hystérie… Certes, mais il ne se fait pas sucer par des mineurs, lui…

Tiens, je vais aussi m’acheter le EP d’Henri Salvador avec « Le lion est mort ce soir »… Mais si vous connaissez « Dans la jungle, terrible jungle, le lion est mort ce soir »… L’évacuation de celle de Calais signifie-t-elle que le problème des migrants est mort ? C’est ce que Flamby va nous faire gober…

Et le 24 octobre 1927 naissait Jean-Claude Villeminot dans une famille de riches industriels du textile, qui sera plus connu sous le nom de Jean-Claude Pascal, tour à tour styliste, acteur écrivain et chanteur. C’est lui qui donne sa première victoire au Grand Duché de Luxembourg au Grand Prix Eurovision 1961 avec la chanson « Nous, les amoureux ». Si, au sens premier, les paroles de la chanson s'entendent comme le combat de deux amoureux contre les préjugés de la société de l'époque, en réalité elles dénoncent, sans que le grand public ne s'en doute, la répression des amours homosexuelles et prédisent une évolution prochaine des esprits à leur égard, ainsi que le chanteur lui-même devait le reconnaître plus tard. L’anti-Manif pour Tous, cinquante ans avant !

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