mardi 4 octobre 2016

Brèves du 04 Octobre 2016

Loin de moi l’idée de vouloir figurer ici et maintenant une réincarnation moderne de Jacques Chancel, accoucher radiophonique avec ses géniales, mais soporifiques Radioscopies… Mais je me dois de vous poser cette question cruciale, que personnellement, je ne pose jamais, mais dont l’absence pourrait cruellement vous blesser, voire même vous vexer…

Ne vous êtes-vous jamais sentis vidés ? Non, pas vidés comme quand vous vous secouez la nouille ou que vous vous essorez la frisée après un petit pipi des familles… Pas vidés comme quand vous venez de faire flotter le rondin après un plouf mémorable… Pas non plus vidés comma après avoir renvoyé la marchandise par le haut et les voies naturelles, en serrant les dents pour garder les plus gros morceaux, petits gourmands… Non !

Le vidé de chez vidé, le nettoyage complet par le vide, la vidange totale façon Bois de Boulagne, le burn-out version autocombustion intérieure… La sensation d’imiter la boite crânienne d’un candidat de téléréalité, le slip d’un eunuque ou les cordes vocales d’Etienne Daho ?

Si vous vous êtes sentis un jour un clone des intentions de votes de Jean-Frédéric Poisson aux primaires de droite, ou de l’encéphalogramme de Steevy Boulay, alors vous ne pouvez que me plaindre chaleureusement, façon pleureuses algériennes et chœur antique grec…

Vous pouvez me plaindre… Quel enthousiasme ! Quelle spontanéité ! On dirait une assemblée de manchots muets du temps du Soviet Suprême… Evidemment, on est loin des Ziegfeld Folies question ambiance actuellement… On aurait plutôt lourdement tendance à nous rejouer un réveillon embrumé au Père Lachaise avec des poèmes d’Emile Verhaeren lus par Pierre Arditi enroué…

Ah permettez ! C’est tellement gai en ce moment…Se réveiller avec la zigounette à extraire à la pince à escargot tellement les températures fraichissent la nuit, signe irrémédiable que l’été s’en est allé… Entendre quand on a encore la tête dans le pâté et sur la tartine beurrée les horreurs perpétrées à Alep dans la parfaite indifférence internationale… Se coltiner des confrères et consœurs dont la seule vue vous colle des prurits exponentielles… Se fader les clients mononeuronaux qui vous téléphonent douze fois dans la semaine pour savoir où en est leur dossier (et vous de vous retenir de répondre : dans ton cul)…

Vidé, j’vous dis ! Vidé comme un vulgaire Ribéry après une entrevue avec Zahia… Vidé comme un compte en banque après la ponction Sapin… Vidé comme la malle à bijoux du fessier Karda-chiant…

Vraiment, quelle affaire que le saucissonnage de la poupée gonflée, qui se retient de pleurer devant les caméras pour éviter de saloper les dix centimètres de crépi couleur terracota cramée recouvrant sa trombine en plastoc… Pour une fois que Kim n’avait pas de cul… Mais elle pourra se faire consoler par son beau-père, Bruce Jenner, qui a lui aussi vécu la disparition de ses bijoux de famille…

Mis à part cela… C’est le vide, le néant total dans les futilités épicées de l’actualité du jour… Rien, nicht, nada, que dalle, nib ! La véritable candidate à Miss France avec son ciboulot vide, et le courant d’air qui lui traverse la tronche qui va bien en prime…

Je ne vais pas m’étendre imprudemment sur les petites phrases qui commencent à fuser de part et d’autre dans le microcosme politique… Par contre, si certains aiment se rouler dans la merde…

Pour tenter d’exister dans la buzzosphère actuelle, ce n’est plus le plus séduisant programme qui compte, ce n’est plus le physique le plus attirant qui fait flaquer les cochonnes et cartonner les slips des tarlouzes de France et de Navarre qui importe… C’est à celui qui fera le plus gros buzz en débitant la plus grosse ânerie ou la plus putride vacherie…

Manu Macaron semble bien parti pour remporter le morceau… Faut dire qu’avec son vieux cageot qui a appris l’art du commérage sous Louis XIII, il est à bonne école. Après la laïcité revancharde du populiste Valls, le débroussailleur de savanes en jachère en a mis un voyage au crénelé bordelais en fustigeant son « étonnante arrogance »… Il est vrai que Macron, c’est l’humilité incarnée…

Et comme il ne faut pas apprendre au vieux cyclope breton à faire des simagrées, fût-ce des détails sentant le gaz… On a ressorti Neunœil de Montretout de son bocal de formol, on lui a mis une nouvelle pile dans le derche et il est reparti comme en 39, affirmant que Sarkozy occupe au fur et à mesure le terrain que Marinette évacue pour aller vers le centre… On va lui changer sa couche, hein, parce que sinon, il va nous affirmer que sa fille est d’extrême-gauche et qu’elle se joue un solo de mandoline en pensant au Che…

Se jouer un solo de mandoline, se beliner la mouflette, se faire juter le chauve à col roulé, se coller une chaloupée du spaghetti à béchamel… Peu importe le nom scientifique, ce sera toujours mieux que de s’en faire coller un double décimètre dans le couloir à Nutella par nos gouvernants, prêts à tout pour éviter le naufrage complet du Titanic hollandouillesque…Prêts à tout et même au ridicule…

Le Pétillant fanfaronnait sur le sauvetage d’Alstom… Commander des TGV (qui coutent la peau du cul en abat-jour, et seront à la charge du contribuable, évidemment) pour les faire rouler sur le réseau secondaire inadapté à la grande vitesse… Fallait oser, quoi… Et on achètera des Rafale pour remplacer les pigeons voyageurs ?

Ah, on fait des choux gras sur des conneries, hein ! Mais les vraies nouvelles, on efface, on zappe, on oublie… Les infos importantes, on les file sous le tapis… On évitera de parler de ce drame moderne de la misère, à Villejuif, où un couple a été retrouvé pendu, expliquant ce suicide par le fait qu’ils ne pouvaient plus payer le loyer… La misère, la vraie, est toujours silencieuse… Mais putain qu’elle fait mal aux oreilles…

Pour rester dans le ton, et jeter dehors toute velléité de rigolade, voire de franche gaieté, rappelons-nous que l’ORTF savait nous faire chialer copieusement avec ses mini-séries qui respiraient bon la misère des temps passés et des drames humains… Entre le 4 octobre et le 8 novembre 1969, « Jacquou le Croquant » n’évita pas un poncif du genre dramatique… Et permit à son héros, le jeune Eric Damain de se faire un petit nom notamment en enregistrant plusieurs disques, et en participant deux fois aux sélections internes de l’ORTF pour le Grand Prix Eurovision, en 1970 avec « Un enfant se balance » et en 1972 avec « Petit Tom et Grand Tom »… Quand on parlait de vide… 

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