lundi 3 octobre 2016

Brèves du 03 Octobre 2016

« C'était le temps des fleurs
« On ignorait la peur
« Les lendemains avaient un goût de miel
« On était jeunes et l’on croyait au ciel… »

C’est certainement louche, comme aurait Yolanda dont le frère a la manie d’exercer une pression certaine sur les appendices masculins, mais je vais vous demander de vous retourner…

Vous retourner vers un passé encore relativement proche, et pourtant déjà si lointain dans nos mémoires…

Un passé qui nous apparait aujourd’hui au travers du kaléidoscope des instantanés de l’actualité comme autant de temps des fleurs, autant de paradis perdus, autant de madeleines proustiennes que l’on trempe désormais avec amertume dans le thé aigre-doux de la mémoire…

La mémoire qui parfois devrait nous faire défaut, tant elle a été mise a rude épreuve depuis quelque temps…

Temps passé, temps jadis, temps révolu, et bien révolu ; époque d’une certaine insouciance, jours où nous ne connaissions pas notre bonheur, notre nonchalance, notre sécurité…

Sécurité bien mise à mal depuis ce 1er octobre 2012 où j’eus l’heur, le malheur persiflerons certaines mauvaises langues vipérines, d’entamer ces chroniques qui vous ballotent depuis lors entre mes humeurs (souvent mauvaises), mes éclats de rires ou de colère (parfois homériques et régulièrement Homère d’alors), mes calembours lamentables voire carrément désespérants, mes indignations et mes idées fixes (je salue au passage la crasse de Zaz, le klaxon vocal de Maé, le moulebite de Tom Daley, et l’œuf de Pâques caché sous la cravate de traviole du culbuto élyséen)…

Ce n’est pas si vieux (et pourtant Sadate comme on dit au Caire) mais cela nous semble perdu à des années-lumière, aux confins d’une galaxie qui ignorait (ou feignait d’ignorer en tous cas) la peur de l’attentat avec des regards de traviole sur les barbus affublés d’une trogne qui, de toute manière, ne nous revient pas… Qui ignorait l’incompréhension des massacres de masses au nom d’un Dieu qui n’a jamais demandé de telles absurdités sanglantes ou d’une rancune aussi absurde qu’un poisson sans bicyclette… Qui ignorait qu’on pouvait se faire sauter la caisson par des enturbannés mononeuronaux pour dessiner…

C’était hier, il y a quatre ans… Et pourtant, on croirait à une éternité… On s’étripait juste sur les premiers signes d’incompétence de Pépère, et pas à Alep, qui risque fort de rester notre Guernica du vingt-et-unième siècle… On rigolait des prouesses hotelières de la bite sur pattes du FMI, des handballeurs qui se faisaient prendre la main dans le sac, alors qu’ils auraient mieux fait de l’avoir sur la balle…

Quatre ans ! Je ne sais si le bébé que je porte presque tous les jours sur les fonds baptismaux, et croyez-moi que certains jours, ça vous muscle les avant-bras bien mieux que la branlette, est toujours du goût de ses lecteurs ; mais une chose est sure, rien n’est plus comme avant.

Hélas !

Oh, évidemment, nous avons toujours la ronde infernale de nos politocards qui seraient tous prêts à sucer de la bite de lépreux par paquets de douze si ça leur garantissait un maroquin, une élection ou une responsabilité quelconque mais grassement rémunérée…

Elle est bonne la place, elle est bonne la soupe…A les voir toutes et tous se précipiter dans la joyeuse foire d’empoigne des primaires, on se dit que ce doit être le nirvana intégral avec caviar à la pelleteuse et piscines olympiques de Dom Pérignon millésimé… S’il y a pléthore à droite, il y a myriade à gauche, avec le dernier arrivé, le Redressé Productif qui, ô surprise, battrait le graisseux de la Rue du Faubourg Saint Honoré… Battre Hollande, me direz-vous, rien de sorcier… Même Valoche Rottweiler s’y adonnait avec entrain, alors…

A gauche, on se prépare des nuits difficiles, des matins pâteux et des nervousses brèkedownes… Ce n’est guère mieux à droite où l’on astique les piques vipérines, les réparties cinglantes et les peaux de bananes passées au savon noir… Peaux de bananes, voire peaux de poiscaille délicatement disséminées par la brailleuse de droite, Nadine Morano, qui ne soutiendra pas Juppé, « de centre gauche »… Si on la prend comme référent, Marinette serait presque du même bord que Mélenchon…

Nous avons toujours les allers retour de l’Eglise et de ses représentants (et je ne vous cause pas des prêtres pdéophiles, pléonasme) sur les prises de positions face aux questions actuelles. On aurait voulu croire que François (la vieille tige vaticane en robe blanche, pas l’encasqué qui trempe le croissant) serait un pontife ouvert, tolérant, progressiste… Et le voila qu’il nous fait un caca nerveux sur la théorie du genre… On espérait le pontife, on a eu le poncif…

Avec en prime ceux de la Grande Jajat, invitée de la matinale d’Inter et qui s’est lancée dans un vertigineux numéro de claquettes verbales avec langue de bois assortie sur les propos papaux… C’était toujours ça de gagné sur les questions perfides sur sa réforme calamiteuse…

Eh oui, nous avons, heureusement, toujours les futilités débiles de l’actualité, à l’instar de ce pigeon accusé de djihadisme et placé en détention en Inde… Tout le monde le croyait indou, il était un dur…

Et nous aurons toujours, en tous cas je le souhaite afin de vous dérider, ce qui va être rudement costaud chez certains, des pipoles qui prennent leur nombril pour l’origine du monde… A l’image de Kim Kardashian, victime d’un cambriolage dans un hôtel parisien, qui aurait, selon les chaînes et les versions, été mise en joue, fortement secouée par le butin de plusieurs millions de dollars, voire même victime des derniers outrages (si les mecs avaient envie de jambonner de la poupée gonflable…)… Mais au final, faut bien l’avouer, son histoire, c’est d’un Kardan-chiant…

Rien n’est plus comme avant, mais les anniversaires de la mémoire, les pierres blanches empoussiérées de nos souvenirs seront toujours là… Même s’ils ne sont pas agréables… Souviens-toi, c’était un lundi, chantait Joe Dassin… Oui, c’était un lundi, et l’on ne se doutait pas encore que le déluge qui s’abattait depuis trois jours sur la ville déclencherait un tel cataclysme… Le 3 octobre 1988, Nîmes est ravagée par des inondations gravissimes. Parce qu’il est des souvenirs graves qu’il faut garder à flot, même au sein du temps des fleurs… 

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