C’est la
goutte d’eau qui fait déborder le vase… C’est la vaguelette qui fait se
répandre le thé au lait… C’est l’étron qui fait jaillir l’eau bleue de la
cuvette récurée… Bref, faudrait pas trop pousser mémé dans les bégonias, ni les
orties, car vous risqueriez d’avoir corrida…
Non mais
sérieusement, ne me parlez pas de flotte et toute forme de liquide en ce
moment, ça risquerait de me faire suer, et vu les cumuls aquatiques qui sont
prévus sur la région dans les heures qui viennent, ça n’est pas prudent de
rajouter de l’huile sur le feu et de la bibine dans les rigoles qui se marent…
Allez savoir
si demain, j’aurai encore pied pour vous entretenir de mes chroniquières
fariboles quotidiennes ou si je vous offrirai des dégueulis scripturaux par
trois mètres de fond… L’Hérault est en vigilance rouge pour les pluies et les
inondations grâce à ce génial épisode cévenol qui vient nous tremper les os…
Que d’eau,
que d’eau ! A croire que Hollande est venu secrètement dans le coin…
Et dans l’actualité
aujourd’hui, tout concourt à nous faire déborder la cafetière sous les
débordements intempestifs et les inondations d’inanités inanimées…
Ras le bol,
en effet, voire même dans son cas ras le galurin, des soubresauts d’agonie
médiatique de la mère de Fontenay, l’ex-éleveuse de dindasses en batterie et en
plateau. Geneviève nous a faitune descente do’rganes, a fondu la soupape de
sécurité de saq couscoussière… Bref, elle a vu Sainte Broutin et Sainte Frigide
Barjot au pied de sa baignoire à porte et depuis, elle est transfigurée (même
si elle a toujours cette terrine de sarcophage accidenté) : Elle ira manifester
ce dimanche avec la Manif pour tous, le ramassis moisi de pétasses emperlouzées
en robe plissée soleil blue-marine et mocassins à glands (pour oublier celui qu’elle
n’ont plus entre les cuisses le samedi soir), de trisomiques et de coincés du
derche.
Je rassure
les hystériques qui se vidangent sur l’élection Miss France, la vioque à
chapeau-parabole n’a pas viré sa cuti en soutenant les idées réac des terminés
à la pisse du mouvement, non ! Vu qu’elle est carbonisée médiatiquement,
elle tente de rallumer les projecteurs sur son lifting de toutes les manières
possibles. Bientôt, elle nous balancera qu’elle a été la maîtresse de Goebbels…
Ras la
casquette des soirées télé nullissimes, avec un programme qui frise l’électroencéphalogramme
plat d’un candidat de Money Drop… Entre une énième rediffusion des Simpson, les
minauderies politico-érotiques de la grossiste en agriculteurs en manque de baise,
et les derniers soubresauts des pseudo-émissions branchées de Canal, y aurait
presque de quoi se remettre à la lecture…
Je vais d’ailleurs
tenter l’expérience… Parce que me fader le marathon télévisuel d’Hanouna qui va
vampiriser trente-cinq heures d’antenne, c’est au-delà de mes forces, et je
préfère encore le supplice des œuvres complètes de Danielle Steel traduites en
néerlandais…
Pour celles
et ceux qui ne mangent pas de ce pain ranci de blagues pas drôles et d’humiliations
du niveau d’un bizutage de première année d’école de commerce, et j’ose espérer
qu’il y en a encore quelques-uns, je ne saurais que trop vous conseiller de
suivre le débat télévisé en vue des primaires de droite… Le genre d’émission
qui relève le niveau, redonne foi en la politique et permet de s’endormir fiers
de nos politocards… Le genre d’émission où tout le monde parle en même temps, s’engueule
copieusement sans même savoir si l’on vient de se faire traiter ou pas,
vocifère des imprécations démoniaques en souhaitant à ses challengers de chier
de la vaisselle cassée avec une crise aigue d’hémorroïdes, et reste
farouchement sur ses positions… De la grande et belle télévision, en somme.
De la grande
et belle télévision qui n’en doutons pas, sortira réhaussée et drapée d’une
dignité retrouvée lorsque Jean-Marc Morandini aura rejoint plus vite que prévu
Itélé. Le désanusseur de jeunes éphèbes en mal d’élargissement de leur cercle
de relations est soutenu dans ce passage en force par Audrey Pulvar, ses idées
toujours lumineuses et ses lunettes en forme de porte-avions vitré. Une vraie
winneuse, l’Audrey, qui a le chic de soutenir les cintrés. Rappelez-vous qu’elle
s’est épongé Montebourg…
Ras le bol
des mauvaises nouvelles ! Faisons fi des rabat-joies et offrons une face
souriante au monde, quitte à devoir faire le poirier pour y arriver… Bonne
nouvelle, Jacques Chirac sort de l’hôpital et rentre chez lui. Le souci, c’est
qu’il ne sait plus où c’est…
Autre bonne
nouvelle, le Pétillant de Matignon ne change pas, ne se dilue pas, ne se
macronise pas… Il est et restera fidèle à Hollande quoi qu’il arrive ; il
sera son dernier rempart, son ultime soutien, sa béquille terminale. Soit Manu
se paluche le soir devant un poster de Pépère en casque de scooter et cravate
de traviole, soit il est encore plus con qu’on ne pouvait pas le prévoir :
il nous a affirmé sans rire que sous Flamby, rien n’avait été fait contre la
Justice…
Rien n’a été
fait pour, non plus…
La Justice,
elle devra bien finir par passer, et c’est peut-être par la branlée électorale
de Donald Trump qu’elle se fera sentir. L’inimaginable candidat à la moumouttte
thermonucléaire se voit rattrapé, un
peu trop à point nommé pour que ce soit parfaitement le hasard, par des
accusations d’agressions sexuelles… Ce qui le fait chuter dans les sondages…
Donald en a trop fait avec sa Trump magique…
Lui, je ne
sais pas ce qu’il a fait avec sa plume soi-disant magique pour mériter ça… Bob
Dylan, et sa célèbre voix d’ancien élève de l’Ecole Nasale, a reçu le Prix
Nobel de Littérature… Ils avaient fumé quoi, les suédois ? Le Nobel à un
mec qui chante, faux, que la réponse est soufflée dans le vent ? Faut pas
déconner ! C’est certes plus littéraire que du Christophe Willem ou de
Manu Moire (les fonds de slip de la chanson française), mais on va pas pour
autant se jeter du viaduc de Millau en hurlant au génie transcosmique… Ma foi,
chaque époque a les icônes qu’il mérite…
Kipling,
Maeterlinck, Camus, Pirandello, Beckett ont dû se retourner là où ils sont… Et
du coup, un autre nobelisé en a replié son pébroc : Dario Fo est décédé à
l’âge de 90 ans. Mort, Dario Fo ? C’est pavré…
Et le 13
octobre 1934 naissait en Crète Ioánna Moúskhouri, plus connue sous son om de
scène Nana Mouskouri. La plus grecque des chanteuses françaises si ce n’est le
contraire, eut maille à partir avec le Concours Eurovision, puisqu’elle
représenta le Grand-Duché du Luxembourg en 1963 avec « A force de prier »,
un slow-rock exécuté avec conviction. Malheureusement, bien que la chanson sortît
du lot « bébête et sirupeux » des chansons de l’époque, l’effet
« lunettes » n’opèra pas et la prière s’arrêta en huitième position. C’était
presque la goutte qui fit déborder le vase…

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire